Les dix heures décisives de Marco Perez …
Bousculé dramatiquement à Santander, le jeune novillero de Salamanque a marqué les esprits dans les arènes de Cuatro Caminos après un voyage de presque quatre heures, après avoir coupé deux oreilles à Mont de Marsan
Marco Pérez a connu, samedi dernier, dans les arènes de Mont de Marsan puis de Santander une journée importante durant laquelle il a justifié son ambition, sa volonté, son courage et son amour propre de torero. Un caractère marqué, une ambition démesurée et une façon inquiétante et sincère de se jouer la vie, en payant de son sang le fait de s’exposer dans des terrains compromis.
Les dix heures décisives de Marco Pérez. C’est le temps qui s’est déroulé entre le moment où a commencé la novillada matinale à Mont de Marsan et celui où Marco est sorti de l’infirmerie des arènes de Santander. Dans la tauromachie on appelle cela un doublé, un « doblete ». Arènes de première catégorie en France et le joyau du nord en Espagne. Deux arènes importantes, qui imposent. Et en rivalisant avec des novilleros de la taille de Samuel Navalón, Tristán Barroso et Javier Zulueta.
A Mont de Marsan, Marco Pérez a coupé deux oreilles. Vêtu d’un costume vert et or. Il démontra sa tauromachie profonde et ses belles capacités. La novillada à peine terminée, Marco et sa cuadrilla ont pris la route après avoir conquis Mont de Marsan en étant le seul torero de la feria a coupé deux oreilles au même animal. Il fallait maintenant conquérir Santander après quatre heures de route dans sa fourgonnette de torero.
Discussions avec son entourage. Rafa González, banderillero de confiance. Et le reste de sa cuadrilla. Harmonie, satisfaction du devoir accompli. Après le voyage, bouclé en moins de temps que prévu, arrivée à l’hôtel, le temps suffisant pour revêtir sa peau de torero : cette fois, un costume blanc et argent rématé de noir.
La pluie menace lorsque le fourgon arrive aux arènes. Marco est reçu avec tendresse par le public. Paseo et la pluie qui tombe finalement lorsque son premier novillo entre en piste. La première voltereta arrive, réellement impressionnante. La chair de poule entre les aficionados consternés alors que Marco est mené vers l’infirmerie. Après plus d’une heure de rumeurs dans les gradins et alors que la piste s’est convertie en une véritable piscine, Marco Pérez sort de l’infirmerie et fait son retour dans les arènes.
Effort surhumain du jeune homme. Ne pas baisser les bras et aller de l’avant en marquant les aficionados qui suivaient la novillada à la télévision. Nouvelle voltereta, Marco se relève, sans force mais avec beaucoup de courage et de volonté torera. Marco Pérez ressort grandi, tel un géant au milieu des arènes en brandissant l’oreille de son novillo. Un enfant devenu torerazo. Un étalage de dévouement. Une journée importante, dont on se souviendra et qui marquera un avant et un après dans la carrière de Marco Pérez.
Francisco Lama de Gongora : "Je me sens au meilleur moment de ma carrière…"
Engagé à la dernière minute pour la fiesta campera de Saint Etienne du Gres grâce à un appel de José Chacón son apoderado et banderillero de Sébastien Castella, le torero sévillan a frappé un grand coup en graciant le novillo “Ejecutivo” de la ganaderia San Sebastian…
"C’est une histoire merveilleuse. Pour ma présentation en France j’ai pu montrer le coté le plus artistique de mon toreo grâce au novillo de Matthieu (Vangelisti). Mais le plus beau c’est que j’ai été engagé au dernier moment et, comme les ganaderos, j’ai pensé que je toréerais leur novillo. En fait il y eu un sorteo et il m’a été finalement attribué par le sort. Je fais ma présentation chez vous et je pardonne la vie à un grand novillo. Un moment qui restera gravé à jamais dans ma mémoire…"
Francisco Lama de Góngora est un torero sévillan né le 23 septembre 1992 dans le quartier de l’Arenal, et très vite, à l’école taurine de Sevilla, son professeur Luis de Pauloba, voit en lui un héritier des grands toreros qui ont écrit l’histoire de la Real Maestranza… Arène ou il se présente en sans picador le 12 juillet 2012 pour ouvrir la Porte du Prince…. Après une trentaine de sin caballos, il débute avec picadors le 3 mars 2013 à Olivenza tout en poursuivant des études de droit…
-Vous avez très peu toréé en France à cette époque là… alors que vous avez été à Madrid, Sevilla, Castellón, Valencia, Valladolid, El Puerto de Santa María entre autres.
"A Dax et en sans chevaux et à Nîmes en piquée ou j’avais coupé une oreille. C’est tout, jusqu’à St Etienne du Grès…"
-Vous étiez un novillero très prometteur pour l’aficion andalouse et plus particulièrement sévillane, une idylle, six fois en deux ans dont un seul contre six, qui a duré jusqu’à l’alternative car après ce fut un arrêt, l’oubli…
"C’est ce qui se passe pour beaucoup de toreros et je n’ai pas échappé à la règle, je m’y étais préparé et en plus l’alternative à Séville ne s’étant pas très bien passée (18 avril 2015 avec Enrique Ponce et José María Manzanares, toros de Victoriano del Río) je suis parti au Mexique avec un seul contrat en poche et pas un dinero…"
Une période très dure que de vivre éloigné des siens, mais qui au final lui permettra de se réaliser en tant qu’homme et en tant que torero… Première corrida et premier triomphe qui lui ont permis de toréer près de 50 corridas en trois ans…
"Ce fut une expérience personnelle très enrichissante. J’avais besoin de me regarder dans le miroir et de me demander si je voulais vraiment être torero. Ce fut très difficile de me frayer un chemin dans ce milieu, loin de chez moi et de ma zone de confort. J’ai du beaucoup travailler, seul, dans l’ombre, pour progresser peu à peu et entrevoir le chemin des arènes de chez moi. Et au final ce fut une thérapie pour moi…"
L’arrivée de José Chacon à ses cotés avec Lolo de Camas a aussi était un plus…
"Un plus très important, crucial même. J’étais seul et aujourd’hui, il est comme un frère pour moi. Il sait faire ressortir le meilleur de moi, trouver les points sensibles et en plus on partage le même intérêt pour l’art et pas que celui du toreo, du flamenco, de l’art en général. J'ai beaucoup de chance d'avoir à mes côtés des personnes comme Lolo et José Chacón, et ils méritent que je le leur rende au centuple"
2023 aura été la saison de son retour, une saison courte mais avec des triomphes importants dont sa rencontre avec "Presumido" un toro de Julio de la Puerta qu’il gracié à Almadén (Ciudad Real), une corrida télévisée, après les quatre oreilles à Sanlúcar la Mayor, les trois à Cantillana… Une saison qui lui aura permit de rouvrir les portes de la Real Maestranza de Sevilla…
"Cette corrida m’a permit de montrer le torero que je suis devenu, un torero plus mûr, mieux préparé, plus mentalisé. Je traverse un moment de plénitude et cette oreille devrait me servir pour pouvoir confirmer mon alternative à Madrid car aujourd’hui je pourrais y donner le meilleur de moi-même. En tauromachie, comme dans la vie il faut savoir être patient. Tout peut arriver, il faut savoir attendre le bon moment et là je pense que le moment semble venu…"
C’a fait neuf ans qu’il est matador de toros, en suivant depuis le même chemin, respectant la profession et tous les professionnels, respectant le concept de sa tauromachie
"Ma façon d'exprimer la tauromachie est telle qu'elle est et je ne vais pas la changer simplement parce que je veux réussir. Je pense qu'avec cette façon de toréer, on peut atteindre le très haut niveau. On ne peut pas se mentir et surtout pas devant le toro. Si vous n'êtes pas vous-même, vous faites des passes, ce qui est très différent de toréer".
Et hormis la confirmation à Madrid, qu’est ce qu’on peut vous souhaiter ?
"Que les portes des grandes arènes s’ouvrent à moi en 2025 y comprit celles de France ou j’ai beaucoup de choses à faire valoir…"
Francisco Lama de Góngora, un torero au visage d’adolescent, mais déjà vétéran de mille batailles. Il a ébloui Séville, sortant par la Porte du Prince de novillero, mais la vie, comme la tauromachie, n’est elle pas un éternel recommencement ?… On ne peut que le lui souhaiter !
Morenito de Aranda : "Je dois beaucoup à l’aficion française et je lui en suis très reconnaissant"
Le 12 mai prochain, Morenito de Aranda fera sa présentation dans les arènes d’Ales devant des toros de Yonnet tout en rêvant de revenir à Nîmes comme matador de toros et d’y confirmer son alternative… Et avec un nîmois pour apoderado, Jean-François Piles, ce serait en quelque sorte une corrida de consécration pour les deux….
Sa faena héroïque à Vic Fezensac l’an dernier a plus que marqué les esprits. Prit par le 1er toro de Baltasar Iban en l’attendant à porta gayola qui lui infligea un coup de corne dans l’aisselle il est allé au bout de sa faena malgré les douleurs, avant d’être évacué vers Toulouse en hélicoptère. Un geste torero qui a fait de lui un véritable héros pour les aficionados. Trois semaines après sa grave blessure subie dans les arènes gersoises, Morenito de Aranda est revenu en piste pour triompher lors de la corrida des fêtes d’Aire-sur-l’Adour ou, comme pour conjurer le sort, il alla attendre à porta gayola son premier adversaire….
-Maestro comment peut on se remettre si vite d’une telle blessure, comme celle de Vic ? Et est elle la plus grave que vous ayez reçu ?
"Effectivement c’est l’une des plus grave que j’ai reçu avec celle de 2007 en Colombie, une vilaine cornada dans le cou… Les blessures font parties de la vie d’un torero et on s’en remet grâce à beaucoup d’abnégation et de rééducation mais c’est surtout la mentalisation qui nous pousse à avancer et le grand triomphe d’Aire est pour moi la récompense de trois semaines d’efforts… "
Jésus Martinez Barrios, qui deviendra plus tard “Morenito de Aranda” est né à Aranda de Duero au cœur de la région viticole de la Ribera del Duero, le 10 novembre 1985.
-Comment êtes vous venu aux toros et pourquoi avoir voulu devenir torero ?
"De tout petit j’ai assisté à des corridas et j’ai de suite était fasciné par ce monde… Pour moi ce fut une évidence. Je rêvais de toros, je rêvais de devenir une figura del toreo comme beaucoup d’enfant mais pour moi le petit plus est venu de la très grande aficion de mon père et je me souviens encore de la première fois ou je suis allé avec lui à l’école taurine et que j’ai tenu pour la première fois une cape. Ce fut une sensation incomparable."
-Vous avez fait vos premiers pas à l’Ecole Taurine d’Aranda, quels souvenirs en gardez vous ?
"Aranda c’est ma ville et je garde en mémoire les grands moments que j’y ai vécu. Je pense encore à mes professeurs, aux aficionados, à tous ceux qui m’ont aidé et malgré tout le chemin parcouru j’ai toujours beaucoup d’affection pour eux comme pour ma ville que j’ai toujours dans mon coeur."
A cette époque là il rêvait de Curro Romero et de Rafael de Paula en toréant de salon, en écoutant Camaron de la Isla. Il débuta très jeune, se produisant même à Dax alors qu’il n’avait que onze-douze ans. Il passa en piquée en 2002 et fit sa présentation à Madrid en 2004, toréant entre autre à Valencia, Córdoba, Nîmes ou Sevilla… Des moments importants vécus grâce à la présence à ses cotés de son père et de Carlos Zuñiga père…
Aujourd’hui il est à l’affiche devant des toros sérieux que ces toreros là et bon nombre d’autres figuras n’ont jamais affronté. Et pourtant c’est un torero au corte classique et allurée avec une tauromachie de très bon goût, toréant avec rondeur et inspiration…Un authentique torero de Madrid même si l’an dernier, les portes de Las Ventas lui sont restées fermées malgré une superbe partition devant les Samuel Flores en 2022…
-Comment vit on le fait de ne pas faire un paseillo dans ces arènes de Las Ventas alors que vous y êtes une référence depuis entre autre cette corrida goyesque de 2015 et ou vous y avez fait plus d’une trentaine de paseillos et coupé plusieurs oreilles de poids ?
"Madrid c’est une grosse blessure pour moi, une injustice même. C’est difficile de ne pas re-toréer à Las Ventas, d’être absent de la San Isidro, c’est un sentiment de déception. En revanche avec les grands moments de l’an passé et la belle temporada qui s’annonce, je vais tout faire pour me faire désirer par l’aficion madrilène et y revenir encore plus fort…."
Une corrida extraordinaire, de sangre y gloria (grave blessure de López Simón et d’Ángel Teruel), à Madrid, une de celles qui a marqué la temporada 2015, due d'abord au lot de toros de Montealto dont le cinquième, du nom de "Frutero" aurait fait la vuelta dans beaucoup d’arènes et aurait même put être gracié dans bien des arènes espagnoles ou françaises. Un toro qui a offert à Morenito de Aranda un triomphe indiscutable et indiscuté. L’exigeante afición de Las Ventas étant conquise.
-Vous êtes un chef de lidia reconnut et recherché surtout en France, mais en Espagne, malgré des succès importants et hormis Madrid, vous n’avez pas le même regard de l’aficion. Pourquoi ?
"Tout d’abord je tiens à remercier l’aficion française pour la confiance et le cariño qu’elle me témoigne. C’est très important cette reconnaissance et je vais de me donner encore plus pour apporter encore plus de satisfaction au public français. En Espagne de nombreuses et belles dates se dessinent, ce qui va me permettre de revenir encore plus fort et cela, grâce à votre aficion et votre soutien. Je ne serais ni le premier ni le dernier torero à rebondir grâce à la France…."
-Quel bilan tirez vous de la quinzaine de corrida toréées l’an dernier ? Une temporada importante ? La corrida qui a ou qui vous a le plus marquée ?
"2023 a été pour moi une saison fondamentale avec notamment le triomphe de Vic ou malgré la blessure, face à ce toro brave de Baltasar Iban, j’ai pu construire une faena importante avec de l’émotion et ou j’ai pu montrer tout ce que j’avais en moi… Ce fut l’un des moments clé de ma temporada mais aussi de ma carrière. Il y eu aussi de grands moments à Burgos ou à Aire/Adour pour mon retour, à Bayonne. Ce fut une saison pleine avec tout type d’encaste et beaucoup de satisfaction, l’une de mes meilleures de matador de toros. Je ne me suis jamais aussi senti bien devant les toros qu’en ce moment et j’espère que ça va durer encore longtemps…."
-Cinq ou six corridas de prévues en France, mais qu’en est il en Espagne en ce début de temporada ? Un retour à Madrid pour la seconde moitié de la saison ? Des approches avec des arènes importantes ?
"2024 s’annonce sous les meilleurs auspices avec quelques défis à relever. Encore une variété d’encaste et des ganaderias importantes seront sur ma route, une bonne quinzaine de corridas et certaines dans des arènes importantes. Ma temporada va commencé à Villaseca de La Sagra, ou le 1er toro de Peñajara de Casta Jijona, me prit spectaculairement en l’attendant à porta gayola, heureusement sans mal, ensuite je suis à l’affiche à San Augustin de Guadalix, Ales, Vic et d’autres courses qui seront annoncées le moment venu, mais ce qui est sur c’est qu’on va encore parler de moi cette année…."
En plus d’Ales, de Vic avec les toros de Los Maños , Morenito de Aranda sera à Mont de Marsan pour la corrida concours et vraisemblablement à Aire sur l’Adour (Peñajara) et à Saint Vincent de Tyrosse (Gallon)
Si le torero de La Ribera del Duero est un habitué de la finca de J.L. Couturier ou dernièrement il a triomphé devant deux très bons toros d'El Tajo y la Reina propriété de l'ancien torero Joselito avec son toreo pur, classique et profond, Saint Martin de Crau se souvient encore de son superbe et inspiré combat en 2014 face au toro de vuelta "Jilguero" de de Rehuelga, l’épée le privant de tout trophées. Saint Martin aussi l’année d’après et enfin un triomphe devant "Despierto" des Freres Gallon avant l’indulto de "Odalisco" du même élevage à Iniesta… Qu’est ce que tout cela évoque pour vous ?
"Beaucoup de grands moments de partage et d’aficion, en particulier avec les frères Gallon et J.L. Couturier avec qui j’ai vécu de belles histoires humaines, des éleveurs dont en plus j’ai eu le privilège de gracier un de leur toro… Mon petit rincon de votre sud-est taurin et de grands souvenirs qui ne s’altéreront jamais, comme ce toro de vaches de Rehuelga dont j’ai croisé le chemin un jour de feria…"
Sans oublier l’excellente partition dans les arènes d’Arles en 2017 devant les Pedraza de Yeltes, une arène qui a toujours bien réussi au torero burgalés et dont il aimerait bien y refouler le sable… Si la France et les plazas de toros de l’Espagne du Nord sont le terreau pour ce toledano d’adoption, dans sa ville natale les affaires taurines sont misent à mal…
-Que se passe t il à Aranda de Duero, chez vous, ou il n’y a plus de toros programmés ?
"Les arènes sont fermées pour des problèmes administratifs entre le propriétaire et la mairie d’Aranda de Duero. Personnellement je participe pour essayer de trouver une solution pour la réouverture des arènes, pour qu’à nouveau il y ai des toros, des corridas. C’est une ville taurine avec beaucoup d’aficion et j’espère aussi que je pourrais y re-toréer dans un proche futur …"
Vic Fezensac, Saint Martin de Crau, Bayonne, les arènes d’Aquitaine ont inscrit le nom de Morenito de Aranda sur leur livre d’or, mais chez lui, de l’autre coté des Pyrénées, il lui manque la reconnaissance de la plupart des grandes arènes espagnoles
-Ces dernières années, vous êtes surtout reconnu par l’aficion française. Pensez-vous que cela peut relancer votre carrière en Espagne ?
"Comme je l’ai déjà dit, c’est sûr, mais pas qu’en Espagne, ça peut aussi booster ma carrière de l’autre cote du charco, car l’aficion française est l’une des meilleures du monde actuellement et reconnu comme telle. D’autres grands noms du toreo sont revenus au premier plan grâce à elle …"
Présent à ses cotés depuis quelques années, Jean-François Piles est officiellement son apoderado pour 2024…
-Que vous apporte JF Piles en tant qu’apoderado ?
"Il m’apporte beaucoup de paix et de sérénité et c’est très important dans notre métier. Maintenant nous nous connaissons très bien et c’est primordial pour moi d’avoir à mes cotés quelqu’un en qui j’ai totalement confiance. Ça me permet entre autre d’aborder chaque corrida avec l’esprit serein et de ne penser qu’aux toros, de montrer le meilleur possible de mon toreo et à la fin de triompher …"
C’est par passion et amour du toro bravo que Jesús Martínez "Morenito de Aranda" a créé sa propre ganaderia en 2011. Baptisée "Toros de Castilla" elle se partage les terres de la finca "La Mella" à Oropesa près de Tolède et de la Sierra de Gredos. Un troupeau de 90 mères d'encaste Núñez - via l’élevage madrilène d'El Retamar.
-Pour finir, on connaît le torero mais beaucoup moins le ganadero. Vous avez crée votre ganaderia ‘Toros de Castilla’ d’encaste Nuñez. Pourquoi cette encaste et pourquoi élever des toros ? Pour faire comme votre apoderado Jean-François Piles* ?
