Saint Sever : Sébastien Castella sauve la tarde du naufrage

 

L’histoire d’amour entre Sébastien Castella et les arènes de Saint Sever continue. Pièce maitresse du montage de la corrida des fêtes depuis les débuts, le biterrois est sorti par la grande porte après une faena pleine de maîtrise. A l’issue du paseo, il fut honoré par le maire Arnaud Tauzin et le président de la commission taurine Cédric Brethes pour son 25ème anniversaire d’alternative. La musique a beaucoup joué pour masquer les faiblesses des toros de Zacarias Moreno et le manque d’émotion.

-Sébastien Castella (bleu piscine et or) : Silence et 2 oreilles

-Clemente (sangre y azabache) : Silence et silence

-Tomas Rufo (bleu de Prusse) : Oreille et silence

Présidence : Miguel Telleria. Chaleur et arène quasi pleine.

Les toros de Zacarias Moreno ne se sont pas invités à la fête. D’une présentation moyenne, très petit le second, faible d’armures et de châssis. Ils furent pourtant économisés sous le fer car dès leur entrée en piste, les pattes frêles se firent sentir avec le manque de caste. Seul le quatrième fut noble avec une certaine classe que sut exploiter Castella.

-Sébastien Castella reçut avec douceur le premier exemplaire sans grande force dès son entrée en piste. Malgré un simple picotazo pour satisfaire le règlement, le biterrois servit une faena en douceur, maintenant debout son adversaire aux cornes escobillées pendant que le public écouta l’harmonie. A l’estoc, il resta sur ses échecs de la veille à Granada avant de retrouver la mire sur son second exemplaire. Un toro qu’il reçut pieds joints et qui fut lidié avec application. Il débuta au centre par cambiadas puis réalisa une bonne faena sur les deux bords en douceur et maîtrise. L’épée retrouvée, libéra deux petites oreilles pour fêter sa fidélité aux arènes Henri Capdeville.  

-Clemente n’eut pas d’opposant à la hauteur pour exprimer le bon moment qu’il traverse actuellement. Son premier opposant, plus novillo que toro, fut très faible et montra des difficultés à se maintenir debout. Il s’agenouilla durant la faena obligeant Clemente à abréger. Son second fade et sans fond fut très court de charge. Après un brindis à l’emblématique entraîneur Christophe Urios, il tenta de lier quelques muletazos à tribord sans transmission.

-Tomas Rufo est certainement plus à l’aise avec une adversité plus puissante. Son premier exemplaire répéta dans son capote. Après un brindis à Castella, il débuta à genoux et donna des muletazos avec temple. Malgré une voltereta sans gravité, il donna les meilleures séries à bâbord. Entière qui fera vite effet pour obtenir un petit trophée peu demandé. Face à l’ultime et après une lidia approximative, l’ennui s’empara des gradins où même la musique ne se déclencha pas.  

 

 

Vuelta a los toros pour Toreria


 Mauguio : Julio Norte enlève le 3eme trophée Daniel Gimenez

 

Le salmantino s’est avéré le plus puesto de cette novillada de la 36ème Romería del Encuentro, coupant la seule oreille du jour, en perdant au moins une autre avec les épées avec son 2° novillo. Victor passant lui aussi à coté d’un pavillon également à cause des armes à son 1er tandis qu’El Mene continue d’enchaîner des festejos sans peine ni gloire.

 

-Le San Sebastian d’ouverture s’emploiera sur ses deux rencontres, avec forces à la première. J. Norte volera en allant au quite avant que les efforts déployés face au cheval ne se fassent payer au dernier tiers. El Mene essaiera en vain de construire une faena à un adversaire qui passera peu à peu en mode défensif. L’aragonais débutera bien devant un excellent Tardieu, les premières passes à genoux, avant de tomber dans l’à peu prés, passant à coté d’un novillo qui méritait bien mieux.

-Julio Norte se montrera au dessus d’un Margé mobile mais exigeant à la muleta, donnant des hachazos en sortant du leurre. Le salmantino insistera pour en tirer le meilleur parti possible, se jetant dans les cornes pour une loger une lame entière. Il recevra son Pages-Mailhan d’une larga afarolada qui vit l’excellent castaño décoller littéralement au dessus de lui. Après une pique légère très bien prise, il se montrera noble et mobile, donnant un très bon jeu à la muleta dont profitera très bien Julio Norte, sa faena allant à mas, avant d’échouer avec les épées.

-Superbe réception à la cape du novillo de Gallon avant qu’il ne cesse une corne. Le sobrero de San Sebastian ira fort au cheval avant que Victor ne débute sa faena par quatre cambiadas ajustées, alternant par la suite, avec quiétude et temple, de bonnes séries, alternant droite et gauche. Le final fut un peu moins bien composé et la mise à mort défaillante. Face au petit gris de François André, trop châtié à la pique, l’affaire s’avéra plus compliqué pour le saintois qui aura du mal à trouver le sitio devant un adversaire de peu de forces et donc de peu d’embestida. Conclusion par une belle épée.

 

-Iker Fernandez "El Mene" (fushia et or) : Silence et silence

-Julio Norte (nazareño y azabache) : Oreille et salut après avis

-Victor Clauzel "Victor" (rouge et noir) : Salut après avis et salut.

Six novillos, joliment presentés dans l’ensemble, provenant de six ganaderias françaises, lidiés dans l’ordre : San Sebastian (Vangelisti), Robert Margé, San Sebastian, Pages Mailhan, Tardieu Frères et des Héritiers de François André. Le 3eme novillo titulaire de Gallon Frères a été remplacé par un sobrero de San Sebastián après s’être brisé la corne gauche à la base, conséquence de deux mauvais chocs… De meilleures compositions le Pages-Mailhan, le Tardieu et le sobrero de San Sebastian.

Pst : C. Buttet. Temps estival chaud, 2/3 d’arenes. Le 3eme trophée souvenir Daniel Gimenez à été remis en piste à l’issue de la novillada à Julio Norte. El Mene a brindé son second novillo au matador de toros Saúl Jiménez Fortes, présent à Mauguio.


Aire sur l’Adour : une tarde de déception sans armes et sans oreilles

 

Il y avait bien longtemps qu’il n’y avait pas eu autant de monde sur les tendidos pour la corrida des fêtes d’Aire sur l’Adour. Avec un temps agréable, un cartel avec deux anciens triomphateurs aturins et une ganaderia dont le nom résonne dans le Sud-Ouest fut peut-être la clé du succès populaire. Cependant le bilan artistique, décevant, ne fut pas au rendez-vous. Malgré la faiblesse des toros de Pedraza, certains offraient leurs oreilles. Mais avec des épées qui ont déraillées et des faenas inabouties, tout fut réduit au silence avec une course longue, trois heures de temps sans rythme.

-Manuel Escribano (violette et or) Silence et silence

-Morenito de Aranda (carbone et or) Silence et silence après avis

-Carlos Olsina (grenat et or) Ovation après 2 avis et silence après avis

 2/3 d’arène environ, présidence : Marc Amestoy

Les toros de Pedraza de Yeltes de bonne présentation, lourds et hauts, ont globalement manqué de force pour dévoiler tout leur potentiel. Leur noblesse ne fut pas forcément exploitée. Mais c’est leur manque de transmission et leur faiblesse qui domina. Au cheval, seul le quatrième se distingua vraiment avec plus de force. Intéressant le troisième et quatrième.

Manuel Escribano n’a pas convaincu et ne fut pas dominateur. Le faible premier, pourtant monopiqué, fléchit des antérieurs à plusieurs reprises. Le sévillan servit une faena adaptée, avec des muletazos lents afin de maintenir debout son adversaire noblon. Le quatrième fut le plus intéressant au cheval, en venant avec alegria et bravoure sous le fer. Après un tercio de banderilles de bonne facture avec notamment un quiebro à la troisième paire, il resta en dessous des qualités du toro. Faena timide où il subit plus qu’il ne commande avant de s’éterniser avec les armes.

Morenito de Aranda se distingua surtout cape en main. Il lia des séries de véroniques en avançant vers le centre à la réception de ses deux adversaires. Appliqué dans la lidia, il dut faire économiser son premier opposant au premier tiers après une belle poussée sur la première rencontre. Averti à droite sur la première passe, il continua à bâbord avec autorité mais le toro, faible, s’éteint rapidement. Face au cinquième, il montra l’envie de bien faire. Il resta prudent et tira quelques muletazos méritants cependant. Il sécha avec les armes et obtint seulement un avis avec une présidence très complaisante.  

 

Carlos Olsina affronta un bon exemplaire de Pedraza qui se montra bravito sous le fer malgré un manque de puissance. Il profita au début de la noblesse du toro pour lier des séries intenses mais son manque de douceur et de constance amena un travail décousu sans parvenir à exploiter toutes les qualités du toro. Il connut des difficultés avec le descabello et la présidence ne lui donnera pas le troisième avis. L’ultime qui enleva la porte dans le tunnel, fut protesté et les premiers tercios sont réduits au minimum. Il servit une faena brouillonne à un adversaire fade et court de charge avec une fin de faena plus joviale que dominatrice. Il connut une nouvelle fois des difficultés pour conclure avec le descabello qui fit raisonner les sifflets au lieu d’un possible trophée.

Vuelta a los toros pour Toreria


Istres 4 : Mano a mano triomphal

 

Et débuté magistralement par un Jean-Baptiste Jalabert revenu pour un jour "Juan Bautista" après six ans sans toréer, comme si sa dernière corrida fut hier, enflammant d’entrée le Palio avec un toreo au ralenti et relâché. Son jeune protégé ne lâcha rien et sorti en triomphe aux cotés de son mentor. Seul petit bémol à cette course d’émotion partagée, l’ordre de sortie des toros, les Juan Pedro Domecq n’étant pas au rendez-vous pour un final qui aurait du aller à mas… Standing ovation pour les deux toreros avant la sortie du 1er toro.

 

Ouverture avec un moment de bonheur partagé entre Juan Bautista et le public, venu pour ces retrouvailles. Le Jandilla, à la noblesse idéale et de classe, se livrant sans retenue dans la muleta au ralenti de l’arlésien qui en tira le meilleur parti possible avant une estocade al recibir qui fit se lever les gradins. Le second, du fer de La Quinta, s’avera plus exigeant. Il fut entreprit avec domination et allure sur les deux bords pour lui imposer une faena qui finira par le voir embestir avec plus de fond dans les ultimes tendas avant un second recibir réussi. Juan Bautista reçu son Juanpedro d’une véronique à genoux avant de gagner le centre. Après un quite por colleras avec Marco Perez, le toro s’avéra juste de forces, brusque et de guère de fond, un peu meilleur à gauche, infligeant même un plat de corne dans la poitrine du torero en toute fin d’une faena plus technique qu’enjouée, conclue d’une lame habile.

 

Marco Perez dut conserver dans son leurre un Jandilla noble mais limité en forces qu’il conduira exclusivement à tribord avec des séquences de belles compositions avant de conclure d’un recibir au second envoi. Son La Quinta sorti avec du pétard mais y laissa pas mal de forces au premier tercio, d’autant il amorça un violent début de vuelta de campana. Marco Perez fut contraint de le toréer a mi-hauteur, sans l’obliger mais avec beaucoup de maîtrise, donnant de l’importance sur des séries d’un niveau supérieur, telles ses naturelles de la main droite avant un final enlevé et une estocade impeccable. Le joli jabonero de Domecq passa par un quite por saltilleras avant un tercio de banderilles supérieur de Mehdi Savalli, ovationné et souligné par la banda de musica. Après une première serie prometteuse, le toro s’est éteint progressivement jusqu’à finir arrêté, le protégé de Jean-Baptiste insistant pour lui arracher les passes, trop même, l’ensemble finissant dans l’anonymat…

 

Deux toros de Jandilla, d'une pique bien prise, nobles, idéal le 1er, plus distrait le second qu'il fallait retenir. Deux de La Quinta, un peu plus exigeant celui de Juan Bautista, de bonne composition l'autre mais juste de forces et de race et deux de Juan Pedro Domecq , compliqué le 1er, vite éteint le jabonero… Des toros légers, de comportements variés, permettant les faenas espérées à l’exception des Juan Pedro, plus forts et décevants, tous prenant leur pique sans rechigner

 

-Jean Baptiste Jalabert "Juan Bautista" (tabac et or) : deux oreilles et rabo, oreille et vuelta fêtée 

-Marco Perez (rouge et or) : Oreille, deux oreilles et silence 

 

Pst : J. Cervantès. Sobresalientes : Miguel Angel Sanchez  "No hay billets" sous un très chaud soleil. Remise de souvenirs en hommage à cette corrida particulière par Mr. François Bernardini, maire d’Istres en présence de P. De Carolis, maire d’Arles, de la reine d’Arles et d’élus istreens… Salut de Mehdi Savalli au 6eme.


