Carlos Olsina, le triomphateur de la Feria de Béziers 2023.

 

Charles Pasquier “Carlos Olsina” est un pur produit de l’Ecole Taurine Béziers Méditerranée. Il est né à Béziers et c’est dans ses arènes qu’il débute en novillada piquée en 2017 devant des novillos de Margé après une trentaine de non-piquées… Comme Sébastien Castella, son prestigieux aîné, il va s’exiler en Andalousie près de son apoderado l’ancien picador José Manuel Espinosa "Lolo de Camas"… de 2017 à octobre 2021. Il toréera 35 novilladas, remportant deux fois le Tastevin d’Argent en 2017 et 2019, année ou il indulte le novillo "Marcos" N° 36 de la ganaderia San Salvador à Ixmatkuil dans le Yucatan. En 2022, après une temporada en binôme entre ses apoderados actuel et futur, il confie ses intérêts à Swan Soto qui le fera se présenter à Madrid et le conduira à l’alternative. Le 18 juin 2022, il devient le 71eme matador français et le 4eme biterrois, devant des toros de Jandilla, sort en triomphe après avoir coupé les deux oreilles de son second toro. En août à Béziers il coupe un trophée à un toro de R. Margé, en octobre il est répété à Istres devant des Valverde auxquels il obtint une oreille… 2023, un seul paseillo lui est proposé, le 14 août pour la Feria de Béziers…

 

Carlos Olsina : "La corrida de Béziers m’a fait mûrir, en tant que torero mais aussi en tant qu’homme"

 

Le Zenith du mois d’août taurin sera la rencontre, le 14 août, entre une grande corrida de Robert et Olivier Margé et le matador de toros biterrois Carlos Olsina… Un toro gracié "Revilla" N°170, né en mars 2019 et un de vuelta al ruedo "Pays d’Oc" N°174 né en février 2018, l’épée n’étant pas au rendez-vous de cette seconde grande partition…

 

Triomphateur incontestable et incontesté de la Feria de Béziers 2023, Carlos Olsina a bien voulu répondre à nos questions…

 

-Trois mois après ce coup d’éclat, qu’est ce qu’il en reste dans votre subconscient ?

" La corrida de Béziers m’a fait mûrir, en tant que torero mais aussi en tant qu’homme. Après, il m’a fallut digérer, assumer ce qui s’est passé mais ça m’a apporté plus d’assurance, plus de moral…"

 

-Sans antécédents taurins, qu’est ce qui a mené Charles Pasquier à devenir Carlos Olsina et à rejoindre l’Ecole Taurine de Béziers tout en continuant vos études?

"Je n’ai aucun antécédent taurin, mes parents sont aficionados, ils vont aux corridas à Béziers, parfois à Arles et Nîmes, mais sans plus mais c’est grâce à ça que j’ai voulu devenir torero. Au début l’école taurine était plus un jeu et c’est pour ça que j’ai combiné études et tauromachie, arrivant même à faire deux années de prépa HEC, après mon bac. Mais les toros ont prit de plus en plus de place dans ma vie jusqu à devenir ma vie entière"

 

-Quasiment cinq années avec José Manuel Espinosa votre apoderado de Camas, dont une année blanche pour cause de pandémie… Qu’est ce qui vous a poussé à vous expatrier en Andalousie ?

"Grâce à R. Margé, j’ai pu passer un 1er hiver à Gerena aux cotés de Manuel Escribano. Si tu veux devenir torero, c’est dans son berceau que tu dois t’élever, c’est pour ça qu’à 20 ans je suis parti pour réaliser mes rêves. Le berceau c’est l’Espagne avec trois régions taurines, Madrid, le Campo Charro et l’Andalousie… J’ai choisi Séville parce que ça correspond mieux à ma personnalité. J’ai donc posé mes valises à Gerena, le pueblo des Campuzano, de M. Escribano, D. Luque, avec autour de nombreuses ganaderias, ou peu après chez prit pension dans la famille Quinta.. "

 

-Un bilan de ces années de novilleros ?

"Elles furent très formatrices mais elles furent perturbées par la pandémie qui est arrivée à un très mauvais moment. Je fais parti de cette génération Covid qui fut stoppé dans son avancée. En 2019 j’ai réalisé ma plus belle temporada et en 2020 ou j’aurais du la confirmer, la Covid… Il a fallut pratiquement repartir du début…"

 

-Comment s’est fait votre rencontre avec Swan Soto ? Et qu’est ce qui vous unit ?

 

"C’est lui qui m’a contacté, il avait envie de partager son expérience avec un torero et comme sa conception du toreo correspondait à la mienne, pendant une temporada il a été à mes cotés avec Lolo de Camas. Il m’apporte énormément en tant que torero mais aussi en tant qu’homme et son enseignement me donne plus d’ampleur, me fait progresser… Et après on a prit la décision de faire notre chemin tous les deux, ensemble… "

-Une alternative de luxe en 2022 avec sortie par la grande porte du Palio, dans la foulée une oreille à Béziers, une autre à Istres et pour 2023 une seule corrida. Comment l’expliquez vous ?

"C’est à quoi je m’attendait en fait. Il aurait fallut que je triomphe avec plus de forces, mais ça a aussi un coté positif, se remettre en question, chercher à aller de l’avant, travailler encore plus. "

 

-Et comment vit-on cette frustration de ne pas porter plus souvent cet habit de lumières ?

"C’est plus qu’une frustration. Tu vois à l’entraînement les autres préparer leur saison et toi tu le fais pour une seule date et qui encore n’était pas sûre… Beaucoup de toreros sont passés aussi par là, M. Escribano, F. Adrian, Clemente, B. Jiménez… Alors pour t’en sortir tu persévères dans l’effort, dans le travail, avec abnégation"

 

-J’ai eu le plaisir et le privilège de vous voir en privé excellent devant un grand toro de Margé de six ans… Béziers en août, en octobre vous avez réellement très bien toréé un compliqué Tardieu à Mejanes et placé la barre haute à Gimeaux face à un François André… Qu’est ce qui a affiné et poli le toreo de Carlos Olsina ?

"C’est avant tout une façon de travailler différente. Ce toro de Margé chez J.L. Couturier, un superbe cadeau, créa en moi un déclic. Ça m’a donné plus de confiance et confirmé que seul c’est le travail qui paye… "

 

-Quelques oreilles se sont aussi envolées à cause de l’épée, des oreilles qui vous permettrez peut-être d’impacter un peu plus pour ouvrir d’autres portes ?

"C’est vrai mais j’acquiert plus de régularité avec l’épée mais pour progresser il faut pratiquer et c’est pas facile de pouvoir tuer des toros en privé. Heureusement j’ai des sponsors qui m’aident depuis mes débuts et qui me permettent de m’entraîner avant mes rendez-vous importants"

 

-Tout le monde pense déjà à 2024… Quelle temporada idéale pour vous ? Le grand moment de la Feria de Béziers a-t-il des répercutions ?

"Je pense que oui, et pour moi l’idéal ce serait que j’ai le plus d’opportunité pour m’exprimer, pour toréer, pour triompher et aussi rentrer dans quelques ferias importantes. "

 

Charles Pasquier “Carlos Olsina” est né le 2 août 1996 à Béziers. Débuts en novillada piquée le 15 août 2017 à Béziers. Ganaderias : Robert Margé. Alternative le 18 juin 2021 à Istres. Ganaderia : Jandilla (1°)/Vegahermosa. Parrain : José Maria Manzanares
Témoin : Paco Ureña

 

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-Swan Soto, l’apoderado de Carlos Olsina….

 

-Quels sont les objectifs pour la temporada 2024 pour votre protégé…. ?^

"Les projets pour 2024 sont nombreux, bien sûr toréer un maximum de corrida mais aussi continuer à progresser et à apprendre. "

-En peu de temps on a senti une évolution dans le toreo de Carlos, y a-t-il encore des paliers qu’il peut franchir pour s’imposer dans des cartels importants ?

"L’évolution et la progression de Charles est considérable mais il à encore une énorme marge de progression il ne faut pas oublier qu’il n’a torée que quatre corridas depuis son alternative. "

-Comment se passent vos relations au quotidien et comment ça fonctionne, l’un étant dans le Gard, l’autre un peu dans l’Herault et en Andalousie ?

"Notre manière de fonctionner est basé sur la passion, nous échangeons en permanence sur la technique et sur le ressenti devant le toro. Et pour cela nous passons un maximum de temps ensemble. Il vit le plus souvent à Nîmes, un peu à Béziers et un peu à Gerena… Et je l’accompagne le plus possible "

-Comment va se passer l’intersaison, du campo en Espagne, en France, quelques courses de l’autre côté de l’Atlantique ?

 

"Pour l’intersaison nous allons faire du campo entre la France et l’Espagne et prendre le maximum de contacts avec les empressas, organisateurs et clubs taurins afin de faire découvrir Carlos à ceux qui ne le connaissent pas encore. "


Clément Hargous : "Je veux continuer et réaliser mon rêve…"

 

Et pour cela il voudrait débuter en novillada piquée en 2024…

"Je me bat tout seul aujourd’hui pour y arriver et j’ai posé ma candidature dans toutes les arènes qui organisent des novilladas, Saint Martin de Crau, Mauguio, Tarascon, Saint Gilles ….. Ici et dans le Sud Ouest également…".

 

Des crus bordelais, El Yiyo, Julien Lescarret et Clémente, sont des millésimes. Le prochain pourrait être Clément Hargous, né il y a 24 ans à Villenave d’Ornon au sud de Bordeaux.

Après plus de huit ans à apprendre et a réciter ses gammes, il veut poursuivre et réaliser son rêve et pour cela il s’entraîne dur et croit en la réussite de son projet…

"Aujourd’hui en France on ne compte plus que quatre novilleros et je pense qu’il y a au moins une place pour moi. Je demande aux organisateurs de me faire confiance pour montrer ce que je sais faire. Qu’on m’offre au moins une possibilité de débuter en piquée. Après ce sera à moi de justifier que je peux fonctionner…".

C’est vrai qu’avec l’excellent esprit de programmer un maximum de novillos français avec un maximum de novillero français, il y aurait bien une place à prendre pour lui…

"Pour moi l’idéal serait de faire cinq ou six novilladas en France pour pouvoir impacter et triompher. J’ai quelques contacts aussi en Espagne qui pourraient de débloquer si…".

 

C’est son père, originaire de Mont de Marsan qui l’a emmené tout petit aux arènes ou en Espagne, visiter des élevages de toros. Et à 10 ans l’envie de devenir torero lui est venue. Mais c’est quatre ans plus tard qu’il s’inscrit à l’Ecole Taurine Adour Aficion chez Richard Milian… C’est à Saint Sever qu’il tuera son 1er becerro en public auquel il coupe deux oreilles et à Mugron en 2017 qu’il coupera sa 1ere oreille lors de ses débuts en novillada sans picador… Peu après il rejoint le Centre Français de Tauromachie de Nîmes ou pendant deux ans il fait le trajet depuis Bordeaux tous les week-end pour s’entraîner...

"Rapidement j’ai pu toréer, à Fourques, à Vauvert ou j’ai gagné le Printemps de l’Aficion en 2020… Puis il y eu le Covid et au redémarrage j’ai remporté le Bolsin de Nîmes Métropole et surtout cette course d’Ales."

Ce jour là, Canten déclare forfait à la dernière minute et Nino Julian est blessé des les premiers capotazos, mettant Clément Hargous en mode solitaire devant les six becerros. Il gagnera sa sortie à hombros avec quatre oreilles coupées à des novillos de La Suerte, de San Sébastian et de Barcelo…Dans la foulée, il remplace Nino à Tyrosse et poursuit sur sa lancée, perdant au passage quelques trophées à l’épée…

Il fait parti des trop rares becerristas qui banderillent…

"Je pense que c’est un plus que le public apprécie, c’est un coté un peu festif dans la lidia avec la musique quand c’est le torero qui pose les banderilles…".

 

Il s’entend très bien avec Joé Gabourdes, le propriétaire de la ganaderia La Suerte, près de Nîmes et avec lui, il va nourrir les toros, boucler les veaux, donner un coup de main pour s’occuper du bétail. "J’apprends ainsi énormément du comportement du toro en le regardant vivre au campo." 