"Ja ! ja ! ja !. Non c’est un rêve de toujours que j’ai réalisé. Je suis un homme de campo et je n’imagine pas mon quotidien sans vivre au milieu des toros. C’est très important pour moi, ça me permet de trouver la sérénité et de me ressourcer entre les entraînements, les corridas et ma vie professionnelle… J’ai choisi à la base du Nuñez parce ce sont des toros braves comme je les aime avec beaucoup de classe dans leurs embestidas, ce qui permet de toréer avec énormément de profondeur et transmettre beaucoup d’émotion… Aujourd’hui je travaille en parallèle avec des bêtes de Joselito, d’origines Nuñez/Domecq qui donnent des résultats très prometteurs et j’espère un jour mes toros seront à l’affiche en France… Pourquoi pas !. "
* Jean-François Piles s’est associé au ganadero landais Guillaume Dussau pour créer son élevage La Pasion, situé à Aire-sur-l'Adour. Avec au départ une trentaine de vaches de Cesar Chico d’encaste Santa Coloma et des sementales de Los Maños et Coquilla de Sanchez Arjona… Pour mémoire, son père Robert Piles fut un ganadero éphémère en s’associant avec Patrick Laugier en créant le fer de Piedras Rojas avec des bêtes du Marques de Domecq…
Dorian Canton : Un torero a découvrir…
Le matador de toros béarnais voudrait bien s’ouvrir son horizon professionnel
Il est l’un des meilleurs toreros français du moment mais il ne peut le démontrer que dans sa région natale…. Pour ce béarnais de 23 ans, le seuil de Naurouse et les Pyrénées, semblent infranchissable depuis son alternative durant l’été 2019, juste avant la pandémie… Avant de débuter sa temporada à Arzacq* lors de la fiesta campera matinale face à un toro des Frères Gallon, il a peaufiné sa préparation en tuant a puerta cerrada un toro de Roland Durand et en tientant des vaches de 5 et 9 ans, au mas de Capeau chez Michel et Jean-Pierre Gallon…
''Je suis né à Pau et j’ai grandi dans le Béarn, à Asson, petit village du piémont pyrénéen, dans une famille d’agriculteurs et d’éleveurs. J’ai découvert les toros vers l’âge de sept ans en allant avec mon père et mon oncle voir une course à Aire-sur-Adour. J’ai accroché de suite et j’ai voulu y retourner''
Et c’est à Béziers, lors d’une corrida de Miura avec Juan José Padilla, en 2009, qu’il a décidé qu’il serait torero… Dorian, alors âgé de 8 ans, est touché par la grâce. ''Il m’avait transmit une émotion exceptionnelle, on aurait dit un dieu, un super heros! Et j’ai voulu moi aussi devenir un super héros'' se souvient-il.
Chez lui, à la ferme il s’est vite rendu compte que la Blonde d’Aquitaine ne chargeait pas et pour vivre ces sensations, il décida de rejoindre Richard Milian et son école taurine Adour Aficion ou il fit ses premiers pas taurins pendant presque sept ans… Tous les mercredis son père ou son oncle l’on amené à Cauna…Pour qu’il apprenne les bases, les peaufiner et commencer les capéas et les becerradas…
''Au cours de cet apprentissage, on se définit et moi je ressens bien plus de choses avec un toreo classique, plus vertical en cherchant à être naturel et pour y arriver, il faut énormément de temps.''
En 2017 il passera en novillada sans picadors pour 17 ou 18 paseillos avec des triomphes important à Dax, Mont de Marsan, en Espagne. Il viendra deux fois dans le Sud-Est, la première fois à Bellegarde ou il remporte le 1er trophée Sébastien Castella et en octobre à Bouillargues ou il est le triomphateur de la sérieuse non piquée de La Embestida.
''Avec ce nombre de novilladas sans chevaux et des résultats plus que probants, on a pensé qu’il était temps de passer dans la catégorie supérieure. Des la 9eme course, Richard me l’avait annoncé et moi j’avais besoin de voir des novillos plus sérieux.''
Le 2 avril 2018, un an plus tard, à Mugron, il débute avec picadors. Deux contrats seulement avec celui de Garlin. Deux oreilles pour la 1ere et deux aussi pour la seconde devant de bons mais énormes novillos de Pedraza de Yeltes…
''Celle là a lancé ma saison et onze contrats ont été signés dont Mont de Marsan, Dax, Bayonne. Sans oublier les trois courses lors du week-end du 28 et 29 juillet…Le samedi après-midi, à Garlin, pour le 30eme anniversaire de la peña. Le lendemain matin, à Orthez pour un mano a mano avec Baptiste Cissé ma journée se terminera à Hagetmau pour la feria de novillada.''
Mais il y aura une mauvaise journée et ce sera celle de sa présentation à Madrid, le 13 juillet devant des novillos de Montalvo
''La première erreur, c’est que je n’avais que cinq novilladas derrière moi. Et là j’ai pris tout le poids que représente ces arènes et alors qu’il aurait fallut que je sois très concentré, j’ai été surpris. Rien, deux silences et un goût amer.''
Dorian retournera à Las Ventas peu avant son alternative et y montrera un bien meilleur visage. De son cycle novilleril qui durera guère plus d’un an, il gardera dans ses souvenirs, ce qui aurait du être sa présentation et son unique contrat dans le Sud-Est : Vergèze. Hélas ce jour là un novillo de Blohorn s’échappa du toril, traversa le campo de feria et la novillada fut annulée. Les succès remportés un peu partout ont fait que rapidement l’opportunité de prendre l’alternative lui fut proposée, Bayonne en premier.
''J’avais envie de la prendre et l’occasion se présentait. Avec Olivier mon apoderado on a pensait que c’était le bon moment. J’aurais put faire une année de plus, aller en Espagne, je me suis aussi poser la question. Mais comme derrière est arrivée la Covid, je n’ai aucun regrets.''
Après avoir passé, les épreuves du bac au lycée agricole de Montardon, l’annulation de l'alternative initialement prévue le 27 juillet à Bayonne est arrivée en raison des fortes pluies moins d’une heure avant le paseillo.
''Forcément très déçu, j’étais mentalisé pour ce moment important. Je n’ai pas eu trop le temps de cogiter, car il y avait le contrat de Villeneuve dix jours après. Il fallait prendre une décision très rapidement. Et trois jours après j’ai décidé de prendre l’alternative à Villeneuve.''
Il a finalement été intronisé le 6 août 2019 par Ruben Pinar, en présence de Thomas Dufau, devant une arène comble. La plaza de Villeneuve afficha un «no hay billetes», Dorian Canton étant l’un des plus jeunes toreros français à avoir prit l’alternative, à 18 ans.
En 2021, ce fut des toros en privé, du campo une période longue, en patientant. En 2022 il s’exile à Madrid en prélude à une année importante. Il n’a toréé que six fois mais tout s’est plutôt bien passé, comme ces deux oreilles coupées au dernier Pedraza de Yeltes à Bayonne…
''Je me suis installé à Madrid pour me rapprocher de mon apoderado et de mon banderillero Augustin Serrano. Et là-bas j’ai eu la chance de m’entraîner avec Uceda Leal qui m’a apporté sa touche de classicisme et un toreo plus relâché. La venta del Batan, la Casa de Campo à Madrid, est devenu mon lieu d’entraînement.'' Et quand tu t’entraînes là-bas, ça ne parle que du toro. ''Je me suis sorti de ma zone de confort. N’ayant jamais vécu en ville, a Madrid ça été un sacré changement pour moi qui n’étais jamais sorti du cocon familial ''.
Et pour un garçon qui dans la vie, est un chasseur, un pêcheur, un proche de la nature ce fut un changement…
Sa saison 2023 débute à Aignan avec sept contrats derrières…. Mais en juin, en s’entraînant à La Chassagne, il se sectionne un tendon de la main droite avec une épée, perdant trois corridas dont Mont-de-Marsan avec S. Castella et D. Luque…
''Du coup j’ai manqué un peu d’entraînement devant les toros pour la suite. Une année noire. Mais 2024 arrive et pour la première, un festival à Arzaq où je dois tuer un Gallon. Puis j’ai
Aignan fin mars. J’irai aussi à Mont-de-Marsan avec Morante et Daniel Luque, à La Brède, Eauze plus trois ou quatre corridas en cours de finalisation… Mais j’aimerais aller à Madrid pour confirmer en tant que matador… Et bien sur décrocher au moins un contrat dans le Sud-Est.''
Il aurait aimé aussi faire sa présentation en Espagne en passant par la Copa Chenel, mais il n’a pas été retenu. Dorian Canton, un torero, un garçon immensément sympathique, charismatique et sincère dans ses propos comme il l’est dans les arènes… un matador de toros qui mériterait qu’enfin on puisse le découvrir en habit de lumières dans nos arènes du Sud-Est.
Peu après, lui et son apoderado Olivier Mageste on pris la route direction Madrid et l’Escorial ou l’attendait un tentadero chez Baltasar Ibán…
*Arzacq ou il a fortement impacté en coupant les deux oreilles du toro de Gallon
Yon Lamothe : "L’alternative, c’est vivre un rêve. Mais après tu repars à zéro…"
"Le jour même restera un souvenir extraordinaire, chez moi à Mont de Marsan avec la figura N°1 Roca Rey, tout était réuni pour que ce soit un moment très important. Ce le fut, ça c’est très bien passé, j’ai coupé une oreille et j’aurais pu doubler la mise si l’épée ne m’avait pas trahi. L’alternative, c’est vivre un rêve. Mais après tu repars à zéro…"
Le 19 juillet dernier à Mont de Marsan, Yon Lamothe est devenu le 72eme matador de toros français (Habichuelo de Domingo Hernandez, né en août 2018, N° 13. Parrain : Andrés Roca Rey, témoin Tomas Rufo). Il est né à Mont-de-Marsan le 10 novembre 2000, a passé son enfance à Tartas, au sein d’une famille aficionada, petit-fils d’Alain Lartigues, sa famille le menait partout aux arènes de Bayonne à Roquefort sans oublier la feria de La Madeleine. Tant et si bien qu’il finit par intégrer, à 13 ans, l’école taurine Adour Aficion de Richard Milian à Cauna, de 2013 à 2019.
"C’était dans les gènes familiaux. Quand j’ai dit que je voulais devenir torero, bien sûr tous ont essayé de me décourager. En premier mon grand-père, très impliqué dans le milieu taurin qui savait ou j’irais en prenant cette voie. Mais quand ils ont compris que c’était sérieux, tous m’ont aidé et encouragé…"
Six ans passés auprès de Richard Milian, avec lequel il débutera en novillada piquée le 24 avril 2019 à Mugron.
"Ensuite je suis parti en Espagne, à Majadahonda, près de Madrid ou j’ai rejoint Rafael Gonzalez et ou j’ai rencontré Sebastian Ritter qui m’a beaucoup aidé. J’allais m’entraîner à Valdemorillo ou Rafael était professeur à l’école taurine…"
Après seulement quatre novilladas torées, arrive la pandémie du Covid et l’arrêt des jeux pour tous et difficile de se repositionner sur le marché en 2021. Deux contrats à peine, Roquefort et Bayonne. Deux triomphes qui lui ont ouvert Saint Sever… Le 15 août à fait apparaître un novillero bien différent, loin du cliché du bon élève appliqué…
"Déjà d’être parti en Espagne, ça m’a fait franchir un cap. J’y est découvert autre chose, ça m’a beaucoup aidé, beaucoup appris, ça m’a fais découvrir un autre concept. Je m’entraînais d’une autre manière en sachant ce que je voulais faire. Et cette novillada de La Quinta à Roquefort m’a beaucoup servi pour reprendre de la force et croire en ce que je faisais. Je n’avais alors que celle la et une à Bayonne. J’ai coupé deux fois trois oreilles, comme à Saint Sever ou je suis rentré en octobre et ça m’a ouvert pas mal de portes pour 2022 dont ma présentation à Madrid. En effet cette novillada du 15 août à débloqué pas mal de chose pour moi…"
Trois novilladas, 9 oreilles et en 2022 on passe à 24 paseillos (5eme de l’escalafon) et neuf l’an dernier avant de prendre l’alternative…
"Et la tu repars à zéro. Les compañeros, c’est plus la même chose, toréer aux cotés des figuras, en feria, la competencia elle est toute autre. Et pour y arriver, il faut travailler sans relâche pour évoluer et chercher à atteindre ce niveau. C’est ce que m’avait dit mon grand-père. Etre torero ça vaut le coup d’être vécu si tu arrives a faire parti des meilleurs sinon… C’est ce qui m’anime au quotidien, après je verrais jusqu’ou je pourrais aller mais c’est mon objectif…"
Si c’est face aux toros que se gagnent généralement les contrats, pas grand-chose n’est accessible sans un gestionnaire et une équipe autour du torero…
"C’est mon frère Victor qui s’occupe de ma carrière et depuis cet hiver, s’est officialisée l’entrée de Sebastian Ritter dans l’équipe. Il m’accompagne au campo, m’aide dans ma préparation et bataille dur pour me trouver des opportunités, des contrats…"
Et en matière de contrat, il faut déjà prendre en compte une jeune génération de matador de toros français…
"J’ai conscience que de ce groupe, seulement deux ou trois peuvent espérer en sortir et gagner plus de parts dans le marché français. C’est donc au départ, une competencia entre nous avec pour chacun, l’objectif de toréer dans les arènes du Sud-ouest et du Sud-est. Tout en lorgnant de l’autre coté des Pyrénées…"
Pour l’entraînement, c’est au quotidien du physique, du toreo de salon et du campo le plus possible…
"Comme je vis à Majadahonda, c’est avec Sebastian que je me prépare, tous les matins. Il y a un grand parc à coté de la ou j’habite, c’est pratique et l’après-midi on de rend à Valdemorillo tout en courant après les tentaderos… Il faut travailler et travailler encore…Il n’y a pas de secret"
Si bon nombre de cartels sont déjà bouclés, la bataille fait rage pour gagner sa place.
"Il y a des choses qui sont bien engagées mais aujourd’hui rien n’est encore officialisé. Mais déjà si je pouvais revenir à Mont de Marsan, ce serait la base de ma temporada… Mais il faut attendre et voir venir. On attend et en attendant on se prépare…"
El Rafi, Nino Julian et Patrick Varin…
Après de nombreuses années consacrées au professorat au sein du Centre Français de Tauromachie et suite au virage pris récemment par cette structure nîmoise, le matador de toros Patrick Varin a annoncé dernièrement son intention de se consacrer exclusivement à l’apoderamiento du matador El Rafi et du novillero Nino Julian. Un rôle qu’il assume à plein temps, ce qui ne laisse guère de place pour se consacrer à d’autres fonctions. Il était chez les frères Gallon pour commencer à préparer la temporada 2024 de ses deux toreros….
El Rafi : Une saison marquée par ses triomphes de Nîmes et surtout de Dax …
Une temporada 2023 avec 10 corridas et une quinzaine oreilles coupées… A Alès, (1 oreille) La Brède, (2 oreilles) Eauze, (1 oreille) Châteaurenard, (2 oreilles) Saintes Maries de la Mer, (3 oreilles) Dax, (2 oreilles), Dax, Béziers, (1 oreille) Bayonne et Nîmes, (3 oreilles) et en plus, Raphaël Raucoule "El Rafi", vient d’être désigné Prix Tio Pepe 2023 pour son action novatrice et engagée pour défendre la corrida auprès des médias par la FSTF. El Rafi qui vient également de renforcer son entourage professionnel avec l’inclusion comme co-apoderado de Manuel Campuzano aux côtés de Patrick Varin. Ils travailleront ensemble pour maintenir sa présence dans les plus grandes ferias françaises mais aussi pour effectuer sa présentation en Espagne et confirmer si possible son alternative à Las Ventas à Madrid.
Sa temporada 2023 s’est achevée à Nîmes devant les toros de Robert Margé, arènes ou il a déjà connu des sorties en triomphes dont trois par la Porte des Consuls, gagné deux fois la Cape d’Or… Et dont il aurait du sortir à hombros sans un délire présidentiel….
“Il y a eu beaucoup de bonnes choses cette année, une dizaine de corridas pour ma meilleure saison de matador de toros, avec beaucoup plus de régularité que les ans précédents, le tout couronné de triomphes importants à Dax et Nîmes...”
Des triomphes aussi aux Saintes Maries, à La Brede, à Châteaurenard…
“Ce sont certes des arènes censées être moins importantes mais elles sont pour moi très importantes car elles m’ont permis de toréer, et donc de trouver le rythme pour le reste de ma saison...”
Le jeune torero nîmois avait surpris tout le monde lors de ses interventions dans le cadre de la proposition d’interdiction de la corrida en France d’Aymeric Caron et des ses co-listiers de L.F.I., des écolos et des animalistes… Il est devenu, sans le vouloir le porte-parole d’un renouveau de l’image de la tauromachie en France, aux cotés de tous les autres jeunes toreros, ganaderos et professionnels taurins… Et pour cette raison il vient de se voir attribuer le prix Tio Pepe 2023 par la FSTF…
“Ce n’est pas une récompense personnelle mais plutôt pour l’action menée par l’Association des Matadors de Toros Français. Et tous ceux qui sont montés au créneau…”
Dans un communiqué tu as annoncé dernièrement étoffer ton équipe d’apoderamiento avec l’arrivée de Manuel Campuzano. Deux matadors de toros à tes cotés, que va-t-il t’apporter de plus que Patrick ?
“Vraisemblablement un petit plus mais leurs visions de la tauromachie étant très proches, alors… C’est aussi pour cela qu’on se retrouve ensemble... Mais c’est surtout du coté de l’Espagne que son rôle sera le plus important, pour me faire tienter, m’ouvrir les portes de certaines arènes, des choses très difficiles à faire sans avoir un contact, un appui là-bas”
Et donc du nouveau dans ta préparation en attendant l’annonce des premiers cartels…
“Surtout des illusions rénovées. Je suis parti en décembre et j’ai déjà pas mal tienté ce qui est très important dans le cadre de ma préparation...”
Et l’agenda pour 2024, il commence à bien se remplir ?
"Pour l’instant c’est sensiblement la même chose que pour 2023 en espérant que d’autres portes vont s’ouvrir. Mais c’est encore un peu tôt pour en parler …"
Nino Julian : "J’ai pu faire ma présentation à Nîmes, et c’est pas rien…"
Pour le novillero nîmois, la temporada 2023 affiche neuf novilladas au compteur avec des paseillos à Mauguio, Istres, Boujan, Tarascon, Arcos de la Frontera, Millas, Saint Gilles, Seissan et Nîmes, pour sa présentation dans ses arènes le dimanche 17 septembre devant des novillos de Fernay
"C’a été une bonne saison pour moi. Une saison de rodage devant des novillos de trois ans qui m’a permis de me faire découvrir par le public"
Nino Julian (Julien dans le civil) est né à Nîmes en 2003, il s’inscrit dès l’âge de 9 ans, au CFT de Nîmes et on le découvre lors des spectacles d’initiation à la tauromachie « Les minots toreros ». C’est début juillet 2018 à Boujan qu’il débute en novillada sans picadors et à l’échelon supérieur le 15 octobre 2022 à Istres ou il triomphe d’une novillada d’O. Fernay, sortant à hombros des arènes du Palio. Il est présent à tous les tercios, ce qui est assez rare actuellement même chez les novilleros
"C’était un passage obligé au CFT, tout comme Solal, Rafi ou Thomas Ubeda on a appris à banderiller. Après, je prends aussi du plaisir à le faire et c’est une corde supplémentaire à mon arc. Banderiller ça permet de connecter avec le public. Même avec des novillos difficiles, aller au bout de ce tercio ça m’aide à prendre de l’assurance et de la confiance avant de prendre la muleta".