Istres 3 : Important triomphe de Perera qui sort à hombros avec D. San Roman

 

Sortie à hombros des arènes du Palio des deux toreros à l'issue d'une intéressante corrida, le torero de Badajoz, triomphant de manière plus affirmée que son compañero mexicain au courage affirmé tandis que Ch. Parejo connaîtra une matinée un peu moins évidente.

 

L'extremeno mit d'entrée la barre très haute face à un excellent toro de La Ventana auquel il servit une faena toute empreinte de profondeur et de toreria sur les deux bords. La mise à mort se compliqua avec un toro difficile à cadrer, l'estocade résultant d'effet long avec un descabello, limitant l'impact. Après un superbe quite, souligné par la musique, M.A. Perera débutera sa seconde actuaccion à genoux, tirant une faena toute autant dominatrice qu'ajustée à la baisse de régime de son noble adversaire qui finira en lorgnant les tablas, ce qui contraindra Perera a la rendre plus compacte sans lui lever une once d’intérêt, bien au contraire, avant une lame suffisante.

 

Le jeune mexicain parviendra à corriger quelques peu les derrotes du toro, côté droit mais sans y parvenir à gauche recherchant a impacter par un final encimista osé qui portera ses fruits après une épée plus efficace qu'orthodoxe. Diego San Roman se fera violemment accrocher en toréant de cape son second, devant de fait a continuer sur une seule jambe, la droite. Il réussira à lier de superbes derechazos en courant et baissant la main jusqu'à une épée tombée suffisante mais longue d'effet 

 

Le chiclano-biterrois aura du mal a trouver la bonne entente avec un toro quelque peu exigeant a droite, la gauche lui laissant un peu plus d'opportunités. En phase terminale il tentera d'obtenir un trophée en insistant au risque de se faire bousculer. L'épée mettra un terme à ses illusions. Christian Parejo concluera cette matinale avec un manso qui poussera sous la pique avant de poursuivre sa quête du pourtour, obligeant le "biterrois" a le toréer dans ses querencias d'où il tirera des muletazos d'excellentes compositions, surtout à droite avant de s'égarer avec les armes.

 

-Miguel Angel Perera (blanc de lait et or) : Oreille après avis et deux oreilles 

-Diego San Roman (violette et or) : Oreille après avis et oreille après avis

-Christian Parejo (blanc et or) : Silence après avis et silence après avis.

Un toro de la ganaderia du Puerto de San Lorenzo, le 5eme et cinq du fer de La Ventana del Puerto (même maison). Le 1er aux deux cornes escobillées fut changé par un sombrero de La Ventana. Un lot correct, noble mais dont la plupart baissa de ton en cours de faena, seul le 6eme manso, s'emploiera sous le fer, de plus de fond les deux de Perera et le cinquième.

 

Pst : C. Butet. Temps lourd avec soleil et parfois un vent parfois dérangeant...3/4 d'entrée.

Istres 2 : Quatre oreilles pour Clemente

 

Moins d’une semaine après sa très sérieuse blessure de Nîmes, Clémente est revenu, et de quelles manières ! Avec profondeur, élégance et toreria, il a marqué cette première corrida semi flamenca istreenne. Certain diront qu’il hérita du meilleur sorteo, mais si ses deux adversaires apparurent ainsi, il en est le grand révélateur. Dans ces conditions limites, coté toro, David Galvan et Juan Ortega ne purent que montrer que quelques facettes de leur personnalité, coupant chacun une oreille de leur premier Zalduendo

 

David Galvan coupera l’oreille d’un noble mais fade toro juste en forces qui déclinera progressivement non sans permettre une faena esthétique avec quelques gestes personnalisés avant un final par bernardinas et une entière caida. Son second offrit les mêmes caractéristiques physiques et morales avec la classe en moins et du être lui aussi toréer sans trop l’obliger avant de conclure en trois essais.

Quatre véroniques de gala avant une faena marquée par la gestuelle raffinée de Juan Ortega tout en toréant à mi-hauteur un noble mais faible Zalduendo qui lui permit de réaliser quelques clichés pour les beaux arts, mais sans l’émotion. Après quelques sifflets au picador de turno, le cinquième, bas de forces, de race et sans moteur, ne rentrera pas dans l’objectif du trianero qui abrégera d’une entière tombée.

Ovation avant la sortie du 3° pour Clemente qui sut embarquer avec maestria un adversaire noble, limité en forces, de meilleures compositions à droite pour une faena qui fut d’un intérêt croissant grâce à la toreria autant efficace qu’allurée du torero bordelais. Final plus resserré bien venu avant une estocade de catégorie. Clemente en remettra une autre de même engagement pour finir la prestation la plus aboutie du jour devant un toro de bien meilleures conditions, le plus intéressant du lot. Il commencera par deux séries sorties de derrière les fagots qui firent rugir les tendidos avant d’exprimer son toreo engagé, expressif et plein de toreria jusqu’au final. Un final débuté un peu à l’arraché sur un toro qui avait bien baissé d’intensité mais fini de façon bien plus enlevée en y entraînant superbement le Zalduendo… Deux autres oreilles et 4eme grande porte consécutive du Palio.

 

Première corrida flamenca dans les arènes du Palio avec au cante, Paco Peña et Remedios Reyes pour souligner les faenas inspirées comme celles de Clémente ou de Galvan, accompagnement musical partagé avec Chicuelo II sauf pour Ortega qui ne souhaita pas le son des guitares

Six toros de Zalduendo, correct de présentation, nobles mais manquant de forces et surtout de race, s'éteignant en cours de faena malgré des tercios de pique anecdotiques.Meilleur le dernier, pire le 5°.

-David Galvan (vert bouteille et azabache) : Oreille après avis et salut après avis.

-Juan Ortega (bleu ciel et or) : Oreille et silence

-Clément Dubecq "Clémente" (rouge et azabache) : Deux oreilles et deux oreilles après avis

 

Pst: R. Abib. Plein apparent sur les tendidos sous un soleil lourd. Décoration flamenca des burladeros.

Istres : Triomphe a trois oreilles pour J.E. Colombo et Solal

 

Malgré l'absence des toros de Valverde, suite à des problèmes successifs sur le campo, cette corrida internationale de toreros banderilleros s'est révélée intéressante, plus enlevée en seconde partie avec finalement un desafio ganadero entre, dans l'ordre, des toros de Hubert et Christophe Yonnet et de Montealto. Le 4eme, "Cisquero" N57, étant honoré d'une vuelta posthume. Cartels de banderilleros qui feront ménage à trois en première mi-temps, Escribano et surtout Colombo s'y montreront plus spectaculaires, Solal plus classique. Ce que confirmeront les partitions en solo. Colombo et Solal sortiront par la grande porte du Palio avec le mayoral de Montealto.

 

Le sévillan Manuel Escribano héritera d'un volumineux Yonnet peu enclin à se livrer après une seule pique, dont il ne tirera que trois séries à gauche avant d'abréger d'une demi lame et de connaître un échec au descabello, le toro gardant toujours la tête bien haute. Il touchera ensuite un excellent toro qui galopera dans la muleta avec noblesse et classe après avoir pris trois piques avec alegria. Escribano réalisera une faena construite avec plus d'allures que de fond sur les deux bords d’un adversaire qui finit en lorgnant le pourtour, avant une entière caidita et un descabello. 

Le vénézuélien Jésus Enrique Colombo construira une faena volontaire devant un Yonnet qui ira au cheval par deux belles arrancadas, certes exigeant, humiliant peu mais qui se laissa conduire sur les deux rives jusqu'à une conclusion par une entière en place. Autre toro, le 5eme, avec classe et noblesse qui permettra à Colombo d'exprimer son toreo populaire, restant en deçà des qualités du Montealto. Il se jettera sur son adversaire pour une estocade efficace en se faisant bousculer. Solal, le jeune matador de toros nîmois touchera un Yonnet qui s'emploiera sur la seule pique avant de se laisser faire a droite, l'autre bord s'avérant bien plus compliqué. Solal conduira très bien sa faena, la menant à mas avant une entière efficace. Son second sera plus exigeant surtout à droite, la gauche ayant un meilleur rendu, améliorée par la muleta du nîmois qui conclura d'une lame efficace.

 

-Manuel Escribano (rouge et vieil or) : silence avec pitos après avis et oreille après 2 avis à un toro de vuelta.

-Jésus Enrique Colombo (vert olive et or) : Oreille et deux oreilles.

-Solal Calmet "Solal" (lèche y azabache) : Oreille et deux oreilles  

Toros de Hubert Yonnet (1er de 585kgs), Christophe Yonnet (2eme et 3eme) et trois de Montealto. Tous cinquenos sauf les deux du fer de Ch. Yonnet de 4 ans. Un desafio qui a tourné a l'avantage de la ganaderia espagnole. Pst : M. Magnan. Plein apparent sous un soleil chaud. Minute de silence pour Jean Thomas et pour les aficionados et taurinos disparus...


Captieux : Aaron Palacio domine la tarde et sort en triomphe

 

Aaron Palacio fut le grand vainqueur de la novillada de Rugby y Toros de ce dimanche 1er juin. Il domina les débats et sortit en triomphe des arènes Jean Sango avec trois oreilles. Le cartel réunissait trois novilleros expérimentés et très en vue l’an passé.

-Aaron Palacio (ciel delavé et or)  oreille et 2 oreilles

-El Mene (vert olive et or) ovation et vuelta après avis

-Javier Zulueta (tabac et or) ovation et silence après avis

Les aficionados ont répondu présents sous un ciel nuageux, garnissant les arènes aux 9/10. Présidence : Franck Lanati.

Les novillos des freres Gallon correctement présentés et de façon homogène ont brillé par leur noblesse dans la muleta, répétant leurs charges. Ils ont manqué parfois de force pour dévoiler toutes leurs intentions. Malheureusement, ils ne furent pas présents au premier tiers. Le cinquième (seul novillo à avoir eu deux contacts avec la cavalerie) noble et encasté fut crédité d’une vuelta posthume. Le ganadero fut porté en triomphe à l’issue de la course.

Aaron Palacio affronta un premier exemplaire noble mais faible. Il servit une faena agréable, imposant le bon rythme au novillo sans le brusquer, liant des séries douces sur les deux bords. Il conclut d’une lame entière d’effet rapide. Il réceptionna son second adversaire par une belle série de véroniques où l’animal répéta avec un peu plus de tempérament. Après un bon tercio de banderilles de la cuadrilla invitée à saluer, Palacio ne tarda pas à imposer son toreo avec sérénité. Il lia de belles séries avec temple à bâbord comme à tribord face à un novillo intéressant mais peu piqué.  

El Mene a une nouvelle fois eu du mal à convaincre après sa timide prestation dans les arènes de Mugron. Blessé la veille également à Sanlucar, il ne parvint pas à dominer son noble mais fade premier opposant. Vite désarmé, il se reprit néanmoins par la suite mais conclut avec difficulté épée en main. Face au cinquième, le meilleur novillo du lot, il perdit le triomphe à l’épée une nouvelle fois. Il débuta par le bas avec autorité puis lia des séries plutôt élégantes où le novillo chargea avec classe museau au sol mais sans trouver le bon tempo et resta en dessous des possibilités que sembler lui offrir le Gallon.

Javier Zulueta eut moins de chance au sorteo et hérita du lot sans saveur et court de charge. Le troisième novillo, plus fort physiquement reçut une pique appuyée et longue qui va l’éteindre pour le dernier tiers. Le sévillan le couchera cependant d’une bonne épée. Face à l’ultime sans qualité et qui se dégonfla rapidement, il fut long et distant pour une faena sans transmission.

Aaron Palacio est logiquement désigné triomphateur de l’après-midi. 

 

Vuelta a los toros pour Toreria

Captieux : triomphe pour Clovis et La Espera pour la non-piquée.

 

Clovis est sorti en triomphe de la novillada non piquée matinale valorisée par un excellent lot de La Espera, propriété du ganadero JF Majesté, le second étant honoré d’une vuelta posthume. Léo Pallatier n’a pas démérité mais son manque de métier ne lui a pas permis de prendre la pleine mesure de l’excellent premier. Clovis continue son année triomphale, il a profité de son premier pour montrer son potentiel. Avec le dernier, plus compliqué, le nîmois, a montré une volonté sans faille pour s’imposer. Un effort récompensé d’une seconde oreille.

Trois erales de La Espera, vuelta posthume pour le second, le N°63 "Pulido"

-Léo Pallatier (encre noire et azabache) Salut après avis

-Clovis (encre noire et or) Oreille et oreille

 

Clovis recevra les prix de l’acoso et de la ville de Captieux.