 

En cours de temporada, il a quitté le C.F.T. pour poursuivre son reve seul, entouré par quelques amis qui ont créé la peña Clément Hargous en septembre dernier.

 

"J’aurais bien aimé débuter cette année chez moi à Captieux, mais cela n’a pas été possible. Je me prépare pour montrer à moi-même, à ceux qui ont cru en moi et aux autres, ce dont je suis capable. C’est à moi de prouver en attendant l’an prochain, que  je suis prêt à passer le cap."

 

 

Ojala !


Rencontre avec Adrien Salenc "Adriano"

 

C’était les vacances pour beaucoup de personnes pendant la période des fêtes de fin d’année mais pas pour les toreros qui poursuivre leur préparation en vue de la temporada prochaine… Si les discutions vont bon train entre leur apoderado et les empressas, rien n’avait filtrer (ou presque) jusqu’à l’arrivée des Rois Mages… C’est chez JL Couturier qu’on a pu rencontrer le torero nîmois Adrien Salenc "Adriano" invité à tuer deux toros de Robert Margé….

 

-Changement d’apodo donc pour toi en 2023 ! Annoncé par tes noms et prénoms originels depuis tes débuts en public, tu sa décidé d’opter pour "Adriano".

"je me suis rendu compte au fil des années, de la difficulté pour les ibériques de prononcer mon nom, alors je me suis decidé à franchir le pas mais sans renier aucunement qui je suis. Simplement, comme beaucoup de torero, il y aura mon apodo à coté de mon nom"….

 

-2022 avait assez mal débuté pour toi… Triomphateur dans toutes les arènes ou tu avais toréé en 2021, il t’auras fallut attendre la Feria d’Istres à la mi-juin pour faire un paseillo…

"Pour toréer j’ai même du aller au Pérou mais après tout est rentré dans l’ordre. J’ai fini 39eme de l’escalafon avec 12 corridas torées dont 9 en France avec beaucoup de courses importantes Je pense aussi avoir beaucoup grandi cette année. J'ai revu ma mentalité et ma philosophie. Je me suis rendu compte que je devais encore améliorer ma tauromachie et faire les choses différemment"…

 

-Justement en 2022 tu auras eu deux points forts dans deux registres totalement opposés : Madrid puis Bayonne….

 

"N’ayant pu rentrer dans les cartels de la San Isidro, Simon Casas m’a proposé l’opportunité de confirmer mon alternative à Madrid, le 15 août, pour les fêtes célébrées pour El Día de la Asunción de la Virgen de la Paloma… Mais de fête il n’en y eu point pour moi, mes deux toros de Fuente Ymbro sont sortis très durs, violents et compliqués, m’infligeant deux sévères volteretas heureusement sans conséquences… Mais si tu veux te justifier, surtout à Madrid, il faut montrer que tu as envie, que tu t’arrimes avec courage. C’est ce que j’ai fait et je pense avoir gagner le respect du public de Las Ventas…"

-Et puis, dans un tout autre registre, il y eu Bayonne… Quatre oreilles et une queue.

"En 120 ans, c’est la 3eme fois que ça arrive dans ces arènes… J’étais très bien préparé, depuis Istres je toréais pratiquement tous les week-ends, mentalisé aussi car au départ il y avait Roca Rey au cartel et ce qui m’est arrivé ne fut pas vraiment une surprise…. Je connaissais les toros de El Vellisino devant lesquels j’avais déjà triomphé et je savais que ça pouvait se passer comme ça. Mais entre les souhaits et la réalité en corrida, il y a un monde. Et là ce fut magique, une symbiose totale entre les toros, le public et moi qui ai pu totalement exprimer le toreo que je savais être en moi, qui ai pu m’épanouir complètement, être créatif artistiquement… Une version totalement à l’envers de ce que j’ai du montrer à Madrid…."

 

-On peut imaginer que cela va avoir des répercutions pour toi pour cette temporada…

"Il n’y eu pas que ces deux courses, il ne faut pas oublier celles d’Istres, des Saintes devant les Victorino, de Saint Gilles, qui font qu’Olivier Barratchar mon apoderado à reçu des appels, surtout du coté d’arènes qui ne m’avaient pas programmées cette année. Et j’espère que cela va aboutir sur une saison plus importante encore…"

 

-Après trois ans et demi d’alternative, comment on imagine l’avenir ? le proche avenir

"Pour atteindre ce à quoi tu rêves depuis que tu es tout petit, il faut vraiment montrer l’envie qui est en toi… J’ai énormément de chose à faire partager avec le public, me réinventer course après course, donner le meilleur de moi-même et me faire une place dans le haut du tableau… En espérant bien sur de pouvoir exprimer mon meilleur toreo dans les arènes de Madrid car c’est la seule qui peut changer le cours de ta carrière, de ta vie…."

 

 

En cette période de vœux, que les tiens soient exaucés…


Mobilisation de l’Association des Matadors de Toros Français en vue de continuer à défendre leur profession…

 

Aux députés, aux maires, aux élus, aux professionnels taurins, aux éleveurs, aux aficionados. A tous ceux qui ont œuvré dans l’ombre ou dans la lumière pour préserver notre droit, notre métier, notre passion.

La proposition de loi d’Aymeric Caron d’abolir la corrida n’aura même pas été débattue à l’assemblée, grâce à l’intelligence, à la cohérence, au bon sens et au respect de notre exception culturelle.

Aussi, face au danger, notre association a su mobiliser ses membres pour rejoindre Paris et mener une campagne médiatique historique, jamais réalisée auparavant, au point d’être reçue dans de nombreux médias nationaux, avec souvent bienveillance et fascination. Aujourd’hui, est venu le temps de retrouver notre place dans la société française, aux yeux de tous, et de raconter notre quotidien à tous ceux qui voudront bien l’entendre.

Ainsi, pour la réalisation de ses projets, et de ceux encore en préparation, l’AMTF a décidé de renouveler son bureau, qui sera désormais ainsi composé :

Marc Serrano, président (à la place de Morenito de Nîmes) - Adrien Salenc, secrétaire - Julien Lescarret, secrétaire adjoint - Maxime Solera, trésorier (à la place de Jeremy Banti) - El Adoureño, trésorier adjoint - Présidents d’honneur : Léa Vicens et Sebastien Castella. - Porte-paroles : Dorian Canton (Sud-ouest) et El Rafi (Sud-est)

L’association prépare un calendrier d’actions qui les conduiront à paris le mercredi 11 janvier, en compagnie des jeunes aficionados, des éleveurs, des responsables de l’action médiatique parisienne, pour célébrer l’union des 3 clubs taurins parisiens et présenter officiellement le nouveau bureau de l’association ainsi que leurs actions 2023 au cours d’une soirée festive en plein cœur de Paris.
L’ensemble des projets discutés à ce jour, sera principalement tourné vers la défense de notre exception culturelle face aux futures attaques des anti-corrida et plusieurs opérations à cette effet, sont en cours d’élaboration et prochainement présentées.

Par ailleurs, l’association espère tisser des liens forts avec l’UVTF, l’ONCT afin établir ensemble les futures stratégies de défense de la corrida, mais aussi et plus particulièrement avec les professionnels taurins (banderilleros, picadors, valets d’épées) et les éleveurs de taureaux français qui sont venus garnir les rangs de la délégation des toreros présents à Paris, et que nous remercions grandement ici.
La tâche sera importante pour l’AMTF, car les nouvelles attaques anti-taurines sont déjà en préparation, plus sournoises, plus violentes, plus irrespectueuses. Notre métier est un droit que nous comptons défendre, car s’il faut faire face à l’obscurantisme des extrêmes nous serons nous habiller de lumière pour marcher ensemble sur le chemin de la liberté.
N’oublions pas notre Histoire, que nous préservons, mieux que quiconque, le bien être animal, que nous protégeons la race des taureaux de combat, que ce patrimoine mérite d’être transmis aux jeunes générations, que l’économie de nos fêtes en dépend, que nous ne sommes ni des barbares, ni des sadiques, et qu’il faut le dire sans honte à tous les indécis.
D’ici là, nous souhaitons à tous de profiter des merveilleux instants de bonheur que nous offre la période de fin d’année, sans oublier pour autant que trop de gens souffrent d’atrocités et de peines intolérables et qu’il nous appartient à tous de faire le bien à chacun de nos pas.
Bonnes fêtes de fin d’année 2022, pour la liberté, l’égalité et la fraternité.
(Communiqué de l’AMTF)

 

 


Victor Cerrato : un novillero à découvrir…

 

Ce fut un peu le but de son apoderado gersois Gérard Duces en organisant deux journées taurines autour de son protégé. La 1ere, la semaine dernière chez J.L. Darré, la seconde à La Cour des Bœufs à Mas Thibert chez les frères Tardieu…. en invitant empresas, presse et autres clubs taurins…. Une présentation en France pour le jeune madrilène qui a affiché un excellent potentiel malgré une courte expérience surtout devant les deux toros combattus l’après-midi, la tienta matinale ayant aiguisé la curiosité de tous. Présent aux tercios, possédant une excellente main gauche, il s’avéra aussi décisif avec l’épée….

 

Il vit le jour à Leganes le 5 janvier 2004, avec une muleta à la main, donnant ses premières passes à 4 ans. Son père Javier Cerrato Rosales est matador de toros (2002) avant de passer chez les banderilleros aux ordres de M. A. Pacheco et d’El Adoureño, son oncle Antonio Rosales a pris aussi l’alternative en 2011 et tout naturellement son chemin passa par une école taurine, celle de La Linea de La Concepción avec J.C. Landrove comme professeur, qui fut l’apoderado de son oncle alors novillero…

 

Il débute en becerradas en 2018. En 2019 il réussit à couper 33 oreilles et 2 queues. 2020 le voit participer au concours de non piquées de Canal Sur et à 3 festivals.  En 2021, il toréé 14 novilladas et coupe 24 oreilles et 2 queues. Il est triomphateur de la novillada provincial de Chiclana. En 2022, il sera qualifié pour l’Alfareto de Plata à Villaseca de la Sagra… Puis le 26 juin il passe en piquée à Navas de San Juan, coupe une oreille à son 1er novillo de Martín Carrasco avant d’être blessé…

 

G. Duces, comment l’avez-vous découvert ?

"Quand j’apodérais El Adoureño, le père de Víctor, Javier, matador de toros, était son banderillero de confiance. Tout petit, Víctor l’accompagnait c’est là je l’ai donc connu. Plus tard il a démarré en non piquée, je le suivais et après la rupture avec Yannis, j’ai senti qu’il voulait que je sois encore plus présent à ses cotés. Ce qui arriva par la suite, mais après la rupture inamicale de Yannis, je lui ai dit que j’avais un peu de mal à m’occuper de quelqu’un si proche de lui. J’ai été rassuré de ce côté-là et on a donc décidé de partir ensemble."

 

Comment se sont passés vos débuts ?

"Quand on a démarré la saison, on ne savait pas trop encore à quel moment il passerait en piquée. On pensait le faire le 27 juillet, mais il a eu une opportunité le 26 juin. On partait pour toréer une sans picadors, j’arrivais de France le matin et dans la voiture, Javier m’a appelé pour m’informer qu’on allait changer de destination… pour se rendre à Navas de San Juan où il allait faire sa première piquée ! "

 

Il a ensuite enchaîné 20 novilladas en Espagne, mais c’était trop tard pour qu’il rentre dans des cartels en France. C’est donc en Espagne qu’il a remporté plusieurs trophées importants dans sa catégorie.