Sans aucun antécédent taurin, c’est en allant voir une corrida à Nîmes avec sa mère pour la feria de Pentecôte 2012 qu’il à voulu devenir torero.
Tous les nîmois ne deviennent pas torero
" Ma grand-mère et mère étant aficionadas, c’est en voyant une corrida à Nîmes que l’envie de toréer m’est venue… En plus de l’école je connaissait Solal et sa famille et ça, ça m’a aussi aidé
à me décider…"
Mais en même temps, Nino pratique à haut niveau une discipline d’arts martiaux, il est même champion de France et d’Europe de Qwan ki do, mais il lâchera tout pour les toros. Dix ans passés au Centre Français de Tauromachie ou il a tout apprit et en fin de cycle, pendant deux saisons il rejoindra l’Ecole Taurine de Salamanca tout en restant avec Ch Le Sur et son équipe
"Ca m’a permit de mûrir, de faire beaucoup de campo, de découvrir autre chose, j’ai suivit les traces d’El Rafi qui m’a aidé, m’a ouvert des portes."
Et maintenant il partage sa route avec Patrick Varin et el Rafi… Et après une première temporada en piquée ou il a impacté à Boujan, Mauguio, Istres, Tarascon…
"Ces résultats, je l’espère, me permettront d’ouvrir d’autres portes, de toréer un peu partout et surtout qu’on me fera encore plus confiance…"
On est en pleine période de préparation, quel est ton quotidien ?
"Du physique, du toreo de salon et du campo autant que possible, mais toujours en en faisant le maximum… Je connais quelques déboires avec l’épée qui me prive de pas mal d’oreilles. On y travaille fort ensemble et il n’y a aucune raison pour que je ne règle pas ce problème."
Oui mais sans ou très peu de toros comment parvenir à des résultats ?
"Il y a ma peña qui devrait me permettre d’en avoir quelques uns en début de saison pour rectifier tout ça, que je prenne pleinement confiance. Mais j’espère aussi que quelques clubs taurins pourront me permettre de m’entraîner…"
Comment se présente cette période hivernale ? Du campo du coté de Salamanca ?
"Je dois partir sur Séville avec Raphaël puis je devrais passer par Madrid ou j’ai quelques bons contacts pour m’y entraîner et ensuite Salamanca…. Et puis je suivrais un peu comme le vent qui m’emmènera, un peu partout…"
Et l’agenda pour 2024, il commence à se remplir ?
"C’est encore un peu tôt pour en parler mais il y a déjà de bonnes approches qui ont été faites et ça devrait être une bonne année de confirmation…"
Andy Younes : «J’attends patiemment que mon heure vienne…"
Lors du marche de Noël organisé par Caroline et Alexandre Clauzel, au Mas du Ménage, le matador de toros arlésien était invité à tienter aux cotés de "Victor", le novillero de la casa. Becerras de la ganaderia Pages-Mailhan dont la première permit à Andy Younes de s’exprimer avec un toreo très abouti, créatif, avec du temple et des rondeurs, de gala même avec la main gauche…
A quelques jours du 25 décembre, je pense que tu as fais ta lettre au Père Noël ?
"Ce voir offrir un tentadero en cette période, c’est un peu féerique non ! Il y a toujours une ambiance un peu particulière, festive et en plus j’en un autre de prévu avant la fin de l’année. C’est déjà de beaux cadeaux en attendant les autres qui sait ?"
En 2022, un seul paseillo pour un festival en novembre ou il a intégré le cartel à la suite de l’empêchement de Curro Díaz. C’était à Vauvert pour l’hommage à Manolo Vanegas, et au final il indultera le toro de Robert Margé… En 2023, il s’habillera deux fois de lumières mais au Pérou en janvier…
"Aussi paradoxal que cela puisse paraître, je n’ai quasiment pas toréé mais c’est dans ces moments là que j’ai senti une évolution dans mon toreo. C’est cette année que j’ai le plus approfondi ma tauromachie, que j’ai le plus progressé. Mais il faut rester patient"
Comment on se prépare, s’entraîne quand on n’a pas de moyens, pas de mécènes…
"Je fais du physique et du toreo de salon comme tous les autres toreros, je m’entraîne beaucoup avec Victor et j’essaye de profiter au maximun des sorties au campo, travailler le plus possible face à chaque animal"
Les arènes de Mexico devraient re-ouvrir très prochainement… Tu as obtenu ta confirmation d’alternative à la Monumental lors d’une corrida à Istres… Qu’en est-il aujourd’hui ?
"L’annonce est très récente et rien encore n’a été annoncé officiellement. Pour moi personnellement rien n’a filtré mais cela avait été annoncé publiquement lors de cette corrida à Istres, j’espère que ça va revenir d’actualité…"
Andy Younes, après un brillant cycle novilleril, à prit l’alternative à Nîmes le 16 septembre 2017 à Nîmes avec José Maria Manzanares et Alejandro Talavante face à un toro de Nuñez del Cuvillo, sortant par la Porte des Consuls avec trois oreilles coupées aux cotés de Juan Bautista son parrain… Il se présente à Arles pour Pâques l’année suivante et indulte un toro de Jandilla, "Lastimoso". Dans la foulée, à Nîmes il coupe deux oreilles, puis en août il sort à hombros des arènes des Saintes Maries de La Mer avec trois oreilles dans son esporton avec Juan Bautista lors d’un mano à mano… Suivent Saint Gilles, Nîmes en septembre en remplacement de Paco Ureña… En 2019 le nombre de paseillo se réduit à deux, le Covid passe ensuite par là. En 2021 il a toréé 5 corridas, deux fois à Istres, à Riscle, Châteaurenard, Saint Martin de Crau une saison marquée par un triomphe à Istres en coupant les deux oreilles d’un toro de Pagés Mailhan qui devait l’envoyer à la Mexico… Pourquoi plus rien depuis deux ans ?
"C’est très compliqué, les cartels sont bouclés très, trop longtemps à l’avance et ne laisse quasiment aucune place pour un torero qui triompherait et qui mériterait de rentrer dans d’autres cartels. Aujourd’hui, il y a aussi beaucoup plus de matadors de toros français. C’est très bien mais ça complique encore plus les choses. Je vais encore attendre patiemment que mon heure vienne comme je le fais depuis deux saisons. J’ai connu des triomphes importants et je sais que je suis capable de le refaire …"
.Sans apoderado ni aide aucune, comment essayer de trouver des contrats ?
"Il me faut taper aux portes mais je n’appelle pas toutes les empressas car si c’est pour essuyer systématiquement des refus, c’est fatigant. Je contacte celles ou je pense avoir une certaine légitimité et quand on sait que le Sud-Ouest est encore pas mal réticent aux professionnels français, ça réduit les perspectives d’autant et, c’est très bien qu’il commence à y avoir des toreros là-bas… Sans compter de nombreux mano à mano qui ne se justifie guère et qui font sauter des postes pour des matadors de toros"
Alors comment te positionner ?
"Quant on voit les parcours d’Emilio de Justo, de Borja Jiménez, de Fernando Adrian qui ont attendu leur chance pratiquement sans toréer pendant des années, je me dis que je suis pas le seul et que bien d’autres sont dans ma situation… Ces dernières années j’ai revu ma vision de la tauromachie et ce qui m’encourage à persévérer c’est que je m’aperçois qu’en travaillant, mon toreo évolue, progresse… Je crois qu’il faut simplement que je sois patient…"
Tibo Garcia "Profiter de l’excellente vague sur laquelle je surfe depuis St Martin…"
Nous avons rencontré le matador de toros nîmois qui nous a brièvement parlé de ses projets…
Depuis son alternative à Saint Gilles, le 25 août 2019 ou il sorti en triomphe aux cotés de S. Castella après avoir coupé les deux oreilles de "Cazador" son toro du doctorat, Tibo Garcia n’avait plus quitté une arène à hombros jusqu’à Ales cette année..
"Moralement ça m’a fait énormément de bien et c’est venu à la suite de cette oreille coupé à Saint Martin de Crau au toro de Dolores Aguirre…"
Des corridas qui se sont compté sur les doigts d’une main depuis son doctorat avec peu de résultats probants, à cause de l’épée souvent mais aussi un toreo academique qu’il n’arrive pas à faire passer, bien qu’étant l’un des toreros français qui toréait le mieux..
"Ma façon de toréer est basée sur sa forme classique, pour moi la plus belle mais aussi la plus compliquer a faire connecter avec le public. L’hiver dernier j’ai cherché comment faire passer les choses différemment tout en conservant ma façon de toréer…"
Bien lui en a prit car face à "Carafea" le dernier toro de la Feria de La Crau, il a impacter avec les tendidos et a coupé une oreille plébiscitée et fêtée. La seule de la corrida.
"Mon picador avait reçu une forte ovation pour un tercio vibrant, Thomas Ubeda avait salué après deux grandes paires de banderilles, les arènes étaient bouillantes, je ne pouvait pas ne pas triompher. Je me suis laissé porter et ça a fonctionné même l’épée à parfaitement rematé l’ensemble…"
Et pour son second paseillo, c’est à Ales pour la Feria de l’Ascension qu’il sortira enfin sur les épaules des capitalistas à la fin d’un desafio entre des toros de Margé et de Jalabert.
"J’ai coupé une oreille à chacun de mes adversaires, mais c’est devant l’exigeant Jalabert que j’ai ressenti les meilleures sensations, surtout en fin de faena quand j’en ai prit la mesure…"
Et la dernièrement, avec Didier Cabanis tu as annoncé la fin de votre relation professionnelle
"Ça c’est fait d’un commun accord après qu’on en ait longuement discuté. Je dois beaucoup à Didier et si nos routes vont s’éloigner c’est parce son impact en tant qu’apoderado est, comme il le reconnaît, assez restreint et moi j’ai besoin d’un nouvel environnement pour aller plus en avant. Il m’a même dit qu’il continuerait a m’appuyer. Par ailleurs, je dois descendre prochainement sur Séville pour y rencontrer un taurin que j’intéresserais…"
On ne peut que lui souhaiter que ça fonctionne. Cette rencontre inopinée c’est faites lors du traditionnel rendez-vous "Marisco, vinos y toros" du Cercle Taurin La Querencia de Saint Gilles, et ou, l’un des responsable du Fourmigo, présent, a proposer à Tibo de toréer à la Monumental de Gimeaux le 3 mars prochain pour la fiesta campera de printemps. Pour conclure il a évoqué St Gilles et ses arènes avec le regret de ne pas avoir été répété après son triomphe et sa sortie par la grande porte lors de son doctorat aux cotés du maestro Sébastien Castella… Pourquoi pas en 2024.
Borja Jimenez : "Je suis convaincu qu’il était écrit que cette corrida changerait ma carrière, ma vie…"
Après un héroïque combat devant les Escolar Gil à Pamplona, il a mis debout la plaza de toros de Las Ventas de Madrid le 8 octobre dernier en coupant trois oreilles de poids aux toros de Victorino Martin. Rencontre avec le torero d’Espartinas.
…15 ans ont passés depuis sa première venue en France, à Arles avec son frère aîné, Javier, accompagné par son mentor, Antonio Ruiz Rodríguez, “Espartaco padre” et sa première sortie par la grande porte de l’amphithéâtre romain, porté par son père, avec trois oreilles dans son esporton…parmi les premières coupées lors de soixantaine de sans picadors qu’il toréa… Il prit l’alternative en 2015 une année après son frère, après avoir en l’an 2014 conquit la tres convoitée Porte du Prince de Séville… Et depuis, on l’avait un peu oublié…
- Un superbe parcours en non piquées, mieux encore avec les castoreños dont une dernière temporada exceptionnelle avec des triomphes à Arles, Pamplona, au Puerto de Santa María, et pour couronner le tout, une Puerta del Príncipe de Sevilla… Une alternative de luxe à Sevilla, le 5 avril 2015 avec Espartaco pour Parrain et José María Manzanares pour témoin et une première oreille coupée à un toro de Juan Pedro Domecq. Et derrière quasiment plus rien. Que c’est il passé pour en arriver là ?
"Au cours de ma carrière de novillero sans ou avec picadors, j'ai triomphé aussi bien en Espagne qu'en France dans des arènes importantes et gagné de nombreux trophées dans les ferias de novilladas. Après, il y a eu mon alternative, de grand luxe à Séville, le dimanche de Resurrección avec les maestros Espartaco et Manzanares ou j'ai pu couper une oreille.
Pendant mes deux premières années d'alternative, j'ai toréé un peu plus, mais ensuite il y a eu un bache de 6-7 ans, ce qui arrive à beaucoup de toreros qui viennent de prendre l'alternative. Dans mon cas, je ne pourrais pas vous dire pourquoi cette pause est survenue après avoir remporté des triomphes importants, probablement parce qu'il me manquait d’un peu de maturité et d’expérience pour pouvoir m’imposer dans les grands rendez-vous, avec les figuras."
-Pendant huit ans, un ou deux paseillos par temporada, l’an dernier trois, une a Sevilla et deux au Pérou -La Esperanza et Tacabamba… Comment vit on ces années de galère ? Et comment garder l’espoir, attendre son heure ?
"Il n'est pas facile de maintenir la flamme quand on ne toréait pratiquement jamais dans l'arène. Ce sont des années difficiles que j'ai vécues, basées sur les entraînements et les tentaderos. Grâce aux éleveurs, j'ai pu garder l'espoir de réussir, car ils m'ont toujours très bien traité et m'ont donné beaucoup de bêtes à tienter pour que je puisse continuer à me préparer aux corridas."
-Début février de cette année, Julian Guerra accepte de gérer votre carrière. Il a ses entrées partout, mais c’est devant les toros quelles se gagnent. Qu’est ce qui a changé en Borja Jiménez pour qu’à partir de là tout fonctionne bien, voire très bien ?
"Julián est une personne clé dans ma carrière. Alors que d'autres apoderados ont rejeté ma proposition, lui a vu quelque chose de plus en moi et a parié sur ma carrière alors qu'il semblait presque impossible de sortir de la situation professionnelle dans laquelle je me trouvais. L'année entière de formation et de tentaderos que Julián et moi avons partagée a été fondamentale. Il m'a cerné à la perfection, comme torero et comme personne et a su faire ressortir la tauromachie que j'avais en moi grâce à de nombreuses heures de travail. Il m'a fait confiance et je lui ai fait confiance. Ensemble, nous avons réussi à redresser ma situation professionnelle. Je lui en serai toujours reconnaissant."
-L’impact lors de la Copa Chenel, dont vous êtes finaliste, une confirmation à Madrid en avril qui attire l’attention, un retour plus que positif à Las Ventas devant les toros de Margé ou là de nouveau l’épée n’était pas au rendez-vous… et entre temps une corrida héroïque à Pamplona devant les Escolar Gil… Quatre mois ou un nouveau Borja Jiménez est perçu par les aficionados. Un sévillan qui s’impose devant des ganaderias toristas, un torero de Madrid ?
"Ça a été une saison capitale au cours de laquelle j’ai progressé à chaque corrida. La Copa Chenel a été très importante parce que les professionnels et les aficionados commencent à te remarquer. La corrida de Pamplona a été le tournant de cette année, grâce à elle des portes se sont ouvertes dans différentes arènes où j'ai pu triompher. Les trois courses à Madrid... la confirmation tant attendue après huit ans d’attente... avec la corrida de Margé j'ai commencé à connecter avec le public madrilène, j’ai fait une vuelta mais c’aurait pu être un plus grand triomphe... et le 8 octobre avec la corrida de Victorino a été la confirmation de toute l'année, le triomphe dont j'avais besoin pour m'ouvrir la voie. Madrid m'a mis sur le circuit. Et j’ai terminé la saison en triomphant au festival caritatif de Séville. C'est une année où j'ai tué plusieurs encastes et plusieurs d'entre elles ont été très dures y comprit dans des arènes de 1ere catégorie, j'ai tiré à pile ou face tous les après-midi et Dieu merci, c’est tombé du bon coté... "
-Et puis vint la Feria de Otoño… On ne va pas à Madrid devant des Victorino sans y être préparé surtout pour une première devant ces toros… Comment l’avez-vous préparé ?
"Je me suis préparé très intensément pour pouvoir me donner à fond devant ces toros. J'ai eu la chance que Victorino m'invite à plusieurs reprises pour tienter et j'ai pu converser avec lui et avec Julián sur la façon d'attaquer ses toros et les nuances dans leur embestida en fonction de la façon dont on s'y prenait pour les toréer. C'est un élevage très complexe et exigeant, mais en même temps avec des charges d'une profondeur exceptionnelle. "
-Roman est blessé par le premier Victorino Martin, vous devez du coup en combattre trois, qu’est ce qui s’est passé dans votre tête à ce moment là ?
"La première chose qui te vient à l'esprit c’est de t’inquiéter pour ton compagnon, savoir comment il va... Román avait subi une grosse cornada. Une fois que nous avons su qu’il ne pourrait pas sortir avec son prochain toro et qu’il me revenait, j'ai dû me rementaliser très rapidement. Mais je me reste convaincu que si l'après-midi s'est déroulé ainsi, c'était parce qu’il était écrit que cette corrida changerait ma carrière, ma vie."
-Le résultat fut exceptionnel, trois oreilles de vérité qui conquirent Madrid… Comment peut on en arriver là en ayant si peux toréer pendant ces dernières années ?
"La base est la volonté de réussir, tout en restant
dans la voie que je voulais suivre, et surtout de croire beaucoup en moi, alors que les années précédentes je n'avais presque pas de contrats et que je me préparais comme si j'allais combattre 50
à 60 corridas. En fin de compte, je dois la réussite de cette temporada à la persévérance dont j'ai fait preuve au cours des années précédentes. "
-On avait l’impression que vous étiez prêt à donner votre vie pour triompher. Un engagement sans faille, en donnant l’avantage au toro, des séries vibrantes et efficaces… Quel torero est apparu cet après-midi là à Madrid ?
"Je me suis donné à fond tout l'après-midi pour chercher ma tauromachie et l’exprimer avec vérité, sincérité. Et le torero que je cherchais jour après jour dans les entraînements et dans les tentaderos est apparu."
-Comment envisager l’avenir après ce coup d’éclat, et que vous a-t-il apporté mentalement ?
"La gestion des contrats à venir est gérée par mon apoderado. Moi je veux me concentrer sur ma préparation pour que lorsque vous me reverrez la saison prochaine, vous voyiez un Borja Jiménez encore meilleur que cette année. C'est mon obsession. Mentalement, cette saison m'a beaucoup aidé à me prouver qu'avec la foi en soi et beaucoup d’abnégation, on peut réaliser de grandes choses."
-Le téléphone a du se remettre à sonner ? De grands rendez-vous parmi vos objectifs pour l’an prochain ?