Ales 3eme de Feria : Lopez Ortega et Isaac Galvin se partagent les prix

 

Le prix du meilleur novillo pour celui de la ganaderia La Suerte.

Cinq erales des ganaderias Roland et Rafi Durand, Michel Barcelo et La Suerte donnant un jeu varié, de bonne composition dans l’ensemble.

-Santiago Lopez Ortega (Escuela taurina El Citar, gris et azabache) : Oreille

-Isaac Galvin (E.T. Francisco Montes “Paquiro” de Chiclana, canne et azabache) : Oreille

-Bautista Angosto (Ecole Taurine Béziers Méditerranée, violet et azabache) : Oreille

-Mathias Sauvaire "Matias" (Ecole Taurine El Toreo Nîmes, bleu et or) : Deux oreilles

-Manuel Fuentes (Ecole Taurine du Pays d'Arles, bleu nuit et or gris) : Silence

Pst : Th. Valgalier 

Les prix suivants ont été attribués : Meilleur eral: La Suerte. Meilleur estocade : Isaac Galvin. Meilleur novillero: Lopez Ortega

Ales 2eme de Feria : Les prix pour La Golosina et Sanchez Vara.

 

Son métier et son sens de la lidia ont fait la différence face au lot le moins évident. Miguel Andrade est devenu matador de toros mais sans convaincre, quant à Damian Castaño, l’épée lui a encore joué des tours. Il faudra attendre les deux derniers toros pour que cette corrida-concours sorte un peu de sa léthargie initiale. Face à la cavalerie, le Valverde y alla trois fois avec alegria mais pour des piques légers, même décompte pour les Barcelo et La Golosina. 

M. Andrade se fera bousculer à la 3eme paire de banderille par un toro qui cherchera les tablas d’entrée de jeu, se montra pas très coopératif face la muleta du jerezano qui s’en défaira d’une lame habile au 2° essai. Son toro de La Golosina lui offrira toutes autres possibilités. Deux largas de rodillas, un tercio de banderille partagé avec Sanchez Vara et un cite sur chaise pour la 3°, une chaise qui reviendra en début de faena, faena enlevée qui s’avérera essentiellement droitière pour profiter de la mobilité et des charges vibrantes du santacoloma, tout en restant en dessous du potentiel de son adversaire qui remportera le prix du meilleur toro.

Le Valverde dans le type de l’antigua casa ira allégrement prendre ses trois légères piques avant de permettre à Sanchez Vara et M. Andrade d’être ovationné pour leurs banderilles partagées. Avec deux pitons qui tricotaient en cherchant derrière le leurre, s’offrant même un tour dans le callejon, il aura fallut toute l’expérience du torero de Guadalajara pour le contenir avant de s’égarer avec les armes. Applaudit aux palos, Sanchez Vara parviendra a arracher de méritoires muletazos à un toro peu enclin à se livrer, insistant longuement avant de conclure d’une lame habile.

Brindé à La Unica, le Yonnet superbement présenté ira sans se faire prier trois a la cavalerie, s’employant surtout à la seconde avant de s’éteindre au dernier tiers ou il faudra toute l’efficacité de D. Castaño pour lui arracher des passes sans attrait avant de s’égarer avec l’épée. Après un quite hasardeux de M. Andrade, le Barcelo qui avait prit avec alegria ses trois piques, prendra spectaculairement le salmantino au second derechazos. Face à un toro noble et aux charges vibrantes, la suite ne se passa que par la gauche avec de la transmission sur des séries importantes avant un nouvel fracasso aux épée pour Castaño.

 

Corrida-concours de ganaderias françaises avec dans l’ordre un toro dans le type des héritiers de François André, pour cause d’alternative, Valverde et Hubert Yonnet, supérieurement présentés, Tardieu Frères, astifino, et de Barcelo et La Golosina, bien présentés mais de moins de tamaño, mais pour un final plus enlevé.

-Francisco Javier Sanchez Vara (bleu nuit et or) Vuelta après avis et oreille

-Damian Castaño (lilas et or) Silence après avis et silence après avis

-Miguel Andrades qui prenait l’alternative (blanc et or) Silence et ilence après avis

Pst : A. Imatte. Demie arene sous le soleil. Remise des prix en piste à la fin du festejo

 

Trente ans après Gilles Raoux, Miguel Andrade, de Jerez de la Frontera, est devenu matador de toros devant "Novelón" de François André 

-Prix au meilleur toro : "Molino" N°119, de La Golosina
-Prix au meilleur picador : Paco Navarrete, de la cuadrilla de Sanchez Vara, qui a piqué le 2e toro
-Prix à la meilleure cuadrilla : celle de Damián Castaño
-Prix au meilleur torero : Sanchez Vara

Ales 1ere de Feria : Carlos Olsina triomphe des Valverde

 

Le torero biterrois, affichant beaucoup d’envie, a coupé trois oreilles à une corrida de Valverde qui laissera aussi un pavillon à Luis Gerpe. Une corrida de Valverde dont quatre exemplaires furent applaudit à leur entrée en piste, mais avec un comportement d’ensemble plus édulcoré que celui original de feu le Curé. Javier Cortes héritant lui du lot le moins propice. 

Après deux piques bien prises, le superbe Valverde d’ouverture se montrera court et sur la défensive à droite avant que J. Cortes ne trouve un meilleur compromis à gauche avant de défensive des déboires avec les armes. Son second au comportement similaire au 1er tiers ne s’emploiera guère dans le leurre, n’humiliant pas malgré les efforts du madrilène qui conclut d’une demie lame.

Cornicorto, le second s’avéra d’une excellente noblesse sur les deux rives, permettant à Luis Gerpe de dessiner des séries ambidextres de belles factures mais sans parvenir à passer la rampe et comme il ne s’engagea pas avec l’épée, tout espoir de trophée s’envola. Le 5° sera le meilleur du lot avec une noblesse légèrement épicé qui ne laissera qu’une oreille au final mais qui par faute de l’épée et d’une faena insuffisamment entreprise verra s’envoler un succès à portée plus important pour le protégé de l’arlésien Geoffrey Calafell…

Carlos Olsina profitera très bien de la corne droite de l’excellent 3°, trouvant moins d’adhésion avec l’autre piton, s’y trouvant même en difficulté. Une entière caida après une tentative à l’encuentro n’empêchera pas l’octroi généreux d’un pavillon. Le manso sorti en dernière position posera problèmes lors du tercio de banderilles mais affichera une noblesse avec classe sur son côté droit pour une faena toute en ralenti, le biterrois imposant sa muleta en fin de cycle pour contrer sa tendance querenciosa prononcée avant de porter l’estocade du jour. 

Six toros de la ganaderia du Curé de Valverde, les 1er, 4° et 5° s’employant face au cheval, manso le dernier, le lot de J. Cortes, moins évident, contrastant avec le fond de noblesse de l’ensemble. Concernant les tercios de piques, quelques cafouillages a noter entre le palco, les toreros et même la bande musicale !!!

-Javier Cortes (blanc et or gris) Silence après avis et salut

-Luis Gerpe (violette et or) Silence après avis et oreille !!!

-Carlos Olsina (lavande et or) Oreille après avis et deux oreilles 

Pst : C. Butet plutôt mal inspiré. 2/3 d’arenes sous un soleil estival


St Etienne du Grès : Le triomphe de Juan Leal

 

Deux oreilles et la queue pour le torero arlésien, vuelta posthume pour “Saldes” N°06 de la ganaderia Malaga.

 

Un cartel de luxe mais avec un invité surprise, un vent à décorner les bœufs qui torpilla la plupart des actuacciones, surtout du coté des toreros espagnols peu habitués au Mistral. Le franco-mexicain El Galo, dans son jardin venté des Alpilles, coupera une oreille à un excellent novillo de Pages-Mailhan.

Uceda Leal ouvrit ce dixième anniversaire de la peña El Galo fêté dans le cadre de la 6ème Feria des Tauromachies de Saint Etienne du Gres, face à un Gallon juste de forces. Le madrilène eut beaucoup de mal a trouver le sitio, y parvenant en fin de parcours avant de sécher avec les armes. Esau Fernandez ne se confia pas du tout devant un novillo prédisposé de Colombeau qui restera totalement inédit, le torero de Camas l’évitant tout autant à l’épée.

Pas mal oublié des cartels cette année, Juan Leal s’est rappelé aux bons souvenirs de tous en réalisant une prestation intense, de haute tenue, essentiellement droitière, qui ira à mas, faisant fi des conditions météorologiques, pour trouver l’osmose avec un grand novillo de Malaga, fort justement primé d’un tour de piste, après une estocade en toda ley de l’arlésien qui fit sa vuelta accompagné de son fils Juan…

Une seconde pique n’aurait peut-être pas été superflue pour le représentant de la maison Durand, qui, humiliant peu avec ses charges vives et enracées, associées aux rafales, a débordé Lama De Gongora qui n’arrivera jamais a en prendre la mesure avant de l’occire d’une lame tombée au second essai. Bousculé en posant sa troisième paire de banderilles au quiebro, El Galo devra réaliser sa faena avec une jambe meurtrie qui limitera ses déplacements mais qui le verra dessiner des séries de belles compositions sur les deux cotés d’un excellent novillo de Pages-Mailhan ovationné à l’arrastre. Bien réceptionné de cape, le dernier se livrera sur les naturelles initiales de Lalo de Maria avant que celui-ci ne prenne la main droite et perde le contrôle devant un second Pages-Mailhan qui le mit en difficultés par ses charges vives, le nîmois abrégeant d’une épée efficace. 

Y ont été combattus des novillos des ganaderias françaises de Colombeau (2°), Roland Durand (4°), Gallon Frères (1er), Malaga (3°) et Pages-Mailhan (5° et 6°), de jeu et comportement varié, meilleur celui de Pierre Henri Callet honoré d’un tour de piste posthume.

-José Ignacio Uceda Leal : Silence

-Esaü Fernandez : Silence

-Juan Leal : Deux oreilles y rabo, vuelta au novillo

-Francisco Lama de Gongora : Silence

-André Lagravere El Galo” : Oreille

-Lalo de Maria : Silence 

Pst : Jean Mangion. Soleil et mistral violent avec rafales, plein apparent sur les tendidos. A l’issue du paseillo, El Galo et Lalo de Maria ont rendu un hommage et remis un trophée à Jean-Louis Ayme “Termite”, mozo de espada d’exception. Sofiane et Jean-Loup Aillet ont officié aux piques. Prix au meilleur torero, remis en piste à la fin du festejo par Jean Mangion, maire de la cité à Juan Leal.


Gimeaux : Seule une oreille pour Lama de Gongora…

 

…Coupée à un novillo de vuelta, "Lunero" N°61, le 1er d’un excellent lot d’Alain et Frédérique Tardieu dont le meilleur sera gardé pour la fin, mais le jeune novillero Tomas Gonzalez s’avéra trop inexpérimenté face à la bravoure et la noblesse encastée du pupille du Mas des Bruns.

 

Torero élégant au corte sévillan, Paco Lama de Gongora réalisera la faena de l’après-midi devant un excellent novillo, bravito sur l’unique pique, noble et réceptif d’entrée par la droite, se montrant plus long à l’allumage sur l’autre corne avant de s’y employer avec allure. Le final droitier intensifiera l’intérêt avant une belle estocade qui nécessitera l’usage multiple du verduguillo, faisant baisser la récompense.

 Court d’entrée le colorado s’avérera de meilleure composition après ses deux piques, s’employant à la 1ereDorian Canton peu à peu s’adapta à ses exigences, l’embarquant avec technique sans trop l’obliger. La faena sera d’un intérêt croissant mais le béarnais pêchera avec l’épée.

 Le dernier Tardieu, pour Tomas Gonzalez, ne se fera pas prier pour s’employer avec forces et pousser sans retenues le groupe équestre, de meilleure tenue la seconde, valant à J.L. Aillet, le piquero de turno une belle ovation. Fort, puissant avec de la race dans la muleta, il mit d’entrée à gauche, en difficulté le novillero d’Alcoriza qui parviendra à rectifier un peu le tir en fin de parcours sur la corne droite. Il y avait trop de toro pour lui qui s’arrima mais qui connut aussi quelques difficultés avec les armes 

-Francisco Lama de Gongora : Oreille

-Dorian Canton : Salut

-Tomas Gonzalez : Silence 

Entrée trop timide sous un beau soleil printanier. Pst : J.Y. Planell. Sofiane piquera les deux premiers, Jean-Loup-Aillet le dernier et sera ovationné. Les novillos ne seront pas banderillés pour cette fiesta campera. Journée hommage à Rose, disparue il y a peu.