 

Victor Cerrato poursuit : "Cette année j’ai eu trois ou quatre novilladas déterminantes, comme à Trillo, le pueblo de mon grand-père, avec des novillos de Ponce impressionnants, mais très bons. Une autre à Los Molinos (Madrid) où j’ai coupé quatre oreilles, gagnant le trophée au meilleur novillero de la feria. Un tres bon souvenir, même si j’ai fini dans l’ambulance. Aussi une novillada de Prieto de la Cal à Calasparra qui malgré ma blessure restera un bon souvenir…"

 

Pour une première temporada de novillero con picador elle fut assez exceptionnelle :

Triomphateur de la feria de Tudela, Prix de la feria de Cebreros, Triomphateur de la feria de Roa de Duero, Triomphateur du XXII Certamen Piñon de Oro, Trophée du meilleur novillero de la feria de Cortegana, Triomphateur de la feria de Los Molinos… en 20 novilladas et 35 oreilles coupées, 1 rabo et 1er des novilleros ayant débuté en 2022 avec 12 Puerta Grande

 

"Il finit devant certains qui sont déjà là depuis pas mal de temps et après avoir débuté à mi saison… Grâce à ça, on espère que les empresas vont penser à lui, pour s’aguerrir davantage, pour découvrir des arènes de catégorie supérieure. C’est pourquoi il n’est pas question de vouloir brûler les étapes !  Il est courageux, volontaire, il a une bonne technique, mais il faut encore plus l’affirmer. Je pensais que si tout se passe bien, on pourrait envisager l’alternative en fin de temporada, mais tout dépendra du déroulement de sa temporada 2023. Personnellement, j’aimerais aussi qu’il puisse entrer dans les cartels français, y compris dans quelques arènes importantes …"  complète son apoderado

 

Comment se passent tes relations professionnelles avec ton père ?

"Mon père m’a surtout appris la technique afin que je puisse toréer tous les toros de toutes origines, mais c’est moi qui développe mes choix artistiques. Je m’entraîne avec lui tous les jours. Personnellement je ne veux pas imiter tel ou tel torero, mais j’essaie de prendre chez chacun le meilleur de ce qui correspond le plus à mon concept. "

 

Justement comment définis-tu ton concept de la tauromachie ?

"Cela dépend beaucoup de l'animal. Il y a des toros qui ne vous permettent pas de toreer avec art et esthétisme, d’autre oui. Je pense qu’il faut avoir un mélange de tout les type de toreo pour s’imposer devant le maximum d’encastes différentes. J'essaie de chercher cette pointe de courage mélangée à de la personnalité et à une bonne technique. "

 

Quel type de toros te convient le mieux ?

"Depuis mes débuts j’ai pris des novillos de différents encastes, mais quand on est novillero, on n’a pas trop le choix. On doit toréer en tenant compte de leur comportement et donc, en adaptant son toreo. " 

 

 Qu’attends tu de l’aficion française ?

"Il est évident que j’aimerais toréer en France où pas mal de toreros ont fait leur renommée avant d’être reconnus en Espagne, comme Fandiño ou Luque, et franchement, je pense qu’un triomphe ici vaut tres souvent davantage qu’en Espagne ! "

 

Tu penses déjà à 2023….

"Pour l’an prochain ? C’est encore difficile à dire, mais j’aimerais aller à Madrid, une arene incontournable,  aussi en France, bien sûr, et si tout se passe bien, prendre l’alternative en fin de temporada ou au début de la prochaine. "

 

 

C’est bien évidemment tout le mal qu’on lui souhaite…. Toute l’équipe repars vers Nogaro, une étape avant le retour sur Leganes…


Istres : Jorge Martinez, l’héritier de Pépin Jiménez, de Paco Ureña…

 

 Des cartels jeunes, le 17 octobre au Palio, tournés vers l’avenir avec en matinée une novillada piquée avec la présentation, aux cotés des espoirs français, Solal Calmet "Solalito" et Clemente Jaume, de J. Martinez. Deux novilleros français qui vont devoir rivaliser avec l’un des tous meilleurs à ce niveau, Jorge Martinez, un murciano drivé par Ruiz Manuel et qui après avoir remporté le Concours des Novilladas de Andalucía 2021 vient de faire sa présentation à Séville…. Avant de se presenter en France, à Istres.

Totana, petite ville murciana à quelques encablures de Lorca, se découvre un torero vers lequel beaucoup de regard se posent, Jorge Martinez. Un garçon qui vit le jour le 4 avril 2000 au milieu des capes et des muletas de son père, José Luis Martinez ex-novillero qui vit toujours sa passion en toréant de salon, participant même à des concours…. De tout petit Jorge a chopé le guzanillo en jouant au toro avec son père et son frère ainé…. Sa première école taurine avant de s’inscrire à 14 ans à celle de Murcia puis à celle d’Almeria ou il rencontrera Ruiz Manuel qui sera son professeur avant de devenir son apoderado…  Le 21 juillet 2017, à Roquetas de Mar il porte son 1er costume de lumières en tant qu’élève de la Escuela taurina de Almería, qu’il avait rejoint deux mois auparavant. C’est le début d’une succession de succès et de triomphes en sans picadors jusqu’au 3 aout 2019 ou il débute avec picadors à Pegalajar (Jaén). Le matador de toros valenciano et ganadero Gregorio de Jesús, gérant sa carrière depuis 2020 aux cotés de Ruiz Manuel, ce dernier prenant la main seul en juin de cette année.

2021 il éclate au grand jour, quatre oreilles à Antequera, finaliste de la CART au Mexique, le prix de la meilleure faena de la Peña Taurina ′′ Paco Apaolaza ′′ de Donostia / San Sebastián à Azpeitia, le prix de la meilleure faena à Villaseca de La Sagra et désigné triomphateur du Circuito de Novilladas de Andalucía 2021…. Il vient de faire sa présentation à Séville ou il saluera deux fois malgré des novillos de Rocío de la Cámara et de Cortijo de la Sierra sans aucunes options….

Rencontre :

 

-…à Istres, je ferais ma présentation en France de novilleros con picadores. En non piquée j’ai eu l’opportunité de participer au bolsin de Nîmes et j’ai été qualifié pour la finale à Saint Gilles.

La tauromachie c’est une histoire de famille ?

- Mon père a essayé d'être torero, et dès mon plus jeune âge j'ai toujours vécu dans le monde de la tauromachie. J'ai décidé d'être torero car c’est avec une cape et une muleta dans les mains que je suis le plus heureux c’est ce que je ressens et c’est en toréant que je peux vraiment m'exprimer. J'ai d'abord commencé à l'école taurine de Murcie, puis je suis passé à celle d'Almería où j'ai développé toute ma carrière de novillero sans picadors et à laquelle je suis toujours étroitement lié aujourd'hui.

Un excellent parcours en non piquées avec plusieurs trophées remportés…

-Ma carrière en sin caballos, en effet, a été très satisfaisante, j’ai pu toréer de nombreuses novilladas et gagner plusieurs prix comme l’"Espárrago de Oro" de San Adrián, l’ Encuentro de Escuelas Taurinas Andaluzas, celui du triomphateur de la feria de Roquetas de Mar 2017 et 2019....

Ruiz Manuel a été ton professeur et aujourd’hui il est ton  apoderado ….

-En effet, c’est une continuité, nous avons une relation très étroite et nous nous connaissons pour savoir ce dont nous avons besoin à tout moment, ce qui fait que notre relation professionnelle fonctionne parfaitement.

C’est en aout 2019 à Pegalajar que tu débutes avec les castoreños …

-Oui, le 3 août exactement. C’était le moment de franchir le pas et nous avons décidé qu'il était temps de continuer à avancer et de continuer à grandir dans cette  profession et c’est ainsi que nous avons pris la décision pour que je débute  avec picadors.

Y a-t-il un torero dans lequel tu t’identifies ?

- Ce que je fais, en fait, c'est de prendre quelque chose à chacun des toreros que j'aime le plus et j'essaye de l'adapter à ma manière et mon concept, mais si je devais en élire un ce serait Talavante

Dans ton passé récent il y  la CART en Mexico, le prix du Circuit de Novilladas de Andalucía 2021, Azpeitia … autre chose ?

 - Ca a été une année intense et magnifique et au cours de laquelle j'ai eu l'opportunité de pouvoir pas mal toréer dans la situation difficile actuelle, l'année a commencé par un voyage au Mexique, une expérience qui m'a beaucoup aidé à grandir, et grâce au circuit d'Andalousie, dont j’ai été le vainqueur, mais j’ai pu aussi découvrir à quel point le chemin que j’ai choisi est difficile

 Qu'attends-tu de ces premières novilladas ? De ta présentation en France, à Istres

-J'espère que ce sera un jour important, où je pourrai pleinement m’exprimer et montrer aux aficionados français ce que je veux être comme torero.

¿Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour 2022?

-Pour la prochaine saison je souhaite que tous les objectifs fixés puissent se réaliser,  que je puisse continuer à m’améliorer, a évoluer en tant que personne et en tant que torero,  montrer à tous, ce que je veux être.

 

Ojala !

 

Jorge Martinez est un novillero de Totana (Murcia), le beaucairois André Martinez, 41eme matador de toros français natif de … Totana a prit l’alternative il y a tout  juste 20 ans à Beaucaire (29.07.2001) tout comme Ruiz Manuel (30.07.1995) qui est l’apoderado de Jorge Martinez, novillero puntero de … Totana.  Et pourtant tout ça n’a rien en commun…. ou presque.


Nuno Casquinha met un terme à sa carrière.

 

 Le matador de toros portugais Nuno Casquinha vient d’annoncer sa décision de mettre un terme à sa carrière après 10 ans d’alternative, une annonce faite le dimanche 3 octobre par un communiqué sur les réseaux sociaux. Un message transmit depuis Villafranca de Xira, la dernière arène ou il a toréé.

Nuno Miguel Vicente Casquinha est né à Lisbonne le 5 février 1986. Il fit ses armes à l’école taurine de Moita do Ribatejo puis à celle de Vila Franca de Xira, avant d’integrer  l’école taurine de Madrid. Il prit l’alternative à Villanueva del Fresno (Badajoz) le 29 mai 2011, avec Javier Solís pour parrain et Julio Parejo pour témoin, les toros étaient de Bernardino Píriz. Après quelques temporadas compliquées pour lui il s’exila quelques temps au Pérou.


20 ans après…..

 
Le 22 octobre 2000, après avoir participé à un festival taurin à La Algaba, Curro Romero a annoncé qu'il mettait un terme à sa carrière lors d’une interview donné à l'émission Clarín de Fernando Fernández Román.
La décision de Curro Romero a provoqué un tsunami, à la fois dans les milieux taurins et dans l’Espagne toute entière. Curro Romero, le pharaon de Camas qui avait toréé à Séville pour la Feria d’avril le 2 mai 2000 et dont personne n’avait imaginé que c’était sa dernière à la Maestranza !!!
Il n'est pas réapparut pour la San Miguel. Des problèmes de toros ont fait que lui et Morante soient tombés du cartel. Plus tard, ils ont proposé de toréer dans la Maestranza, un festival au profit d'ANDEX*, ce que l’empresa Pagés a refusé avec l’assentiment de la Real Maestranza de Sevilla, ce qui a contraint ce festival à être programmé le 22 octobre à La Algaba. Mano à mano avec six novillos de Zalduendo qui laisseront deux oreilles à Curro Romero et pour Morante de la Puebla, trois oreilles et queue en plus d’une forte voltereta….
Au cours de l'émission Clarín, Curro a déclaré "qu’il faut  céder la place aux jeunes", tout en faisant référence à la violente voltereta subie par Morante, " les toros peuvent faire très mal,. L'heure des adieux est arrivée ".
 