"Dieu merci, le téléphone de Julian sonne à toute volée pour mon inclusion dans les cartels de l'an prochain. Ja Ja Ja…"
-Trois oreilles à Ecija un peu avant, un palco injuste à Zaragoza pour un torero qui s’est joué la vie devant de sérieux et exigeants Palha, un peu après… Comment Borja Jiménez va préparer sa temporada 2024
"Ce qui est passé est passé, pour demain, je m'y prépare avec un grand enthousiasme. Je continue le même mode de préparation que celui que j'ai suivi jusqu'à présent. Chaque jour, je cherche de plus en plus en moi à faire ressortir le torero que je veux que tous les aficionados voient."
-Pour finir, je voudrais revenir aux tous débuts de votre histoire. Avez-vous, des antécédents taurins familiaux, si non, quels sont vos liens avec le maestro d’Espartinas comme vous, Juan Antonio Ruiz «Espartaco» et son torero de père pour qu’ils vous aident et vous soutiennent, vous et votre frère Javier depuis vos débuts ?
"Nous avons l’énorme chance d'être des amis de la famille Espartaco. C'est elle qui nous a appris, à mon frère Javier et à moi-même, les valeurs de la tauromachie. Nous avons eu la chance d'apprendre à toréer avec l'un des meilleurs maestros, pour nous le meilleur, Espartaco père. Il nous a appris ce que signifie la tauromachie, la dureté, le sacrifice, le respect du toro et de la profession. Tout quoi !".
Rendez-vous en 2024 avec un torero que l’aficion veut redécouvrir…
Carlos Olsina, le triomphateur de la Feria de Béziers 2023.
Charles Pasquier “Carlos Olsina” est un pur produit de l’Ecole Taurine Béziers Méditerranée. Il est né à Béziers et c’est dans ses arènes qu’il débute en novillada piquée en 2017 devant des novillos de Margé après une trentaine de non-piquées… Comme Sébastien Castella, son prestigieux aîné, il va s’exiler en Andalousie près de son apoderado l’ancien picador José Manuel Espinosa "Lolo de Camas"… de 2017 à octobre 2021. Il toréera 35 novilladas, remportant deux fois le Tastevin d’Argent en 2017 et 2019, année ou il indulte le novillo "Marcos" N° 36 de la ganaderia San Salvador à Ixmatkuil dans le Yucatan. En 2022, après une temporada en binôme entre ses apoderados actuel et futur, il confie ses intérêts à Swan Soto qui le fera se présenter à Madrid et le conduira à l’alternative. Le 18 juin 2022, il devient le 71eme matador français et le 4eme biterrois, devant des toros de Jandilla, sort en triomphe après avoir coupé les deux oreilles de son second toro. En août à Béziers il coupe un trophée à un toro de R. Margé, en octobre il est répété à Istres devant des Valverde auxquels il obtint une oreille… 2023, un seul paseillo lui est proposé, le 14 août pour la Feria de Béziers…
Carlos Olsina : "La corrida de Béziers m’a fait mûrir, en tant que torero mais aussi en tant qu’homme"
Le Zenith du mois d’août taurin sera la rencontre, le 14 août, entre une grande corrida de Robert et Olivier Margé et le matador de toros biterrois Carlos Olsina… Un toro gracié "Revilla" N°170, né en mars 2019 et un de vuelta al ruedo "Pays d’Oc" N°174 né en février 2018, l’épée n’étant pas au rendez-vous de cette seconde grande partition…
Triomphateur incontestable et incontesté de la Feria de Béziers 2023, Carlos Olsina a bien voulu répondre à nos questions…
-Trois mois après ce coup d’éclat, qu’est ce qu’il en reste dans votre subconscient ?
" La corrida de Béziers m’a fait mûrir, en tant que torero mais aussi en tant qu’homme. Après, il m’a fallut digérer, assumer ce qui s’est passé mais ça m’a apporté plus d’assurance, plus de moral…"
-Sans antécédents taurins, qu’est ce qui a mené Charles Pasquier à devenir Carlos Olsina et à rejoindre l’Ecole Taurine de Béziers tout en continuant vos études?
"Je n’ai aucun antécédent taurin, mes parents sont aficionados, ils vont aux corridas à Béziers, parfois à Arles et Nîmes, mais sans plus mais c’est grâce à ça que j’ai voulu devenir torero. Au début l’école taurine était plus un jeu et c’est pour ça que j’ai combiné études et tauromachie, arrivant même à faire deux années de prépa HEC, après mon bac. Mais les toros ont prit de plus en plus de place dans ma vie jusqu à devenir ma vie entière"
-Quasiment cinq années avec José Manuel Espinosa votre apoderado de Camas, dont une année blanche pour cause de pandémie… Qu’est ce qui vous a poussé à vous expatrier en Andalousie ?
"Grâce à R. Margé, j’ai pu passer un 1er hiver à Gerena aux cotés de Manuel Escribano. Si tu veux devenir torero, c’est dans son berceau que tu dois t’élever, c’est pour ça qu’à 20 ans je suis parti pour réaliser mes rêves. Le berceau c’est l’Espagne avec trois régions taurines, Madrid, le Campo Charro et l’Andalousie… J’ai choisi Séville parce que ça correspond mieux à ma personnalité. J’ai donc posé mes valises à Gerena, le pueblo des Campuzano, de M. Escribano, D. Luque, avec autour de nombreuses ganaderias, ou peu après chez prit pension dans la famille Quinta.. "
-Un bilan de ces années de novilleros ?
"Elles furent très formatrices mais elles furent perturbées par la pandémie qui est arrivée à un très mauvais moment. Je fais parti de cette génération Covid qui fut stoppé dans son avancée. En 2019 j’ai réalisé ma plus belle temporada et en 2020 ou j’aurais du la confirmer, la Covid… Il a fallut pratiquement repartir du début…"
-Comment s’est fait votre rencontre avec Swan Soto ? Et qu’est ce qui vous unit ?
"C’est lui qui m’a contacté, il avait envie de partager son expérience avec un torero et comme sa conception du toreo correspondait à la mienne, pendant une temporada il a été à mes cotés avec Lolo de Camas. Il m’apporte énormément en tant que torero mais aussi en tant qu’homme et son enseignement me donne plus d’ampleur, me fait progresser… Et après on a prit la décision de faire notre chemin tous les deux, ensemble… "
-Une alternative de luxe en 2022 avec sortie par la grande porte du Palio, dans la foulée une oreille à Béziers, une autre à Istres et pour 2023 une seule corrida. Comment l’expliquez vous ?
"C’est à quoi je m’attendait en fait. Il aurait fallut que je triomphe avec plus de forces, mais ça a aussi un coté positif, se remettre en question, chercher à aller de l’avant, travailler encore plus. "
-Et comment vit-on cette frustration de ne pas porter plus souvent cet habit de lumières ?
"C’est plus qu’une frustration. Tu vois à l’entraînement les autres préparer leur saison et toi tu le fais pour une seule date et qui encore n’était pas sûre… Beaucoup de toreros sont passés aussi par là, M. Escribano, F. Adrian, Clemente, B. Jiménez… Alors pour t’en sortir tu persévères dans l’effort, dans le travail, avec abnégation"
-J’ai eu le plaisir et le privilège de vous voir en privé excellent devant un grand toro de Margé de six ans… Béziers en août, en octobre vous avez réellement très bien toréé un compliqué Tardieu à Mejanes et placé la barre haute à Gimeaux face à un François André… Qu’est ce qui a affiné et poli le toreo de Carlos Olsina ?
"C’est avant tout une façon de travailler différente. Ce toro de Margé chez J.L. Couturier, un superbe cadeau, créa en moi un déclic. Ça m’a donné plus de confiance et confirmé que seul c’est le travail qui paye… "
-Quelques oreilles se sont aussi envolées à cause de l’épée, des oreilles qui vous permettrez peut-être d’impacter un peu plus pour ouvrir d’autres portes ?
"C’est vrai mais j’acquiert plus de régularité avec l’épée mais pour progresser il faut pratiquer et c’est pas facile de pouvoir tuer des toros en privé. Heureusement j’ai des sponsors qui m’aident depuis mes débuts et qui me permettent de m’entraîner avant mes rendez-vous importants"
-Tout le monde pense déjà à 2024… Quelle temporada idéale pour vous ? Le grand moment de la Feria de Béziers a-t-il des répercutions ?
"Je pense que oui, et pour moi l’idéal ce serait que j’ai le plus d’opportunité pour m’exprimer, pour toréer, pour triompher et aussi rentrer dans quelques ferias importantes. "
Charles Pasquier “Carlos Olsina” est né le 2 août 1996 à Béziers. Débuts en novillada piquée le 15 août 2017 à Béziers.
Ganaderias : Robert Margé. Alternative le 18 juin 2021 à Istres. Ganaderia : Jandilla (1°)/Vegahermosa. Parrain : José Maria Manzanares
Témoin : Paco Ureña
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-Swan Soto, l’apoderado de Carlos Olsina….
-Quels sont les objectifs pour la temporada 2024 pour votre protégé…. ?^
"Les projets pour 2024 sont nombreux, bien sûr toréer un maximum de corrida mais aussi continuer à progresser et à apprendre. "
-En peu de temps on a senti une évolution dans le toreo de Carlos, y a-t-il encore des paliers qu’il peut franchir pour s’imposer dans des cartels importants ?
"L’évolution et la progression de Charles est considérable mais il à encore une énorme marge de progression il ne faut pas oublier qu’il n’a torée que quatre corridas depuis son alternative. "
-Comment se passent vos relations au quotidien et comment ça fonctionne, l’un étant dans le Gard, l’autre un peu dans l’Herault et en Andalousie ?
"Notre manière de fonctionner est basé sur la passion, nous échangeons en permanence sur la technique et sur le ressenti devant le toro. Et pour cela nous passons un maximum de temps ensemble. Il vit le plus souvent à Nîmes, un peu à Béziers et un peu à Gerena… Et je l’accompagne le plus possible "
-Comment va se passer l’intersaison, du campo en Espagne, en France, quelques courses de l’autre côté de l’Atlantique ?
"Pour l’intersaison nous allons faire du campo entre la France et l’Espagne et prendre le maximum de contacts avec les empressas, organisateurs et clubs taurins afin de faire découvrir Carlos à ceux qui ne le connaissent pas encore. "
Clément Hargous : "Je veux continuer et réaliser mon rêve…"
Et pour cela il voudrait débuter en novillada piquée en 2024…
"Je me bat tout seul aujourd’hui pour y arriver et j’ai posé ma candidature dans toutes les arènes qui organisent des novilladas, Saint Martin de Crau, Mauguio, Tarascon, Saint Gilles ….. Ici et dans le Sud Ouest également…".
Des crus bordelais, El Yiyo, Julien Lescarret et Clémente, sont des millésimes. Le prochain pourrait être Clément Hargous, né il y a 24 ans à Villenave d’Ornon au sud de Bordeaux.
Après plus de huit ans à apprendre et a réciter ses gammes, il veut poursuivre et réaliser son rêve et pour cela il s’entraîne dur et croit en la réussite de son projet…
"Aujourd’hui en France on ne compte plus que quatre novilleros et je pense qu’il y a au moins une place pour moi. Je demande aux organisateurs de me faire confiance pour montrer ce que je sais faire. Qu’on m’offre au moins une possibilité de débuter en piquée. Après ce sera à moi de justifier que je peux fonctionner…".
C’est vrai qu’avec l’excellent esprit de programmer un maximum de novillos français avec un maximum de novillero français, il y aurait bien une place à prendre pour lui…
"Pour moi l’idéal serait de faire cinq ou six novilladas en France pour pouvoir impacter et triompher. J’ai quelques contacts aussi en Espagne qui pourraient de débloquer si…".
C’est son père, originaire de Mont de Marsan qui l’a emmené tout petit aux arènes ou en Espagne, visiter des élevages de toros. Et à 10 ans l’envie de devenir torero lui est venue. Mais c’est quatre ans plus tard qu’il s’inscrit à l’Ecole Taurine Adour Aficion chez Richard Milian… C’est à Saint Sever qu’il tuera son 1er becerro en public auquel il coupe deux oreilles et à Mugron en 2017 qu’il coupera sa 1ere oreille lors de ses débuts en novillada sans picador… Peu après il rejoint le Centre Français de Tauromachie de Nîmes ou pendant deux ans il fait le trajet depuis Bordeaux tous les week-end pour s’entraîner...
"Rapidement j’ai pu toréer, à Fourques, à Vauvert ou j’ai gagné le Printemps de l’Aficion en 2020… Puis il y eu le Covid et au redémarrage j’ai remporté le Bolsin de Nîmes Métropole et surtout cette course d’Ales."
Ce jour là, Canten déclare forfait à la dernière minute et Nino Julian est blessé des les premiers capotazos, mettant Clément Hargous en mode solitaire devant les six becerros. Il gagnera sa sortie à hombros avec quatre oreilles coupées à des novillos de La Suerte, de San Sébastian et de Barcelo…Dans la foulée, il remplace Nino à Tyrosse et poursuit sur sa lancée, perdant au passage quelques trophées à l’épée…
Il fait parti des trop rares becerristas qui banderillent…
"Je pense que c’est un plus que le public apprécie, c’est un coté un peu festif dans la lidia avec la musique quand c’est le torero qui pose les banderilles…".
Il s’entend très bien avec Joé Gabourdes, le propriétaire de la ganaderia La Suerte, près de Nîmes et avec lui, il va nourrir les toros, boucler les veaux, donner un coup de main pour s’occuper du bétail. "J’apprends ainsi énormément du comportement du toro en le regardant vivre au campo."
En cours de temporada, il a quitté le C.F.T. pour poursuivre son reve seul, entouré par quelques amis qui ont créé la peña Clément Hargous en septembre dernier.
"J’aurais bien aimé débuter cette année chez moi à Captieux, mais cela n’a pas été possible. Je me prépare pour montrer à moi-même, à ceux qui ont cru en moi et aux autres, ce dont je suis capable. C’est à moi de prouver en attendant l’an prochain, que je suis prêt à passer le cap."
Ojala !
Rencontre avec Adrien Salenc "Adriano"
C’était les vacances pour beaucoup de personnes pendant la période des fêtes de fin d’année mais pas pour les toreros qui poursuivre leur préparation en vue de la temporada prochaine… Si les discutions vont bon train entre leur apoderado et les empressas, rien n’avait filtrer (ou presque) jusqu’à l’arrivée des Rois Mages… C’est chez JL Couturier qu’on a pu rencontrer le torero nîmois Adrien Salenc "Adriano" invité à tuer deux toros de Robert Margé….
-Changement d’apodo donc pour toi en 2023 ! Annoncé par tes noms et prénoms originels depuis tes débuts en public, tu sa décidé d’opter pour "Adriano".
"je me suis rendu compte au fil des années, de la difficulté pour les ibériques de prononcer mon nom, alors je me suis decidé à franchir le pas mais sans renier aucunement qui je suis. Simplement, comme beaucoup de torero, il y aura mon apodo à coté de mon nom"….
-2022 avait assez mal débuté pour toi… Triomphateur dans toutes les arènes ou tu avais toréé en 2021, il t’auras fallut attendre la Feria d’Istres à la mi-juin pour faire un paseillo…
"Pour toréer j’ai même du aller au Pérou mais après tout est rentré dans l’ordre. J’ai fini 39eme de l’escalafon avec 12 corridas torées dont 9 en France avec beaucoup de courses importantes Je pense aussi avoir beaucoup grandi cette année. J'ai revu ma mentalité et ma philosophie. Je me suis rendu compte que je devais encore améliorer ma tauromachie et faire les choses différemment"…
-Justement en 2022 tu auras eu deux points forts dans deux registres totalement opposés : Madrid puis Bayonne….
"N’ayant pu rentrer dans les cartels de la San Isidro, Simon Casas m’a proposé l’opportunité de confirmer mon alternative à Madrid, le 15 août, pour les fêtes célébrées pour El Día de la Asunción de la Virgen de la Paloma… Mais de fête il n’en y eu point pour moi, mes deux toros de Fuente Ymbro sont sortis très durs, violents et compliqués, m’infligeant deux sévères volteretas heureusement sans conséquences… Mais si tu veux te justifier, surtout à Madrid, il faut montrer que tu as envie, que tu t’arrimes avec courage. C’est ce que j’ai fait et je pense avoir gagner le respect du public de Las Ventas…"
-Et puis, dans un tout autre registre, il y eu Bayonne… Quatre oreilles et une queue.
"En 120 ans, c’est la 3eme fois que ça arrive dans ces arènes… J’étais très bien préparé, depuis Istres je toréais pratiquement tous les week-ends, mentalisé aussi car au départ il y avait Roca Rey au cartel et ce qui m’est arrivé ne fut pas vraiment une surprise…. Je connaissais les toros de El Vellisino devant lesquels j’avais déjà triomphé et je savais que ça pouvait se passer comme ça. Mais entre les souhaits et la réalité en corrida, il y a un monde. Et là ce fut magique, une symbiose totale entre les toros, le public et moi qui ai pu totalement exprimer le toreo que je savais être en moi, qui ai pu m’épanouir complètement, être créatif artistiquement… Une version totalement à l’envers de ce que j’ai du montrer à Madrid…."
-On peut imaginer que cela va avoir des répercutions pour toi pour cette temporada…
"Il n’y eu pas que ces deux courses, il ne faut pas oublier celles d’Istres, des Saintes devant les Victorino, de Saint Gilles, qui font qu’Olivier Barratchar mon apoderado à reçu des appels, surtout du coté d’arènes qui ne m’avaient pas programmées cette année. Et j’espère que cela va aboutir sur une saison plus importante encore…"
-Après trois ans et demi d’alternative, comment on imagine l’avenir ? le proche avenir
"Pour atteindre ce à quoi tu rêves depuis que tu es tout petit, il faut vraiment montrer l’envie qui est en toi… J’ai énormément de chose à faire partager avec le public, me réinventer course après course, donner le meilleur de moi-même et me faire une place dans le haut du tableau… En espérant bien sur de pouvoir exprimer mon meilleur toreo dans les arènes de Madrid car c’est la seule qui peut changer le cours de ta carrière, de ta vie…."
En cette période de vœux, que les tiens soient exaucés…
Mobilisation de l’Association des Matadors de Toros Français en vue de continuer à défendre leur profession…
Aux députés, aux maires, aux élus, aux professionnels taurins, aux éleveurs, aux aficionados. A tous ceux qui ont œuvré dans l’ombre ou dans la lumière pour préserver notre droit, notre métier, notre passion.
La proposition de loi d’Aymeric Caron d’abolir la corrida n’aura même pas été débattue à l’assemblée, grâce à l’intelligence, à la cohérence, au bon sens et au respect de notre exception culturelle.
Aussi, face au danger, notre association a su mobiliser ses membres pour rejoindre Paris et mener une campagne médiatique historique, jamais réalisée auparavant, au point d’être reçue dans de nombreux médias nationaux, avec souvent bienveillance et fascination. Aujourd’hui, est venu le temps de retrouver notre place dans la société française, aux yeux de tous, et de raconter notre quotidien à tous ceux qui voudront bien l’entendre.
Ainsi, pour la réalisation de ses projets, et de ceux encore en préparation, l’AMTF a décidé de renouveler son bureau, qui sera désormais ainsi composé :
Marc Serrano, président (à la place de Morenito de Nîmes) - Adrien Salenc, secrétaire - Julien Lescarret, secrétaire adjoint - Maxime Solera, trésorier (à la place de Jeremy Banti) - El Adoureño, trésorier adjoint - Présidents d’honneur : Léa Vicens et Sebastien Castella. - Porte-paroles : Dorian Canton (Sud-ouest) et El Rafi (Sud-est)
L’association prépare un calendrier d’actions qui les conduiront à paris le mercredi 11 janvier, en compagnie des
jeunes aficionados, des éleveurs, des responsables de l’action médiatique parisienne, pour célébrer l’union des 3 clubs taurins parisiens et présenter officiellement le nouveau bureau de
l’association ainsi que leurs actions 2023 au cours d’une soirée festive en plein cœur de Paris.