Nîmes, une belle fin de "Printemps"

 

Lors de la "becerrada" qui marquait, le final du Printemps de l’afición 2025, c’est par des trophées symboliques que les aspirants novilleros ont été récompensés. Le beau temps et prêt d’un millier d’entrées pour ce festejo qui apporta pas mal de satisfactions autant du coté toreros que ganado. Les cinq becerristas eurent à combattre des erales de l’élevage de Jalabert Frères, donnant dans l’ensemble un jeu satisfaisant, supérieurs les 1er et 5eme crédités d’une vuelta, le 3eme bien moins évident.

 -Andy Martin : deux oreilles et vuelta au becerro. -Baptiste Angosto : deux oreilles. -Léo Pallatier :  vuelta après avis -Mathis Meseguer : une oreille. -Rémy Asensio : deux oreilles et vuelta au becerro (Photo Anthony Maurin)


Hagetmau : D.Canton et J. del Alamo se distinguent lors de la fiesta campera

 

La peña taurine "A las cinco de la tarde" d’Hagetmau fêtait ce samedi leur 45ème anniversaire.

Un grand beau temps à accompagner cette journée sous le signe de la fête et du toro. Les socios ont su avancer la jambe en organisant une fiesta campera qui fut en plus au profit de l’association "Entre parenthèses" de Mont de Marsan. Plus de 500 personnes ont répondu présents dans les arènes hagetmautiennes, animation assurée par les Biberons

Deux novillos de Durand et deux novillos de Gallon de comportements variés. 

Alberto Lamelas (ovation) n’a pas eu beaucoup de chance avec un novillo de Durand, distrait et querencioso. Sa faena dura en longueur avec un novillo préférant rejoindre les tablas. Il tira une série méritante avant de conclure avec difficulté. Juan del Alamo (2 oreilles) affronta un tout autre novillo de Durand, noble et chargeant avec fixité dans le leurre. Trop peu vu dans les cartels, il sut pourtant lier des bonnes séries rythmées sur les deux bords. Le public le récompensera avec deux oreilles. Dorian Canton (2 oreilles) le béarnais, lui aussi avec peu de contrat cette saison, a dominé avec aisance un très noble novillo de Gallon mais qui fut un peu juste de force. Il lia de belles naturelles avec temple et précision. Le novillo fut récompensé d’un tour de piste. Solal (1 oreille) se montra à l’aise cape en main et lors du tercio de banderilles. Après un début à genoux, il fut volontaire face à un adversaire qui n’a clairement pas les mêmes qualités que le précédent. Il dut conclure au descabello. Vuelta a los toros pour Toreria


Vauvert : Oreille pour Santiago López Ortega et Clovis

 

Cette 1ere édition de la Journée de l’Avenir a débuté par un bolsín organisé par le Club Taurin El Campo avec du bétail de Jacques Giraud. Après les faenas de Issac Galvín, Hadrien Lucq, Baptiste Angosto, Sacha Mosti, Rémy Asensio et Lisares, c’est le nîmois Rémy Asensio qui a gagné le poste pour la novillada sans picador.

Le mexicain Santiago López Ortega a ouvert le festejo face à un eral de Pagès-Mailhan par une faena variée, banderillant son adversaire qui lui fera subir une voltereta avant de loger une entière. Pour Manuel Fuentes, qui hérita d’un adversaire de Jacques Giraud sans forces suffisantes, les possibilités de briller furent inexistantes. Clovis afficha les gestes et un engagement, allant attendre son Barcelo a portagayola avant de se montrer entreprenant au capote. Aux banderilles, il se fit spectaculairement accrocher lors de la deuxième paire. Touché au genou gauche, il fut à nouveau prit en début de faena, ce qui ne l’empecha pas d’aller au bout avec courage. Rémy Asensio, casi débutant, s’est fait applaudir à la cape mais les choses se compliquèrent devant un eral de La Suerte par son manque d’expérience. Beau temps, public restreint. Bétail de Pagès-Mailhan, Jacques Giraud, Barcelo et La Suerte, inégal en présentation, en retrait le second, au demeurant faible. -Santiago López Ortega : oreille. -Manuel Fuentes : silence. -Clovis : oreille. -Rémy Asensio : silence. Photo J.L. Jouet


Aire : Oreille pour Pepe Luis Cirugeda face aux Palha

 

Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour la peña Los Arsouillos qui organisait leur novillada du 1er mai. Après le succès des novillos de Palha l’an passé, les aficionados sont venus en nombre dans les arènes Maurice Lauche sous un temps estival. Avant le paseo, les organisateurs ont reçu le prix Jean Louis Fourquet et le coup de cœur des critiques taurins. Le ganadero a lui aussi reçu le prix des critiques taurins pour le meilleur lot de novillos de la saison 2024. A l’issue du paseo, un hommage fut rendu au mayoral disparu Joaquim Carlos.

-Eduardo Neyra (vert olive et or) silence et silence après avis

-Nino Julian (gris clair et or blanc) vuelta après avis et vuelta après avis

-Pepe Luis Cirugeda (bleu ciel et or) silence et oreille après avis

Présidence : Michel Florenza. Plus d’un tiers d’arène. Temps chaud. A l’issue de la course, le prix du meilleur tercio de piques fut attribué, une nouvelle fois, à Adrian Majada qui piqua le sixième novillo.

Les novillos de Palha, de présentation variée et hétérogène, n’ont pas été au même niveau que l’an passé. Moins spectaculaire au cheval, manquant parfois de force et de fond. Trois novillos sortirent néanmoins avec un certain intérêt. Meilleur le second, présent au premier et dernier tiers et l’ultime « sardinheiro » numéro 971 de décembre 2021 qui fut crédité d’une vuelta posthume généreuse. Intéressant le noble cinquième mais discret au premier tiers. (Le mieux présenté fut le sobrero qui fut lidié par Bruno Martinez en privé à l’issue de la course.)

Eduardo Neyra, le mexicain venu en remplacement de Mariscal Ruiz n’a pas convaincu. Il affronta d’abord un petit novillo faible et court de charge qui laissa peu d’option. Le quatrième Palha fit chuter le cavalier au premier contact et poussa légèrement la seconde. La troisième avec la pique de tienta fut anecdotique. Le mexicain laissa une faena inédite avec un novillo arrêté et se fit accrocher le leurre sur les muletazos qu’il parvint à donner.

Nino Julian s’est surtout distingué dans les deux premiers tiers, bon capeador et banderillero sur ses deux passages, même s’il a attendu de se faire prier au second passage pour prendre les bâtons. Son premier adversaire montra une bonne présence sous le fer lors des trois rencontres. Le nîmois débuta bien par le bas avec des séquences allurées mais il ne domina pas totalement son opposant. Le final avec des naturelles fut de bon goût mais échoua avec les armes et perdit un trophée. Face au cinquième, il fut volontaire mais ne parvint pas à aboutir ses intentions et se laissa accrocher la muleta. Il conclut au descabello et s’octroya un tour de piste.

Pepe Luis Cirugeda, le triomphateur de l’an passé débuta au centre et à genoux face à un novillo juste de force et court de charge. Sur la troisième passe, il reçut un accrochage inévitable mais sans gravité. Avec un adversaire éteint, le public demanda d’abréger. Il attendit l’ultime à genoux pour des véroniques sous le son de la Jota. Le novillo montra de la fixité sous le fer mais ne poussa pas beaucoup. Il profita de la belle noblesse du Palha pour dessiner une bonne faena sur les deux bords. L’épée ressort sur le côté et dut conclure au descabello.

 

 

Vuelta a los toros pour Toreria


Mugron : Julio Mendez coupe deux oreilles face aux Baltasar Iban

 

Après la pluie, vient le beau temps. Comme l’an passé, après la pluie du dimanche de Pâques, la météo fut plus clémente de lundi du côté des arènes de Condrette. Le soleil a tenté de percer les nuages pour une journée agréable.

-Emiliano Osornio (gris perle et or) Silence après avis et oreille

-El Mene (bleu pale et or) Ovation et silence

-Julio Mendez (bleu celeste et or) Oreille et oreille

Présidence de la journée : Mathieu Cazalet. 2/3 d’arène environ.

Les novillos de Baltasar Iban furent un ton en dessous que la saison passée. Correctement présenté mais de façon hétérogène, mieux les derniers, ils ont montré un comportement varié. Se défendant au cheval hormis le brave quatrième et le sixième, posant des difficultés aux piétons. Faible le deuxième, exigeant le troisième, intéressant le dernier. Le meilleur, le quatrième « Arbolario » n° 76, brave et encasté fut récompensé d’une vuelta posthume.

Emiliano Osornio se fit désarmer à la réception du novillo d’ouverture. Le Baltasar alla au cheval à deux reprises en donnant des coups de tête au peto. Désordonné et compliqué dans ses charges, le mexicain, qui faisait sa présentation en France, resta discret et hésitant. Face au quatrième plus fort physiquement, il l’accueillit par véroniques. Le novillo montra de la puissante et de la bravoure sous le fer, et qui aurait nécessité peut-être une troisième rencontre. Il arriva au dernier tiers avec de la puissance, chargeant avec caste. Osornio laissa entrevoir de bonnes dispositions et donna des muletazos précis mais sa faena resta irrégulière tandis que le novillo baissa de régime. Entière sur le côté qui ne le priva pas d’un trophée d’encouragement.

El Mene fut plutôt discret toute la tarde. Le second novillo pousse légèrement sous le peto mais fut mal piqué à la seconde rencontre, qui l’affaiblit pour la suite. Le torero de Saragosse donna quelques muletazos sans liaison ni transmission. Epée convenable et qui fait effet. Il fut plutôt hésitant et brouillon face au cinquième, compliqué et qui se défendit.

Julio Mendez fut volontaire et parfois un peu électrique pour sa deuxième novillada avec picadors. Son premier novillo ne fut pas commode avec des coups de tête latéraux dans ses charges. Il reçut une voltereta sans gravité mais lia de bonnes séries malgré un petit manque de douceur. L’ultime s’employa un peu sous le fer avec fixité. Il servit une faena essentiellement droitière avec une corne gauche peu évidente qui le met en difficulté. Faena avec envie et courage et parvenant à prendre le dessus avec une belle dernière série autoritaire. L’entière après pinchazo lui permit de sortir à hombros et de recevoir le prix du triomphateur de l’après-midi.

 

 

Vuelta a los toros pour Toreria

Mugron, en matinée, Clovis Germain se distingue

 

Face à des erales d’Alma Serena compliqués et fuyant dès que possible aux planches, Clovis Germain s’est distingué en coupant une oreille.

Hadrien Lucq (silence) fut mis en difficulté par un novillo qui se défendit et qui ne souhaitait que partir dans sa querencia. Il accrocha le novillero sans gravité.

Clovis Germain (1 oreille après avis et silence après 2 avis) tira avec mérite des séquences rythmées face à un autre adversaire manso. Face au troisième, il montra une certaine domination avec une muleta ferme mais échoua avec les armes au moment de conclure.

  

Vuelta a los toros pour Toreria


Aignan : Christian Parejo triomphe et sauve la tarde du naufrage

 

Les dieux du ciel ne sont pas cléments avec les organisateurs d’Aignan y Toros. Après le report de la course l’année dernière et la perte financière, la météo pluvieuse et fraiche de ce dimanche après midi ne va pas remplir les poches. Après la novillada non piquée de la matinée qui a vu le triomphe de Clovis Germain face à de bons exemplaires du Lartet, la piste fut bâchée. La pluie est tombée en continue toute la tarde. Et à l’heure du paseo, peu de gens était optimiste pour le maintien de la corrida. Dès l’arrivée du chef du lidia, l’organisateur a demandé à Roman ce qui voulait faire. De façon spontanée et avec le sourire, il répondit bien sûr, on y va. Parejo et Solal approuvent également. Le temps de tout débâcher et d’évacuer l’eau de la bâche, le paseo fut retardé de 45min.

-Roman (vert olive et or) Silence après avis et silence après 2 avis

-Christian Parejo (bleu ciel et or) Oreille et 2 oreilles

-Solal (bleu marine et or) Silence après avis et ovation

Moins du tiers d’arène, pluie et froid. Président : Pascal Darquié.  

Le lot de Valdefresno ne redonna pas le sourire aux spectateurs qui ont attendu sous la pluie. De bonne présentation dans l’ensemble, le lot fut décasté, manso, fuyant souvent aux planches. Violent le troisième. Une après midi longue où seul Christian Parejo a réussi à tirer son épingle du jeu.

Roman tira quelques muletazos mais fut plutôt brouillon face à deux adversaires décastés. Il connut des difficultés avec les armes. Son banderillero fut accroché violemment après l’estocade.

Christian Parejo  fut supérieur à son premier adversaire, débuta bien sa faena par de statuaires et tira de bonnes séries face à un adversaire fuyard. Face au cinquième, il domina son adversaire et lia de belles séries sur les deux bords sans rallonger inutilement sa faena et logea une belle épée qui fit tomber les deux trophées.

