Bayonne : Alejandro Mora sort en triomphe pour son alternative avec Escribano

 

La féria de l’Atlantique s’est terminée avec une intéressante corrida de la ganaderia de Zacarias Moreno pour l’alternative d’Alejandro Mora, neveu du torero Juan Mora, qui fut invité en piste par Manuel Escribano lors de la passation des trastos. Le soleil est enfin revenu au-dessus des arènes de Lachepaillet. Manuel Escribano remplaçait Daniel Luque, initialement prévu. A l’issue du paseo, les vétérinaires des arènes annoncèrent que les toros ont fait une réaction allergique cutanée lors de la désinsectisation au moustique qui touche les ganaderias espagnoles. Ce qui n’a aucunement entaché leur moral.

-Alejandro Mora (blanc et or) Ovation après avis et deux oreilles

-Manuel Escribano (noir et or) Oreille et oreille

-Emilio de Justo (bleu nuit sans lune et or) Oreille et silence

Présidence : Christophe Robin. 2/3 d’arène environ.Les toros de Zacarias Moreno, correctement présentés, ont permis une tarde entretenue, nobles dans l’ensemble avec du fond, de comportement varié lors du premier tiers mais montrant souvent de la présence sous le fer. Meilleur le bon quatrième.

Alejandro Mora a pris son alternative face au toro « Diablillo » de décembre 2018, n°75, colorado.

Alejandro Mora affronta son toro d’alternative qui fuit au contact du fer. Il débuta intelligemment par le bas avec autorité. Il resta approximatif malgré son envie, se faisant accrocher le leurre. Faena irrégulière face à un adversaire chargeant de façon désordonnée par moment. Face à l’ultime toro de la soirée et de la féria, il lia une belle série de véroniques. Le toro renversa le cheval à la première rencontre. Il servit une faena intéressante face à un noble et exigeant opposant. Il fut sincère et distilla quelques muletazos de classe mais manquant parfois de liant. Le bajonazo final ne priva pas la présidence d’octroyer deux trophées généreux.

Manuel Escribano hérita du meilleur lot de la soirée dont il ne profita que partiellement. Il reçut le deuxième toro d’une larga de rodillas, qui s’investit sous le cheval. Escribano se montra à l’aise et précis avec les banderilles pour un bon tercio avec un toro qui le poursuivit aux planches. Il livra ensuite une faena décousue qui alla a menos. Il conclut d’une entière efficace mais basse. Face au bon quatrième, il partit l’accueillir à porta gayola. Il débuta à genoux puis lia deux bonnes séries avec profondeur. L’animal chargea avec classe et transmission. Escribano baissa ensuite de régime et fut un peu plus brouillon, ne profitant pas totalement des qualités de son adversaire. L’entière d’effet rapide fut basse et il ne put donc obtenir qu’un seul trophée malgré la pression du public.

Emilio de Justo fut plus en retrait. Il fut discret cape en main et dans la lidia de ses deux adversaires. Face au troisième, il lia des séries droitières de bonnes factures face à un animal noble mais qui manqua de fond. Il fut récompensé d’un trophée après une belle épée en place. Face au cinquième, il fut absent dans la lidia et sur la défensive face à un Zacarias Moreno dont il se méfia tout au long de la lidia.

 

 

Vuelta a los toros pour Toreria

En matinée, Pedro Luis remporte tous les prix.

 

Pour la novillada non piquée de la matinée, trois ganaderias du sud-ouest étaient représentées. Une non piquée bien présenté dans son ensemble. C’est la ganaderia de La Espera qui se distingua avec deux erales de grandes qualités, avec beaucoup de caste et de la fierté dans le combat. Le dernier fut crédité d’une vuelta posthume. Le premier mit en difficulté le jeune Andoni Verdejo qui entendit les trois avis retentir. Les exemplaires d’Alma Serena sont rapidement partis aux planches tandis que les novillos de Camino de Santiago ont manqué de fond et de personnalité. Côté toreros, c’est Pedro Luis qui se distingua par son envie et remporta tous les prix. Il resta cependant en dessous des qualités du fort novillo de La Espera. Andoni Verdejo a coupé un trophée face à l’eral d’Alma Serena avant de subir face à l’exigeant Espera qui le désarma souvent. Il connut ensuite des difficultés avec le descabello.

Alexis Ducasse se distingua aux banderilles et reçut un prix spécial pour sa prestation.

Présidence : Baptiste Baratchart. 1/4 d’arène environ.

-Andoni Verdejo (bleu et or) oreille et sifflets après 3 avis

-Fran Fernando (rose et or) vuelta

-Pedro Luis (blanc et or) vuelta et oreille

-Diego Mateos (encre et or) ovation après avis.

 

 

Vuelta a los toros pour Toreria

Bayonne : Joaquin Galdos coupe une oreille face aux Pedraza de Yeltes

 

La journée taurine bayonnaise du samedi s’est déroulée sous un temps de novembre. La pluie s’est invitée tout au long de la journée. La novillada piquée matinale s’est arrêtée au bout du troisième novillo. L’après-midi, après la remise en état de la piste, la pluie est tombée plus calmement et la corrida du soir a pu se dérouler. L’horaire semble cependant un peu tardif, avec un éclairage peu conséquent, pouvant gêner la vision du toro.

La corrida du soir réunissait six toreros différents, des toreros peu en vue actuellement à part Morenito de Aranda, présent pour assumer le rôle de chef de lidia, auquel il se distingua tout au long de la soirée.

-Morenito de Aranda (gris et noir) Ovation après avis

-Joaquín Galdos (nazareño et or) Oreille

-David de Miranda (aubergine et or) Ovation

-Rafael Serna (blanc et or) Vuelta

- Jorge Isiegas (bleu roi et or) Ovation après 2 avis

- El Rafi (gris et or) Silence

Présidence : Georges Lecloux. 1/4 d’arène environ sous une pluie fine toute la course.