L’ensemble des projets discutés à ce jour, sera principalement tourné vers la défense de notre exception culturelle face aux futures attaques des
anti-corrida et plusieurs opérations à cette effet, sont en cours d’élaboration et prochainement présentées.
Par ailleurs, l’association espère tisser des liens forts avec l’UVTF, l’ONCT afin établir ensemble les futures
stratégies de défense de la corrida, mais aussi et plus particulièrement avec les professionnels taurins (banderilleros, picadors, valets d’épées) et les éleveurs de taureaux français qui
sont venus garnir les rangs de la délégation des toreros présents à Paris, et que nous remercions grandement ici.
La tâche sera importante pour l’AMTF, car les nouvelles attaques anti-taurines sont déjà en préparation, plus sournoises, plus violentes, plus
irrespectueuses. Notre métier est un droit que nous comptons défendre, car s’il faut faire face à l’obscurantisme des extrêmes nous serons nous habiller de lumière pour marcher ensemble sur le
chemin de la liberté.
N’oublions pas notre Histoire, que nous préservons, mieux que quiconque, le bien être animal, que nous protégeons la race des taureaux de combat,
que ce patrimoine mérite d’être transmis aux jeunes générations, que l’économie de nos fêtes en dépend, que nous ne sommes ni des barbares, ni des sadiques, et qu’il faut le dire sans honte à
tous les indécis.
D’ici là, nous souhaitons à tous de profiter des merveilleux instants de bonheur que nous offre la période de fin d’année, sans oublier pour autant
que trop de gens souffrent d’atrocités et de peines intolérables et qu’il nous appartient à tous de faire le bien à chacun de nos pas.
Bonnes fêtes de fin d’année 2022, pour la liberté, l’égalité et la fraternité.
(Communiqué de l’AMTF)
Victor Cerrato : un novillero à découvrir…
Ce fut un peu le but de son apoderado gersois Gérard Duces en organisant deux journées taurines autour de son protégé. La 1ere, la semaine dernière chez J.L. Darré, la seconde à La Cour des Bœufs à Mas Thibert chez les frères Tardieu…. en invitant empresas, presse et autres clubs taurins…. Une présentation en France pour le jeune madrilène qui a affiché un excellent potentiel malgré une courte expérience surtout devant les deux toros combattus l’après-midi, la tienta matinale ayant aiguisé la curiosité de tous. Présent aux tercios, possédant une excellente main gauche, il s’avéra aussi décisif avec l’épée….
Il vit le jour à Leganes le 5 janvier 2004, avec une muleta à la main, donnant ses premières passes à 4 ans. Son père Javier Cerrato Rosales est matador de toros (2002) avant de passer chez les banderilleros aux ordres de M. A. Pacheco et d’El Adoureño, son oncle Antonio Rosales a pris aussi l’alternative en 2011 et tout naturellement son chemin passa par une école taurine, celle de La Linea de La Concepción avec J.C. Landrove comme professeur, qui fut l’apoderado de son oncle alors novillero…
Il débute en becerradas en 2018. En 2019 il réussit à couper 33 oreilles et 2 queues. 2020 le voit participer au concours de non piquées de Canal Sur et à 3 festivals. En 2021, il toréé 14 novilladas et coupe 24 oreilles et 2 queues. Il est triomphateur de la novillada provincial de Chiclana. En 2022, il sera qualifié pour l’Alfareto de Plata à Villaseca de la Sagra… Puis le 26 juin il passe en piquée à Navas de San Juan, coupe une oreille à son 1er novillo de Martín Carrasco avant d’être blessé…
G. Duces, comment l’avez-vous découvert ?
"Quand j’apodérais El Adoureño, le père de Víctor, Javier, matador de toros, était son banderillero de confiance. Tout petit, Víctor l’accompagnait c’est là je l’ai donc connu. Plus tard il a démarré en non piquée, je le suivais et après la rupture avec Yannis, j’ai senti qu’il voulait que je sois encore plus présent à ses cotés. Ce qui arriva par la suite, mais après la rupture inamicale de Yannis, je lui ai dit que j’avais un peu de mal à m’occuper de quelqu’un si proche de lui. J’ai été rassuré de ce côté-là et on a donc décidé de partir ensemble."
Comment se sont passés vos débuts ?
"Quand on a démarré la saison, on ne savait pas trop encore à quel moment il passerait en piquée. On pensait le faire le 27 juillet, mais il a eu une opportunité le 26 juin. On partait pour toréer une sans picadors, j’arrivais de France le matin et dans la voiture, Javier m’a appelé pour m’informer qu’on allait changer de destination… pour se rendre à Navas de San Juan où il allait faire sa première piquée ! "
Il a ensuite enchaîné 20 novilladas en Espagne, mais c’était trop tard pour qu’il rentre dans des cartels en France. C’est donc en Espagne qu’il a remporté plusieurs trophées importants dans sa catégorie.
Victor Cerrato poursuit : "Cette année j’ai eu trois ou quatre novilladas déterminantes, comme à Trillo, le pueblo de mon grand-père, avec des novillos de Ponce impressionnants, mais très bons. Une autre à Los Molinos (Madrid) où j’ai coupé quatre oreilles, gagnant le trophée au meilleur novillero de la feria. Un tres bon souvenir, même si j’ai fini dans l’ambulance. Aussi une novillada de Prieto de la Cal à Calasparra qui malgré ma blessure restera un bon souvenir…"
Pour une première temporada de novillero con picador elle fut assez exceptionnelle :
Triomphateur de la feria de Tudela, Prix de la feria de Cebreros, Triomphateur de la feria de Roa de Duero, Triomphateur du XXII Certamen Piñon de Oro, Trophée du meilleur novillero de la feria de Cortegana, Triomphateur de la feria de Los Molinos… en 20 novilladas et 35 oreilles coupées, 1 rabo et 1er des novilleros ayant débuté en 2022 avec 12 Puerta Grande
"Il finit devant certains qui sont déjà là depuis pas mal de temps et après avoir débuté à mi saison… Grâce à ça, on espère que les empresas vont penser à lui, pour s’aguerrir davantage, pour découvrir des arènes de catégorie supérieure. C’est pourquoi il n’est pas question de vouloir brûler les étapes ! Il est courageux, volontaire, il a une bonne technique, mais il faut encore plus l’affirmer. Je pensais que si tout se passe bien, on pourrait envisager l’alternative en fin de temporada, mais tout dépendra du déroulement de sa temporada 2023. Personnellement, j’aimerais aussi qu’il puisse entrer dans les cartels français, y compris dans quelques arènes importantes …" complète son apoderado
Comment se passent tes relations professionnelles avec ton père ?
"Mon père m’a surtout appris la technique afin que je puisse toréer tous les toros de toutes origines, mais c’est moi qui développe mes choix artistiques. Je m’entraîne avec lui tous les jours. Personnellement je ne veux pas imiter tel ou tel torero, mais j’essaie de prendre chez chacun le meilleur de ce qui correspond le plus à mon concept. "
Justement comment définis-tu ton concept de la tauromachie ?
"Cela dépend beaucoup de l'animal. Il y a des toros qui ne vous permettent pas de toreer avec art et esthétisme, d’autre oui. Je pense qu’il faut avoir un mélange de tout les type de toreo pour s’imposer devant le maximum d’encastes différentes. J'essaie de chercher cette pointe de courage mélangée à de la personnalité et à une bonne technique. "
Quel type de toros te convient le mieux ?
"Depuis mes débuts j’ai pris des novillos de différents encastes, mais quand on est novillero, on n’a pas trop le choix. On doit toréer en tenant compte de leur comportement et donc, en adaptant son toreo. "
Qu’attends tu de l’aficion française ?
"Il est évident que j’aimerais toréer en France où pas mal de toreros ont fait leur renommée avant d’être reconnus en Espagne, comme Fandiño ou Luque, et franchement, je pense qu’un triomphe ici vaut tres souvent davantage qu’en Espagne ! "
Tu penses déjà à 2023….
"Pour l’an prochain ? C’est encore difficile à dire, mais j’aimerais aller à Madrid, une arene incontournable, aussi en France, bien sûr, et si tout se passe bien, prendre l’alternative en fin de temporada ou au début de la prochaine. "
C’est bien évidemment tout le mal qu’on lui souhaite…. Toute l’équipe repars vers Nogaro, une étape avant le retour sur Leganes…
Istres : Jorge Martinez, l’héritier de Pépin Jiménez, de Paco Ureña…
Des cartels jeunes, le 17 octobre au Palio, tournés vers l’avenir avec en matinée une novillada piquée avec la présentation, aux cotés des espoirs français, Solal Calmet "Solalito" et Clemente Jaume, de J. Martinez. Deux novilleros français qui vont devoir rivaliser avec l’un des tous meilleurs à ce niveau, Jorge Martinez, un murciano drivé par Ruiz Manuel et qui après avoir remporté le Concours des Novilladas de Andalucía 2021 vient de faire sa présentation à Séville…. Avant de se presenter en France, à Istres.
Totana, petite ville murciana à quelques encablures de Lorca, se découvre un torero vers lequel beaucoup de regard se posent, Jorge Martinez. Un garçon qui vit le jour le 4 avril 2000 au milieu des capes et des muletas de son père, José Luis Martinez ex-novillero qui vit toujours sa passion en toréant de salon, participant même à des concours…. De tout petit Jorge a chopé le guzanillo en jouant au toro avec son père et son frère ainé…. Sa première école taurine avant de s’inscrire à 14 ans à celle de Murcia puis à celle d’Almeria ou il rencontrera Ruiz Manuel qui sera son professeur avant de devenir son apoderado… Le 21 juillet 2017, à Roquetas de Mar il porte son 1er costume de lumières en tant qu’élève de la Escuela taurina de Almería, qu’il avait rejoint deux mois auparavant. C’est le début d’une succession de succès et de triomphes en sans picadors jusqu’au 3 aout 2019 ou il débute avec picadors à Pegalajar (Jaén). Le matador de toros valenciano et ganadero Gregorio de Jesús, gérant sa carrière depuis 2020 aux cotés de Ruiz Manuel, ce dernier prenant la main seul en juin de cette année.
2021 il éclate au grand jour, quatre oreilles à Antequera, finaliste de la CART au Mexique, le prix de la meilleure faena de la Peña Taurina ′′ Paco Apaolaza ′′ de Donostia / San Sebastián à Azpeitia, le prix de la meilleure faena à Villaseca de La Sagra et désigné triomphateur du Circuito de Novilladas de Andalucía 2021…. Il vient de faire sa présentation à Séville ou il saluera deux fois malgré des novillos de Rocío de la Cámara et de Cortijo de la Sierra sans aucunes options….
Rencontre :
-…à Istres, je ferais ma présentation en France de novilleros con picadores. En non piquée j’ai eu l’opportunité de participer au bolsin de Nîmes et j’ai été qualifié pour la finale à Saint Gilles.
La tauromachie c’est une histoire de famille ?
- Mon père a essayé d'être torero, et dès mon plus jeune âge j'ai toujours vécu dans le monde de la tauromachie. J'ai décidé d'être torero car c’est avec une cape et une muleta dans les mains que je suis le plus heureux c’est ce que je ressens et c’est en toréant que je peux vraiment m'exprimer. J'ai d'abord commencé à l'école taurine de Murcie, puis je suis passé à celle d'Almería où j'ai développé toute ma carrière de novillero sans picadors et à laquelle je suis toujours étroitement lié aujourd'hui.
Un excellent parcours en non piquées avec plusieurs trophées remportés…
-Ma carrière en sin caballos, en effet, a été très satisfaisante, j’ai pu toréer de nombreuses novilladas et gagner plusieurs prix comme l’"Espárrago de Oro" de San Adrián, l’ Encuentro de Escuelas Taurinas Andaluzas, celui du triomphateur de la feria de Roquetas de Mar 2017 et 2019....
Ruiz Manuel a été ton professeur et aujourd’hui il est ton apoderado ….
-En effet, c’est une continuité, nous avons une relation très étroite et nous nous connaissons pour savoir ce dont nous avons besoin à tout moment, ce qui fait que notre relation professionnelle fonctionne parfaitement.
C’est en aout 2019 à Pegalajar que tu débutes avec les castoreños …
-Oui, le 3 août exactement. C’était le moment de franchir le pas et nous avons décidé qu'il était temps de continuer à avancer et de continuer à grandir dans cette profession et c’est ainsi que nous avons pris la décision pour que je débute avec picadors.
Y a-t-il un torero dans lequel tu t’identifies ?
- Ce que je fais, en fait, c'est de prendre quelque chose à chacun des toreros que j'aime le plus et j'essaye de l'adapter à ma manière et mon concept, mais si je devais en élire un ce serait Talavante
Dans ton passé récent il y la CART en Mexico, le prix du Circuit de Novilladas de Andalucía 2021, Azpeitia … autre chose ?
- Ca a été une année intense et magnifique et au cours de laquelle j'ai eu l'opportunité de pouvoir pas mal toréer dans la situation difficile actuelle, l'année a commencé par un voyage au Mexique, une expérience qui m'a beaucoup aidé à grandir, et grâce au circuit d'Andalousie, dont j’ai été le vainqueur, mais j’ai pu aussi découvrir à quel point le chemin que j’ai choisi est difficile…
Qu'attends-tu de ces premières novilladas ? De ta présentation en France, à Istres
-J'espère que ce sera un jour important, où je pourrai pleinement m’exprimer et montrer aux aficionados français ce que je veux être comme torero.
¿Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour 2022?
-Pour la prochaine saison je souhaite que tous les objectifs fixés puissent se réaliser, que je puisse continuer à m’améliorer, a évoluer en tant que personne et en tant que torero, montrer à tous, ce que je veux être.
Ojala !
Jorge Martinez est un novillero de Totana (Murcia), le beaucairois André Martinez, 41eme matador de toros français natif de … Totana a prit l’alternative il y a tout juste 20 ans à Beaucaire (29.07.2001) tout comme Ruiz Manuel (30.07.1995) qui est l’apoderado de Jorge Martinez, novillero puntero de … Totana. Et pourtant tout ça n’a rien en commun…. ou presque.
Nuno Casquinha met un terme à sa carrière.
Le matador de toros portugais Nuno Casquinha vient d’annoncer sa décision de mettre un terme à sa carrière après 10 ans d’alternative, une annonce faite le dimanche 3 octobre par un communiqué sur les réseaux sociaux. Un message transmit depuis Villafranca de Xira, la dernière arène ou il a toréé.
Nuno Miguel Vicente Casquinha est né à Lisbonne le 5 février 1986. Il fit ses armes à l’école taurine de Moita do Ribatejo puis à celle de Vila Franca de Xira, avant d’integrer l’école taurine de Madrid. Il prit l’alternative à Villanueva del Fresno (Badajoz) le 29 mai 2011, avec Javier Solís pour parrain et Julio Parejo pour témoin, les toros étaient de Bernardino Píriz. Après quelques temporadas compliquées pour lui il s’exila quelques temps au Pérou.
20 ans après…..
Le 22 octobre 2000, après avoir participé à un festival taurin à La Algaba, Curro Romero a annoncé qu'il mettait un terme à sa carrière lors d’une interview
donné à l'émission Clarín de Fernando Fernández Román.
La décision de Curro Romero a provoqué un tsunami, à la fois dans les milieux taurins et dans l’Espagne toute entière. Curro Romero, le pharaon de Camas qui avait
toréé à Séville pour la Feria d’avril le 2 mai 2000 et dont personne n’avait imaginé que c’était sa dernière à la Maestranza !!!
Il n'est pas réapparut pour la San Miguel. Des problèmes de toros ont fait que lui et Morante soient tombés du cartel. Plus tard, ils ont proposé de toréer dans la
Maestranza, un festival au profit d'ANDEX*, ce que l’empresa Pagés a refusé avec l’assentiment de la Real Maestranza de Sevilla, ce qui a contraint ce festival à être programmé le 22 octobre à La
Algaba. Mano à mano avec six novillos de Zalduendo qui laisseront deux oreilles à Curro Romero et pour Morante de la Puebla, trois oreilles et queue en plus d’une forte voltereta….
Au cours de l'émission Clarín, Curro a déclaré "qu’il faut céder la place aux jeunes", tout en faisant référence à la violente voltereta subie par
Morante, " les toros peuvent faire très mal,. L'heure des adieux est arrivée ".
Curro Romero, 87 ans cette année, restera tout simplement comme un des meilleurs toreros de son temps. Curro Romero c’est l’histoire merveilleuse d'un garçon de
pharmacie, issu d’un milieu modeste, qui devint le pharaon de Camas puis un ‘Hijo Predilecto’ de Andalucía. Rien que ça… gravant à jamais son nom dans l’histoire de la Real Maestranza de
Caballería de Sevilla, recevant la Médaille d'Or du Mérite des Beaux-Arts en 1997…
Né le 1er décembre 1933 à Camas aux portes de Séville, il est rapidement devenu le pharaon de son pueblo puis l'empereur de Séville après que Diodoro Canorea
l'ai mis à l’affiche en 1959 à la Feria d'Avril. Quelques passes irréelles, profondes et essentielles et tout a basculé…
La carrière de Curro a ondulé entre les après-midi les plus sombres de ses fracasos et l'extase suscitée quand la magie opérait pour un geste, une broderie comme lui
seul savait le faire…. Quand Curro débouchait le flacon…
Cette dualité, si typique de Séville, a fini par faire de lui un élément du rythme pendulaire d'une ville qui vit sur ses rites.
Sa légende s'est forgée dès les premiers capotazos, cachée de tous, dans les friches de Camas, mais ses succès sont vite devenus des chimères isolées à l'époque de
ses plus grands échecs. Curro a surmonté le temps et ses propres limites et, paradoxalement, ses plus grands succès ont coïncidé avec sa dernière époque professionnelle, après son mariage avec
Carmen Tello.
Ses débuts se font à l’âge de 21 ans à Camas, dans les arènes de la Pañoleta avant de faire, en 1957 son 1er paseillo à Séville. Curro Romero arrivera
avec la prodigieuse décennie, celle de platine. Lors de sa présentation comme matador de toros pour la Feria d'avril, Il obtint un succès retentissant avec en prime une spectaculaire
voltereta.
Ce fut le début d’une très longue et tortueuse romance entre le torero de Camas et la Real Maestranza de caballeria de Sevilla. Le pharaon ne manquera jamais une
Feria d'avril jusqu'à sa retraite. Une relation d'amour et de haine, d’espoirs et de désillusions, de déchirures et de réconciliations…
Si les années 60 sont celles de sa plénitude - non exemptes de scandales comme ce toro qu’il refuse de tuer à Madrid avec un séjour en prison en
prélude à quelques autres - les années 70 et 80 seront les années « del Curro Romero de los almohadillazos » ou il alterne de nombreux scandales avec des triomphes aussi rares que
résonnants, donnant naissance au mythe…. ces dimanches de Résurrection ou toute l’aficion sévillane se devait d’être présente à ce rendez-vous de luxe… un brin de romarin à la
boutonnière.