Solal hérita d’un premier adversaire violent et brusque dans ses charges. Solal insiste pour tirer quelques muletazos et il se fit accrocher de façon spectaculaire avec un possible puntazo au mollet. Il sécha avec les armes. Face à l’ultime sans option, et à la tombée de la nuit, Solal tente de voler quelques naturelles avec mérite mais sans transmission.

 

 

Vuela à los toros pour Toreria

 Clovis triomphe à Aignan

 

Cette non piquée d’Aignan aura été entretenue grâce à la qualité des erales du Lartet et à l’entrega de Clovis. Pablo Hernandez  a construit une faena intéressante à son 1er  novillo, son second encasté et exigeant le mis parfois en difficulté.

Clovis Germain se fera remarquer au début de sa première faena avec des cites de loin et des muletazos poderosos. Face au meilleur novillo de la tarde, le quatrième, il a embarquer son adversaire de superbe manière à droite, offrant la meilleure prestation de la matinée.

Superbes de présentation, les erales du Lartet ont été intéressants du bout à l’autre par leur présence en piste. Les deux derniers ont été les meilleurs avec beaucoup de caste, mettant parfois en difficulté les jeunes novilleros.

-Pablo Hernandez : Oreille et silence après avis, il recevra le Prix Aignan Y Toros.

 -Clovis : Oreille et deux oreilles, avec deux novillos primés d’un tour de piste posthume, Clovis recevra le Prix de l’Acoso.


Clovis vainqueur du XXXeme Bolsín de Bougue

 

Clovis Germain a remporté le Bolsin de Bougue 2025, au lendemain de sa finale de l’ Alfarero de Plata de Villaseca de la Sagra. Face à de nobles erales de Camino de Santiago, dont deux furent primés d’une vuelta posthume (2ème et 5ème),  le jeune nîmois a coupé trois oreilles et fut, déclaré vainqueur de cette édition. Il se verra ainsi offrir cinq contrats pour les novilladas sin caballos de Bayonne, Dax, Mont de Marsan, Plaisance et Vic-Fezensac.


Garlin : Julio Norte sort en triomphe pour ses débuts avec picadors

 

La peña taurine garlinoise organisait la novillada de printemps avec une allure de changement. Du changement avec à la tête un nouveau président et une nouvelle ganaderia inédite, après avoir fait le choix de ne pas reconduire la ganaderia de Pedraza de Yeltes. Les débuts également, heureux, pour Julio Norte qui faisait sa présentation en novillada avec picadors. Triomphateur l’an passé en non piquée, l’UCTF lui a remis à l’issue du paseo le prix. Puis Laurent Langlois fut lui aussi récompensé pour sa dernière prestation en tant que picador. Martin Morilla fut le novillero qualifié au détriment de Raquel Martin pour quelques voix seulement.

-Aaron Palacio (bleu ciel et or) Oreille et silence après avis

-Martin Morilla (bleu et or) Silence et silence après avis

-Julio Norte (ciel delavé et or) Deux oreilles et oreille après avis

Présidence : Jean Christian Dabadie. 8/10 d’arène sous un ciel nuageux.

Les novillos de Maria Domecq Nuñez ont fait leur présentation en France d’une façon remarquée avec ce premier novillo, imposant de châssis et brave sous le fer puis encasté. Nobles mais manquant de fond et de transmission le troisième et sixième, manquant de race et juste de forces les trois autres. Imposants de châssis dans l’ensemble mais aux cornes disparates. Le premier « Valdefloreño » numéro 31 fut crédité d’une vuelta posthume.

Aaron Palacio accueillit de façon approximative le premier novillo qui partit seul au cheval et qui poussa avec bravoure. Il renversa la monture contre les tablas et le picador resta coincé de longues minutes sous le cheval. Il fallut du monde pour le sortir tout en évitant que le cheval ne se renverse sur lui. Le novillo poussa à nouveau la seconde rencontre. Au dernier tiers, « Valdefloreño » montra de la caste et Palacio donna de belles naturelles douces. Il servit une bonne faena à la hauteur de son opposant. L’épée fut malheureusement sur le flanc mais il se reprit et logea une belle entière où il reçut une voltereta. Il reçut son suivant par des largas de rodillas malgré un novillo incertain dans ses charges. Il se défend et met en difficulté le jeune protégé d’El Tato, qui garda de la maitrise pour une prestation honorable.

Martin Morilla connut une après midi plutôt discrète et peu convaincante. Le protégé de Juan José Padilla fut en difficulté avec un lot compliqué et juste de force, restant sur la défensive. Face au cinquième sans race, sa faena fut trop longue et brouillonne.

Julio Norte resta dans la continuité de la saison passée en non piquée. A l’aise cape en main, il connecta avec les tendidos, largas de rodillas, véroniques, chicuelinas,… un répertoire varié à la cape. Il débuta sa faena au centre par des cambiadas serrées. Il profita de la noblesse de son adversaire pour lier des séries rythmées. La faena baissa de régime par la suite. Il obtint deux trophées très généreux et contestés après une lame entière peu efficace. Face au sixième qui poussa la première rencontre, le protégé de Lopez Chavès fut vaillant après un bon début par le haut, il reçut un accrochage violent mais repartit au combat pour une dernière série volontaire. Entière un peu devant et longue d’effet. Il reçut le prix du triomphateur de l’après midi.

 

 

Vuelta a los toros pour Toreria


Gamarde : Morenito de Aranda et David Galvan à hombros pour la décima

 

La peña gamardaise fêtait leur dixième anniversaire dans les arènes couvertes de Gamarde les Bains. Avec le beau temps à l’extérieur, les aficionados se sont déplacés en nombre garnissant les arènes aux 9,5/10ème. Le triomphateur de la saison 2024 dans le Sud-Ouest, Morenito de Aranda qui faisait son premier paseo dans ces arènes a reçu le prix du triomphateur de l’UCTF à l’issue du paseo.

Les toros de Montalvo, de bonne présentation pour une arène de troisième catégorie avec du trapio et armé sans excès, ont montré quelques signes de faiblesse. Pourtant la première partie de la course avec les deux premiers exemplaires ont donné un certain intérêt et de la noblesse. Peu piqué dans l’ensemble. Les trois premiers furent mis deux fois au cheval avant la monopique pour les derniers.

-Morenito de Aranda (noir et or) : Oreille et oreille

-David Galvan (bleu ceruleum et or) : Deux oreilles et ovation après avis

-El Rafi (pourpre et or) : Ovation et ovation après avis

Présidence : Franck Lanati

Morenito de Aranda reçut avec décision le premier toro en avançant vers le centre. Peu piqué car juste de force et boitant de la patte avant gauche, il perdit une partie du sabot par la suite. Morenito profita de la corne droite pour distiller des derechazos et bonnes notes. Il conclut d’un descabello et reçut un trophée plutôt généreux. Il accueillit le suivant d’une larga de rodillas. Après un brindis à l’organisateur, il tira des muletazos autoritaires malgré un opposant sans fond et sans réelles qualités.

David Galvan connecta avec les tendidos dès les premières passes de cape, données avec de la personnalité. Il tira le meilleur exemplaire de la tarde, noble et sans vice qu’il domina avec son poignet et ses gestes de classes. Son opposant commença à se dégonfler et tenta de fuir aux planches. Galvan sut le retenir avec des circulaires. L’épée fut longue d’effet mais reçut deux trophées dont un généreux. Face au cinquième brusque et chargeant de façon désordonnée, il fut appliqué et vaillant mais resta prudent dans ses placements. Il tira néanmoins quelques muletazos honorables.

El Rafi n’a pas forcément convaincu durant la tarde. Face à son premier adversaire, il se fit avertir dès la première passe puis essaya sur les deux bords sans succès. L’ultime reçut de rodillas resta éteint avec peu de fond. Il servit quelques naturelles mais le tout fut sans transmission et long.  

Vuelta a los toros pour Toreria


Saint Perdon : Cid de Maria sort en triomphe face aux novillos portugais

 

Après le coup d’essai de la saison passée en déplaçant la novillada de Saint Perdon au mois d’avril, la novillada de la peña La Muleta semble avoir pris un nouvel élan au niveau de la taquilla. Après la présentation des cartels de Mont de Marsan au centre-ville, les aficionados se sont rendus en nombre, avec le soleil, dans les arènes du Plumaçon pour la première novillada piquée. Températures agréables. Présidence Nicolas Mirabaud.

Les novillos de Condessa de Sobral, bien présentés, faisaient leurs présentations dans le Sud-Ouest. D’origine Torrestrella, ils ont manqué un peu de force et de transmission. Ils se sont distingués essentiellement au dernier tiers par leur noblesse. Le lot de Sanchez fut faible et sans fond, le lot de Pedro Luis plus compliqué et exigeant tandis que Cid de Maria tira le meilleur lot avec un bon novillo sortit en cinquième position. Les aficionados du premier tiers n’ont malheureusement pas vu un novillo s’employer au cheval.

- Sergio Sanchez (rose et or) silence et silence après avis)

- Cid de Maria (blanc et or) 1 oreille et 2 oreilles)

- Pedro Luis (blanc et or) 1 oreille et silence après 2 avis)

Sergio Sanchez ne semble pas avoir convaincu l’assistance. Il mit du temps à fixer son premier novillo qui fit plusieurs fois le tour de la piste. Il arriva rapidement éteint malgré un premier tiers pour la forme. La faena ne décolla pas et il tarda à coucher l’animal avec les aciers. Le quatrième ressortit faible d’une vuelta de campana qui remplaça un puyazo. Il débuta sa faena au centre, montera posée sur les pieds, par une cambiada très distante. Il raccourcit rapidement les distances sans transmission.

Cid de Maria fut le triomphateur de l’après-midi. Il accueillit par véroniques un novillo qui répéta dans son capote avec allant. Appliqué dans la lidia, donnant de la distance face au cheval. Il entama sa faena à genoux puis lia des séries de bonnes factures sur les deux bords. Le novillo baissa de régime et il conclut d’une entière d’effet rapide. Face au cinquième, le meilleur de la tarde, mais économisé sous le fer, il débuta par le bas puis sut profiter la noblesse et des qualités de son opposant pour servir des séries dominatrices sur les deux cornes, parsemées de belles naturelles précises. Bonne estocade après un pinchazo.

Pedro Luis le jeune péruvien apodéré par Morenito de Aranda a montré beaucoup de courage et de sincérité. Il partit à deux reprises à porta gayola où il se fit accrocher sur la première. Avec un adversaire compliqué et court de charge, Pedro fut vaillant et s’engagea. Il reçut un nouvel accrochage à l’estocade. Face à l’ultime court de charge, et après une porta gayola et deux largas, il débuta au centre par une cambiada serrée puis s’arrima en se croisant et se fit de nouveau accrocher sans gravité. L’épée le priva d’un possible trophée supplémentaire.   

Vuelta a los toros pour Toreria


St Martin de Crau 2eme de Feria : Alberto Lamelas triomphe d’une très sérieuse corrida d’Escolar Gil

 

Maxime Solera qui coupe une oreille importante, perd sa sortie à hombros avec l’épée au 5eme. Quant à Cristobal Reyes il s’est trouvé bien juste face à un lot trop fort pour lui, le dernier lui rendant la tache impossible, décomposé d’entrée par une cuadrilla depassée….

Et ce devant une superbe entrée qui garnissait les arènes au 9/10 sous un soleil printanier…

 

Alberto Lamelas réceptionna fort correctement l’Escolar Gil d’ouverture avant de lui servir quelques bons enchaînements droitiers, le torero de Cortijos Nuevos se montrant un peu plus frileux à gauche. Lame portée au deuxième essai. L’astifino 4eme sera bien reçu, piqué deux fois avant un tercio de banderilles à la sauvette. Muleta en main, Lamelas prendra peu à peu la mesure d’un adversaire sérieux à consentir et moins évident à gauche. Le final s’intensifia avec des muletazos droitiers d’excellentes compositions avant une entière caidita. Deux oreilles pour le torero et ovation pour le toro.