Curro Romero, 87 ans cette année, restera tout simplement comme un des meilleurs toreros de son temps. Curro Romero c’est l’histoire merveilleuse d'un garçon de pharmacie, issu d’un milieu modeste, qui devint le pharaon de Camas puis un ‘Hijo Predilecto’ de Andalucía. Rien que ça… gravant à jamais son nom dans l’histoire de la Real Maestranza de Caballería de Sevilla, recevant la Médaille d'Or du Mérite des Beaux-Arts en 1997…
Né le 1er décembre 1933 à Camas aux portes de Séville, il est rapidement devenu le pharaon de son pueblo puis l'empereur de Séville après que Diodoro Canorea l'ai mis à l’affiche en 1959 à la Feria d'Avril. Quelques passes irréelles, profondes et essentielles et tout a basculé…
La carrière de Curro a ondulé entre les après-midi les plus sombres de ses fracasos et l'extase suscitée quand la magie opérait pour un geste, une broderie comme lui seul savait le faire…. Quand Curro débouchait le flacon…
Cette dualité, si typique de Séville, a fini par faire de lui un élément du rythme pendulaire d'une ville qui vit sur ses rites.
Sa légende s'est forgée dès les premiers capotazos, cachée de tous, dans les friches de Camas, mais ses succès sont vite devenus des chimères isolées à l'époque de ses plus grands échecs. Curro a surmonté le temps et ses propres limites et, paradoxalement, ses plus grands succès ont coïncidé avec sa dernière époque professionnelle, après son mariage avec Carmen Tello.
 Ses débuts se font à l’âge de 21 ans à Camas, dans les arènes de la Pañoleta avant de faire, en 1957 son 1er paseillo à Séville. Curro Romero arrivera avec la prodigieuse décennie, celle de platine. Lors de sa présentation comme matador de toros pour la Feria d'avril, Il obtint un succès retentissant avec en prime une spectaculaire voltereta.
Ce fut le début d’une très longue et tortueuse romance entre le torero de Camas et la Real Maestranza de caballeria de Sevilla. Le pharaon ne manquera jamais une Feria d'avril jusqu'à sa retraite. Une relation d'amour et de haine, d’espoirs et de désillusions, de déchirures et de réconciliations…

Si les années 60 sont celles de sa plénitude - non exemptes de scandales comme ce toro qu’il refuse de tuer à Madrid avec un séjour en prison en prélude à quelques autres - les années 70 et 80 seront les années « del Curro Romero de los almohadillazos » ou il alterne de nombreux scandales avec des triomphes aussi rares que résonnants, donnant naissance au mythe…. ces dimanches de Résurrection ou toute l’aficion sévillane se devait d’être présente à ce rendez-vous de luxe… un brin de romarin à la boutonnière.
 
C’est le jour du Corpus Christi en 1960, qu’il ouvrit la Porte du Prince pour la première fois après avoir coupé deux oreilles à un toro de Clemente Tassara. Une porte qu’il franchira cinq fois tout au long de sa très longue et irrégulière carrière, au cours de laquelle il sortira sept fois à hombros de la Plaza de toros de Las Ventas à Madrid. 42 temporadas entre génie et ostracisme, entre apothéoses et déroutes. En 1999, il coupe deux oreilles pour la dernière fois dans sa Maestranza.
 
Vingt ans de retraite ou il n’a plus jamais mis les pieds sur le sable d’une arène, même de tienta, seules quelques confidences éparses….  «C’était une époque avec des toreros impressionnants, Ordóñez, Dominguin, Ostos, Diego Puerta, Aparicio, Litri ... Après celle de Belmonte, Chicuelo ou Curro Puya, c'était la plus importante. J'ai même toréé avec Pepe Luis Vázquez et j’ai réussi à me maintenir malgré mes irrégularités », a confessé Curro Romero, révélant la véritable pierre philosophale de sa longévité taurine. «Savoir attendre est important. Le public et les aficionados ont su m'attendre. C’était le plus important pour moi : qu'ils m'attendent, qu'ils sachent m'attendre, qu'ils gardent l'illusion. Je n'ai jamais désespéré, même si j’avais moins de contrats, cela ne m'inquiétais pas. Ce que je voulais, c'est continuer dans cette voie sans me trahir ».
Et ils l’ont attendu…. Jusqu’à ce 22 octobre 2020 ou le temps s’est arrêté…
 
* Asociación de Padres de Niños con Cáncer de Andalucía.


Communiqué de presse : Création de l’Association des Banderilleros et Picadors Français (ABPF)

 

 Afin de faire face à la crise sanitaire et économique qui frappe de plein fouet le milieu taurin, l’ensemble des banderilleros, picadors et valets d’épée français ont décidé de s’unir en créant leur Association. Après des années d’inactivité de l’Union des banderilleros et picadors français et la despedida de plusieurs de ses membres, nous avons choisi de nous tourner vers l’avenir, pour que notre profession perdure. Ainsi nous participerons activement à la restructuration indispensable du modèle économique de notre passion.

 Après de nombreux échanges entre les différents professionnels durant le confinement et lors de plusieurs réunions de travail qui ont suivi, nous avons constaté que plusieurs initiatives intéressantes et solidaires ont vu le jour pour faire repartir l’activité taurine. Cependant, nous avons remarqué qu’il était trop souvent oublié que cette crise pénalisait aussi très fortement les membres des cuadrillas qui, de ce fait, se sont retrouvés du jour au lendemain sans aucune activité professionnelle. Notre objectif est donc de devenir un organe de consultation lors de l’élaboration de ces spectacles taurins car nous considérons que les « subalternes » font partie intégrante du spectacle tauromachique et sont essentiels à son bon fonctionnement, tant dans les arènes qu’au campo. Nous sommes disposés à aider et à collaborer avec les organisateurs afin que le montage de ces journées taurines soit facilité et qu’elles puissent se dérouler dans de bonnes conditions.

 D’autre part, nous rappelons que nous n’avons pas attendu cette crise pour mesurer l’urgence et la nécessité d’agir. C’est pour cela que, depuis plusieurs temporadas, nous nous sommes impliqués pour l’avenir de la tauromachie, notamment à travers des baisses de salaires importantes, d’environ 20%, pour les novilladas sans picadors des arènes de 3ème catégorie. Ainsi, durant la temporada 2019, grâce à nos efforts, nous avons fait économiser une importante somme d’argent à l’ensemble des organisateurs de novilladas sans picador.

 Cependant, nous sommes bien conscients qu’à nous seuls, nous ne pourrons pas sauver la Tauromachie. Pour faire face à cette crise, ainsi qu’aux nombreuses attaques dont est victime l’aficion « a los Toros », il est nécessaire et indispensable d’entamer une étroite collaboration et de coordonner les actions menées entre tous les acteurs du mundillo et les structures telles que l’ONCT, l’UVTF, la FSTF, l’Association des Eleveurs Français de Taureaux de Combat, l’Association des Matadors de Toros Français, l’ACOSO et l’ensemble des associations taurines.

 Pour mener à bien nos actions, nous avons élu un Bureau composé de José Gomez comme président, Mathieu Guillon « El Monteño » comme vice-président, Julien Breton « Merenciano » comme secrétaire, Didier Declerck « Miguelito » comme secrétaire adjoint, Nicolas Bertoli comme trésorier, Morenito d’Arles comme représentant des banderilleros, Marc Allien comme représentant des picadors et de Nicolas Brigati comme représentant des Valets d’épée avec Jérôme Courtiade comme adjoint.

 C’est un défi ambitieux qui nous attend, et tous ensembles, professionnels et aficionados, nous devons le relever. L’ABPF sera au rendez-vous et plus que jamais, nous devons être unis autour des valeurs essentielles que nous enseigne la tauromachie : le courage, l’effort, l’humilité et la solidarité.

 Association des Banderilleros et Picadors Français, le 18 juin 2020. Contact : abpf20@gmail.com Siège social : Brasserie Le Montcalm, 21 rue de la République, 30000 Nîmes


Communiqué de l’AMTF (Association des Matadors de Toros Français)

 

 Avant toute chose, face à la crise sanitaire mondiale et les conséquences dramatiques qu’elle engendre particulièrement sur tous les secteurs du milieu taurin, les membres de l’AMTF souhaitent au travers de ces mots, apporter leur soutien à tous ceux qui œuvrent pour sauver des vies, maintenir la chaîne économique ou préparer le futur de nos nations.  Au sein du milieu taurin, nous saluons toutes les magnifiques initiatives collectives, les élans de solidarité qui permettent l’espoir ou de venir en aide aux plus nécessiteux.

Aujourd’hui Ils portent nos costumes de lumière, ils sont nos héros.

A l’initiative des jeunes générations de toreros français, l’association prend une nouvelle direction avec la perspective d’un renouvellement de son bureau, incluant les novilleros de novilladas piquées et prioritairement les toreros en activité.

L’association maintient sa préoccupation première, à savoir, que le futur offre toujours la chance à un enfant de devenir torero. A l’image de ses précédentes actions en ce sens (festival Taurin, bolsín des écoles taurines, match caritatif, participation aux manifestations touche pas à mes passions, soirées, fiestas camperas, tombola...) elle s’engagera toujours sur la voie de la jeunesse.

Par ailleurs et tout conservant ses mêmes valeures fondatrices de partage, de transmission ou de soutien aux énergies taurines, elle souhaite devenir une entité consultative ou force de proposition au service des structures déjà existantes, qui luttent pour un avenir commun.

Réactions : Depuis le début de la crise, l’observatoire des cultures taurines, l’UVTF ou les Sociétés taurines de France travaillent auprès du gouvernement et de toutes les entités nationales pour nous permettre non seulement de survivre à la pandémie mais d’envisager également les moyens de nous relever de nos difficultés.

L’AMTF souhaite se mettre à leur entière disposition afin de les encourager dans leurs démarches et de s’associer si nécessaire, aux discussions importantes qui pourraient les concerner dans la reconstruction du secteur taurin et plus particulièrement dans le contexte actuel, tout en laissant la responsabilité des actions aux instances plus compétentes que l’association.

A cet effet, dû aux restrictions géographiques actuelles, il a été décidé que chaque membre de l’association est habilité a être tenu informé d’éventuelles réunions, ou états généraux, comme à se rendre disponible pour toute convocation, devenant automatiquement un porte-parole de l’AMTF.

En résumé, le membre géographiquement le plus proche du lieu de rendez vous, pourra s’y rendre avec le soutien de tous sans toutefois aucun pouvoir de décision sans consultation préalable avec les autres membres.

Enfin, les membres de L’AMTF vont mettre en place une tombola virtuelle (capes, muletas, médias, chemises, journée campo, invitations, billet de corrida 2021...), Toreros al Quite à partir du jeudi 14 mai 2020.

La gestion sera assurée par l’association Team Kezako qui s’occupera de répertorier noms, prénoms, mails et coordonnées tous les participants qui auront la possibilité d’acheter un ou plusieurs billet à 2€ et d’être tiré au sort à la fin du jeu, le 14 juillet 2020.

Les achats se feront via le site sécurisé Paypal avec un accès direct depuis la page Facebook Association des Matadors de Toros Français  Pour toute transparence, le compte bancaire dispose à ce jour de 1,50€ et un point sera publié chaque semaine afin d’informer au mieux les participants.

Les bénéfices de cette initiative seront reversés entièrement a Soutien aux Toros de France et viendra s’ajouter à la cagnotte déjà en place qui aidera les éleveurs de taureaux et de chevaux français dès le mois de juillet 2020.

Si les membres de L’AMTF se mobilisent en ces temps incertains envers la situation animale, ils manifestent également leur grande inquiétude face à la précarité de la situation humaine et des perspectives douloureuses qui attendent tous ceux qui portent le costume ou font vivre le spectacle.

Le temps est à la réflexion.

L’AMTF vous remercie de votre soutien et vous apporte tout son optimisme en espérant un retour prochain autour des arènes pour vivre tous de nouveaux instants de culture et de traditions.

 

Le bureau


Miguel Angel Pacheco

 

Miguel Ángel Pacheco est né à La Línea de la Concepción,  cette ville où la Méditerranée rencontre l'Atlantique, où les rues sont parfumées par l'odeur du poisson frit, ou le flamenco envahit les tavernes, où Camarón y épousa Dolores Montoya, une gitane de la ville, sur cette terre dominée par le Peñón de Gibraltar, une terre taurine aussi toute proche de Los Barrios, d’Algeciras, de San Roque

C’est là qu’est né le 5 novembre 1997 Miguel Angel Pacheco et qu’il y prit l’alternative le 20 juillet 2018 avec pour parrain Antonio Ferrera et pour témoin El Fandi….  Mais l’an dernier à Vic Fezensac, les aficionados ont découvert un « ange » héroïque dans l'enfer des Dolores Aguirre… Il remplacera Roman blessé dans la foulée, mais ce sont les portes de Saint Martin de Crau, d’Ales et de Céret qui se sont ouvertes à lui cette année….

Il devait venir à La Belugue, à l’invitation du club taurin La Unica pour tienter avec Octavio Chacon et Alberto Lamelas six vaches de Yonnet…. Le coronavirus en a decidé autrement mais nous avons pu l’interviewer en espérant la tenue de la Feria de a Crau.