Les toros de Pedraza de Yeltes, correctement présentés dans l’ensemble, ne se sont pas distingués au premier tiers, juste de force également. Ils ont cependant montré de la noblesse au dernier tiers, donnant des possibilités mais manquant de fond. Plus un 4ème bis en sobrero du même fer.

Morenito de Aranda partit à genoux face au toril pour recevoir son adversaire. Le Pedraza se montra bravito, poussant droit mais prit deux petits picotazos pour la forme. Morenito servit des muletazos autoritaires mais souvent excentrés, sans peser sur son adversaire avant de connaitre comme souvent des problèmes avec les aciers.

Joaquín Galdos donna une belle série de véroniques pour accuillir le second toro de la soirée. Le toro montra une belle noblesse dans la muleta autoritaire du péruvien. Il donna les meilleurs moments à gauche avec un opposant qui chargea avec classe. Entière au deuxième envoi en conclusion.

David de Miranda affronta un lourd et imposant Pedraza qui resta aplomado sous le fer. Sa faena resta discrète et prudente et il ne put connecter avec les tendidos.

Rafael Serna vit le toro titulaire renvoyé aux corrales pour faiblesse et affronta un sobrero de Pedraza. Il lia des séries de bonnes factures sur les deux bords, manquant de construction par moment et perdit un trophée avec un bajonazo en conclusion.

Jorge Isiegas mit du temps à trouver le bon tempo. Après un début timide, il parvint à lier des séries rythmées, plutôt brouillonnes mais qui réveillèrent les gradins. Il connut des difficultés avec le descabello.

El Rafi accueillit dans la pénombre le dernier Pedraza qui sembla monter des problèmes de vision de prêt, ce qui le rendu dangereux car il chargeait de façon incertaine. Pas d’option pour le français qui dut abréger habilement.

 

 

Vuelta a los toros pour Toreria

Novillada interrompue après le 3eme novillo

 

Les fortes pluies et le mauvais état de la piste en découlant, l’excellente novillada de Los Maños fut arrêtée après la mort de 3eme novillo, Solalito et Lalo de María s’étant montrés à leur avantage face à leur 1er adversaire, étant appelé chacun pour un tour de piste

Novillada de Los Maños.

-Solalito (bleu nuit et or) vuelta

-Lalo de Maria (aubergine et or) vuelta

-Mario Navas (bleu petrole et or) ovation

Présidence : Gauthier Suas. Petite entrée sous les abris. Solalito venait en remplacement de Tristan Barroso.

 

 Solalito se montra appliqué avec un novillo qui mit au sol la cavalerie mais qui alla a menos par la suite. Epée mal placée en conclusion.

Lalo de Maria affronta un noble novillo et livra des muletazos avec élégance et perdit un trophée avec les armes. 

Mario Navas voulut affronter lui aussi un adversaire alors que la piste était de plus en plus en mauvais état. Il resta prudent et dut abréger rapidement au vu des conditions. 

Bayonne : la grande faena de Roca Rey en triomphe avec Juan Leal

 

La corrida Goyesque Bleue a ouvert la féria de l’Atlantique 2023 avec la grande prestation du numéro un, Andrés Roca Rey. Il réalisa une grande faena face au cinquième toro de la tarde qui fit tomber la pluie à l’issue de son triomphe. Absent l’an passé pour cause de blessure, les aficionados bayonnais ont pu voir une leçon de tauromachie du péruvien, toréant parfaitement avec une domination écrasante. Juan Leal a coupé les deux oreilles d’un très noble toro en ouverture de la tarde.

Les toros de Garcigrande furent de présentations et de comportements hétérogènes. Noble avec de la classe le premier, exigeant le cinquième avec du moteur, le second se blessa en début de faena. Manquant de fond les autres. Tous discrets au premier tiers, s’employant peu au cheval. Vuelta posthume généreuse du 5ème toro « Beneficiado ».

 

-Juan Leal (costume goyesque blanc et noir) : Deux oreilles et oreille

-Roca Rey (costume goyesque blanc et noir) : Silence et deux oreilles après avis

-Adriano (costume goyesque gris et noir) : Silence et oreille

Présidence : Bernard Peytrin. 8/10 d’arène environ. Soleil puis la pluie amena l’orage en soirée.

Juan Leal s’appliqua dans la lidia de son premier adversaire auquel salua Marco Leal aux banderilles. Après un brindis au public, il débuta au centre puis à genoux et laissa de la distance à un animal chargeant avec classe, museau au sol. il lia deux belles séries profondes. Il toréa ensuite avec beaucoup de redondos et la faena alla a menos. Demie lame suffisante en conclusion. La présidence octroya les deux oreilles sous la pression du peuple. Face au quatrième manquant de race, il abusa de la voix et des redondos pour porter sur l’assistance avec un opposant court de charge. Cependant il logea une belle épée et obtint un trophée supplémentaire.

Roca Rey accueillit son premier toro par des véroniques en avançant vers le centre. Il partit répondre au quite d’Adriano avec classe. Après un début par statuaires, le toro se blessa à la patte et obligea le péruvien à abréger le combat. Face au cinquième, il réalisa une grande prestation malgré la complexité du Garcigrande, exigeant dans ses charges. Il lia de grandes séries profondes, avec domination, commandant la charge. « Parar, mandar, templar ». La faena alla a mas. Cependant, le concerto d’Aranjuez était hors sujet devant la faena pleine de rythme et de puissance de Roca Rey. L’épée un peu basse d’effet rapide déclencha la pluie et libéra les deux oreilles. Le péruvien réalisa une de ses meilleures prestations.  

Adriano fut le moins bien loti au sorteo. Il tira cependant des muletazos avec autorité face à deux adversaires court de charge et tardo. Il parvint à couper un trophée face à l’ultime toro de la tarde après une lame entière efficace.

 

Vuelta a los toros pour Toreria

 

 


Bayonne : Clémente et Colombo coupent une oreille pour la corrida des fêtes

 

La corrida dite « blanche » pour les fêtes de Bayonne a attiré un jeune public dans les tendidos. Pourtant il n’y avait pas de figuras au cartel contrairement à l’an passé mais il y eut plus de monde que d’habitude sous un beau soleil. Malheureusement, les toros de Juan Manuel Criado de présentation correcte furent décevants dans l’ensemble. Faibles et peu combatifs sous le fer. Compliqué le quatrième, nobles les deux derniers.