 

Maxime Solera justifiera largement sa place, toréant avec quiétude et sérénité des adversaires plus qu’imposants. Son premier peu évident a droite lui permettra de composer une excellente faena par naturelles en baissant plus la main en fin de parcours. L’estocade en mode décomposée sera suivie d’une pétition d’oreille fort justement validée par le palco. Il reçoit son second en gagnant le centre avant très bon tercio de piques qui ira à mas jusqu’à la troisième. A nouveau c’est avec la gauche qu’il s’exprimera le mieux dans des séries nettes et allurées. Sur l’autre rive ce fut moins évident mais le fosseen parviendra à en sortir une série d’intérêt croissant. Naturelles de face avant une fin en deux chapitres longs à faire effet…

 

Cristobal Reyes aura bien du mal à trouver le sitio face à un adversaire qui lui prit d’entrée le dessus. Quelques muletazos appliqués mais il y avait trop de toro pour le jerezano qui frôla les trois avis. Armé agressif et peu clair d'entrée, le dernier sema la panique dans la cuadrilla de C. Reyes, apprenant au passage tout ce qu’il n’aurait jamais du savoir. Capotazos cafouillés dans tous les sens, l’Escolar Gil arriva aux banderilles décomposé, semant à nouveau la panique en piste et arriva intoréable au final. L’andalou l’estoqua sans autre forme de procès.

 

-Alberto Lamelas (vert et or) : Vuelta après avis et deux oreilles

-Maxime Solera (marron grillé et or) : Oreille et vuelta après deux avis

-Cristobal Reyes (blanc cassé et azabache) : Silence après deux avis et bronca

-Pst : A. Lescot. Prix remis en piste à Romuald Almodovar picador de la cuadrilla de M. Solera, qui piqua le 5eme toro

  Six toros de José Escolar Gil superbement présentés, applaudis à leur entrée en piste, solides, finissant la bouche fermée, sérieux offrant des opportunités comme les 1er, second, 4eme et 5eme, les deux de C. Reyes restant plus ou moins inédits, le dernier tres tres compliqué, Aucun n’a rechigné face à la cavalerie mais seul le cinquième s’y employa et en y allant a mas.

St Martin de Crau 1ere de Feria : Une oreille pour chacun à l’issue d’une entretenue novillada…

 

Une équité logique entre Isaac Galvin et Clovis à l’issue d’une novillada sans picadors d’excellentes tenues, de par l’engagement des deux novilleros mais surtout par un excellent lot des Héritiers de François André, Frédéric Lautier étant fort justement appelé à saluer à la fin du festejo.

  

Le joli 1er santacolomeño cardeño clair fut mené avec sérénité par I. Galvin avant un bel échange quite avec Clovis, le berger répondant à la bergère, les deux novilleros partageant les banderilles avant que le chiclanero, bousculé à la 1ere paire, ne compose une faena allurée sur les deux bords conclue d’une entière caidita, le François André, luttant avec caste jusqu’au bout. Il hérita ensuite d’un eral moins évident, de plus petite maille mais avec de la tête. Isaac Galvin sut l’entreprendre avec une technique déjà affirmée pour lier à droite des séries efficaces, insistant sur les deux pitons avant une entière un peu tombée au 3eme essai.

Echange de quite entre les deux becerristas et nouveau tercio de banderilles partagé, de meilleur résultat qu’au 1er, déclenchant une belle ovation. Sorti de sa querencia en début, querencia ou il finira en fin de parcours, le second François André, s’avéra noble et mobile, de meilleures compositions les séries droitières, Clovis perdant un trophée à cause d’une vilaine lame.  Son trophée il ira le chercher avec le dernier, le plus sérieux du lot, de la course d’une exquise noblesse, qu’il ira attendre à porta gayola avant un excellent tercio de banderilles et une faena de très belle tenue, mieux calibrée à droite, terminée à genoux avec en prime un petit accrochage et une lame nécessitant l’usage du descabello.

 -Isaac Galvín (vert pistache et vieil or) Ecole Taurine Francisco Montes “Paquiro” de Chiclana, Oreille et salut après avis.

-Clovis Germain “Clovis” (Encre de seiche et or) Ecole taurine de Béziers-Mediterranée, Salut et oreille.

Quatre erales de la ganaderia des Héritiers de François André, très joliment présentés, bien dans le type de la casa, excellents pour les toreros, plus exigeant, tous manquant d’un poil de forces, le 3eme, les 1er, 2eme et 4eme ovationnés à l’arrastre.

 Tres belle entrée sous un ciel printanier. Pst : Claude Soler. Salut du ganadero à la fin de la novillada.


Bellegarde : Le 9eme Trophée Sébastien Castella" pour Iñigo Norte

 

Le salmantino coupant une oreille au dernier Durand, oreille également pour Clovis mais le jeune protégé de Ruiz Manuel, Pablo Sanchez, n’a laissé personne indifférent.

 

Clovis reçu le 1er Durand de trois largas de rodillas et capotazos décidés avant un échange de quite avec un frigant P. Sanchez. Le protégé de Thomas Dufau initia sa faena à genoux avant de lier d’excellentes séries de meilleure conception à droite. Final enlevé avant une entière longue d’effet après une lame très basse…Il banderillera de meilleure façon son second malgré un accrochage, épargné par un quite efficace d’Hugo Stevenard. Sa seconde prestation sera essentiellement droitière, imposant peu à peu sa muleta à un eral noble mais un peu épicé, sans parvenir toutefois à faire croître l’intérêt de sa faena avant de conclure d’une épée trasera.

Le second super motorisé à droite et avec un vent qui forcit, mit en difficulté le débutant d’Almeria lors du premier tiers. Muleta en main il finira peu à peu par trouver la bonne carburation à gauche le meilleur penchant d’un Durand peu évident pour l’andalou. Final en deux temps long d’effet. Brindé à Raphael Coulomb sa seconde partition débutée par des cambiadas centrales à genoux finies par un accrochage sans mal, sera de meilleure tenue à droite. Avec un peu de piquant, l’eral lui infligera deux volteretas sans mal quand il arrivait à ralentir ses charges, Pablo Sanchez ne renonçant jamais. Une vilaine épée au 3eme essai fit s’envoler un fort probable trophée

Iñigo Norte toucha en 1er le plus compliqué de l’envoi aux charges violentes et pas toujours définies et qui au fil de la faena rechigna de plus en plus à se livrer. Encouragé par Julio Norte, son matador de toros de père, il parvint à l’entreprendre de meilleure façon à droite avant une demie lame au 3eme essai. C’est face à l’excellent dernier qu’il ira chercher son trophée, réceptionnant bien son adversaire avant d’afficher un certain recours et un bon corte torero pour un débutant à ce stade, rehaussant sa faena d’excellentes séries templées surtout à droite, liant des luquesinas après un accrochage sans conséquences, avant de porter la meilleure estocade du jour

 

Cette novillada sans picador incorporer dans la Primavera de la tauromachie, et qui ouvrait la temporada dans le Sud-Est, a vu le tout jeune débutant Iñigo Norte remporter le "9eme Trophée Sébastien Castella", organisé par Bellegarde Passions & Traditions, novillada comptant également pour le Trophée Gard Cévennes Camargue.

 

Six erales de Roland et Rafel Durand, formant un lot homogene jusqu’au dernier, castaño, plus charpenté, meilleurs les 1er, de grande classe et le 6eme, tout aussi excellent avec de la transmission en plus, ovationnés les deux à l’arrastre. Mansito les autres mais permettant aux jeunes toreros de s’exprimer, un peu moins évident les 2eme et 3eme.

-Clovis Germain Clovis”. (blanc et or gris) Ecole taurine de Béziers. Silence après avis et oreille après avis

-Pablo Sanchez (vert et or) Ecole taurine d’Almeria. Salut et vuelta après avis

-Iñigo Norte (rouge corail et or) Ecole taurine de Salamanca. Silence après avis et oreille après avis

Pst. M. Etienne, 4/5 d’arènes avec un vent frisquet, moins gênant que prévu pour les toreros. Minute de silence au paseillo pour les taurins et aficionados disparus récemment.

 

Pablo Sanchez et Iñigo Norte  effectuaient leurs débuts en novillada sans picadors.


Maurrin : la peña Toro Cardeño a fêté son 20ème anniversaire sous le soleil

 

La temporada à ciel ouvert est bel et bien lancée sous le soleil printanier avant de passer à l’heure d’été. La peña Toro Cardeño de Grenade sur l’Adour a fêté son 20ème anniversaire dans les arènes voisines de Maurrin. En plus de la traditionnelle novillada du mois d’août, la peña portée par son président Jean Michel Biarnes a mis la jambe pour cette fête. Malgré le vent frais, les aficionados ont correctement garni les petits tendidos. Les récompenses furent octroyées de manière symbolique.

-José Ignacio Uceda Leal (2 oreilles) le plus expérimenté de la tarde accueillit son exemplaire du Lartet par des véroniques personnelles. Le novillo manqua de force et de fond. Le madrilène conclut d’une bonne lame

-Dorian Canton (2 oreilles) avec peu de contrat signé cette année pour le moment, réceptionna avec envie le fort novillo d’Alma Serena, le plus costaud de l’envoi. Un novillo exigeant et compliqué sur la corne gauche auquel fit face le béarnais avec vaillance, tirant des séries avec précision.

-Solal (2 oreilles) reçut discrètement le novillo de La Espera. Après un début plus timide et décousu, sa faena alla a mas en trouvant le bon tempo pour lier des séries rythmées.

-Nino Julian (2 oreilles) montra de l’aisance cape en main avant de voir son adversaire de Bonijol se casser la corne droite sous le peto qui se défendit ensuite sur ce côté-là.

-Clovis Germain (2 oreilles) conclut la tarde avec un petit eral de Bonijol qui lui infligea une tumade sur son quite. Il s’exerça aux banderilles avant son contrat de Bellegarde ce dimanche et laissa une faena irrégulière avec rythme par moment mais se faisant à nouveau bousculer.  

 

Vuelta a los toros pour Toreria


Magescq : Trois oreilles pour Hugo Tarbelli

 

Le jeune landais s’est imposé sur ses terres en triomphant devant un joli lot de El Palmeral exigeant la plupart, meilleur le second, plus compliqué le dernier.

Andy Martin a confirmé ses progrès mais par deux fois il s’est montré maladroit avec l’épée. H. Tarbelli, inscrit à l’école taurine de Navas Del Rey, a demontré le plus de maitrise, réalisant le meilleur de la novillada face au second, assurant sa sortie à hombros devant son second moins évident. David Gutteriez de l’école taurine de Badajoz, laissera une bonne image, perdant un possible trophée avec l’épée avant de finir devant le plus compliqué de l’encierro..

 -Andy Martin (blanc et or gris) : silence après avis, silence aprés avis.

-Hugo Tarbelli (vert et or) : oreille, deux oreilles après avis. 

-David Gutierrez (vert sapin et or) : silence après avis, palmas après deux avis


TEMPORADA 2025


Rion des Landes : la temporada 2024 s’est refermée par la traditionnelle fiesta campera

 

Après une édition 2023 annulée à cause des conditions météo très défavorables, les aficionados du Sud-Ouest ont renoué avec la traditionnelle fiesta campera de clôture de saison, organisée par la peña Toro Blanco. Pas de pluie cette année et des températures agréables mais avec un novillo en moins que les années précédentes sur l’affiche, les arènes furent moins garnies qu’à l’accoutumée. 6/10 d’arène environ. Pas de présidence technique en fiesta campera, les récompenses furent attribuées dans la bonne humeur. Avant de débuter, le président de la peña Toro Blanco a présenté les quatre toreros et a rendu hommage aux personnalités taurines disparues cette année. Puis les organisateurs du Sud-Ouest ont remis le prix du triomphateur de la saison en non piquée, une timbale en argent à Julio Norte.

Quatre novillos de Jalabert, commodes de présentations, nobles dans l’ensemble mais manquant de force et économisés sous le petit picotazo. Bon le premier, crédité d’une vuelta posthume, compliqué le second et dernier.

El Rafi (Oreille) accueillit le premier novillo en montrant de la diversité cape en main. Il profita de la noblesse douce de son adversaire pour lier des séries agréables sur les deux bords. Il conclut en trois fois après deux tentatives al recibir.

Christian Parejo (Deux oreilles) fut mis en difficulté dès les premières passes avec un opposant qui coupa ses trajectoires. Malgré la complexité du Jalabert, le biterrois fut volontaire et parvint à s’imposer sur quelques séquences en s’affirmant. Le public a vu son effort et demanda la double récompense.

Alejandro Mora (Oreille) Dans un registre différent, il s’appliqua à essayer de donner des muletazos profonds. Après un début timide, la faena alla de menos a mas mais l’ensemble manqua de transmission. Il conclut avec efficacité.

Julio Norte (Oreille) le jeune novillero reçut quelques accrochages sans gravité face à un novillo faible et très court de charge. Il se montra courageux et parvint à tirer des muletazos méritoires avant de conclure d’une belle lame.

 

Vuelta a los toros pour Toreria.