Rencontre :

-Saint Martin devrait être ta présentation dans notre région..

De matador ici oui. Mais ce n'est pas ma présentation en France puisque l'année dernière j'ai déjà fait mes débuts à Vic Fezensac et à Bayonne. En tant que novillero, j'ais également toréé à Vic deux fois, à Carcassonne deux fois aussi ou j’ai été déclaré triomphateur avec les Miura, à Roquefort, Vergèze, Boujan-Sur-Libron et Parentís. Je suis très satisfait de mes passages en France.

 - As-tu des antécédents taurins ? Pourquoi avoir voulu devenir torero ? Tu es passé par l’école taurine de La Linea ?

 Non, dans ma famille il n'y a pas de toreros, mais mon grand-père aimait beaucoup le monde des toros et c'est de là qu’est venu ma passion et que j’ai voulu être torero.  J'ai commencé dès l'âge de huit ans à l'école taurine de Linea dirigée par Juan Carlos Landrove et c'est là que mon histoire a commencé jusqu'à aujourd'hui

 -Tu as eu un beau parcours en non-piquée et en novillada piquée, dont pas mal en France. Pourquoi ?

 C'est vrai, depuis mes débuts, j'ai toujours travaillé dur pour atteindre mes objectifs et en tant que becerrista, j'ai été finaliste des sans chevaux d’Andalousie, j'ai également été finaliste à Madrid du concours de Canal + et obtenu de nombreux prix comme celui de Canal Sur, celui de Gor, du trophée de la Mesilla de Oro, vainqueur dans La Rioja, à Cascante, etc. Et pour ma dernière saison en non-piquées, j'ai toréé 31 courses avant de débuter avec les castoreños en coupant quatre oreilles et deux queues. Et là j’ai passé deux saisons dans le haut de l’escalafon car, je le pense, j’ai toujours été très bien préparé et concentré sur toutes les opportunités.

 -JC Landrove fut ton professeur et aujourd’hui il est ton apoderado, comment cela fonctionne ?

 Il est toujours mon professeur et aussi mon apoderado.  J’ai de très bonnes relations avec lui car depuis que je suis entré à l'école il a toujours misé sur moi et on travaille dur en se faisant confiance pour que tout se passe bien et que je réalise mon rêve, être figura del toreo

 -2018 l’alternative mais ton parcours est surtout celui des ganaderias dures Un choix, une obligation pour toréer ?

 En 2018, j'étais déjà prêt à franchir ce pas, depuis c’est vrai, j'ai eu pas mal de courses dures auxquelles j'ai répondu en montrant que je suis prêt pour tout ce qui se présente à moi. Je suis satisfait aussi de combattre ce type de toros car pour moi, c'est un défi important à chaque fois.

 - Avec quel torero tu t’identifie tu le plus?

 Je m'identifie entre autres à Miguel Ángel Perera. Pour moi c'est un torero très poderoso, et en plus il a beaucoup de classe et un courage froid.  C'est un très grand torero qu’il faut suivre.

 - L’an passé à Vic, devant les Dolores Aguirre tu as marqué l’aficion torista française… Cela t’a ouvert des portes, St Martin, Ales, Ceret… Et en Espagne ?

 La corrida de Vic devant les Dolores Aguirre a été un après-midi qui a beaucoup compté, l’aficion torista française a vu un torero sur et efficace qui peut affronter ce type de toros. Grâce à cette course, j'ai pu affronter le lendemain toujours à Vic les Pedraza de Yeltes et avoir un poste à Bayonne. En France j’ai gagné quatre contrats pour cette année et j’aimerais bien confirmer à Madrid pour pouvoir m’ouvrir d’autres portes en Espagne et en France.

 - Qu’espères-tu de ces opportunités ?

 Donner le plus de satisfaction aux aficionados et partager ces moments. Je suis très heureux de toreer et c'est aussi un privilège de pouvoir tuer ce type de corrida.

 -Que peut-on te souhaiter pour 2020

 Pour 2020, j'espère une saison où tout se passera comme je l'espère après une année de préparation dure et intense, et bien que nous vivions tous une catastrophe avec le COVID-19 et des ferias taurines suspendues pour le moment, j'espère que tout sera résolu bientôt et qu’on reviendra bientôt à la normale. Une belle saison approche pour moi, j'espère que je pourrai en profiter et faire le plus de chemin en tant que matador de toros….

 

Ojala !


Il devait etre au cartel avec les Miura pour l’alternative de M. Solera

 

 Sergio Serrano : Revenir à Arles, pour moi c’est déjà un rêve….

 

Parmi les surprises annoncées pour la Feria d’Arles, il y en a une qui est passée plus discrètement, si ce n’est aux des aficionados toristas, la présence d’un torero d’Albacete, Sergio Serrano, qui sera de la « miurada », un poste largement gagné par sa fin de temporada 2019…. Après 10 ans carrément de galères et d’attentes….

Il est né à Albacete, le 15 mai 1985 sans antécédents taurins, il découvre le toreo à l’école taurine de sa ville ou il franchit rapidement les étapes. Un excellent cycle novilleril jusqu’à son alternative, dans ses arènes le 13 septembre 2009 devant des toros de Martelilla, Antonio Ferrera pour temoin et Cesar Jimenez pour temoin. Deux oreilles et le debut d’une decenie d’attente et d’espoir, ou quasiment seule l’aficion locale lui fait confiance…. Malgré des triomphes importants, notamment en 2010, 2011 et 2012 rien ne suit ou presque, deux, trois corridas par an…. Jusqu’au mois de septembre 2019… Une grande faena pour la Feria d’Albacete devant un toro de Torrestrella et puis Madrid, le desafio Arrauz de Robles/Saltillo et Las Ventas qui se découvre un nouvel heros…. Juan Bautista l’a donc programmé devant les Miura, une ganaderia qu’il a déjà combattu en 2018, à Albacete, coupant une oreille, le palco lui refusant un second trophée au dernier toro de la corrida..

Arles sera ta présentation en France ?

 Ce sera ma présentation en tant que matador de toros en France. Mes débuts en novillero se sont également déroulés à Arles grâce à Luc Jalabert qui en 2005 m'a donné l'opportunité de me présenter en France devant des Los Bayones avec Álvaro Justo et Medhi Savalli. Cette novillada m'avait beaucoup aidé car elle m’a ouvert plusieurs contrats en France. Je suis heureux que Juan Bautista soit celui qui me fasse à nouveau confiance pour toreer ma 1ere en France.

As-tu des antécédents taurins ? C’est par l’Ecole Taurine d’Albacete que tu as appris le toreo. Quels sont les toreros qui ont marqué ton esprit ? Damaso ? Manuel Caballero ?

Mes débuts étaient très encourageants à l'École de tauromachie d'Albacete. Il faut dire que j'avais comme maîtres Sebastian Cortes et Antonio Rojas à qui je suis extrêmement reconnaissant. Damaso Gonzalez est ma grande référence car il m'a beaucoup aidé dans mes débuts et m'a toujours traité comme un fils dans sa maison. Ma region a également donné de grands toreros comme Pedres, Manuel Caballero et un que j'admire aussi beaucoup, Chicuelo II, pour son histoire et comment il est arrivé figura del toreo.

Tu as eu un cycle novilleril assez important, mais que t’a-t-il manqué pour franchir le cap et rentrer dans le 1er rang ? L’épée peut-être ?

De novillero j’ai connu plusieurs triomphes importants, l'épée était un handicap mais surtout ça m’a empêché de prendre l'alternative au bon moment et ce fut un handicap pour le déroulement de ma carrière. Malgré tout, je reste très fier de cette époque et de tout ce que j'ai pu vivre. J'espère que bientôt je pourrai être dans tous les endroits où je rêve de toréer ... Un de mes rêve était de retourner à Arles le 13 avril Il réalisera

Une carrière qui stagne après l’alternative, très peu de contrats, seule ta ville natale te fait confiance et tu y triomphes à chaque fois, mais sans suite… Comment le vit-on ?

Grâce à l’aficion albaceteña et à d'autres endroits comme Azpeitia, j'ai pu survivre à toutes ces années où j'ai peu toréé. Je me sens un torero aimé et respecté et grâce à mes efforts dans l'arène, j'ai réussi pu toréer chaque année des corridas comme celle d’Adolfo Martín, Miura, La Quinta, Martelilla ou Samuel Flores. Corrida ou il faut être à la hauteur de ces fers et ce, lors d’une feria aussi exigeante que celle de ma ville. Grâce à une préparation physique et mentale exigeante chaque année j'ai réussi à être répété l’année d’après

 Et puis arrive 2019. Albacete encore devant les Torrestrella et surtout Madrid et ce desafio qui a fait de toi l’un des nouveaux héros de Las Ventas ? Comment cela peut arriver..

 Il y aura un avant et un après 2019 dans ma carrière, comme je l'ai dit auparavant, une préparation mentale et physique exigeante m’a permit de franchir un cap. Le soutien de toutes les personnes qui ont cru en moi et que je n'ai pas voulu décevoir a été très important. Mais je savais aussi que si rien ne se passait lors de ces deux corridas, cela aurait pu être la fin de ma carrière de torero, j'étais heureux et reconnaissant à la profession que j'ai choisie, mais il m’aurait été difficile de revenir à Madrid si ce jour-là rien ne s'était passé.

 Premier résultat, Arles. D’autres contrats important en vue ?

 Dieu merci, le téléphone s’est mis à sonner et le vent semble avoir tourné. 2020 sera une belle temporada mais il faudra que je ne laisse passer aucune opportunité, gagner course après course la suivante….

 Que représente pour toi cette corrida d’alternative avec les Miura, dans cette arène, en début de temporada. Et ce cartel aux cotés du grand spécialiste de cet élevage et d’un jeune français qui se lance un defi fou ?

 Pour moi, revenir à Arles est déjà un rêve devenu réalité. Commencer la saison dans ces arènes avec un élevage légendaire comme celui de Miura est quelque chose de très important. En ce qui concerne mes compañeros, j'admire beaucoup Rafaelillo qui est un exemple pour nous tous et Maxime pour le courage qu’il affiche à ce stade. Je suis fier de pouvoir assister à son alternative, c’est un grand défi qui nous attend et je suis extrêmement reconnaissant à Juan Bautista de m'avoir donné cette opportunité.

 Que peut-on souhaiter à Sergio Serrano pour 2010 ?

 J'espère que cette année sera importante pour moi et que je pourrai continuer à progresser dans la profession, me faire une place. Et que je pourrai offrir aux aficionados de beaux moments de rêves et d'illusions.


Rencontre avec Maxime Solera…

 

 L’année 2020 devrait être celle de l’alternative….

 

C’est l’objectif que l’on s’est fixé avec Enrique Guillen mon apoderado… En début de saison, en fin, pour l’instant, plusieurs possibilités sont envisagées..“  A 26 ans le torero de Fos sur Mer est en passe de concrétiser ce rêve après une temporada 2019 qui l’a porté sur le devant de la scène.