-Clémente (blanc et or) oreille et silence

-Jésus Enrique Colombo (gris et or) ovation et oreille

-Dorian Canton (crème de lait et or) ovation et vuelta

Présidence : Dédé Lascoume. ¾ d’arène environ.

Clémente a réussi son pari et malgré sa blessure il y a tout juste une semaine, et a tenu sa place malgré des douleurs perceptibles et compréhensibles. Il fut appliqué face au faible toro d’ouverture et tira le maximum de son adversaire. L’entière d’effet rapide libéra le premier trophée de la tarde. Face au compliqué quatrième qui se défend en donnant des coups de têtes à la sortie de chaque passe, Clémente se révolta et combattit avec détermination. Il servit des muletazos autoritaires après un avertissement sans frais du toro violent. Bel effort du torero français qui dut conclure au descabello.   

Jésus Enrique Colombo resta fidèle à sa tauromachie tremendiste. Il banderilla pour le bonheur du grand public mais sans brio, en étant très distant du toro et à cornes passées. Il ne suffit pas de poser les palos sur le toro. Par la suite il fut brouillon muleta en main, ses faenas baissèrent rapidement d’intensité et passa à côté de la noblesse du cinquième toro. Il reçut un trophée peu compréhensif après une estocade d’effet certes rapide mais logée sur le côté.

Dorian Canton débuta avec de la douceur mais son premier adversaire va très vite montrer sa faiblesse. Il se coucha à mi-faena ce qui obligea le béarnais à abréger. Face à l’ultime, il construisit une bonne faena, servant des séries précises et profondes. Il donna de belles naturelles en conclusion mais l’estocade peu précise lui fera perdre un trophée.

 

 

Vuelta a los toros pour Toreria


Bayonne : Toute la Feria de l’Atlantique par Ici…

 

Reseñas : Vuelta a los toros photos www.photoslouise2z.com pour Toreria

Jarocho triomphe et remporte tous les prix en matinée

 

Sous un beau ciel bleu et soleil piquant, la novillada non piquée de la matinée a vu le triomphe de Jarocho. Venu en remplacement de Cristiano Torres blessé, il a remporté tous les prix mis en jeu par plusieurs peñas après avoir coupé trois oreilles.

Les erales provenaient des ganaderias d’Alma Serena, La Espera et Camino de Santiago. Donnant du jeu la plupart en montrant de la noblesse. Le second exemplaire de la ganaderia d’Alma Serena et le sixième de la ganaderia de La Espera furent primés d’une vuelta posthume. Bonne entrée dans le côté ombre des arènes.

-Manuel Roman (bleu ciel et or) ovation après avis

- Rafael Ponce de Léon (bleu ciel et or gris) vuelta

- Juanito (bleu canard et or) ovation

- Tristan Barroso (rouge et or) vuelta après 2 avis

- Jarocho (lilas et or) Deux oreilles et oreille

Manuel Roman passa en première position et dut partir à l’issue de sa prestation car il torée l’après midi en Andalousie. Il reçut un eral de La Espera avec douceur puis resta discret pour une faena sans transmission.

Rafael Ponce de Léon accueillit d’une larga de rodillas l’exemplaire d’Alma Serena qui montra une belle noblesse douce. Après un début au centre par cambiadas puis à genoux, il perdit un trophée avec l’estocade sur le côté.

Juanito le béarnais hérita d’un eral de Camino de Santiago reçut par de véroniques douces. Il enchaina les séries sur les deux bords avec rythme mais manqua de précision. Il connut une nouvelle fois des difficultés avec les aciers.

Tristan Barroso amoché par une forte voltereta la veille et souffrant du visage, montra sa détermination dès les premières passes de cape. Il livra une bonne prestation en pesant sur son adversaire mais lui aussi connut des difficultés avec l’épée.

 

Jarocho  mit un peu de folie dans sa réception à genoux puis toréa un noble Alma Serena en usant de la voix. Un faena électrique avec beaucoup d’envie mais qui resta brouillonne. Il logea une belle épée et fut récompensé de deux oreilles généreuses. Il affronta ensuite le dernier eral de La Espera noble avec du fond. Il parvint à canaliser son énergie et livra une bonne faena plus posée, toréant avec relâchement. Entière devant en deux temps.

Dorian Canton triomphe pour la corrida de l’opportunité

 

La corrida dite de l’opportunité rassemble six toreros dont les contrats sont peu nombreux. Chacun doit donner le maximum à chaque passage car il n’y a pas de session de rattrapage. Comme l’an passé, la commission taurine a fait confiance à Morenito de Aranda pour ouvrir le cartel et qui prend à cœur son rôle de chef de lidia. Il fut omniprésent toute la soirée pour accompagner chaque torero. Bravo à lui pour sa prestation. C’est encore le béarnais Dorian Canton qui tira son épingle du jeu et confirma une nouvelle fois ses bonnes dispositions de cette temporada en enchainant les succès. Les toros de Pedraza de Yeltes de présentation correcte et de comportement varié, ont manqué un peu de combativité pour certains. Meilleur le premier mais faible et bon le dernier noble et mobile.

 

-Jesús Martínez Barrios Morenito de Aranda (gris palombe et azabache) ovation après avis

-Sebastian Ritter (violette et or) ovation après avis

-Daniel Crespo (chateigne et or) ovation

-Angel Tellez (blanc et or) silence

-Joao Silva Juanito (blanc et or) silence après avis

-Dorian Canton (blanc et or) Deux oreilles

¾ d’arène environ, temps convenable. Présidence George Lecloux.  