Gimeaux : Du sérieux avec les "Riboulet"

 

Le ganadero étant appelé à saluer à la fin de cette fiesta campera. Si Jésus Martinez put bien s’entendre avec un noble toro marqué du fer du "Scamandre", Alejandro Morilla et Clément Hargous eurent plus de mal à trouver la clé des "Sol" face à deux toros braves et pas évidents a embarquer dans les leurres pour des garçons qui toréaient si peu…

 

Le 1er mit un bouchon au groupe équestre sans s’y être fait prié, le poussant longuement. Il y retournera deux fois en s’employant et restant dans le peto sous le fer. Alejandro Morilla se verra confronté à un toro de peu d’allant et court de charge mais qui répondit présent quand la muleta s’imposa, sur quelques séquences droitières, l’autre corne s’avérant bien plus compliquée. Le torero de Cadiz conclut d’une lame plus efficace qu’orthodoxe.

Jésus Martinez hérita d’un toro du Scamandre qui poussa à la première rencontre, mettant moins d’entrain pour la répétition après une vuelta de campana. Noble et mobile il répétera dans la muleta du madrilène sur les deux cotés, il arrivera à en tirer une faena enlevée mieux liée à droite. Conclusion en deux coups d’épée, le puntillero relevant un toro gardant la tête haute et qui ira se coucher en deux autres endroits du ruedo, obligeant El Chino à user de métier pour parvenir à ses fins…

Il y avait trop de toro pour Clément Hargous qui débuta avec picador en septembre et qui faisait son second paseillo. Brave en trois rencontres et y allant à mas, le toro de "Sol", puissant et fort, s’avéra trop exigeant pour le neo-novillero qui se laissa prendre le dessus le plus souvent mais qui parvint à montrer quelques séquences quand il trouva un peu de sérénité. Le final de la faena sera plus compliqué tout comme la suerte suprême…

 

Trois toros sérieusement présentés, solides, deux de la ganaderia Sol, les 1ers et 3° et un du Scamandre de meilleure composition.

-Alejandro Morilla : Deux oreilles !!!

-Jésus Martinez : Oreille

-Clément Hargous : Vuelta.

 

Trophées à l’improvisation. Pst : D. Caparros. Belle après-midi d’automne avec un public qui se réduit de plus en plus sur les étagères ! Une minute de silence pour les sinistrés espagnols et pour les taurins et aficionados qui nous ont quittés récemment, et particulièrement Didier Volle disparu il y a peu….


Fourques : Clovis étrenne son 1er costume de lumières en coupant 3 oreilles

 

Le jeune gardois n’a pas manqué son 1er rendez-vous en novillada sans picadors en sortant des arènes de Fourques en triomphe après avoir coupé trois oreilles à l’issue d’une course entretenue. Victor, qui faisait lui ses adieux dans cette catégorie aurait pu l’accompagner à hombros si les épées avaient mieux assurées…

 

'Victor' ouvrira la séance avec un joli eral de La Suerte, decasté, manquant de fond et de forces. Il parviendra a lier quelques muletazos sur les deux bords sans grand écho avant de conclure par un final vertico-encimista plus porteur et un échec à l’épée. Le jeune saintois héritera ensuite avec un excellent Pages-Mailhan, noble, mobile répétant inlassablement devant lequel il pourra réciter toutes ses gammes en l’embarquant sur de longues séries droite ou gauche après un accueil par cambiadas au centre de la piste. En excès de confiance il se fera bousculer sur une improvisation osée, au milieu d’une faena toute en quietude et en assurance qui ira à mas, une épée longue d’effet et l’usage maladroit du descabello, le priveront de récompenses…

 

'Clovis' était venu décidé à frapper un grand coup et il a réussi par sa motivation ses débuts en non-piquée. En coupant tout d’abord les deux oreilles à un excellent Gallon bien que juste de forces et en obtenant une autre devant Pages-Mailhan intéressant mais un peu plus exigeant pour un jeune débutant. Il banderillera ses deux novillos, de meilleure façon son 1er et écoutera deux ovations. De même c’est à porta gayola qu’il ira attendre des deux adversaires.

Devant le Gallon qui s’était cassé la corne gauche en tapant dans un burladero il composera une faena allurée et efficace en alternant les cotés et en faisant croître l’intérêt par son envie et son engagement, concluant à la 1ere épée. Face à son Pages-Mailhan, il débutera à genoux avant de lier peu à peu des séries plus consistantes devant un novillo à consentir et duquel il finira par tirer de bonnes séquences ambidextres avant de conclure à la seconde tentative..

 

Organisée par les clubs taurins gardois, le Cercle Taurin Campuzano, la peña Cayetano Rivera Ordoñez et la peña Javier Cortes, cette novillada sans picadors, 2eme Trophée Javier Cortes, s’est déroulée avec quatre erales, un des Frères Gallon (2°), deux de Pages-Mailhan (3° et 4°) et un de La Suerte (1er). Le 3°, 'Judia' N°023 de Pages-Mailhan a été honoré d’une vuelta posthume, remportant aussi le prix du meilleur novillo.

-Victor Clauzel 'Victor' (blanc et azabache) de l’Ecole Taurine du Pays d’Arles, Salut et vuelta après avis

-Clovis Germain 'Clovis' (bleu nuit et or) de l’Ecole Taurine de Béziers-Méditerranée, deux oreilles et oreille

Pst : Gilles Dumas, maire de Fourques, arènes pleines sous un beau soleil et un ciel bleu automnal.

 

C’est Clovis qui se verra fort logiquement octroyer le 2eme Trophée Javier Cortes ainsi que le prix de la meilleure épée. Les deux novilleros ont alternés au quite sur tous les novillos. Paseillo avec les arlésiennes en costume, minute de silence pour les sinistrés espagnols et minute d’applaudissements pour les taurins et aficionados récemment disparus.


Mejanes : Marc Serrano, Javier Cortés et Andy Younes triomphent pour une grande cause…

 

Ils triomphent au cours d’un festival taurin organisé à Méjanes par le matador de toros nîmois Marc Serrano au profit de l’association "Un toro pour un rêve d’enfant", une belle après-midi d’aficion et de solidarité, de quoi apporter un peu plus de bonheur aux enfants hospitalisés..

En prélude du festival avait lieu le bolsin pour désigner le dernier participant au festejo de l’après-midi. C’est l’élève de l’école taurine du pays d’Arles Manuel Fuentes qui a actué de sixième devant un becerro qui se blessa et qui s’éteint. En ouverture les rejoneadors mexicains Cuauhtémoc Ayala et sa fille Ximena ont toréé por collera un novillo d’El Campo avant que Marc Serrano ne s’entende très bien avec un cinqueño de D. Cuillé qui lui laissera ses deux oreilles. Mêmes récompenses pour le madrilène Javier Cortes qui mènera à mas sa faena devant un Valverde noble et de meilleur son à gauche. Double récompense également pour Andy Younes devant un excellent Pages-Mailhan. Gomez del Pilar eut plus de mal à s’entendre avec un Turquay qui pourtant avait un bon potentiel à la base…

Les bénéfices iront aux associations « Les Capitelles » de Nîmes et la CAMSP du centre hospitalier d’Arles et comme pour Arles il y a quinze jours, on aurait aimé voir un peu plus de monde sur les tendidos… 

Six toros et novillos des ganaderias françaises de El Campo, Cuillé, Valverde, Turquay, Pages-Mailhan et El Campo dans l’ordre de sortie pour Cuauhtémoc et Xemina Ayala : vuelta. Marc Serrano : deux oreilles. Javier Cortes : deux oreilles. Gomez del Pilar : oreille. Andy Younès : deux oreilles et Manuel Fuentes : salut après avis


Fourques : Une despedida de Frédéric Leal marquée par l’émotion et la torería…

 

Emotion quand en préambule au festival, María Carmen, la maman de Frédéric, âgée de 93 ans, est venue en piste sur son fauteuil pour rendre hommage à son fils, mais aussi à ses autres fils, petits-fils, neveux … Un festival qui vit combattre six novillos des Frères Gallon frères donnant un bon jeu d’ensemble, meilleurs les trois premiers avec vuelta pour le second et le troisième.

Frédéric Leal a hérité d’un superbe castaño qu’il vit banderiller par ses fils Marco et Leandro, et après un brindis de son ultime faena à son épouse, l’Arlésien s’est montré digne, appliqué et varié, récompensé par deux oreilles.

José Antonio Uceda Leal a illuminé cette course de sa race torera, que ce soit avec cape et muleta, brindant à Frédéric une faena d’arte torero de haut de gamme…

Marco ira attendre à porta gayola son Gallon avant de débuter à genoux avec la muleta un trasteo empreint de décision lui valant les trophées maximum. Dans la foulée Juan Leal appliqua sa tauromachie avec bonheur tout comme Lalo de Maria avant la conclusion de ce festival tres entretenu par Joaquin Cadenas décidé, allant attendre son adversaire à la porte des chiqueros, à genoux… 

Fourques : Novillos de Gallon (vuelta pour le 2° et 3°) pour Frédéric Leal deux oreilles, José Ignacio Uceda Leal deux oreilles, Marco Leal deux oreilles et queue, Juan Leal deux oreilles, Lalo de Maria deux oreilles, Joachim Cadenas oreille. 


Saint Sever : Julio Mendez sort en triomphe pour la 40ème semaine taurine

 

Pour clôturer la 40ème semaine taurine et culturelle de la peña Jeune Aficion, l’été indien aurait dû inciter un peu plus d’aficionados à venir garnir les arènes Henri Capdeville. Quatre à cinq cent personnes environ.

-Jésus Yglesias (blanc et or) ovation et oreille

-Julio Mendez (sangre y oro) silence et 2 oreilles

-Baptiste Angosto (nazareño y azabache) ovation et silence après avis

Présidence : Robert Desclaux (peña taurine de Garlin).

Salut de Mathieu Guillon aux banderilles et du ganadero Olivier Martin à l’issue de la course. Le prix des organisateurs du Sud-ouest a été attribué Julio Mendez. Celui de la Villa Mirasol à Jesus Yglesias et le prix de la peña jeune aficion au meilleur torero al natural à Jesus Yglesias.

Les erales d’El Palmeral d’origine Atanasio Fernandez furent variés de présentation et de comportement. Les premiers, de gabarits modestes, furent violents et désordonnés, protestant de la voix dès les premières banderilles jusqu’à la fin. Le quatrième se blessa mais fut noble mais faible. Le cinquième fut le meilleur avec une charge vibrante et fut crédité d’une vuelta posthume. Intéressant l’ultime.

Jesus Yglesias débutait en novillada en France. Il fut appliqué face au petit premier mais parfois brouillon face à un adversaire qui se défendit. Face au quatrième qui se blessa à la patte, il construit une faena avec douceur qui alla a mas mais sans réelle transmission.

Julio Mendez très en vue durant la temporada, hérita d’un opposant violent et qui l’avertit plusieurs fois avec des coups de têtes brusques. Il parvint cependant à donner une série intéressante. Face au bon cinquième, il lia des séries rythmées sur les deux bords, profitant de la mobilité et de la classe du Palmeral. Il manqua un peu de douceur sans être totalement maître du tempo.

Baptiste Angosto connut une après midi plutôt difficile avec des adversaires complexes. Il ne parvint pas à se poser et subit les charges brusques du novillo. L’ultime, le plus costaud de l’envoi, fut applaudi à sa sortie. Baptiste voulut débuter au centre avec de la distance, mais le novillo, mobile, avait des tendances à s’enfuir après les passes. Il fut volontaire et courut après le novillo, noble cependant, donnant des passes sans parvenir à le soumettre et à s’imposer. Il tarda un peu avec les armes.

 

 

Vuelta a los toros pour Toreria


Bouillargues : Bullfighting in the rain !*

 

Une 12ème édition pour cette novillada sin caballos qui s’est déroulée sous une pluie fine ininterrompue qui à certes plombé quelque peu l’ambiance sur les gradins trop peu garnis mais surtout vraisemblablement les caisses de la peña taurina "La Embestida" de Bouillargues. De gros efforts bien mal récompensés pour tous ces aficionados bénévoles.

Dans ces conditions météorologiques peu favorables, F. Fernandez coupera la seule oreille du jour, recevant le prix du meilleur novillero. De son sorteo, le becerro de R. Durand gagnera le prix du meilleur novillo auquel le François André aurait pu y prétendre…. Les épées ont privé de récompense ses deux compañeros du jour. 

F. Fernandez ouvrit la séance avec un excellent eral de François André qui ira à mas au cours de son combat et ce sur les deux bords. Le novillero de Los Barrios, aux portes du niveau supérieur en tirera un bon parti avant une estocade efficace. Il hérita ensuite d’un superbe jabonero de R. Durand, mobile, puissant, encasté et exigeant qu’il aura du mal à contenir en début de faena mais dont il prit un peu le dessus en fin de parcours avant de se retrouver de nouveau en difficulté lors de la mise à mort, le Durand ayant assimilé ses projets. 