Martigues, la Venise provençale n’est pas ce que l’on peut appeler une ville taurine. Elle n’a plus vu la corne d’un taureau depuis des lustres a l’entrée du désert tauromachique qui allait jusqu’à Marseille, puis jusqu’à Fréjus et aujourd’hui jusqu’au Caucase…. C’est là que naquit Maxime Solera le 27 mai 1993  La commune de Fos, elle, fut l’une des plus importante pour l’élevage du toro, une dizaine au début du XX° siècle, à l’époque ou les croisés étaient rois…. les Pouly, Lolo Raoux, Berthet, Cartier, Feraud, Gardair, Saurel, Lescot …. L’implantation de la zone portuaire industrielle fit disparaître presque tous ces élevages…. C’est là que Maxime Solera a grandit dans un contexte familial très taurin. Son grand-père allait régulièrement voir des corridas à Barcelone. La guerre d'Espagne a malheureusement interrompu cette passion tandis qu’il s'engageait comme résistant. Ils ont dû fuir pour la France et s’installer près de Perpignan. Le père de Maxime, Rafael se lança dans une carrière de novillero. Des choix familiaux et professionnels mirent un terme à sa carrière au milieu des années 80 en s’installant à Fos sur Mer. Passion mise sous éteignoir jusqu’à une rencontre fortuite avec Eric Cañada qui lui propose de rejoindre l’Ecole Taurine d’Arles. Ses deux fils, Raphaël et Maxime, ont aujourd'hui pris le relais du père. Le premier fut raseteur, le second mit très longtemps à franchir le cap…. « J’ai vu et revu des tas de cassettes. Je connaissais par cœur celles concernant Joselito et César Rincon…. Mais dans les arènes j’avais peur en voyant mon frère raseter… Et c’est quand j’ai comprit que ce n’était pas des toros que j’avais peur, mais que c’était pour mon frère que j’ai pris conscience que je pouvais m’exprimer dans une arène. ».Entretemps il s’était lancé dans le tennis d’où il sera diplômé comme moniteur. Mais voilà vers 16 ans, les toros ont commencé à lui trotter dans la tête et très vite il devient l’un des meilleurs élèves de l’Ecole Taurine d’Arles, triomphant au bolsin des Princes de l’arène, indultant même « Plumero » un becerro de la ganaderia Sainte Cécile. C’est là que le remarqua Enrique Guillen. Delà il quitte Arles pour Nîmes avant de rejoindre Barcelone ou, celui qui est toujours son apoderado, lui proposait une vingtaine de novilladas sans picadors. « Si tu veux réussir il te faut faire des choix. J’ai plié les raquettes, fais mes valises et rejoint la Catalogne… ». Il y vit toujours, chez son mentor, s’entrainant avec quelques toreros du coin. « On a des endroits ou l’on se retrouve et l’on s’entraine et les gens nous regardent sans soucis, il y a beaucoup d’aficionados contrairement à ce que les dérives politiques veulent nous faire croire.. »

Petit à petit, malgré les blessures subies, il se fait une place et cette année il devient incontournable des novilladas toristas, frappant un grand coup à Céret à la mi-juillet. « Ce fut un cap pour moi, devant un public tres rigoureux, j’ai pu me justifier, montrer ce que je sais faire…. » D’ailleurs les habitués des arènes céretanes aimeraient bien le voir prendre l’alternative là-bas… Et puis il y eu la présentation à Madrid… « Las Ventas, c’est une plaza de toros a responsabilité, j’y ai tout donné et dans l’ensemble ça s’est très bien passé… » à Mexico, « C’est différent… des arènes impressionnantes et une tauromachie autre du fait surtout des toros…. De peu de caste, il ne faut pas les obliger, plutôt leur servir un toreo plus artistique que profond. Une expérience importante aussi qui s’est bien déroulée… » Et puis ce seul contre six à Andorre (Teruel) devant des novillos de Marquis de Albasserada, Dolores Aguirre, Flor de Jara, Aurelio Hernando, Los Maños et Colomer Hermanos,… « Je sors en triomphe devant des adversaires qui sont mon quotidien et qui correspondent a ce que je sais le mieux faire. D’ailleurs le dernier, d’origine Domecq par Jiménez Pasquau a été le moins bon.. »

Aujourd’hui il y a de la concurrence au niveau des novilleros français…. « C’est une bonne chose, ça nous oblige à nous dépasser pour gagner d’autres contrats, c’est bon aussi pour l’aficionado car le spectacle s’en trouve pimenté…. Pour moi il faut être toujours le meilleur, meilleur que les compañeros qu’ils soient français, espagnols, portugais ou mexicains…. »

2020 devait être l’année de l’alternative…. Maxime sait que son apoderado cherche le meilleur compromis pour lui mais s’il avait rêvé, vraiment en rêve, confie t il, le cartel de ce jour si important serait… « Dans les arènes de Mexico avec José Tomas et Sébastien Castella…. En rêve…bien sûr ».

La tête bien sur les épaules, rien ne semble perturber le torero franco-catalan, pourvu qu’il ai des toros à toréer, n’importe quel toro pourvu qu’il soit brave … Comme lui


Kike, novillero français confirme à Mont De Marsan

 

 Samedi dernier avait lieu la novillada piquée de la feria de La Madeleine dans les arènes du Plumaçon avec six novillos de Ave María (propriété de Robert Margé et Philippe Pagés) pour six novilleros français.

Suite à l'annulation de la novillada de Vergèze en Mai qui répétaient Kike dans leur cartel après son triomphe de l'an dernier pour ses débuts en novilladas piquées, c'est Mont De Marsan qui donna sa chance au novillero de Linxe, de pouvoir se présenter comme novillero piqué dans son Sud-Ouest natal, qui plus est dans une arène de première catégorie et de l'importance et la répercussion qu'a la feria de La Madeleine dans le milieu taurin.

Kike n'a pas laissé passé cette chance et a pu couper une oreille de poids (ce fut le seul à couper une oreille avec El Rafi, novillero français puntero en ce moment) d'un novillo qui posa des problèmes dans le premier tercio mais qui ensuite se fixa et démontra un bon fond de noblesse et de bravoure, ce qui permit au jeune novillero de le toréer avec lenteur et de réaliser une faena variée conclue par une estocade engagée et d'effet fulminant. C'était malheureusement la seule novillada qu'avait Kike cette année.

Il continue son chemin seul, sans l'aide de personne, sans apoderado mais il fait confiance aux organisateurs français pour qu'ils lui ouvrent leurs portes pour les cartels de fin d'année qui ne sont pas encore bouclés (novilladas et festivals) et pour démarrer l'année prochaine le plus tôt possible dans les arènes françaises qui ont toujours récompensé les novilleros pour leurs triomphes.

Bilan pour Kike depuis avril 2018 : 3 oreilles pour 3 novillos tués en novilladas piquées ainsi que 2 autres aux deux festivals auxquels il a participé. (photo William Lucas)


Rencontre avec Tibo Garcia 

 

Est-ce un retour gagnant pour le novillero tarasconnais ?

 

Issu d’une famille sans antécédents taurins, mais plutôt de chasseurs, Tibo découvre  véritablement la corrida en allant voir Juan Bautista en mano a mano avec Sébastien Castella en 2009 à Arles…. «Ce jour là, je me suis dit que c’était ce que je voulais faire ». Et sans plus attendre il s’inscrit à l’Ecole Taurine de Béziers avant de rejoindre celle d’Arles puis de Nîmes avant d’être accompagné par Serge Almeras. Sa progression est rapide mais est stoppé en 2014 par un grave accident de voiture. Son retour le remet aussitôt sur le devant de la scène et le 13 mars 2016, dans les arènes couvertes de Samadet, il fera ses débuts en novillada piquée en compagnie de Carlos Navarro et de Manolo Vanegas…. Gagnant ses contrats, les uns après les autres à la force de sa muleta… Mais en fin de temporada 2017, la pression, des problèmes personnels et surtout une épée qui ne tue plus lui font prendre la décision d’arrêter de toréer… Un break ou un arrêt définitif ?

 –« Quand j’ai pris cette décision, c’était un arrêt définitif. Devant le danger que représentent les toros, il faut toujours être à 100%, et ne pas tricher, ni avec toi-même ni avec les toros et surtout avec le public… »

Six mois de vide absolu envers la tauromachie mais un retour vers les taureaux en travaillant à la manade Saumade avec Thierry Ferrand…

-« Et ce contact avec les bêtes, inconsciemment m’a redonné l’envie de m’y remettre devant et j’ai recommencé à parcourir le mundillo local jusqu'à ce que je me dise j’y vais… »

Une décision facile à prendre mais pas forcement à mettre en pratique…

-« Les toros me manquaient, ils sont ma vie et l’envie était la plus forte… Pendant mon break, je m’étais posé les bonnes questions, et donc, pas question que je recule »

Un retour plus que positif à Beaucaire fin juillet en prenant le poste laissé vaquant par Maxime Solera blessé avec une oreille coupée au seul novillo du Marquis d’Albasserrada qui le permettait. Jeremy Banti était à ses cotés…

 -« J’ai toujours eu d’excellentes relations avec Jeremy et comme cette reprise intervenait assez tard dans la temporada, il a choisit de m’accompagner avec Julien Lescarret…d’être à mes cotés »

Tibo le nîmois, Tibo le tarasconnais devient alors Tibo le bayonnais par intermittence…

-« Là-bas je m’entraine avec Cayetano Ortiz et Jean-Baptiste Molas, on reste tres proche et surtout dans le monde des toros.. »

Et le 30 septembre à Rion des Landes, le nom de Tibo Garcia réapparait au grand jour… Deux oreilles et la queue d’un excellent novillo de Jean-Louis Darré lors d’un mano à mano avec JB Molas lors d’une novillada formelle mais dans un contexte un peu feutré.

-« Il ne fallait pas que je me manque car même s’il n’y avait pas une forte pression, en cas d’échec on me l’aurait fait encore plus sentir… Mais afortunamente tout c’est très très bien passé et c’était très important pour moi et les nouvelles sont allées très vite »

Rodilhan, ou il vient de confirmer son retour au premier plan, toreant avec classe et classissisme puis Rion des Landes en novembre lui propose de se mettre devant des toros avant un hiver qu’il passera essentiellement en Espagne car c’est là-bas que beaucoup de choses se font dans le monde des toros. Des tentaderos, des entrainements avec d’autres toreros mais pas que… Tibo y espère trouver un soutien fort pour la suite de sa carrière…

-« Je place beaucoup d’espoirs sur la saison 2019, me relancer et retrouver la place qui était la mienne et prendre l’alternative… »


 Communiqué : Kike se revendique…. 

 

Le novillero français Kike, après s'être exprimé avec cape, muleta et épée à Vergèze le 15 avril dernier pour ses débuts en novilladas piquées, se voit dans l'obligation de le faire également par écrit. 

"En effet, après plusieurs années de lutte en solitaire et de sacrifices pour pouvoir débuter en novilladas piquées, j'ai triomphé à Vergèze en coupant 2 oreilles à mon premier novillo et recevant un coup de corne après une faena sincère et une estocade engagée à mon deuxième. Ce jour là, je pense avoir prouvé que je veux être torero, que j'ai ma place dans le circuit des novilladas piquées et que je mérite d'avoir d'autres contrats en France, comme les ont eu les autres novilleros français cette année et les années antérieures. Cependant, malgré avoir mobilisé tous mes contacts et après beaucoup d'appels et de courriers, je n'ai pas vu mon nom annoncé dans un seul autre cartel en France cette temporada. Une situation peu compréhensible surtout si l'on fait le compte des novilladas piquées ayant eu lieu en France après le 15 avril : un chiffre de 25 novilladas soit un total de 75 places possibles pour un novillero français ayant triomphé lors de ses débuts en piquées. Je pense qu'il aurait été légitime de m'en attribuer quelques unes, qui plus est si l'on y ajoute le nombre de personnes et peñas qui me suivent et permettraient ainsi de garnir un peu plus les gradins, chose non négligeable par les temps qui courent. 

Je lance un appel aux organisateurs pour qu'ils me fassent confiance et comptent sur ma présence dans leurs cartels la temporada prochaine car de tout temps les triomphes ont servi aux toreros pour avoir d'autres opportunités de s'exprimer et dans ce domaine la France est reconnue dans le monde taurin pour valoriser les toreros triomphateurs en les récompensant avec d'autres contrats. Je ne demande pas l'impossible, mais juste que l'on me traite, que l'on me valorise et que l'on me récompense de la même façon que les autres novilleros. Je n'ai pour l'instant pas d'apoderado officiel pour appuyer mes candidatures mais une cape, une muleta, une épée et surtout énormément d'envie de confirmer ce triomphe et une grande volonté de me gagner ma place dans le circuit et d'être torero." Actualités, photos et vidéos sur : http://kike-8.wixsite.com/kikenovillero 

 

Kike, novillero français 


 Communiqué de Mehdi Savalli 

 

C'est avec une vive émotion et après une mure réflexion que je décide de troquer l'or pour l'argent, en tant que banderillero dès la temporada 2019. Je prends cette difficile et douloureuse décision, non par manque de soutien et d'envie, mais uniquement par manque de contrats. Il est primordial pour moi de retrouver au plus vite la joie et l'enthousiasme qui m'animent depuis mes débuts. Le respect, l'amour du public et des toros ont toujours été essentiel pour moi. Je prendrais donc a cœur de ne pas laisser ses valeurs s'éteindre.
Je tiens a remercier chaleureusement toutes les personnes qui m'ont fait confiance depuis mes débuts à l'école taurine d'Arles et qui ont continué à croire en moi, mais il faut savoir partir au bon moment... Cette nouvelle aventure est attrayante et elle me permettra de continuer à vivre mon Aficion...ma Passion. Je vous dis a très bientôt.  