 

Morenito de Aranda partit recevoir son adversaire à porta gayola puis enchaina par des véroniques avec détermination. Le Pedraza fut peu piqué mais il poussa le cheval. Après un brindis aux ganaderos, il débuta à genoux puis conduisit des derechazos précis face à un adversaire handicapé du train avant mais montrant un fond de noblesse et de caste. Malheureusement il perdit la récompense en s’éternisant au descabello.

Sebastian Ritter laissa une copie plutôt brouillonne malgré l’envie de bien faire face à un opposant court de charge et compliqué. Il reçut une voltereta sans gravité en fin de faena.

Daniel Crespo affronta un toro puissant à la cavalerie mais qui ne s’employa pas beaucoup, tentant seulement de lever le cheval par les pattes. Il servit une faena exclusivement droitière et lia des séries sincères. Il tenta une approche à gauche et reçut une voltereta, ce qui l’obligea à rester à tribord. Il dut se contenter d’un simple salut après l’acte suprême approximatif.

Angel Tellez fut très discret face à un animal mal piqué tout d’abord puis qui se montra très faible. Sans option, il conclut d’un vilain bajonazo qui fut même applaudi par quelques personnes…ah bon.

Juanito le jeune portugais se cogna un opposant de six ans sans grande combativité, vite démoralisé et qui partit aux planches. Faena sans saveur, sans trouver de solutions avant de connaitre des lacunes avec les armes.

 

Dorian Canton encouragé par le public avant la sortie du toro, reçut par véroniques son exemplaire. Il montra beaucoup de justesse dans ses gestes, sans aucune fioriture. Il alla répondre au quite de Morenito de Aranda avec sérénité. Après une nouvelle excellente prestation de Manolo de los Reyes aux banderilles, il débuta par le bas et laissa un peu de distance avec son adversaire. Il lia des séries rythmées avec domination. Il reçut un petit accrochage et eut l’agilité de se faire son propre quite. Il termina par des naturelles ajustées et conclut d’une lame efficace jusqu’à la garde d’effet rapide.

Oreille pour Victor Hernandez et Christian Parejo face aux Maños

 

Pour la traditionnelle novillada piquée de la ganaderia aragonaise de Los Maños, le temps fut variable à l’image des novillos. Le public a rempli seulement 1/5 d’arène.

Les novillos de Los Maños furent de présentation correcte dans le type de la maison. Ils ont été plutôt économisés sous le fer. Seul le cinquième poussa sa première rencontre avec fixité mais alla a menos à la seconde. Faibles les deux premiers, nobles les autres mais fades et manquant un peu de piquant. Le bon cinquième fut crédité d’une vuelta posthume. Salut de la fille du ganadero.

 

-Victor Hernandez (lavande et or) Oreille et ovation après avis

-Yon Lamothe (vert fougere et ot) Ovation et vuelta après avis

-Christian Parejo (violette et or) Ovation et oreille

 

Victor Hernandez affronta tout d’abord un novillo juste de force et qui se livra uniquement sur la corne droite. Le passage à bâbord fut moins précis et le nouveau protégé de Matias Tejela se fit accrocher le leurre. Il reçut son second adversaire par deux largas de rodillas. Comme face à son premier, il laissa de bonnes impressions à tribord. La faena baissa ensuite en intensité, un peu distant et échoua avec les armes.

Yon Lamothe hérita du meilleur lot. Le second novillo montra un fond de bravoure au cheval mais sans la force de s’employer. Le bicho fléchit des antérieurs puis se reprit petit à petit au fil de la faena qui alla donc a mas. Le cinquième, le plus complet du lot poussa sa première rencontre avec le cheval mais fut plus discret à la seconde. Il montra ensuite une belle noblesse, chargeant avec franchise et classe. Le tarusate débuta parfaitement par le bas et lia des séries profondes à droite avec transmission. Après une baisse de régime, il tira une belle dernière série avant de perdre les récompenses avec les armes.  

 

Christian Parejo affronta le pire lot de la matinée, des adversaires fades et sans fond. Le troisième fut distrait et ne mit jamais la tête dans la muleta. L’ultime éteint sous le peto ne s’alluma jamais pour une faena honorable mais sans parvenir à donner de l’émotion. Belle épée en conclusion qui fera tomber le mouchoir blanc.

Adrien Salenc et Juan Leal sortent en triomphe pour la Goyesque

 

La féria de l’Atlantique a débuté par la corrida Goyesque bleue. Roca Rey blessé à Bilbao et absent fut remplacé par Pablo Aguado. Une arène décorée et peinte en bleue qui fut arrosée par la pluie à quelques minutes du paseo. Ce qui nécessite le rajout de sciures pour éponger une piste glissante.

Les toros d’El Vellosino furent de présentation correcte, haut de châssis et de comportement varié. Très faible le premier, faible le second, fade le cinquième, encasté le quatrième et nobles et mobiles au dernier tiers les autres. Discrets sous le fer dans l’ensemble. Le sixième exemplaire « Palmerillo » de septembre 2017 fut crédité d’une vuelta posthume.

 

-Juan Leal (costume goyesque anthracite et noir) silence après avis et deux oreilles

-Pablo Aguado (costume goyesque blanc et noir) ovation après avis et silence après avis

-Adrien Salenc (costume goyesque blanc et noir) Deux oreilles et deux oreilles et la queue

¾ d’arène environ, public attentif et prêt à s’enthousiasmer. Pluie avant et après la course seulement. Présidence : Bernard Peytrin Salut des banderillos Angel Gomez et Manolo de Los Reyes au troisième.

 

Juan Leal tira le maximum du très faible premier exemplaire, sans charge et avec une attirance pour les tablas. Le quatrième sortit plein gaz et après deux picotazos pour la forme, poursuivit le banderillero et parvint à ouvrir la porte du callejon, sans y aller, ce qui mit les gradins en condition. Juan Leal débuta au centre et à genoux puis profita de la mobilité et de la caste de son adversaire pour lier des séries rythmées et profondes. Par la suite, la faena baissa en intensité quand les distances se sont raccourcies et emmena aussi son adversaire a menos. Entière engagée foudroyante qui fit lever les tendidos.   