C’est le jour du Corpus Christi en 1960, qu’il ouvrit la Porte du Prince pour la première fois après avoir coupé deux oreilles à un toro de Clemente
Tassara. Une porte qu’il franchira cinq fois tout au long de sa très longue et irrégulière carrière, au cours de laquelle il sortira sept fois à hombros de la Plaza de toros de Las Ventas à
Madrid. 42 temporadas entre génie et ostracisme, entre apothéoses et déroutes. En 1999, il coupe deux oreilles pour la dernière fois dans sa Maestranza.
Vingt ans de retraite ou il n’a plus jamais mis les pieds sur le sable d’une arène, même de tienta, seules quelques confidences
éparses…. «C’était une époque avec des toreros impressionnants, Ordóñez, Dominguin, Ostos, Diego Puerta, Aparicio, Litri ... Après
celle de Belmonte, Chicuelo ou Curro Puya, c'était la plus importante. J'ai même toréé avec Pepe Luis Vázquez et j’ai réussi à me maintenir malgré mes irrégularités », a confessé Curro
Romero, révélant la véritable pierre philosophale de sa longévité taurine. «Savoir attendre est important. Le public et les aficionados ont su m'attendre. C’était le plus important pour moi :
qu'ils m'attendent, qu'ils sachent m'attendre, qu'ils gardent l'illusion. Je n'ai jamais désespéré, même si j’avais moins de contrats, cela ne m'inquiétais pas. Ce que je voulais, c'est continuer
dans cette voie sans me trahir ».
Et ils l’ont attendu…. Jusqu’à ce 22 octobre 2020 ou le temps s’est arrêté…
* Asociación de Padres de Niños con Cáncer de Andalucía.
Communiqué de presse : Création de l’Association des Banderilleros et Picadors Français (ABPF)
Afin de faire face à la crise sanitaire et économique qui frappe de plein fouet le milieu taurin, l’ensemble des banderilleros, picadors et valets d’épée français ont décidé de s’unir en créant leur Association. Après des années d’inactivité de l’Union des banderilleros et picadors français et la despedida de plusieurs de ses membres, nous avons choisi de nous tourner vers l’avenir, pour que notre profession perdure. Ainsi nous participerons activement à la restructuration indispensable du modèle économique de notre passion.
Après de nombreux échanges entre les différents professionnels durant le confinement et lors de plusieurs réunions de travail qui ont suivi, nous avons constaté que plusieurs initiatives intéressantes et solidaires ont vu le jour pour faire repartir l’activité taurine. Cependant, nous avons remarqué qu’il était trop souvent oublié que cette crise pénalisait aussi très fortement les membres des cuadrillas qui, de ce fait, se sont retrouvés du jour au lendemain sans aucune activité professionnelle. Notre objectif est donc de devenir un organe de consultation lors de l’élaboration de ces spectacles taurins car nous considérons que les « subalternes » font partie intégrante du spectacle tauromachique et sont essentiels à son bon fonctionnement, tant dans les arènes qu’au campo. Nous sommes disposés à aider et à collaborer avec les organisateurs afin que le montage de ces journées taurines soit facilité et qu’elles puissent se dérouler dans de bonnes conditions.
D’autre part, nous rappelons que nous n’avons pas attendu cette crise pour mesurer l’urgence et la nécessité d’agir. C’est pour cela que, depuis plusieurs temporadas, nous nous sommes impliqués pour l’avenir de la tauromachie, notamment à travers des baisses de salaires importantes, d’environ 20%, pour les novilladas sans picadors des arènes de 3ème catégorie. Ainsi, durant la temporada 2019, grâce à nos efforts, nous avons fait économiser une importante somme d’argent à l’ensemble des organisateurs de novilladas sans picador.
Cependant, nous sommes bien conscients qu’à nous seuls, nous ne pourrons pas sauver la Tauromachie. Pour faire face à cette crise, ainsi qu’aux nombreuses attaques dont est victime l’aficion « a los Toros », il est nécessaire et indispensable d’entamer une étroite collaboration et de coordonner les actions menées entre tous les acteurs du mundillo et les structures telles que l’ONCT, l’UVTF, la FSTF, l’Association des Eleveurs Français de Taureaux de Combat, l’Association des Matadors de Toros Français, l’ACOSO et l’ensemble des associations taurines.
Pour mener à bien nos actions, nous avons élu un Bureau composé de José Gomez comme président, Mathieu Guillon « El Monteño » comme vice-président, Julien Breton « Merenciano » comme secrétaire, Didier Declerck « Miguelito » comme secrétaire adjoint, Nicolas Bertoli comme trésorier, Morenito d’Arles comme représentant des banderilleros, Marc Allien comme représentant des picadors et de Nicolas Brigati comme représentant des Valets d’épée avec Jérôme Courtiade comme adjoint.
C’est un défi ambitieux qui nous attend, et tous ensembles, professionnels et aficionados, nous devons le relever. L’ABPF sera au rendez-vous et plus que jamais, nous devons être unis autour des valeurs essentielles que nous enseigne la tauromachie : le courage, l’effort, l’humilité et la solidarité.
Association des Banderilleros et Picadors Français, le 18 juin 2020. Contact : abpf20@gmail.com Siège social : Brasserie Le Montcalm, 21 rue de la République, 30000 Nîmes
Communiqué de l’AMTF (Association des Matadors de Toros Français)
Avant toute chose, face à la crise sanitaire mondiale et les conséquences dramatiques qu’elle engendre particulièrement sur tous les secteurs du milieu taurin, les membres de l’AMTF souhaitent au travers de ces mots, apporter leur soutien à tous ceux qui œuvrent pour sauver des vies, maintenir la chaîne économique ou préparer le futur de nos nations. Au sein du milieu taurin, nous saluons toutes les magnifiques initiatives collectives, les élans de solidarité qui permettent l’espoir ou de venir en aide aux plus nécessiteux.
Aujourd’hui Ils portent nos costumes de lumière, ils sont nos héros.
A l’initiative des jeunes générations de toreros français, l’association prend une nouvelle direction avec la perspective d’un renouvellement de son bureau, incluant les novilleros de novilladas piquées et prioritairement les toreros en activité.
L’association maintient sa préoccupation première, à savoir, que le futur offre toujours la chance à un enfant de devenir torero. A l’image de ses précédentes actions en ce sens (festival Taurin, bolsín des écoles taurines, match caritatif, participation aux manifestations touche pas à mes passions, soirées, fiestas camperas, tombola...) elle s’engagera toujours sur la voie de la jeunesse.
Par ailleurs et tout conservant ses mêmes valeures fondatrices de partage, de transmission ou de soutien aux énergies taurines, elle souhaite devenir une entité consultative ou force de proposition au service des structures déjà existantes, qui luttent pour un avenir commun.
Réactions : Depuis le début de la crise, l’observatoire des cultures taurines, l’UVTF ou les Sociétés taurines de France travaillent auprès du gouvernement et de toutes les entités nationales pour nous permettre non seulement de survivre à la pandémie mais d’envisager également les moyens de nous relever de nos difficultés.
L’AMTF souhaite se mettre à leur entière disposition afin de les encourager dans leurs démarches et de s’associer si nécessaire, aux discussions importantes qui pourraient les concerner dans la reconstruction du secteur taurin et plus particulièrement dans le contexte actuel, tout en laissant la responsabilité des actions aux instances plus compétentes que l’association.
A cet effet, dû aux restrictions géographiques actuelles, il a été décidé que chaque membre de l’association est habilité a être tenu informé d’éventuelles réunions, ou états généraux, comme à se rendre disponible pour toute convocation, devenant automatiquement un porte-parole de l’AMTF.
En résumé, le membre géographiquement le plus proche du lieu de rendez vous, pourra s’y rendre avec le soutien de tous sans toutefois aucun pouvoir de décision sans consultation préalable avec les autres membres.
Enfin, les membres de L’AMTF vont mettre en place une tombola virtuelle (capes, muletas, médias, chemises, journée campo, invitations, billet de corrida 2021...), Toreros al Quite à partir du jeudi 14 mai 2020.
La gestion sera assurée par l’association Team Kezako qui s’occupera de répertorier noms, prénoms, mails et coordonnées tous les participants qui auront la possibilité d’acheter un ou plusieurs billet à 2€ et d’être tiré au sort à la fin du jeu, le 14 juillet 2020.
Les achats se feront via le site sécurisé Paypal avec un accès direct depuis la page Facebook Association des Matadors de Toros Français Pour toute transparence, le compte bancaire dispose à ce jour de 1,50€ et un point sera publié chaque semaine afin d’informer au mieux les participants.
Les bénéfices de cette initiative seront reversés entièrement a Soutien aux Toros de France et viendra s’ajouter à la cagnotte déjà en place qui aidera les éleveurs de taureaux et de chevaux français dès le mois de juillet 2020.
Si les membres de L’AMTF se mobilisent en ces temps incertains envers la situation animale, ils manifestent également leur grande inquiétude face à la précarité de la situation humaine et des perspectives douloureuses qui attendent tous ceux qui portent le costume ou font vivre le spectacle.
Le temps est à la réflexion.
L’AMTF vous remercie de votre soutien et vous apporte tout son optimisme en espérant un retour prochain autour des arènes pour vivre tous de
nouveaux instants de culture et de traditions.
Le bureau
Miguel Angel Pacheco
Miguel Ángel Pacheco est né à La Línea de la Concepción, cette ville où la Méditerranée rencontre l'Atlantique, où les rues sont parfumées par l'odeur du poisson frit, ou le flamenco envahit les tavernes, où Camarón y épousa Dolores Montoya, une gitane de la ville, sur cette terre dominée par le Peñón de Gibraltar, une terre taurine aussi toute proche de Los Barrios, d’Algeciras, de San Roque
C’est là qu’est né le 5 novembre 1997 Miguel Angel Pacheco et qu’il y prit l’alternative le 20 juillet 2018 avec pour parrain Antonio Ferrera et pour témoin El Fandi…. Mais l’an dernier à Vic Fezensac, les aficionados ont découvert un « ange » héroïque dans l'enfer des Dolores Aguirre… Il remplacera Roman blessé dans la foulée, mais ce sont les portes de Saint Martin de Crau, d’Ales et de Céret qui se sont ouvertes à lui cette année….
Il devait venir à La Belugue, à l’invitation du club taurin La Unica pour tienter avec Octavio Chacon et Alberto Lamelas six vaches de Yonnet…. Le coronavirus en a decidé autrement mais nous avons pu l’interviewer en espérant la tenue de la Feria de a Crau.
Rencontre :
-Saint Martin devrait être ta présentation dans notre région..
De matador ici oui. Mais ce n'est pas ma présentation en France puisque l'année dernière j'ai déjà fait mes débuts à Vic Fezensac et à Bayonne. En tant que novillero, j'ais également toréé à Vic deux fois, à Carcassonne deux fois aussi ou j’ai été déclaré triomphateur avec les Miura, à Roquefort, Vergèze, Boujan-Sur-Libron et Parentís. Je suis très satisfait de mes passages en France.
- As-tu des antécédents taurins ? Pourquoi avoir voulu devenir torero ? Tu es passé par l’école taurine de La Linea ?
Non, dans ma famille il n'y a pas de toreros, mais mon grand-père aimait beaucoup le monde des toros et c'est de là qu’est venu ma passion et que j’ai voulu être torero. J'ai commencé dès l'âge de huit ans à l'école taurine de Linea dirigée par Juan Carlos Landrove et c'est là que mon histoire a commencé jusqu'à aujourd'hui
-Tu as eu un beau parcours en non-piquée et en novillada piquée, dont pas mal en France. Pourquoi ?
C'est vrai, depuis mes débuts, j'ai toujours travaillé dur pour atteindre mes objectifs et en tant que becerrista, j'ai été finaliste des sans chevaux d’Andalousie, j'ai également été finaliste à Madrid du concours de Canal + et obtenu de nombreux prix comme celui de Canal Sur, celui de Gor, du trophée de la Mesilla de Oro, vainqueur dans La Rioja, à Cascante, etc. Et pour ma dernière saison en non-piquées, j'ai toréé 31 courses avant de débuter avec les castoreños en coupant quatre oreilles et deux queues. Et là j’ai passé deux saisons dans le haut de l’escalafon car, je le pense, j’ai toujours été très bien préparé et concentré sur toutes les opportunités.
-JC Landrove fut ton professeur et aujourd’hui il est ton apoderado, comment cela fonctionne ?
Il est toujours mon professeur et aussi mon apoderado. J’ai de très bonnes relations avec lui car depuis que je suis entré à l'école il a toujours misé sur moi et on travaille dur en se faisant confiance pour que tout se passe bien et que je réalise mon rêve, être figura del toreo
-2018 l’alternative mais ton parcours est surtout celui des ganaderias dures Un choix, une obligation pour toréer ?
En 2018, j'étais déjà prêt à franchir ce pas, depuis c’est vrai, j'ai eu pas mal de courses dures auxquelles j'ai répondu en montrant que je suis prêt pour tout ce qui se présente à moi. Je suis satisfait aussi de combattre ce type de toros car pour moi, c'est un défi important à chaque fois.
- Avec quel torero tu t’identifie tu le plus?
Je m'identifie entre autres à Miguel Ángel Perera. Pour moi c'est un torero très poderoso, et en plus il a beaucoup de classe et un courage froid. C'est un très grand torero qu’il faut suivre.
- L’an passé à Vic, devant les Dolores Aguirre tu as marqué l’aficion torista française… Cela t’a ouvert des portes, St Martin, Ales, Ceret… Et en Espagne ?
La corrida de Vic devant les Dolores Aguirre a été un après-midi qui a beaucoup compté, l’aficion torista française a vu un torero sur et efficace qui peut affronter ce type de toros. Grâce à cette course, j'ai pu affronter le lendemain toujours à Vic les Pedraza de Yeltes et avoir un poste à Bayonne. En France j’ai gagné quatre contrats pour cette année et j’aimerais bien confirmer à Madrid pour pouvoir m’ouvrir d’autres portes en Espagne et en France.
- Qu’espères-tu de ces opportunités ?
Donner le plus de satisfaction aux aficionados et partager ces moments. Je suis très heureux de toreer et c'est aussi un privilège de pouvoir tuer ce type de corrida.
-Que peut-on te souhaiter pour 2020
Pour 2020, j'espère une saison où tout se passera comme je l'espère après une année de préparation dure et intense, et bien que nous vivions tous une catastrophe avec le COVID-19 et des ferias taurines suspendues pour le moment, j'espère que tout sera résolu bientôt et qu’on reviendra bientôt à la normale. Une belle saison approche pour moi, j'espère que je pourrai en profiter et faire le plus de chemin en tant que matador de toros….
Ojala !
Il devait etre au cartel avec les Miura pour l’alternative de M. Solera
Sergio Serrano : Revenir à Arles, pour moi c’est déjà un rêve….
Parmi les surprises annoncées pour la Feria d’Arles, il y en a une qui est passée plus discrètement, si ce n’est aux des aficionados toristas, la présence d’un torero d’Albacete, Sergio Serrano, qui sera de la « miurada », un poste largement gagné par sa fin de temporada 2019…. Après 10 ans carrément de galères et d’attentes….
Il est né à Albacete, le 15 mai 1985 sans antécédents taurins, il découvre le toreo à l’école taurine de sa ville ou il franchit rapidement les étapes. Un excellent cycle novilleril jusqu’à son alternative, dans ses arènes le 13 septembre 2009 devant des toros de Martelilla, Antonio Ferrera pour temoin et Cesar Jimenez pour temoin. Deux oreilles et le debut d’une decenie d’attente et d’espoir, ou quasiment seule l’aficion locale lui fait confiance…. Malgré des triomphes importants, notamment en 2010, 2011 et 2012 rien ne suit ou presque, deux, trois corridas par an…. Jusqu’au mois de septembre 2019… Une grande faena pour la Feria d’Albacete devant un toro de Torrestrella et puis Madrid, le desafio Arrauz de Robles/Saltillo et Las Ventas qui se découvre un nouvel heros…. Juan Bautista l’a donc programmé devant les Miura, une ganaderia qu’il a déjà combattu en 2018, à Albacete, coupant une oreille, le palco lui refusant un second trophée au dernier toro de la corrida..
Arles sera ta présentation en France ?
Ce sera ma présentation en tant que matador de toros en France. Mes débuts en novillero se sont également déroulés à Arles grâce à Luc Jalabert qui en 2005 m'a donné l'opportunité de me présenter en France devant des Los Bayones avec Álvaro Justo et Medhi Savalli. Cette novillada m'avait beaucoup aidé car elle m’a ouvert plusieurs contrats en France. Je suis heureux que Juan Bautista soit celui qui me fasse à nouveau confiance pour toreer ma 1ere en France.
As-tu des antécédents taurins ? C’est par l’Ecole Taurine d’Albacete que tu as appris le toreo. Quels sont les toreros qui ont marqué ton esprit ? Damaso ? Manuel Caballero ?
Mes débuts étaient très encourageants à l'École de tauromachie d'Albacete. Il faut dire que j'avais comme maîtres Sebastian Cortes et Antonio Rojas à qui je suis extrêmement reconnaissant. Damaso Gonzalez est ma grande référence car il m'a beaucoup aidé dans mes débuts et m'a toujours traité comme un fils dans sa maison. Ma region a également donné de grands toreros comme Pedres, Manuel Caballero et un que j'admire aussi beaucoup, Chicuelo II, pour son histoire et comment il est arrivé figura del toreo.
Tu as eu un cycle novilleril assez important, mais que t’a-t-il manqué pour franchir le cap et rentrer dans le 1er rang ? L’épée peut-être ?
De novillero j’ai connu plusieurs triomphes importants, l'épée était un handicap mais surtout ça m’a empêché de prendre l'alternative au bon moment et ce fut un handicap pour le déroulement de ma carrière. Malgré tout, je reste très fier de cette époque et de tout ce que j'ai pu vivre. J'espère que bientôt je pourrai être dans tous les endroits où je rêve de toréer ... Un de mes rêve était de retourner à Arles le 13 avril Il réalisera
Une carrière qui stagne après l’alternative, très peu de contrats, seule ta ville natale te fait confiance et tu y triomphes à chaque fois, mais sans suite… Comment le vit-on ?
Grâce à l’aficion albaceteña et à d'autres endroits comme Azpeitia, j'ai pu survivre à toutes ces années où j'ai peu toréé. Je me sens un torero aimé et respecté et grâce à mes efforts dans l'arène, j'ai réussi pu toréer chaque année des corridas comme celle d’Adolfo Martín, Miura, La Quinta, Martelilla ou Samuel Flores. Corrida ou il faut être à la hauteur de ces fers et ce, lors d’une feria aussi exigeante que celle de ma ville. Grâce à une préparation physique et mentale exigeante chaque année j'ai réussi à être répété l’année d’après
Et puis arrive 2019. Albacete encore devant les Torrestrella et surtout Madrid et ce desafio qui a fait de toi l’un des nouveaux héros de Las Ventas ? Comment cela peut arriver..
Il y aura un avant et un après 2019 dans ma carrière, comme je l'ai dit auparavant, une préparation mentale et physique exigeante m’a permit de franchir un cap. Le soutien de toutes les personnes qui ont cru en moi et que je n'ai pas voulu décevoir a été très important. Mais je savais aussi que si rien ne se passait lors de ces deux corridas, cela aurait pu être la fin de ma carrière de torero, j'étais heureux et reconnaissant à la profession que j'ai choisie, mais il m’aurait été difficile de revenir à Madrid si ce jour-là rien ne s'était passé.