Mehdi Savalli.


 Maxime Solera communique… 

 

J'aimerais profiter de ces quelques lignes pour communiquer la décision difficile de mettre un terme à ma saison en raison de la grave blessure que je traîne depuis plusieurs mois. 

Tout d'abord, je tiens à remercier tous les organisateurs, les commissions, les associations, les clubs de taurins et les mairies qui m'ont fait confiance pour cette saison 2018, ainsi qu'à mon équipe et toutes les personnes présentes à chaque moment difficile de cette saison. 

Ce fut une saison très difficile marquée par d’importantes blessures.  Fin février, alors que je tuais un toro en privé, ce dernier m'a laissé quatre mois dans l’incapacité de pouvoir toréer à cause d’une fracture du plateau tibial et une contusion osseuse de la jambe gauche.
A mon grand regret et n’ayant pas atteint certaines conditions physiques minimales, je n'ai pas pu faire le paseo à Vèrgeze et à Aire sur L'Adour.  Pour les novilladas où j’ai pu toréer, je voudrais faire un résumé des difficultés auxquelles j'ai eu à faire face cette année :  Ma première novillada après la convalescence, a eu lieu à Boujan-sur-Libron le 30 Juin.  Suite à un fort accrochage à mon premier novillo de Hoyo de la Gitana, je me suis retrouvé avec le ménisque externe de la jambe gauche fissuré et une désinsertion musculaire du jumeau droit.  Le lendemain, j'ai tenu à toréer la novillada de Raso de Portillo par respect et engagement moral envers les aficionados et envers moi-même. Je suis fier d'avoir été déclaré vainqueur de la feria en coupant deux oreilles, avant d’être à nouveau contraint d’arrêter cinq semaines sans pouvoir faire cette fois le paséo à Céret et à Beaucaire.  J’étais de retour à Istres où j'ai pu profiter des qualités d’une très bonne novillada de l’élevage français Cuillé, coupant 3 oreilles et remportant le prix du meilleur novillero de l’après-midi .  Plus tard, à Roquefort est arrivé le pire moment de douleur physique de la saison, ayant reçu a Istres à nouveau, un coup au genou en rentrant tuer sans muleta.  Malgré la douleur, j’ai décidé de ne pas me retirer de l'imposante novillada de Conde de la Maza car cela pouvait être interprétée comme une excuse pour abandonner mon engagement. Le résultat n'a pas été celui espéré, je n’ai pas été bien, j’aimerais y retourner dans de meilleurs conditions pour m’enlever cette épine du pied.
Après trois nouvelles semaines en convalescence, arrive Septembre avec quatre engagements dans des arènes très importantes avec des élevages très exigeants.  Le premier d'entre eux était Villaseca de la Sagra avec une novillada de Dolores Aguirre qui ne m'a pas facilité la tâche.  Le lendemain à Calasparra, étant bien conscient que rien d'important ne s'était passé la veille, je suis sorti comme à mon habitude pour donner le meilleur de moi.  Je suis tombé sur un grand novillo de Prieto de la Cal avec lequel j'ai pu prendre et transmettre beaucoup de plaisir face un novillo compliqué qui m’a permis de montrer un tout autre répertoire et de triompher dans l'une des plus importantes ferias de novilladas du monde, recevant par la même occasion le prix de “la meilleur estocade” de la feria.  En suite venait Andorra de Teruel avec une novillada concours, où j'ai eu la chance de rencontrer un grand novillo de Flor de Jara et un second bien différent d'El Añadío.  J'ai pu couper quatre oreilles et je pense avoir pu démontrer ce que je voulais devenir en tant que torero.  Le lendemain, Trillo s'est présenté devant moi, un autre défi d’élevages. Un de Casasola et un de La Interrogación. J'ai coupé une oreille face au dernier novillo. 

Le temps est venu de mettre fin à ma saison pour me faire opérer du ménisque et pouvoir me préparer le plus tôt possible pour une belle campagne mexicaine très importante pour moi.  En 2019, ce sera une autre saison exigeante et tout aussi intense et, espérons-le, un peu plus garnie que 2018. Un saludo a la afición et à très vite !

 

(communiqué) 


 Juan Bautista met un terme à sa carrière de Matador de Toros. 

 

Au cours d’une réception organisée dans les jardins de l’Hôtel Jules César d’Arles, devant un public fort nombreux d’aficionados et de journalistes français et espagnols et après avoir reçu trois trophées décernés par l’Association Françaises des Critiques Taurins au Matador de Toros triomphateur de la saison 2017 dans le Sud-est de la France, par le site ActuToro à l’auteur de la meilleure faena réalisée en France lors de l’année 2017 pour celle réalisée à Mont de Marsan face au toro Palomito de l’élevage de La Quinta et par le Club Taurin Paul Ricard d’Arles au triomphateur de la Feria de Pâques 2018, Juan Bautista a annoncé avec beaucoup d’émotion et de sincérité sa décision de mettre un terme à sa carrière de Matador de Toros à la fin de la présente saison 2018. 

Cette importante nouvelle, accueillie avec stupeur par l’ensemble des très nombreuses personnes présentes, fut dévoilée par Juan Bautista le matin de la Goyesque d’Arles alors qu’il avait pris sa décision depuis plusieurs mois. Acclamant l’homme et le torero à la fin de son propos, le public par cette attitude lui démontra tout le respect, l’amour, la reconnaissance et l’admiration qu’il lui porte pour sa grande et importante carrière ainsi qu’à sa personnalité attachante et exemplaire. 

Même si un média indélicat et irrespectueux publia la nouvelle la nuit précédant l’annonce officielle, force et de constater que l’ensemble de la presse professionnelle qui le savait a joué le jeu et n’a pas divulgué l’information qui était confidentielle jusqu’à ce samedi 8 septembre 2018 jour où l’un des plus importants Matador de Toros de France a annoncé son retrait des pistes. 

Lors de cette réception, Juan Bautista a déclaré avoir mal vécu le décès de son père, qu’au jour d’aujourd’hui, il devait s’occuper de beaucoup d’autres choses et que toréer n’est plus sa priorité. Par respect du public et de la Tauromachie, il a pris la décision de mettre un terme à sa carrière à la fin de cette saison. Une décision mûrement réfléchie. Cependant, ses adieux seront officiels le jour de la Goyesque d’Arles 2019. Unique corrida qu’il toréra lors de la prochaine saison. 

Quelques heures plus tard, Juan Bautista qui s’avançait pour effectuer son avant-dernier paseo sur le sable des Arènes d’Arles, triomphait à nouveau… 

 

Ci-après, le discours integral de Juan Bautista 

 

Merci pour votre présence aussi nombreuse pour ce rendez-vous. 

La mort de mon père il y a quelques mois a radicalement changé ma vie. Il me l'a changé et il l'a changé pour toute ma famille. En ce moment, je ressens le besoin de faire face à beaucoup d'autres choses et pas seulement de toréer, ce qui a été ma grande passion et mon seul objectif depuis que j'ai pris l'alternative en 1999. Au cours de ces 19 années d’alternative, ma famille a toujours été là pour m'encourager et pour me soutenir en tout temps; et en son sein, mon père a été la personne fondamentale, l'élément le plus déterminant de ma carrière pendant tout ce temps.
Les dix derniers mois de la vie de mon père ont été une épreuve très douloureuse pour lui. De tout ce temps, de son intégrité, de son comportement et de son courage, j'ai tiré une très grande leçon personnelle et un exemple à suivre. Mon père m'a inculqué que pour être torero, il faut être à cent pour cent impliqué dans le toro et ne penser qu'à lui. Je l'ai toujours fait. Toujours sauf ces derniers mois et depuis le début de cette saison, je n'y suis pas complètement à cause de tout ce que j'ai vécu.
Par conséquent, par respect pour le public et pour la Tauromachie, j'ai pris la décision de mettre fin à ma carrière de torero à la fin de la saison 2018. Ce n'est pas une décision précipitée. J'ai décidé il y a quelques mois et d'une manière très réfléchie. Cependant, mon adieu officiel sera le jour de la Corrida Goyesque de la Feria du Riz l’année prochaine à Arles dans ma ville et pour célébrer mes 20 ans d’alternative. Ce sera la seule corrida que j'effectuerai en 2019.
Jusqu'à présent, cela fait 19 ans comme Matador de Toros, auxquels il faut ajouter les années comme novillero avec et sans picadors. Au total, c'est 25 ans consacrés exclusivement à ma grande passion: la corrida. 25 ans consacrés à mon métier.
J'ai eu la chance de vivre des choses fantastiques. Trois fois j'ai triomphé et je suis sorti par la Puerta Grande de Las Ventas à Madrid.23 fois j'ai ouvert la Grande Porte d'Arles (on l'espère aujourd'hui la 24ème) et 20 fois celle de Nîmes, avec 14 Portes des Consuls (pourquoi ne pas avoir la numéro 15 la semaine prochaine?). J'ai eu le privilège d'arriver à avoir l'une des choses les plus difficiles de cette profession: durer dans le temps. Je suis fier et heureux d'y être parvenu. Dans cette profession, on peut faire plus, mais on peut faire beaucoup moins. J'ai eu la chance de réaliser de nombreux rêves. Pas tous, mais la grande majorité.
Je suis fier d'avoir honoré ma profession pendant plus de deux décennies et d'avoir réussi à gagner de l'argent grâce à la place que j'ai essayé de défendre pendant tout ce temps. J'ai toréé et triomphé dans les arènes les plus importantes en France, en Espagne et en Amérique latine, avec près de 700 courses au total; J'ai partagé les cartels avec les meilleurs toreros. Si au début de ma carrière on m'avait dit que j'allais vivre tout cela, j'aurais signé sans aucun doute. Comme dans tous les domaines professionnels et artistiques, j'ai vécu et rencontré des moments de grande joie, des moments de tristesse, des moments de doute, mais toujours guidé par ma passion pour le toro et le respect du métier exigeant que j'ai choisi. 

Vous devez prendre les grandes décisions au moment le plus opportun. Cela a été mon objectif tout au long de ma carrière. J'ai pu me tromper à quelques reprises mais cette fois, je suis convaincu d'avoir pris la bonne décision et je comprends que c'est le moment le plus opportun pour s'éloigner de ce qui a toujours été ma passion. Je ne veux pas que le toro ou le public me disent que le moment est venu de dire au revoir. Je préfère que cela soit moi qui le fasse. Il est clair que je suivrai toujours l'actualité de la corrida, de notre culture et de nos traditions. A l'occasion de cette décision, je tiens à remercier tous mes supporters qui m'ont soutenu pendant toutes ces années; à toutes les cuadrillas qui m'ont accompagné, à ma cuadrilla actuelle et à mon apoderado présent ici, à toutes les personnes qui m'ont permis de continuer, d'évoluer et de progresser dans cette profession qui a toujours été ma passion. Aussi, je tiens à remercier tous les ganaderos qui m'ont permis non seulement de toréer leurs toros mais aussi de m'entraîner et de tienter dans leurs élevages, remercier toutes les empresas qui m'ont fait confiance ainsi que tous mes amis, ma peña et les gens qui m'ont suivi depuis le début et à tous les aficionados en général.
Et puis, à vous tous, Mesdames et Messieurs les journalistes, je tiens à vous remercier sincèrement pour votre présence tout au long de ces années. Nous n'avons pas toujours été d'accord mais il est très difficile de voir ce que vit le torero devant le toro, car il est parfois difficile pour le torero de transmettre ce qu'il ressent au monde extérieur.
Je ne veux pas non plus oublier les gens qui ne sont plus avec nous et qui ont joué un rôle dans ma vie et dans ma carrière; Tout d'abord mon père qui a été la personne la plus importante et mon plus grand soutien. Cette saison sans lui a été particulièrement difficile, mais je tenais à tenir bon et à montrer mon toreo dès que le toro le permettait. Cette année aussi, j'ai eu des triomphes qui, je pense, resteront dans la mémoire de nombreux aficionados. 