Pablo Aguado montra de l’envie en allant répondre avec style au quite de Salenc. Le toro a une tendance à fuir et cela se confirma au second tiers. Aguado resta appliqué et parvint à le maintenir dans ses derechazos avant de se faire emmener par le toro dans sa querencia. Face au cinquième fade et sans fond, il resta discret et distant puis connut des difficultés avec les aciers.

Adrien Salenc repartit avec quasiment tous les trophées. Il laissa partir son premier adversaire pour les deux rencontres avec la cavalerie. Par la suite, il montra une certaine domination en liant des séries avec autorité et précision face à un toro noble mais manquant un peu de fond. Il conclut d’une épée efficace et rapide mais basse. Le sixième déchira les décorations des tablas et ne s’employa pas sous le fer malgré la chute de l’équipage. Dans la muleta, il fut noble avec du fond et de la classe. Salenc débuta par des trincheras puissantes puis servit une faena électrique sur les deux bords en liant des séries vibrantes soulevant l’enthousiasme des tendidos. Epée foudroyante également en conclusion. Le conclave demanda et obtint les trophées maximums.   


Bayonne : La temporada 2022

Reseñas : Vicente, photos www.photoslouise2z.com

Bayonne en blanc

 

-Domingo Lopez Chaves : (nazareño et or) salut au tiers et salut au tiers

-Alejandro Talavante: (violette et or) oreille et silence

-Tomas Rufo: (bleu cobalt et or) salut au tiers et oreille

 

Pour célébrer le 90e anniversaire des Fêtes de Bayonne, le ruedo des arènes de Lachepaillet s’était lui aussi vêtu de blanc. Les six toros du Conde de Mayalde sortirent en piste comme des festayres à la fin des Fêtes : juste de force et le moral souvent en berne ; corrects de présentation de 496 à 545 kgs, et aux cornes commodes …

Domingo Lopez Chaves enflamma les tendidos par deux largas de rodillas, avant que « Descreido » soit ménagé sous le fer. Domingo ne parvint jamais à trouver le bon sitio, la bonne distance avec son Mayalde au cours d’une faena qui ira a menos conclue par une entière caida. Son second adversaire, manso, se réfugia aux planches très rapidement, DLP montra tout son oficio et parvint à lui arracher quelques belles séries de naturelles au cours d’une faena qui s’éternisa un peu. Entière à nouveau caida (un réglage du viseur s’impose).

Pour cette unique présentation dans le Sud Ouest d’Alejandro Talavante nombreux aficionados avaient fait le déplacement pour assister à cette apparition. « Chorlito » après une vuelta de campana fut ménagé par Alejandro, gardant la muleta à mi hauteur. Talavante allia comme à son habitude douceur, élégance et engagement sans toutefois décrocher les étoiles. Entière.

« Boticario » montra rapidement une attirance pour les tablas décorées de graphes de Lachepaillet. Talavante s’efforça à le garder au centre pour quelques séries avant d’aller le cueillir sur son terrain, collé aux planches pour un final encimiste dans un mouchoir de poche. L’envie de vaincre et d’impressionner ses fans. Entière caida.

Il ne se passa pas grand-chose lors du premier passage de Tomas Rufo, la nouvelle pépite de la planète taurine, face à un Mayalde faible et déracé. C’est avec l’ultime que Tomas remporta la mise face à « Jarreton » un toro de Mayalde de belle facture. Rufo sut habilement profiter de sa noble charge alliant de précieuses séries de naturelles et des passages plus « grand public ». Entière.

 

2/3 d’arènes. Ciel bleu sur sable blanc


Bayonne : La Feria de l’Atlantique 2021

Bayonne, Juli, Leal, lleno de gala

 

 -Julian Lopez El Juli (bout de zan et or) : silence et 2 oreilles

 -Paco Ureña (cacao de Madagascar et or) : double salut

 -Juan Leal (violette des bois et or) : oreille et deux oreilles

 

Ce fut un lot mixé de toros de Garcigrande et Domingo Hernandez (3eme et 5eme) qui sortit dans le ruedo de Lachepaillet pour cette corrida de clôture de la Féria de l’Atlantique. Fers fétiches du maestro El Juli. Bien présentés et homogènes dans l’ensemble, tous nés fin 2015, il y eut de tout dans les comportements, du noble, du soso, du piquant …

 

Pour son seul contrat dans le Sud Ouest cette temporada, sur son premier toro, El Juli resta en roue libre … Après un bon accueil à la cape sans forcer, et des piques pour les formalités, « Burgues » s’avèra fade et soso.La faena, plombée par la musique, se déroula sans transmission ni émotion, Julian se contentant de faire passer et repasser son toro. Déréglage du julipié : 2 pinchazos, entière caida, descabello. « Recetero » fut le tonton de la soirée, né en septembre 2015, il était haut et long à n’en plus finir, le tout couronné de ce qu’il fallait. Ce monstre des temps modernes a dû inspirer le Juli qui sur sa première moitié de faena brindée au public rappela quel grand torero il peut être quand il veut. Tout fut juste et parfait : des placements irréprochables, des muletazos ambidextres étirés à l’infini, quand la douceur habille la puissance. Le toro eut du mal à tenir le rythme imposé, et se décomposa en deuxième mi-temps. Final par redondos et luquesinas. Julipié de gala efficace qui lui assura le triomphe, mais rédhibitoire pour une deuxième oreille.

 

Il y a des jours avec et des jours sans, pour Paco Ureña ce fut un jour sans réussite mais non sans effort. Après une réception par des véroniques de haute facture, deux picotazos et un quite de Juan Leal, Ureña brinda sa faena au public. Elle commença bien, mais « Juglar » manso qu’il était, zieutait les planches. Paco s’arrima, et tout en douceur arracha de bonnes séries : le concerto d’Aranjuez en mode pompe funèbre démarra, et tout parti à volo : toro, torero et l’ambiance dans les gradins. Ureña s’entêta muleta en main, et son Garcigrande se scotcha aux planches. Mission impossible de l’en déloger, le torero de Lorca dut courageusement l’y tuer, et trébucha après l’entrée a matar, restant quelques longues secondes à la merci des cornes. Con cariño le public obligea Paco Ureña à sortir du callejon pour saluer en piste. Sifflets à l’arrastre. « Corbeta » faisait son poids et accrocha d’entrée de jeu le capote d’Ureña. Il poussa sous le fer, au moins la première fois avant un quite de Juan Leal. Ensuite ? bof. Face à ce toro sans race ni transmission, Paco s’évertua à lui arracher quelques passes, mais en se faisant systématiquement accrocher la muleta. Entière caida.