Premier résultat, Arles. D’autres contrats important en vue ?
Dieu merci, le téléphone s’est mis à sonner et le vent semble avoir tourné. 2020 sera une belle temporada mais il faudra que je ne laisse passer aucune opportunité, gagner course après course la suivante….
Que représente pour toi cette corrida d’alternative avec les Miura, dans cette arène, en début de temporada. Et ce cartel aux cotés du grand spécialiste de cet élevage et d’un jeune français qui se lance un defi fou ?
Pour moi, revenir à Arles est déjà un rêve devenu réalité. Commencer la saison dans ces arènes avec un élevage légendaire comme celui de Miura est quelque chose de très important. En ce qui concerne mes compañeros, j'admire beaucoup Rafaelillo qui est un exemple pour nous tous et Maxime pour le courage qu’il affiche à ce stade. Je suis fier de pouvoir assister à son alternative, c’est un grand défi qui nous attend et je suis extrêmement reconnaissant à Juan Bautista de m'avoir donné cette opportunité.
Que peut-on souhaiter à Sergio Serrano pour 2010 ?
J'espère que cette année sera importante pour moi et que je pourrai continuer à progresser dans la profession, me faire une place. Et que je pourrai offrir aux aficionados de beaux moments de rêves et d'illusions.
Rencontre avec Maxime Solera…
L’année 2020 devrait être celle de l’alternative….
“C’est l’objectif que l’on s’est fixé avec Enrique Guillen mon apoderado… En début de saison, en fin, pour l’instant, plusieurs possibilités sont envisagées..“ A 26 ans le torero de Fos sur Mer est en passe de concrétiser ce rêve après une temporada 2019 qui l’a porté sur le devant de la scène.
Martigues, la Venise provençale n’est pas ce que l’on peut appeler une ville taurine. Elle n’a plus vu la corne d’un taureau depuis des lustres a l’entrée du désert tauromachique qui allait jusqu’à Marseille, puis jusqu’à Fréjus et aujourd’hui jusqu’au Caucase…. C’est là que naquit Maxime Solera le 27 mai 1993 La commune de Fos, elle, fut l’une des plus importante pour l’élevage du toro, une dizaine au début du XX° siècle, à l’époque ou les croisés étaient rois…. les Pouly, Lolo Raoux, Berthet, Cartier, Feraud, Gardair, Saurel, Lescot …. L’implantation de la zone portuaire industrielle fit disparaître presque tous ces élevages…. C’est là que Maxime Solera a grandit dans un contexte familial très taurin. Son grand-père allait régulièrement voir des corridas à Barcelone. La guerre d'Espagne a malheureusement interrompu cette passion tandis qu’il s'engageait comme résistant. Ils ont dû fuir pour la France et s’installer près de Perpignan. Le père de Maxime, Rafael se lança dans une carrière de novillero. Des choix familiaux et professionnels mirent un terme à sa carrière au milieu des années 80 en s’installant à Fos sur Mer. Passion mise sous éteignoir jusqu’à une rencontre fortuite avec Eric Cañada qui lui propose de rejoindre l’Ecole Taurine d’Arles. Ses deux fils, Raphaël et Maxime, ont aujourd'hui pris le relais du père. Le premier fut raseteur, le second mit très longtemps à franchir le cap…. « J’ai vu et revu des tas de cassettes. Je connaissais par cœur celles concernant Joselito et César Rincon…. Mais dans les arènes j’avais peur en voyant mon frère raseter… Et c’est quand j’ai comprit que ce n’était pas des toros que j’avais peur, mais que c’était pour mon frère que j’ai pris conscience que je pouvais m’exprimer dans une arène. ».Entretemps il s’était lancé dans le tennis d’où il sera diplômé comme moniteur. Mais voilà vers 16 ans, les toros ont commencé à lui trotter dans la tête et très vite il devient l’un des meilleurs élèves de l’Ecole Taurine d’Arles, triomphant au bolsin des Princes de l’arène, indultant même « Plumero » un becerro de la ganaderia Sainte Cécile. C’est là que le remarqua Enrique Guillen. Delà il quitte Arles pour Nîmes avant de rejoindre Barcelone ou, celui qui est toujours son apoderado, lui proposait une vingtaine de novilladas sans picadors. « Si tu veux réussir il te faut faire des choix. J’ai plié les raquettes, fais mes valises et rejoint la Catalogne… ». Il y vit toujours, chez son mentor, s’entrainant avec quelques toreros du coin. « On a des endroits ou l’on se retrouve et l’on s’entraine et les gens nous regardent sans soucis, il y a beaucoup d’aficionados contrairement à ce que les dérives politiques veulent nous faire croire.. »
Petit à petit, malgré les blessures subies, il se fait une place et cette année il devient incontournable des novilladas toristas, frappant un grand coup à Céret à la mi-juillet. « Ce fut un cap pour moi, devant un public tres rigoureux, j’ai pu me justifier, montrer ce que je sais faire…. » D’ailleurs les habitués des arènes céretanes aimeraient bien le voir prendre l’alternative là-bas… Et puis il y eu la présentation à Madrid… « Las Ventas, c’est une plaza de toros a responsabilité, j’y ai tout donné et dans l’ensemble ça s’est très bien passé… » à Mexico, « C’est différent… des arènes impressionnantes et une tauromachie autre du fait surtout des toros…. De peu de caste, il ne faut pas les obliger, plutôt leur servir un toreo plus artistique que profond. Une expérience importante aussi qui s’est bien déroulée… » Et puis ce seul contre six à Andorre (Teruel) devant des novillos de Marquis de Albasserada, Dolores Aguirre, Flor de Jara, Aurelio Hernando, Los Maños et Colomer Hermanos,… « Je sors en triomphe devant des adversaires qui sont mon quotidien et qui correspondent a ce que je sais le mieux faire. D’ailleurs le dernier, d’origine Domecq par Jiménez Pasquau a été le moins bon.. »
Aujourd’hui il y a de la concurrence au niveau des novilleros français…. « C’est une bonne chose, ça nous oblige à nous dépasser pour gagner d’autres contrats, c’est bon aussi pour l’aficionado car le spectacle s’en trouve pimenté…. Pour moi il faut être toujours le meilleur, meilleur que les compañeros qu’ils soient français, espagnols, portugais ou mexicains…. »
2020 devait être l’année de l’alternative…. Maxime sait que son apoderado cherche le meilleur compromis pour lui mais s’il avait rêvé, vraiment en rêve, confie t il, le cartel de ce jour si important serait… « Dans les arènes de Mexico avec José Tomas et Sébastien Castella…. En rêve…bien sûr ».
La tête bien sur les épaules, rien ne semble perturber le torero franco-catalan, pourvu qu’il ai des toros à toréer, n’importe quel toro pourvu qu’il soit brave … Comme lui
Kike, novillero français confirme à Mont De Marsan
Samedi dernier avait lieu la novillada piquée de la feria de La Madeleine dans les arènes du Plumaçon avec six novillos de Ave María (propriété de Robert Margé et Philippe Pagés) pour six novilleros français.
Suite à l'annulation de la novillada de Vergèze en Mai qui répétaient Kike dans leur cartel après son triomphe de l'an dernier pour ses débuts en novilladas piquées, c'est Mont De Marsan qui donna sa chance au novillero de Linxe, de pouvoir se présenter comme novillero piqué dans son Sud-Ouest natal, qui plus est dans une arène de première catégorie et de l'importance et la répercussion qu'a la feria de La Madeleine dans le milieu taurin.
Kike n'a pas laissé passé cette chance et a pu couper une oreille de poids (ce fut le seul à couper une oreille avec El Rafi, novillero français puntero en ce moment) d'un novillo qui posa des problèmes dans le premier tercio mais qui ensuite se fixa et démontra un bon fond de noblesse et de bravoure, ce qui permit au jeune novillero de le toréer avec lenteur et de réaliser une faena variée conclue par une estocade engagée et d'effet fulminant. C'était malheureusement la seule novillada qu'avait Kike cette année.
Il continue son chemin seul, sans l'aide de personne, sans apoderado mais il fait confiance aux organisateurs français pour qu'ils lui ouvrent leurs portes pour les cartels de fin d'année qui ne sont pas encore bouclés (novilladas et festivals) et pour démarrer l'année prochaine le plus tôt possible dans les arènes françaises qui ont toujours récompensé les novilleros pour leurs triomphes.
Bilan pour Kike depuis avril 2018 : 3 oreilles pour 3 novillos tués en novilladas piquées ainsi que 2 autres aux deux festivals auxquels il a
participé. (photo William Lucas)
Rencontre avec Tibo Garcia
Est-ce un retour gagnant pour le novillero tarasconnais ?
Issu d’une famille sans antécédents taurins, mais plutôt de chasseurs, Tibo découvre véritablement la corrida en allant voir Juan Bautista en mano a mano avec Sébastien Castella en 2009 à Arles…. «Ce jour là, je me suis dit que c’était ce que je voulais faire ». Et sans plus attendre il s’inscrit à l’Ecole Taurine de Béziers avant de rejoindre celle d’Arles puis de Nîmes avant d’être accompagné par Serge Almeras. Sa progression est rapide mais est stoppé en 2014 par un grave accident de voiture. Son retour le remet aussitôt sur le devant de la scène et le 13 mars 2016, dans les arènes couvertes de Samadet, il fera ses débuts en novillada piquée en compagnie de Carlos Navarro et de Manolo Vanegas…. Gagnant ses contrats, les uns après les autres à la force de sa muleta… Mais en fin de temporada 2017, la pression, des problèmes personnels et surtout une épée qui ne tue plus lui font prendre la décision d’arrêter de toréer… Un break ou un arrêt définitif ?
–« Quand j’ai pris cette décision, c’était un arrêt définitif. Devant le danger que représentent les toros, il faut toujours être à 100%, et ne pas tricher, ni avec toi-même ni avec les toros et surtout avec le public… »
Six mois de vide absolu envers la tauromachie mais un retour vers les taureaux en travaillant à la manade Saumade avec Thierry Ferrand…
-« Et ce contact avec les bêtes, inconsciemment m’a redonné l’envie de m’y remettre devant et j’ai recommencé à parcourir le mundillo local jusqu'à ce que je me dise j’y vais… »
Une décision facile à prendre mais pas forcement à mettre en pratique…
-« Les toros me manquaient, ils sont ma vie et l’envie était la plus forte… Pendant mon break, je m’étais posé les bonnes questions, et donc, pas question que je recule »
Un retour plus que positif à Beaucaire fin juillet en prenant le poste laissé vaquant par Maxime Solera blessé avec une oreille coupée au seul novillo du Marquis d’Albasserrada qui le permettait. Jeremy Banti était à ses cotés…
-« J’ai toujours eu d’excellentes relations avec Jeremy et comme cette reprise intervenait assez tard dans la temporada, il a choisit de m’accompagner avec Julien Lescarret…d’être à mes cotés »
Tibo le nîmois, Tibo le tarasconnais devient alors Tibo le bayonnais par intermittence…
-« Là-bas je m’entraine avec Cayetano Ortiz et Jean-Baptiste Molas, on reste tres proche et surtout dans le monde des toros.. »
Et le 30 septembre à Rion des Landes, le nom de Tibo Garcia réapparait au grand jour… Deux oreilles et la queue d’un excellent novillo de Jean-Louis Darré lors d’un mano à mano avec JB Molas lors d’une novillada formelle mais dans un contexte un peu feutré.
-« Il ne fallait pas que je me manque car même s’il n’y avait pas une forte pression, en cas d’échec on me l’aurait fait encore plus sentir… Mais afortunamente tout c’est très très bien passé et c’était très important pour moi et les nouvelles sont allées très vite »
Rodilhan, ou il vient de confirmer son retour au premier plan, toreant avec classe et classissisme puis Rion des Landes en novembre lui propose de se mettre devant des toros avant un hiver qu’il passera essentiellement en Espagne car c’est là-bas que beaucoup de choses se font dans le monde des toros. Des tentaderos, des entrainements avec d’autres toreros mais pas que… Tibo y espère trouver un soutien fort pour la suite de sa carrière…
-« Je place beaucoup d’espoirs sur la saison 2019, me relancer et retrouver la place qui était la mienne et prendre l’alternative… »
Communiqué : Kike se revendique….
Le novillero français Kike, après s'être exprimé avec cape, muleta et épée à Vergèze le 15 avril dernier pour ses débuts en novilladas piquées, se voit dans l'obligation de le faire également par écrit.
"En effet, après plusieurs années de lutte en solitaire et de sacrifices pour pouvoir débuter en novilladas piquées, j'ai triomphé à Vergèze en coupant 2 oreilles à mon premier novillo et recevant un coup de corne après une faena sincère et une estocade engagée à mon deuxième. Ce jour là, je pense avoir prouvé que je veux être torero, que j'ai ma place dans le circuit des novilladas piquées et que je mérite d'avoir d'autres contrats en France, comme les ont eu les autres novilleros français cette année et les années antérieures. Cependant, malgré avoir mobilisé tous mes contacts et après beaucoup d'appels et de courriers, je n'ai pas vu mon nom annoncé dans un seul autre cartel en France cette temporada. Une situation peu compréhensible surtout si l'on fait le compte des novilladas piquées ayant eu lieu en France après le 15 avril : un chiffre de 25 novilladas soit un total de 75 places possibles pour un novillero français ayant triomphé lors de ses débuts en piquées. Je pense qu'il aurait été légitime de m'en attribuer quelques unes, qui plus est si l'on y ajoute le nombre de personnes et peñas qui me suivent et permettraient ainsi de garnir un peu plus les gradins, chose non négligeable par les temps qui courent.
Je lance un appel aux organisateurs pour qu'ils me fassent confiance et comptent sur ma présence dans leurs cartels la temporada prochaine car de tout temps les triomphes ont servi aux toreros pour avoir d'autres opportunités de s'exprimer et dans ce domaine la France est reconnue dans le monde taurin pour valoriser les toreros triomphateurs en les récompensant avec d'autres contrats. Je ne demande pas l'impossible, mais juste que l'on me traite, que l'on me valorise et que l'on me récompense de la même façon que les autres novilleros. Je n'ai pour l'instant pas d'apoderado officiel pour appuyer mes candidatures mais une cape, une muleta, une épée et surtout énormément d'envie de confirmer ce triomphe et une grande volonté de me gagner ma place dans le circuit et d'être torero." Actualités, photos et vidéos sur : http://kike-8.wixsite.com/kikenovillero
Kike, novillero français
Communiqué de Mehdi Savalli
C'est avec une vive émotion et après une mure réflexion que je décide de troquer l'or pour
l'argent, en tant que banderillero dès la temporada 2019. Je prends cette difficile et douloureuse décision, non par manque de soutien et d'envie, mais uniquement par manque de contrats. Il est
primordial pour moi de retrouver au plus vite la joie et l'enthousiasme qui m'animent depuis mes débuts. Le respect, l'amour du public et des toros ont toujours été essentiel pour moi. Je
prendrais donc a cœur de ne pas laisser ses valeurs s'éteindre.
Je tiens a remercier chaleureusement toutes les personnes qui m'ont fait confiance depuis mes débuts à l'école taurine d'Arles et qui ont continué à croire en moi, mais il faut savoir partir au
bon moment... Cette nouvelle aventure est attrayante et elle me permettra de continuer à vivre mon Aficion...ma Passion. Je vous dis a très bientôt.
Mehdi Savalli.
Maxime Solera communique…
J'aimerais profiter de ces quelques lignes pour communiquer la décision difficile de mettre un terme à ma saison en raison de la grave blessure que je traîne depuis plusieurs mois.
Tout d'abord, je tiens à remercier tous les organisateurs, les commissions, les associations, les clubs de taurins et les mairies qui m'ont fait confiance pour cette saison 2018, ainsi qu'à mon équipe et toutes les personnes présentes à chaque moment difficile de cette saison.
Ce fut une saison très difficile marquée par d’importantes blessures. Fin février, alors
que je tuais un toro en privé, ce dernier m'a laissé quatre mois dans l’incapacité de pouvoir toréer à cause d’une fracture du plateau tibial et une contusion osseuse de la jambe gauche.
A mon grand regret et n’ayant pas atteint certaines conditions physiques minimales, je n'ai pas pu faire le paseo à Vèrgeze et à Aire sur L'Adour. Pour les novilladas où j’ai pu toréer, je
voudrais faire un résumé des difficultés auxquelles j'ai eu à faire face cette année : Ma première novillada après la convalescence, a eu lieu à Boujan-sur-Libron le 30 Juin. Suite à
un fort accrochage à mon premier novillo de Hoyo de la Gitana, je me suis retrouvé avec le ménisque externe de la jambe gauche fissuré et une désinsertion musculaire du jumeau droit. Le
lendemain, j'ai tenu à toréer la novillada de Raso de Portillo par respect et engagement moral envers les aficionados et envers moi-même. Je suis fier d'avoir été déclaré vainqueur de la feria en
coupant deux oreilles, avant d’être à nouveau contraint d’arrêter cinq semaines sans pouvoir faire cette fois le paséo à Céret et à Beaucaire. J’étais de retour à Istres où j'ai pu profiter
des qualités d’une très bonne novillada de l’élevage français Cuillé, coupant 3 oreilles et remportant le prix du meilleur novillero de l’après-midi . Plus tard, à Roquefort est arrivé le
pire moment de douleur physique de la saison, ayant reçu a Istres à nouveau, un coup au genou en rentrant tuer sans muleta. Malgré la douleur, j’ai décidé de ne pas me retirer de
l'imposante novillada de Conde de la Maza car cela pouvait être interprétée comme une excuse pour abandonner mon engagement. Le résultat n'a pas été celui espéré, je n’ai pas été bien, j’aimerais
y retourner dans de meilleurs conditions pour m’enlever cette épine du pied.
Après trois nouvelles semaines en convalescence, arrive Septembre avec quatre engagements dans des arènes très importantes avec des élevages très exigeants. Le premier d'entre eux était
Villaseca de la Sagra avec une novillada de Dolores Aguirre qui ne m'a pas facilité la tâche. Le lendemain à Calasparra, étant bien conscient que rien d'important ne s'était passé la
veille, je suis sorti comme à mon habitude pour donner le meilleur de moi. Je suis tombé sur un grand novillo de Prieto de la Cal avec lequel j'ai pu prendre et transmettre beaucoup de
plaisir face un novillo compliqué qui m’a permis de montrer un tout autre répertoire et de triompher dans l'une des plus importantes ferias de novilladas du monde, recevant par la même occasion
le prix de “la meilleur estocade” de la feria. En suite venait Andorra de Teruel avec une novillada concours, où j'ai eu la chance de rencontrer un grand novillo de Flor de Jara et un
second bien différent d'El Añadío. J'ai pu couper quatre oreilles et je pense avoir pu démontrer ce que je voulais devenir en tant que torero. Le lendemain, Trillo s'est présenté
devant moi, un autre défi d’élevages. Un de Casasola et un de La Interrogación. J'ai coupé une oreille face au dernier novillo.
Le temps est venu de mettre fin à ma saison pour me faire opérer du ménisque et pouvoir me préparer le plus tôt possible pour une belle campagne mexicaine très importante pour moi. En 2019, ce sera une autre saison exigeante et tout aussi intense et, espérons-le, un peu plus garnie que 2018. Un saludo a la afición et à très vite !