Je n'ai ni tristesse ni amertume quant à cette décision. C'est simplement logique. Sincèrement, je le vis avec sérénité. Quitter ma passion n'est pas facile. J'ai toujours su que nous devions partir au bon moment. Je veux que cette dernière saison, comme les précédentes, laisse une très belle image de ce que j'ai pu réaliser dans le toreo. C'est ce dont il s'agit : Laisser un beau et bon souvenir. C'est la chose importante dans la corrida et dans la vie. 

A partir de maintenant, je serai plus au courant de la ganaderia familiale et surtout me consacrer pleinement à ma responsabilité dans les arènes d'Arles avec ma sœur Lola. J'ai aussi d'autres projets dans le futur, d'autres objectifs, certains liés au monde de la tauromachie. Je dois désormais apprendre à vivre une vie normale, à mieux dormir et à passer des nuits plus paisibles, être avec ma famille, voir mes enfants grandir et passer plus de temps avec ma femme et mes amis. 

Jusqu'à la fin de cette saison, il me reste encore 7 courses et la dernière en Espagne dans les arènes de Saragosse à la Feria del Pilar. Comme toujours, je vais essayer de faire en sorte que ces dernières dates se rajoutent aux meilleurs souvenirs de ma carrière. 

Mais pour tout conclure, comme point final et comme je l'ai annoncé, je vais toréer une course en 2019, la Corrida Goyesque d'Arles pour célébrer mes 20 ans d'alternative. Ce sera ma course de despedida. Nos chemins resteront unis près des arènes et cela me rend heureux. Ce n’est qu’un changement d’étape, mais le fil de notre passion continuera, en gardant intact le plaisir de nous retrouver. 


 Communiqué de Mathieu Guillon « El Monteño »….. 

 

Chers aficionados, 

Après un hiver de réflexions profondes, j’ai pris la décision de mettre un terme à mon parcours de Matador de Toros. Suite à ma dernière Corrida, le 30 septembre 2017 au Plumaçon, face aux Victorinos, j’ai compris que j’étais arrivé au bout de ce que je pouvais donner. Les exigences pour arriver à devenir un Matador de premier plan sont énormes et seuls les toreros exceptionnels remplissent toutes ces qualités.  Ce n’est ni un renoncement, ni un échec, c’est un aboutissement. C'est un choix difficile, mais je prends cette décision sans rancœur, sans regrets, ni remords et avec le sentiment d’être arrivé au bout de mon rêve. Je suis fier de mon parcours et serai éternellement reconnaissant envers le Toro, lui qui m’a tant donné, tant exigé et tant appris. Après plus de 15 ans dédiés au Toreo, les liens qui m’unissent au monde des toros sont puissants et indéfectibles. C’est pourquoi je me lance dans une nouvelle carrière, celle de Banderillero de Toros. Ayant toujours été très à l’aise aux banderilles, je suis convaincu de m’épanouir dans cette voie, et d’avoir toutes les qualités pour faire partie de l’élite. Il faudra beaucoup de travail et d'implication, mais ce nouveau chemin me permettra de vivre des moments intenses, de fouler de nombreuses arènes, et surtout d'assouvir pleinement ma passion.  Je continuerai également à appuyer l’excellent travail du Maestro Richard Milian, au sein de l’école Adour Aficion, dans l’apprentissage et la préparation des futurs toreros. 

Je remercie profondément toutes les personnes qui m’ont soutenu, tout au long de mon chemin, et en particulier Maria Aguila de Domecq, qui m’a accompagné quand personne ne voulais marcher à mes côtés. Je remercie également mes proches pour leur soutien sans failles, et surtout Marie Salat, ma compagne depuis 10 ans, qui m’a épaulé sans relâche, avec amour et avec force, et sans qui j’aurais été incapable de surmonter les épreuves difficiles. Enfin, je remercie le Maestro Richard Milian, qui m’a enseigné la technique, qui m’a appris la rigueur, l'exigence et le sacrifice, qui a cru en moi et grâce à qui je me suis construit, comme torero mais surtout en tant qu’homme. 

C’est une nouvelle aventure qui commence, un chemin vêtu d’argent, à la recherche d’un avenir doré, toujours dans l’arène et toujours avec vous ! Merci.

 

Mathieu Guillon « El Monteño ». 



Les novilleros français


 Andy Younes 

 

Né le 30 mai 1997 à Arles 

1ere novillada sans picadors : 6 juin 2013 à Aire sur l’Adour 

1ere novillada avec picadors : 23 mai 2015 à Nîmes, novillos : Parlade. (Vainqueur de la Cape d’Or)

 

 Tibo Garcia

 

 Né le 3 juin 1997 à Nîmes 

1ere novillada sans picadors : 30 juin 2014 à Rieumes 

1ere novillada avec picadors : 13 mars 2016 à Samadet, novillos : Salayero y Brandes

 

 Adrien Salenc

  

Né le 10 juillet 1997 à Nîmes 

1ere novillada sans picadors : 1er mai 2014 à Baza (Espagne) 

1ere novillada avec picadors : 5 juin 2016 à Captieux, novillos : El Tajo y la Reina

 

 Maxime Solera 

 

Né le 27 mai 1993 à Martigues 

1ere novillada sans picadors : 9 septembre 2012 à Arles 

1ere novillada avec picadors : 20 aout 2016 à Marchamalo (Espagne) novillos : Peñajara

 

 Yannis Djeniba « El Adoureño » 

 

Né le 28 mars 1997 à St Martin d’Heres (38) 

1ere novillada sans picadors : 15 juin 2014 à Aire sur l’Adour 

1ere novillada avec picadors : 18 septembre 2016 à Galapagar (Espagne) novillos : Monteviejo

 

 Mathieu Picart « Mateo Roman »

 

 Né le 14 juin 1991 à Oyonnax (Ain) 

1ere novillada sans picadors : 22 juillet 2008 aux Saintes Maries de la Mer 

1ere novillada avec picadors : 1er mai 2011 à Aire sur l’Adour, novillos : Los Galos

 


Les matadors de toros français


 Pierre Cazenave "Felix Robert" 

 

Né le : 14 avril 1862 à Tartas 

Alternative : 18 novembre 1894 à Valencia. Parrain: Fernando Gomez "El Gallo". Témoin : sans. Toro : "Portero" de la ganaderia Conradi. Confirmation à Madrid : 02 mai 1899 Parrain: "Minuto" Témoin : "Bonarillo" Toro : "portero"de la ganaderia de Perez de la Concha 

Bibliographie : "Les aventures de Felix Robert, premier matador français" par J. P. Fabaron 

"Felix Robert est mort le 19 janvier 1916

 


 Ambroise Boudin "Pouly II"

 

 Né en : 1874 à Aimargues 

1ere Novillada piquée : 01 novembre 1902 à Perpignan 

Présentation de novillero en Espagne :1908 à Bilbao avec José Morales "Ostioncito, novillos de Carreros 

Alternative (non reconnue) : 06 juin 1909 à Arles Parrain: Enrique Vargas "Minuto" Témoin : José Moreno "Lagartijillo Chico" Toro de la ganaderia Carreros


 Pierre Boudin "Pouly III"

 

 Né le : 07 mars 1899 à Tarascon 

1ere Novillada non piquée : 20 octobre 1913 à Arles sur Tech 

1ere Novillada piquée : 07 juin 1914 à Marseille, novillos de Laugier

1ere Novillada piquée en Espagne : 28 mars 1920 à Bilbao novillos de Manuel Santos 

Présentation de novillero à Madrid : 18 juillet 1920 avec "Jumillano" et "Almanseño II", Novillos portugais de Netto Revello 

Alternative (non reconnue) : 05 septembre 1920 à Arles Parrain: Francisco Martin Vazquez Témoin : Joaquim Sanz"Punteret" Toro de la ganaderia de Felipe Salas. 

Alternative : 07 aout 1921 à Barcelone Parrain: Juan Silvetti Témoin : "Carnicerito de Malaga" Toro : "Bonito" n° 99 de la ganaderia de Esteban Hernandez Confirmation à Madrid : 30 avril 1922 Parrain: Diego Mazquiran "Fortuna" Témoin : Juan Anilo "Nacional II" Toro : "Madrilito" n° 19 de la ganaderia de Perez de la Concha.  

Pierre Pouly "Don Pedro", aprés avoir longtemps dirigé les arenes d'Arles s'est eteint le 24 decembre 1988


 Pierre Schull 

 

Né le : 18 avril 1936 à Charleval 

1ere Novillada non piquée : 01 avril 1951 à Arles, becerros de Thibaut 

1ere Novillada piquée : 30 mai 1955 à Barcelone avec Gregorio Sanchez, Pepe Caceres et "El Pio", novillos de Bernardino Gimenez et de José Luis Osborne 

Alternative : 12 octobre 1958 à Arles Parrain: Luis Miguel Dominguin. Témoin : Luis Segura. Toro : "Lujoso" n° 57 de la ganaderia du Duc de Pinohermoso  

Il a fait sa despedida en civil, le 23 septembre 1962 dans les arenes d'Arles en tuant un sobrero de Palha


 Robert Piles 

 

Né le : 12 juillet 1952 à Nîmes 

1ere Capea : Rodilhan avec El Andaluz et Chinito en 1964 

1ere Novillada non piquée : aout 1967 à Lansargues novillos de Sol avec J. Riboulet et J. Coule 

1ere Novillada piquée : 08 février 1970 à Vista Alegre (Madrid) 

Alternative : 12 septembre 1971 à Barcelone Parrain: Luis Miguel Dominguin Témoin : Palomo Linares Toro : "Botero" n° 68 de la ganaderia de Torrestrella 


 Bernard Dombs « Simon Casas » 

 

Né le : 02 septembre 1947 à Nimes 

1ere Novillada non piquée : 12 juin 1966 à Gerone (Esp) 

1ere Novillada piquée et presentation à Madrid: 15 juillet 1967 1 oreille à son novillo de "Charco Blanco" 

Alternative : 17 mars 1975 à Nîmes Parrain: Angel Teruel Témoin : Paco Alcade Toro : "Guantito" n° 28 de la ganaderia de Dioniso Rodriguez 

Directeur des Arenes de Nîmes, puis Valencia, Zaragoza, Alicante…., apoderado, aujourd’hui directeur des arenes Las Ventas à Madrid


 Jacky Brunet « Jaquito » 

 

Né le : 26 aout 1944 à Nîmes 

1ere Novillada non piquée : 12 juillet 1970 aux Saintes Marie de la Mer novillos de Sol 

1ere Novillada piquée : 01 novembre 1970 à Lunel avec "El Andaluz" novillos de Yonnet et Pourquier  

Alternative : 15 aout 1976 à Tarragona Parrain: Gabriel de la Casa Témoin : Augustin Parrita 

Toro : "Campanillo" de la ganaderia Javier Molina 

Bibliographie : "Parlez-moi de Pepe" par Nicole Lutchmaya (U.B.T.F. ) 

Le lundi de Pâques 1982 il trouvera la mort dans un accident en rentrant de la Feria d'Arles 


 Fréderic Pascal 

 

Né le : 26 mars 1948 à Nîmes 

1ere Novillada non piquée : 14 juillet 1969 aux Saintes Marie de la Mer novillos de Sol 

1ere Novillada piquée : 26 octobre 1976 à Lunel avec T. Vargas, P. Bautista, J. Munoz, Nimeño I novillos de Ricard, Fernay et Yonnet 

Présentation de novillero en Espagne: 09 septembre 1973 à Vista Alegre (Madrid) avec J. Lucas et J. Ortega Cano, novillos de Pio Tabernero de Vilvis 

Alternative : 22 aout 1976 à Nîmes Parrain: Ruiz Miguel Témoin : Luis Francisco Espla Toro : "Economista" de la ganaderia Juan Pedro Domecq

En 1978 il se retire des ruedos pour mener une action syndicale importante en faveur des toreros français