 

« Delineador » resta très discret durant les deux premiers tercios, Juan Leal entama sa faena brindée au public par des derechazos con temple genoux au sol, malheureusement le Garcigrande se retrouva rapidement lui aussi en génuflexions. L’arlésien le cita de loin mais raccourcit vite les distances pour dérouler en longueur son toreo encimiste. Entiere caida et delantera.  Bien réceptionné à la cape par Juan Leal, « Recetario » se vit administrer deux bonnes piques par Tito Sandoval, sans toutefois laisser exprimer une bravoure débordante. Juan entama sa faena brindée au public par des cambiadas dans le dos millimétrées qui firent hurler d’effroi dans les tendidos. Il profita ensuite de la noblesse et de la bonne charge de ce Garcigrande de clôture, notamment sur sa corne droite. Pour peu qu’on lui laissa la distance, il chargeait le mufle collé à la muleta à ras du ruedo. Abandonnant la sobriété et le classicisme qui planaient sur cette faena, Juan Leal finira genoux au sol dans le sable par des redondos et autres cambiadas qui portèrent sur le public. Entière caida.

 

No hay billetes. Eté indien

 

Reseñas : Vicente, photos www.photoslouise2z.com

Le Sud Ouest à l’honneur

 

 -Jean Baptiste Lucq (pineau des Charentes et azabache) : salut au tiers
-Juanito (ciel de Provence et or) : oreille et 2 oreilles
-Marcos Linares (bleu de France et or) : silence
-Tristan Barroso (lilas Castella et azabache) : oreille e t2 oreilles

 Pour sa traditionnelle novillada sans picador de la Féria de l’Atlantique, ont été judicieusement réunis quatre ganaderos du Sud Ouest, pour six novillos bien présentés et de qualité.

 

Jean Baptiste Lucq alla accueillir son eral du Lartet à puerta gayola, le ton de la matinée était donné! Après une bonne entame capote en main, quite al limon avec son compagnon de cartel Juanito. Faena brindée aux trois autres toreros du jour. L’eral du Lartet, petit modèle, très noble et encasté mit fréquemment Jean Baptiste en difficulté, chargeant et répétant vite et fort. Le mugronais parvint à enchainer quelques bonnes séries de muletazos malgré des choix pas toujours judicieux. Défaillance aux aciers. Applaudissements à l’arrastre.

 

Juanito hérita du 1er novillo de La Espera qui chargea fort et lui accrocha le capote. L’eral était bon, chargeait avec noblesse et permit à Juanito de dérouler une faena soignée sur les deux cornes avant un final plus encimiste qui reçut l’adhésion du public. Entière caida. Qualification pour la finale.

 

Bien présenté, le Camino de Santiago impressionna dès sa sortie du toril, malheureusement  il y a des ratés dans le moteur. Superbe quite de Tristan Barroso et re-quite de Marcos Linares. Le novillo était court de charges et même violent dans la muleta. Marcos s’efforça de faire au mieux dans une faena sans relief. Entière. Descabellos.

 

Réception très allurée de l’Alma Serena qui chargeait avec alegria dans la cape de Tristan Barroso. Quite par chicuelinas de Jean BaptisteLucq, auquel Tristan répondit aussitôt en mettant la barre un peu plus haut. Après une chute, le novillo gardera sa noblesse mais chargera désormais avec moins d’entrain. Tristan saura s’adapter, et s’imposera en enchainant des séries profondes et élégantes. Final par adornos. Entière. Qualification pour la finale.

 

Juanito retrouva un eral de La Espera assez froid à sa sortie en piste, mais lui aussi pétri de noblesse. Juanito le cita de loin, s’arrima et profita au mieux tout au long d’une faena qui ira a mas de sa bonne charge. Entière efficace. Vuelta posthume. Jean François Majesté accompagna Juanito dans sa vuelta.

 

L’ultime novillo du jour de La Espera sortit tambour battant dans le capote appliqué de Tristan Barroso. A nouveau échange de quite entre les deux finalistes qui tourna cette fois-ci à l’avantage de Juanito. Brindis au public d’une faena que Tristan démarra à l’estribo. Le novillo noble mais exigeant permit à Tristan de réaliser de bonnes séries de muletazos avec profondeur et classicisme. Entière caida. Le ganadero accompagna à nouveau dans sa vuelta Tristan Barroso.

 

Salut du banderillero Manolo de Los Reyes au quatrième novillo. Juanito et Tristan Barroso furent déclarés vainqueurs ex aequo à l’issue de la finale et se partagèrent les prix des 5 peñas bayonnaises. 1/6 d’arène. Chaleur estivale de midi.

 

Reseñas : Vicente, photos www.photoslouise2z.com

2 ganaderias, 4 oreilles, 6 toreros

 

 -Morenito d’Aranda (Floc de Gascogne et or) : applaudissements
-Thomas Dufau (Amiral de la Marine Nationale et or) : oreille
-Tomas Campos (vice-Amiral de la Marine Nationale et or) : salut au tiers
-Alejandro Marcos (parme et or) : oreille
-Jesus Enrique Colombo (ciel duVenezuela et or) : oreille
-Diego Carretero (neiges éternelles et or) : oreille

 

La nouveauté de cette désormais traditionnelle corrida d’opportunité pour six toreros, fut de rajouter au cartel un desafio de deux ganaderias : Fraile de Valdefresno (Atanasio Fernandez) et Conde de Mayalde (Domecq). Si dans les deux cas, leurs exemplaires sortirent bien présentés, malheureusement ils furent unis par leurs manques de forces et de races.