(communiqué)
Juan Bautista met un terme à sa carrière de Matador de Toros.
Au cours d’une réception organisée dans les jardins de l’Hôtel Jules César d’Arles, devant un public fort nombreux d’aficionados et de journalistes français et espagnols et après avoir reçu trois trophées décernés par l’Association Françaises des Critiques Taurins au Matador de Toros triomphateur de la saison 2017 dans le Sud-est de la France, par le site ActuToro à l’auteur de la meilleure faena réalisée en France lors de l’année 2017 pour celle réalisée à Mont de Marsan face au toro Palomito de l’élevage de La Quinta et par le Club Taurin Paul Ricard d’Arles au triomphateur de la Feria de Pâques 2018, Juan Bautista a annoncé avec beaucoup d’émotion et de sincérité sa décision de mettre un terme à sa carrière de Matador de Toros à la fin de la présente saison 2018.
Cette importante nouvelle, accueillie avec stupeur par l’ensemble des très nombreuses personnes présentes, fut dévoilée par Juan Bautista le matin de la Goyesque d’Arles alors qu’il avait pris sa décision depuis plusieurs mois. Acclamant l’homme et le torero à la fin de son propos, le public par cette attitude lui démontra tout le respect, l’amour, la reconnaissance et l’admiration qu’il lui porte pour sa grande et importante carrière ainsi qu’à sa personnalité attachante et exemplaire.
Même si un média indélicat et irrespectueux publia la nouvelle la nuit précédant l’annonce officielle, force et de constater que l’ensemble de la presse professionnelle qui le savait a joué le jeu et n’a pas divulgué l’information qui était confidentielle jusqu’à ce samedi 8 septembre 2018 jour où l’un des plus importants Matador de Toros de France a annoncé son retrait des pistes.
Lors de cette réception, Juan Bautista a déclaré avoir mal vécu le décès de son père, qu’au jour d’aujourd’hui, il devait s’occuper de beaucoup d’autres choses et que toréer n’est plus sa priorité. Par respect du public et de la Tauromachie, il a pris la décision de mettre un terme à sa carrière à la fin de cette saison. Une décision mûrement réfléchie. Cependant, ses adieux seront officiels le jour de la Goyesque d’Arles 2019. Unique corrida qu’il toréra lors de la prochaine saison.
Quelques heures plus tard, Juan Bautista qui s’avançait pour effectuer son avant-dernier paseo sur le sable des Arènes d’Arles, triomphait à nouveau…
Ci-après, le discours integral de Juan Bautista
Merci pour votre présence aussi nombreuse pour ce rendez-vous.
La mort de mon père il y a quelques mois a radicalement
changé ma vie. Il me l'a changé et il l'a changé pour toute ma famille. En ce moment, je ressens le besoin de faire face à beaucoup d'autres choses et pas seulement de toréer, ce qui a été ma
grande passion et mon seul objectif depuis que j'ai pris l'alternative en 1999. Au cours de ces 19 années d’alternative, ma famille a toujours été là pour m'encourager et pour me soutenir en tout
temps; et en son sein, mon père a été la personne fondamentale, l'élément le plus déterminant de ma carrière pendant tout ce temps.
Les dix derniers mois de la vie de mon père ont été une épreuve très douloureuse pour lui. De tout ce temps, de son intégrité, de son comportement et de son courage, j'ai tiré une très grande
leçon personnelle et un exemple à suivre. Mon père m'a inculqué que pour être torero, il faut être à cent pour cent impliqué dans le toro et ne penser qu'à lui. Je l'ai toujours fait. Toujours
sauf ces derniers mois et depuis le début de cette saison, je n'y suis pas complètement à cause de tout ce que j'ai vécu.
Par conséquent, par respect pour le public et pour la Tauromachie, j'ai pris la décision de mettre fin à ma carrière de torero à la fin de la saison 2018. Ce n'est pas une décision précipitée.
J'ai décidé il y a quelques mois et d'une manière très réfléchie. Cependant, mon adieu officiel sera le jour de la Corrida Goyesque de la Feria du Riz l’année prochaine à Arles dans ma ville
et pour célébrer mes 20 ans d’alternative. Ce sera la seule corrida que j'effectuerai en 2019.
Jusqu'à présent, cela fait 19 ans comme Matador de Toros, auxquels il faut ajouter les années comme novillero avec et sans picadors. Au total, c'est 25 ans consacrés exclusivement à ma
grande passion: la corrida. 25 ans consacrés à mon métier.
J'ai eu la chance de vivre des choses fantastiques. Trois fois j'ai triomphé et je suis sorti par la Puerta Grande de Las Ventas à Madrid.23 fois j'ai ouvert la Grande Porte d'Arles (on
l'espère aujourd'hui la 24ème) et 20 fois celle de Nîmes, avec 14 Portes des Consuls (pourquoi ne pas avoir la numéro 15 la semaine prochaine?). J'ai eu le privilège d'arriver à avoir l'une des
choses les plus difficiles de cette profession: durer dans le temps. Je suis fier et heureux d'y être parvenu. Dans cette profession, on peut faire plus, mais on peut faire beaucoup moins.
J'ai eu la chance de réaliser de nombreux rêves. Pas tous, mais la grande majorité.
Je suis fier d'avoir honoré ma profession pendant plus de deux décennies et d'avoir réussi à gagner de l'argent grâce à la place que j'ai essayé de défendre pendant tout ce temps. J'ai toréé
et triomphé dans les arènes les plus importantes en France, en Espagne et en Amérique latine, avec près de 700 courses au total; J'ai partagé les cartels avec les meilleurs toreros. Si au début
de ma carrière on m'avait dit que j'allais vivre tout cela, j'aurais signé sans aucun doute. Comme dans tous les domaines professionnels et artistiques, j'ai vécu et rencontré des moments de
grande joie, des moments de tristesse, des moments de doute, mais toujours guidé par ma passion pour le toro et le respect du métier exigeant que j'ai choisi.
Vous devez prendre les grandes décisions au moment le
plus opportun. Cela a été mon objectif tout au long de ma carrière. J'ai pu me tromper à quelques reprises mais cette fois, je suis convaincu d'avoir pris la bonne décision et je comprends que
c'est le moment le plus opportun pour s'éloigner de ce qui a toujours été ma passion. Je ne veux pas que le toro ou le public me disent que le moment est venu de dire au revoir. Je préfère que
cela soit moi qui le fasse. Il est clair que je suivrai toujours l'actualité de la corrida, de notre culture et de nos traditions. A l'occasion de cette décision, je tiens à remercier tous
mes supporters qui m'ont soutenu pendant toutes ces années; à toutes les cuadrillas qui m'ont accompagné, à ma cuadrilla actuelle et à mon apoderado présent ici, à toutes les personnes
qui m'ont permis de continuer, d'évoluer et de progresser dans cette profession qui a toujours été ma passion. Aussi, je tiens à remercier tous les ganaderos qui m'ont permis non seulement
de toréer leurs toros mais aussi de m'entraîner et de tienter dans leurs élevages, remercier toutes les empresas qui m'ont fait confiance ainsi que tous mes amis, ma peña et les
gens qui m'ont suivi depuis le début et à tous les aficionados en général.
Et puis, à vous tous, Mesdames et Messieurs les journalistes, je tiens à vous remercier sincèrement pour votre présence tout au long de ces années. Nous n'avons pas toujours été d'accord mais il
est très difficile de voir ce que vit le torero devant le toro, car il est parfois difficile pour le torero de transmettre ce qu'il ressent au monde extérieur.
Je ne veux pas non plus oublier les gens qui ne sont plus avec nous et qui ont joué un rôle dans ma vie et dans ma carrière; Tout d'abord mon père qui a été la personne la plus importante et mon
plus grand soutien. Cette saison sans lui a été particulièrement difficile, mais je tenais à tenir bon et à montrer mon toreo dès que le toro le permettait. Cette année aussi, j'ai eu des
triomphes qui, je pense, resteront dans la mémoire de nombreux aficionados.
Je n'ai ni tristesse ni amertume quant à cette décision. C'est simplement logique. Sincèrement, je le vis avec sérénité. Quitter ma passion n'est pas facile. J'ai toujours su que nous devions partir au bon moment. Je veux que cette dernière saison, comme les précédentes, laisse une très belle image de ce que j'ai pu réaliser dans le toreo. C'est ce dont il s'agit : Laisser un beau et bon souvenir. C'est la chose importante dans la corrida et dans la vie.
A partir de maintenant, je serai plus au courant de la ganaderia familiale et surtout me consacrer pleinement à ma responsabilité dans les arènes d'Arles avec ma sœur Lola. J'ai aussi d'autres projets dans le futur, d'autres objectifs, certains liés au monde de la tauromachie. Je dois désormais apprendre à vivre une vie normale, à mieux dormir et à passer des nuits plus paisibles, être avec ma famille, voir mes enfants grandir et passer plus de temps avec ma femme et mes amis.
Jusqu'à la fin de cette saison, il me reste encore 7 courses et la dernière en Espagne dans les arènes de Saragosse à la Feria del Pilar. Comme toujours, je vais essayer de faire en sorte que ces dernières dates se rajoutent aux meilleurs souvenirs de ma carrière.
Mais pour tout conclure, comme point final et comme je l'ai annoncé, je vais toréer une course en 2019, la Corrida Goyesque d'Arles pour célébrer mes 20 ans d'alternative. Ce sera ma course de despedida. Nos chemins resteront unis près des arènes et cela me rend heureux. Ce n’est qu’un changement d’étape, mais le fil de notre passion continuera, en gardant intact le plaisir de nous retrouver.
Communiqué de Mathieu Guillon « El Monteño »…..
Chers aficionados,
Après un hiver de réflexions profondes, j’ai pris la décision de mettre un terme à mon parcours de Matador de Toros. Suite à ma dernière Corrida, le 30 septembre 2017 au Plumaçon, face aux Victorinos, j’ai compris que j’étais arrivé au bout de ce que je pouvais donner. Les exigences pour arriver à devenir un Matador de premier plan sont énormes et seuls les toreros exceptionnels remplissent toutes ces qualités. Ce n’est ni un renoncement, ni un échec, c’est un aboutissement. C'est un choix difficile, mais je prends cette décision sans rancœur, sans regrets, ni remords et avec le sentiment d’être arrivé au bout de mon rêve. Je suis fier de mon parcours et serai éternellement reconnaissant envers le Toro, lui qui m’a tant donné, tant exigé et tant appris. Après plus de 15 ans dédiés au Toreo, les liens qui m’unissent au monde des toros sont puissants et indéfectibles. C’est pourquoi je me lance dans une nouvelle carrière, celle de Banderillero de Toros. Ayant toujours été très à l’aise aux banderilles, je suis convaincu de m’épanouir dans cette voie, et d’avoir toutes les qualités pour faire partie de l’élite. Il faudra beaucoup de travail et d'implication, mais ce nouveau chemin me permettra de vivre des moments intenses, de fouler de nombreuses arènes, et surtout d'assouvir pleinement ma passion. Je continuerai également à appuyer l’excellent travail du Maestro Richard Milian, au sein de l’école Adour Aficion, dans l’apprentissage et la préparation des futurs toreros.
Je remercie profondément toutes les personnes qui m’ont soutenu, tout au long de mon chemin, et en particulier Maria Aguila de Domecq, qui m’a accompagné quand personne ne voulais marcher à mes côtés. Je remercie également mes proches pour leur soutien sans failles, et surtout Marie Salat, ma compagne depuis 10 ans, qui m’a épaulé sans relâche, avec amour et avec force, et sans qui j’aurais été incapable de surmonter les épreuves difficiles. Enfin, je remercie le Maestro Richard Milian, qui m’a enseigné la technique, qui m’a appris la rigueur, l'exigence et le sacrifice, qui a cru en moi et grâce à qui je me suis construit, comme torero mais surtout en tant qu’homme.
C’est une nouvelle aventure qui commence, un chemin vêtu d’argent, à la recherche d’un avenir doré, toujours dans l’arène et toujours avec vous ! Merci.
Mathieu Guillon « El Monteño ».
Les novilleros français
Andy Younes
Né le 30 mai 1997 à Arles
1ere novillada sans picadors : 6 juin 2013 à Aire sur l’Adour
1ere novillada avec picadors : 23 mai 2015 à Nîmes, novillos : Parlade. (Vainqueur de la Cape d’Or)
Tibo Garcia
Né le 3 juin 1997 à Nîmes
1ere novillada sans picadors : 30 juin 2014 à Rieumes
1ere novillada avec picadors : 13 mars 2016 à Samadet, novillos : Salayero y Brandes
Adrien Salenc
Né le 10 juillet 1997 à Nîmes
1ere novillada sans picadors : 1er mai 2014 à Baza (Espagne)
1ere novillada avec picadors : 5 juin 2016 à Captieux, novillos : El Tajo y la Reina
Maxime Solera
Né le 27 mai 1993 à Martigues
1ere novillada sans picadors : 9 septembre 2012 à Arles
1ere novillada avec picadors : 20 aout 2016 à Marchamalo (Espagne) novillos : Peñajara
Yannis Djeniba « El Adoureño »
Né le 28 mars 1997 à St Martin d’Heres (38)
1ere novillada sans picadors : 15 juin 2014 à Aire sur l’Adour
1ere novillada avec picadors : 18 septembre 2016 à Galapagar (Espagne) novillos : Monteviejo
Mathieu Picart « Mateo Roman »
Né le 14 juin 1991 à Oyonnax (Ain)
1ere novillada sans picadors : 22 juillet 2008 aux Saintes Maries de la Mer
1ere novillada avec picadors : 1er mai 2011 à Aire sur l’Adour, novillos : Los Galos
Les matadors de toros français
Pierre Cazenave "Felix Robert"
Né le : 14 avril 1862 à Tartas
Alternative : 18 novembre 1894 à Valencia. Parrain: Fernando Gomez "El Gallo". Témoin : sans. Toro : "Portero" de la ganaderia Conradi. Confirmation à Madrid : 02 mai 1899 Parrain: "Minuto" Témoin : "Bonarillo" Toro : "portero"de la ganaderia de Perez de la Concha
Bibliographie : "Les aventures de Felix Robert, premier matador français" par J. P. Fabaron
"Felix Robert est mort le 19 janvier 1916
Ambroise Boudin "Pouly II"
Né en : 1874 à Aimargues
1ere Novillada piquée : 01 novembre 1902 à Perpignan
Présentation de novillero en Espagne :1908 à Bilbao avec José Morales "Ostioncito, novillos de Carreros
Alternative (non reconnue) : 06 juin 1909 à Arles Parrain: Enrique Vargas "Minuto" Témoin : José Moreno "Lagartijillo Chico" Toro de la ganaderia Carreros
Pierre Boudin "Pouly III"
Né le : 07 mars 1899 à Tarascon
1ere Novillada non piquée : 20 octobre 1913 à Arles sur Tech
1ere Novillada piquée : 07 juin 1914 à Marseille, novillos de Laugier
1ere Novillada piquée en Espagne : 28 mars 1920 à Bilbao novillos de Manuel Santos
Présentation de novillero à Madrid : 18 juillet 1920 avec "Jumillano" et "Almanseño II", Novillos portugais de Netto Revello
Alternative (non reconnue) : 05 septembre 1920 à Arles Parrain: Francisco Martin Vazquez Témoin : Joaquim Sanz"Punteret" Toro de la ganaderia de Felipe Salas.
Alternative : 07 aout 1921 à Barcelone Parrain: Juan Silvetti Témoin : "Carnicerito de Malaga" Toro : "Bonito" n° 99 de la ganaderia de Esteban Hernandez Confirmation à Madrid : 30 avril 1922 Parrain: Diego Mazquiran "Fortuna" Témoin : Juan Anilo "Nacional II" Toro : "Madrilito" n° 19 de la ganaderia de Perez de la Concha.
Pierre Pouly "Don Pedro", aprés avoir longtemps dirigé les arenes d'Arles s'est eteint le 24 decembre 1988
Pierre Schull
Né le : 18 avril 1936 à Charleval
1ere Novillada non piquée : 01 avril 1951 à Arles, becerros de Thibaut
1ere Novillada piquée : 30 mai 1955 à Barcelone avec Gregorio Sanchez, Pepe Caceres et "El Pio", novillos de Bernardino Gimenez et de José Luis Osborne
Alternative : 12 octobre 1958 à Arles Parrain: Luis Miguel Dominguin. Témoin : Luis Segura. Toro : "Lujoso" n° 57 de la ganaderia du Duc de Pinohermoso
Il a fait sa despedida en civil, le 23 septembre 1962 dans les arenes d'Arles en tuant un sobrero de Palha
Robert Piles
Né le : 12 juillet 1952 à Nîmes
1ere Capea : Rodilhan avec El Andaluz et Chinito en 1964
1ere Novillada non piquée : aout 1967 à Lansargues novillos de Sol avec J. Riboulet et J. Coule
1ere Novillada piquée : 08 février 1970 à Vista Alegre (Madrid)
Alternative : 12 septembre 1971 à Barcelone Parrain: Luis Miguel Dominguin Témoin : Palomo Linares Toro : "Botero" n° 68 de la ganaderia de Torrestrella
Bernard Dombs « Simon Casas »
Né le : 02 septembre 1947 à Nimes
1ere Novillada non piquée : 12 juin 1966 à Gerone (Esp)
1ere Novillada piquée et presentation à Madrid: 15 juillet 1967 1 oreille à son novillo de "Charco Blanco"
Alternative : 17 mars 1975 à Nîmes Parrain: Angel Teruel Témoin : Paco Alcade Toro : "Guantito" n° 28 de la ganaderia de Dioniso Rodriguez
Directeur des Arenes de Nîmes, puis Valencia, Zaragoza, Alicante…., apoderado, aujourd’hui directeur des arenes Las Ventas à Madrid
Jacky Brunet « Jaquito »
Né le : 26 aout 1944 à Nîmes
1ere Novillada non piquée : 12 juillet 1970 aux Saintes Marie de la Mer novillos de Sol
1ere Novillada piquée : 01 novembre 1970 à Lunel avec "El Andaluz" novillos de Yonnet et Pourquier
Alternative : 15 aout 1976 à Tarragona Parrain: Gabriel de la Casa Témoin : Augustin Parrita
Toro : "Campanillo" de la ganaderia Javier Molina
Bibliographie : "Parlez-moi de Pepe" par Nicole Lutchmaya (U.B.T.F. )
Le lundi de Pâques 1982 il trouvera la mort dans un accident en rentrant de la Feria d'Arles
Fréderic Pascal
Né le : 26 mars 1948 à Nîmes
1ere Novillada non piquée : 14 juillet 1969 aux Saintes Marie de la Mer novillos de Sol
1ere Novillada piquée : 26 octobre 1976 à Lunel avec T. Vargas, P. Bautista, J. Munoz, Nimeño I novillos de Ricard, Fernay et Yonnet
Présentation de novillero en Espagne: 09 septembre 1973 à Vista Alegre (Madrid) avec J. Lucas et J. Ortega Cano, novillos de Pio Tabernero de Vilvis
Alternative : 22 aout 1976 à Nîmes Parrain: Ruiz Miguel Témoin : Luis Francisco Espla Toro : "Economista" de la ganaderia Juan Pedro Domecq
En 1978 il se retire des ruedos pour mener une action syndicale importante en faveur des toreros français