 

Morenito de Aranda du haut de ses 36 ans, assuma pleinement son rôle de « papa » du cartel et montra à la nouvelle génération montante qu’il avait encore l’envie en partant accueillir « Lisonjero » (FdV) à puerta gayola. Si cela démarra bien avec de belles véroniques au capote, les choses commencèrent à se compliquer dès la première pique passée, le toro prenant la direction du toril. Quite avorté de Thomas Dufau avant un tercios de banderilles chaotiques. Morenito passa le plus clair de sa faena à essayer de déloger son fuyard des planches, parvenant toutefois à lui tirer trois bonnes séries de derechazos au centre du ruedo, entre deux allers-retours aux tablas. Remarquable dernière série de muletazos en querencia : quand l’expérience et la technique s’imposent ! 2 Pinchazos. Entière traversante. Avis. Sifflets à l’arrastre.

 

Thomas Dufau accueillit son impressionnant exemplaire du Conde de Mayalde par une larga de rodillas et des véroniques. Sa faiblesse émergeant, « Haraposo » fut ménagé à la pique avant une vuelta de campana. Quite de Campos. Bon tercio de banderilles pour une cuadrilla del arte : Mathieu Guillon, Sergio Aguilar et Manolo de Los Reyes. Démarrage de la faena les genoux dans le sable au centre de la piste sur la corne droite du bicho, avant que le landais ne le cite de loin, musique. Le Mayalde était noble mais faible, la faena et le toro allèrent a menos. Final par luquesinas et une entière efficace qui gagnèrent l’adhésion du public.

 

Tomas Campos hérita d’un Conde de Mayalde dont la motricité dès sa sortie en piste fut constatée. Economisé sous le fer, et malgré tous les efforts et la toreria de Tomas Campos la faena brindée au public bayonnais dura dans le temps mais ne décolla jamais. A retenir toutefois deux superbes séries de naturelles à mettre au crédit du maestro de Llerena. Media delantera. Avis.

 

Alejandro Marcos et son Fraile eurent du mal à se connecter au terme d’un premier tercio à la lidia déplorable. Le torero de la Fuente de San Esteban, volontaire, parvint en suite à nous gratifier en début de faena de bons muletazos avec temple, avant que le soufflet ne retomba et ne devienne indigeste. 2/3 de lame caida. Pétition surprenante du public.

 

Jesus Enrique Colombo est ce que l’on appelle « un élève turbulent ». Tout feu tout flamme, il accueillit son Valdfresno par des véroniques à genoux qui réveillèrent les tendidos, avant de leur montrer qu’il sait aussi être un écolier appliqué capote en main. Le jeune vénézuélien sortit ensuite de son cartable les banderilles, domaine dans lequel il excella, mettant le feu aux arènes, la cour de récréation en ébullition. Après une maitrise des deux premiers tercios, face à un toro fuyard les carences techniques du cancre apparurent. Final par manoletinas pour maintenir la température dans les gradins, avant une entière efficace. Pétition de deuxième oreille, que n’accorda pas le professeur, euh … le président, en l’absence de réelle faena.

 

Diego Carretero eut la charge de terminer cette tarde. Son Mayalde s’employa lors de la deuxième pique avant un quite de Morenito de Aranda. 21h28 : citant de loin Diego réalisa la première et plus belle série de derechazos de la soirée. Malheureusement s’il essaya d’exploiter au mieux le fond de noblesse de « Hechicero », son manque cruel de force contraignit le torero à finir sa faena entre les cornes. Estoconazo.

 

Salut du banderillero Manolo de Los Reyes au deuxième toro. 2/3 de la jauge. Final en nocturne.

Reseñas : Vicente, photos www.photoslouise2z.com

Une pluie de trophées

 

 -Tomas Rufo (fougères et or) : salut au tiers après avis et deux oreilles

 -Adam Samira (nuit de Camargue et or) : silence après avis et salut au tiers après deux avis

 -Yon Lamothe (pin des Landes) : deux oreilles et oreille

 

Une nouvelle fois les petits gris de « Los Maños » revenaient fouler le sable verdâtre, suite à la goyesque bleue de la veille, de Lachepaillet. Toujours bien présenté, le lot fut noble, un peu trop gentillet, manquant un peu du piquant qui fit leur renommée, mention particulière pour le quinto.  Si finalement la météo resta au beau fixe, c’est du côté du palco qu’il y eut averse de trophées et turbulence dans la gestion des tercios et des avis tout au long de la matinée.

 

Après son grand succès de 2019 Tomas Rufo revenait à Bayonne une dernière fois en tant que novillero avant de prendre l’alternative le week-end prochain à Valladolid. Très bien réceptionné au capote, son premier novillo regarde beaucoup, fera reculer la cavalerie lors des deux piques, sans réellement s’employer et pousser. Le novillo baissa de rythme dès le début de la faena, peu commode à droite, les premières naturelles temple déclenchèrent la musique. La faena étirée va a menos et Rufo ne força guère avant une dernière série sans épée ni intérêt. Pinchazo. Bajonazo.  Dès l’entrée en piste de son dernier novillo, Tomas Rufo étala sa maitrise montrant qu’il est aussi un capotero hors pair. Adam Samira ne se dégonfla pas, et alla faire un quite par chicuelinas. Brindis au public. Il monta, enfin, son niveau et s’appliqua à dominer et imposer sa toreria à son Los Maños, du grand Art. Entière avec engagement. Vuelta incompréhensible et hors sujet, le ganadero en est le premier surpris …

 

Adam Samira reçut avec alegria son novillo à la cape. Fort mal mis en suerte, les deux piques administrées furent catastrophiques, ce qui fit réagir avec véhémence le ganadero. Quite de Yon Lamothe. Muleta en main, Samira en cette période de rentrée des classes, s’appliqua, essaya de rendre une copie propre, mais le novillo était exigeant, et dans son cartable Adam n’avait pas le recours technique, il ne parvint jamais à s’imposer. Deux pinchazos. Deux descabellos. Novillo applaudi l’arrastre. Désespoir du ganadero.  Après un premier tercio sans étincelle, nouveau quite de Yon. Dès les premiers muletazos, on sentit que la tâche allait être compliquée pour l’arlésien face à un novillo exigeant, mais heureusement souvent indulgent. Rapidement débordé, A. Samira ne se découragea pas et remonta à chaque fois sur le ring, soutenu par le public reconnaissant le courage du jeune novillero. Pinchazo. Entière. Deux avis.

 

Yon Lamothe après avoir brillé il y a peu avec les santacolomas de La Quinta à Roquefort, montra qu’il continue de progresser dans son toreo. Même s’il se fit désarmer à la cape, le Maños humilia bien et les capotes de qualité s’enchainèrent. Quite de Tomas Rufo après deux piques bien réalisées, c’est rare il faut le souligner, mais sous lesquelles le novillo sortit seul sans réellement pousser. Après un brindis au public, le landais entama par des doblones et une très bonne série de derechazos main basse, qui déclencha promptement la musique. Yon sut profiter de la noblesse de son novillo, surtout sur la corne droite. Final par manoletinas. Entière plate. Une seule oreille eut été suffisante. Mouchoir bleu incompréhensible et hors sujet.  Après un jeu de cape rapide, mais efficace, un bon tercio de piques fut réalisé : mise en suerte, puyazos dosés, et un novillo venant de loin à la seconde. Brindis au public. Le landais cita de loin son adversaire qui s’engouffra dans deux bonnes séries de derechazos, musique. Mais rapidement la faena ira a menos, le novillo devenant distrait et soso. Final par luquesinas qui portèrent sur le public. Epée efficace.

Saluts des banderilleros Marco Leal au deuxième et Mathieu Guillon et Manolo de Los Reyes au sixième novillo. Sortie à hombros de T. Rufo, Y. Lamothe et du mayoral 1/3 d’arènes. Rares passages nuageux appréciables.

Reseñas : Vicente, photos www.photoslouise2z.com

Luque, encore et toujours …

 

-Antonio Ferrera (Stade Toulousain) : double sifflets

 -Daniel Luque (vanille des iles et sa gousse) : salut et deux oreilles

 -Emilio de Justo (truite fumée de Baigorry) : oreille et silence

 

Cette année encore les arènes de Lachepaillet avaient revêtu leur plus beau ruedo bleu pour l’ouverture de cette Féria de l’Atlantique. Ce sable bleu fut foulé par un lot d’El Montecillo, devise noir du deuil du ganadero Paco Medina, bien présentés dans l’ensemble, très armés les 4 et 5, et dont cinq sur six étaient nés durant le 4ème trimestre 2015. Le moins que l’on puisse dire c’est que leur comportement et leur manque de charge ne mirent par les toreros du jour en confiance avec une fâcheuse tendance à s’arrêter au milieu de la passe et à jeter un mauvais œil derrière la muleta.

 

Antonio Ferrera a pu rendre son costume de goyesque dès la corrida terminée à son loueur : pas une tâche, pas un accro. Une partie du public présent avait encore dans les mirettes les exploits de l’extremeño au Plumaçon il y a quelques semaines, et l’attendait avec impatience. Mais il y a des jours avec et des jours sans … « Dirigente » et ses 615 kilos ouvrit les hostilités. Après avoir été fort mal piqué, comme à peu près tous les toros de la tarde, son manque de franchise dans les passes échauda rapidement A. Ferrera qui par prudence abrégea. 1/3 de lame. Descabello. Sifflets à l’arrastre. « Gitanito » semblait permettre mais le torero n’y était pas. Il se fit conspuer par les tendidos en milieu de sa courte faena, mais rien n’y fait. Media. Petite bronca.

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que chaque apparition de Daniel Luque dans une arène du Sud Ouest, et encore plus à Bayonne est attendu comme un évènement majeur. Après son exploit dacquois et son exquise faena, son public était en ébullition. Dès la réception dans son capote de « Perezoso » il nous gratifia de véroniques de la casa. Le Montecillo s’employa sous la lourde première pique et subit plus discrètement la seconde. Superbes doblones d’entame pour une faena au cours de laquelle la muleta autoritaire de Luque lui permit d’arracher une poignée de muletazos intéressants. Le toro s’éteint et se met en mode défensif. Pinchazo brutal. Entière caida. 3 descabellos. Sifflets à l’arrastre.

 

L’armure d’« Hojaldre » impressionna dès sa sortie du toril. Après deux bonnes piques, et un tercio de banderilles remarquable, Luque prit les choses en main alliant son élégance et son autorité caractéristiques dès les premières séries. Le torero de Gerena lui laissa de la distance, le citant de loin et profita de la bonne corne droite. Mais le manque de moteur du Montecillo avorta l’œuvre du maestro andalou. Entière recta avec un engagement total, après avoir été gentiment rappelé à l’ordre par une personne dans le public « De frente, Daniel ». Deux oreilles : la seconde pour équilibrer la balance suite à celle accordée à De Justo.

 

« Garrafo » se laissa embarquer dans le capote d’Emilio De Justo pour des véroniques allurées, mais son manque de charge limita Emilio dans le déroulement de sa faena, dont on ne retiendra que quelques muletazos de clôture. Entière caida.

 « Chaparro » fut applaudi à sa sortie sur le sable bleu pour sa présence en piste. On ne retiendra de lui que ses efforts sous le fer de la cavalerie. Après avoir fait passer un sale quart d’heure à  la cuadrilla d’Emilio, ce dernier ne s’éternisa pas muleta en main. Entière. Sifflets à l’arrastre.

 

Saluts des banderilleros Juan Manuel Perez Mota (le frère de) et Raul Caricol au deuxième et de José Chacon au cinquième toro. Lleno de l’aforo – temps beau de rentrée

Reseñas : Vicente, photos www.photoslouise2z.com