S. Herrero n’eut guère d’options avec un Fernay distrait et incertain, sortant la tête haute des muletazos, face auquel il se montra volontaire et alluré avant une épée opportune nécessitant l’usage du descabello. Il toucha en second un très sérieux et exigeant becerro d’A. et F. Tardieu dont il tira quelques séquences très méritoires, échappant de peu à la cornada en glissant devant son adversaire. L’épée caida au 2eme essai mettant un bémol à la pétition d’oreille. 

Le Turquay s’handicapa du train avant en frappant fort d’entrée sur les pourtours. Dommage car il avait un potentiel qu’il ne put exprimer, surtout sur la corne gauche. J. Hurtado parvint avec détermination à faire croître l’intérêt de la faena, perdant tout espoir de récompense avec les armes. Face à un Giraud vif, se retournant vite il eut plus de difficultés pour trouver la bonne équation, malgré le soutien de la musique !!!! Et de nouveau il sécha sous la pluie avec les épées. 

-Francisco Fernandez (bleu nuit et azabache) de Los Barrios (Cadiz) : Oreille et salut après avis

-Salvador Herrero (bleu celeste et or gris) de Salamanca : Salut après avis et vuelta

-Jorge Hurtado (rose et vieil or) de Badajoz : Salut après avis et silence après avis 

Ont été combattus dans l’ordre un eral des Héritiers de François André, un Fernay y sus Hijas, un Turquay, un Roland et Rafi Durand, un Alain et Frédérique Tardieu et un Jacques Giraud, tous très bien présentés, supérieur le Tardieu, meilleur le lot de Fsco Fernandez. 

Pste : Ch. Banuyls, 1/4 d’arenes sous la pluie

A l’issue du paseillo, une minute de silence a été observée à la mémoire de Nimeño II, de Paco Camino et Pepe Luis Vázquez, ainsi qu’aux aficionados qui nous ont quittés, dont Yvon Verdier et Patrick Testut…

A l’issue de la novillada, les trophées ont été remis à la Bergerie. Le prix du meilleur novillo a été attribué à ‘Conil’ N° 41 de Roland Durand, celui du meilleur novillero à Francisco Fernández. 

* Toréer sous la pluie


St Martin de Crau : Mathis Messeguer remporte le trophée “Cherif Laouazi ”

 

Un prix qui n’aurait pas dépareillé non plus dans les mains de 'Victor', récompensé lui aussi d’une oreille mais qui souligne le début d’une belle histoire. Mathis Meseguer, ancien raseteur, qui suite à une blessure, à choisit le toreo pour continuer d’exprimer sa passion pour le taureau (toro)… C’était sa première novillada sans picador et le sort lui a attribué le novillo idéal pour des débuts. Avec une belle planta torera, il lia de belles séries avec quiétude et douceur, surtout par naturelles avec un noble eral de Gallon, gêné malgré tout par un certain manque de forces. Sa faena restera intéressante jusqu’au final par luquesinas et une demi lame suffisante. Il invitera Michel Gallon à partager son tour de piste.

Le 1er qui échut à 'Victor' s’avéra noble lui aussi mais avec un manque de forces latent qui leva de la transmission a une faena parfaitement ajustée sur les deux bords avec son toreo vertical tout en quiétude, allant à mas avec un final varié et créatif. Le jeune saintois subit une voltereta sans conséquence en terminant par des bernardinas, puis logeant une belle épée après un pinchazo.

Le novillo le plus intéressant, particulièrement pour l’aficionado, fut le second aux charges vives et encastées qui mirent en difficulté Juan de Morena pourtant décidé avec l’envie de bien faire. Il le réceptionna de deux largas de rodillas, débuta sa faena à genoux mais le Gallon prit régulièrement le dessus, l’arlésien parvenant à lier quelques bons enchaînements surtout a gauche avant de connaître l’échec avec les épées.

Ce n’était que son sixième paseillo, Baptiste Angosto, conseillé par Morenito de Nîmes, afficha néanmoins de bons principes face à un adversaire manquant de forces aux charges désordonnées, humiliant peu. Son manque d’expérience s’afficha peu à peu au cours de sa faena. Il mit une épée nécessitant l’usage du descabello avec lequel il connut quelques problèmes

 

Au menu, quatre jolis erales de la ganaderia des Frères Gallon, noble a divers degré, top pour le torero le dernier, justes de forces, plus intéressant le deuxième surtout pour l’aficionado…

-Victor Clauzel 'Victor' (Blanc et azabache) Ecole Taurine du Pays d’Arles : Oreille après avis

-JM Hassad Ouache  'Juan de Morena' (aubergine et or) Ecole Taurine du Pays d’Arles : Silence après deux avis

-Baptiste Angosto (nazareño et azabache), Centre Français de Tauromachie de Nîmes : Salut après deux avis

-Mathis Meseguer (bleu électrique et or gris) Ecole Taurine du Pays d’Arles : Oreille après avis.

Pst : D. Pascal. Jolie petite entrée sous le soleil avec un vent léger. M. Meseguer portait son 1er costume de lumières. Après 14 ans d’absence, le Club Taurin La Unica avait décidé de remettre à son programme le Revivre de sa Feria avec notamment cette novillada sans picadors pour laquelle le 5eme trophée souvenir “Cherif Laouazi”, a été remis à l’issue de la course, en piste.

 

 


Vieux Boucau : Castella et Adrian sortent à hombros pour la dernière de la saison

 

Après avoir fêté dignement leur vingtième anniversaire l’an passé, la peña taurine La Mariposa a décidé de répéter l’expérience pour organiser la dernière corrida de la saison dans le Sud-Ouest. Après la pluie de l’an passé vint le beau temps avec un joli ciel bleu azur et des températures agréables au soleil mais fraîches à l’ombre. Sans la pression des grandes arènes, Sébastien Castella et Fernando Adrian sont sortis à hombros face aux faibles toros d’El Pilar.

-Sébastien Castella (blanc et or gris) silence après avis, oreille et oreille

-Fernando Adrian (bleu et or) silence, oreille et 2 oreilles

Présidence : Miguel Telleria. Sobresaliente : Salvador Ruano qui n’est pas intervenu. ¾ d’arène environ.

Les toros d’El Pilar, correctement présentés pour la catégorie d’arène, harmonieux et sans cornes abîmées, ont montré trop de faiblesse pour dévoiler leur potentiel. Les deux premiers tiers furent la plupart du temps réduits au minimum syndical. Nobles par la suite mais sans émotion et fades. Le dernier toro qui fit chuter l’équipage puis noble avec de la mobilité et de la transmission contrairement à ses frères fut crédité d’une vuelta posthume généreuse.

 

Sébastien Castella s’est appliqué toute la tarde avec douceur à ne pas brusquer ses adversaires très justes de forces. Malgré ceci, son premier opposant fléchit trop souvent, ce qui ne permit pas au maestro à donner du relief à son travail. Au troisième toro, il débuta par le bas avec précision puis construit une faena posée en laissant les meilleurs moments à tribord. Il obtint le premier trophée après une entière. Face au cinquième très faible, fléchissant souvent, le biterrois donna des muletazos à mi-hauteur, demanda la musique et amena le toro à mas par sa technicité. Nouvelle épée entière qui lui redonna sans doute un peu de confiance pour la fin de temporada.

Fernando Adrian débuta timidement sa tarde face à un Pilar faible et sans fond. A son suivant, il débuta par des cambiadas puis des séries droitières courtes. A gauche, il distilla quelques naturelles mais le toro peina à avancer. Pour finir, il hérita, une nouvelle fois, du meilleur toro de l’envoi qu’il reçut par des véroniques rythmées avec détermination. Chute du picador contre les planches. Le toro garda toutes ses forces. Adrian servit une faena « made in Fernando », avec un début à genoux par cambiadas puis de bons derechazos. Il lia des séries très rythmées sur les deux bords et intenses, parfois brusques qui manquèrent d’un peu de douceur. Le toro répéta avec fierté pour conclure la temporada sur une meilleure note.

 

 

Vuelta a los toros pour Toreria


Saint Gilles : Des adieux par la grande porte pour Thomas Joubert

 

Le matador de toros arlésien a mit fin a sa carrière de la plus belle des manières, en coupant les deux oreilles de son dernier toro “Pantera”, le 1er sobrero, un coup de pouce du destin car ce fut le seul Rocio de La Camara, marqué du fer de Cortijo de la Sierra a avoir des choses a proposer, hormis son physique. Une dernière faena brindée au public, à sa compagne et à sa fille, une faena essentiellement droitière avec son toreo sincère et épuré, avec des naturelles de la droite dans le style maison. L’estocade a recibir sera moins fringante mais l’énorme ovation finale aux cris de 'torero !', 'torero !', valait bien qu’on les lui donnent ses deux oreilles avant qu’Alain Montcouquiol ne lui coupe la coleta en piste et une ultime vuelta fêtée... Il quittera les arènes à pieds en toute simplicité sous la clameur du public debout… Adieu maestro.

On se demandait pourquoi on ne voyait jamais des toros de cette ganaderia. Après avoir vu le lot de Saint Gilles, on ne se posera plus la question, seul le dernier du fer de Cortijo de la Sierra ressortit un peu du lot. Decasté, manquant de fond, fuyant plus le combat qu’il n’y répondait, ils ont plombé l’après-midi… On a pensé que le second sobrero de Gallon pouvait sauver la course mais il n’alla pas au bout de ses intentions.

Avec le toro d’ouverture, manso, faible et fuyard, T. Joubert parvint à lier quelques naturelles d’excellentes composition en ayant réussi à garder son toro au centre de la piste mais l’épée lui ôta tout espoir de récompense.

A. Roca Rey n’insista pas avec son infumable 1er et fit un effort pour allonger au mieux le potentiel noblesse du Gallon limité par des forces justes, son Rocio s’étant handicapé grave en sortant du toril. Assurant l’essentiel sur les deux bords, le toro ne permit pas que la faena décolle et comme l’épée ne fut pas non plus au rendez-vous…

Adriano dut courir longtemps pour garder son toro, ce fut près du toril ou avec sa volonté et sa détermination il parvint a arracher de très méritoires muletazos à son adversaire avant que l’épée ne mette un bémol à l’affaire… Il brinda sa seconde faena à Thomas Joubert avant de lier deux bonnes séries à droite et deux du même acabit à gauche après que le Rocio eut commencé à rechigner à bâbord puis à tribord faisant décroître l’intérêt en fin de parcours et à nouveau l’épée fut aux abonnés absent.

 

Annonce surprise du 28 août, ce fut la dernière corrida du matador de toros arlésien Thomas Joubert. Une despedida avec un triste lot, physiquement et moralement de toros de Rocio de La Camara, six plus un sobrero (4° bis) et un second sobrero (5°bis) de Gallon, le plus correctement présenté, les 4eme et 5eme s’etant invalidés en tout début. Quatre pourtant se sont employé à la 1ere rencontre mais après…

-Thomas Joubert (rouge et or) Salut et deux oreilles.

-Andres Roca Rey (violet et azabache) Silence et silence.

-Adrien Salenc "Adriano" (vert et or) Salut et silence.

 

Pst : A. Vultagio. Temps estival avec vent léger. Plein apparent. Paseillo retardé de 10 mn chanté par le tenor F. Cornille, suivit d’une ovation partagée entre les trois toreros. Lumières aux deux derniers en ambiance nocturne.

Saint Gilles : Andy Martin enlève le Bolsin Nîmes Métropole...

 

Seul l’arlésien repartira des arènes avec une oreille, lui valant également le prix de la meilleure faena et ce au terme d'une novillada sans picador dont on espérait un niveau un peu plus relevé de la part des trois finalistes, un constat a relativiser car ils n’en sont encore qu’au stade de l’apprentissage.

Le vainqueur a été désigné uniquement par le vote des spectateurs présents, la remise des prix se faisant à l’issue du dépouillement des bulletins de vote.

Valentin Vindevogel a affiché le plus de décision, Andy Martin le plus d'envie quant à Léo Pallatier il montra le corte le plus torero mais aucun ne réussit vraiment à se démarquer. Certes il y avait un vent particulièrement dérangeant mais les novillos des deux élevages ont affiché des possibilités, dans des registres différents mais furent assez peu exploités.

Valentin s’appliquera devant un noble adversaire mais s’impliquant modérément au cours d’une faena manquant de rythme et mal rematée avec les armes. Il perdra un possible trophée avec l’épée après avoir construit un trasteo d’intensité croissante devant eral noble mais limité en forces…

Après s’être fait déborder à la cape, A. Martin reprendra les affaires en main pour tirer avec envie des muletazos allurés, profitant de la noblesse de son eral, de meilleur son à gauche… Il coupera l’oreille du 5eme à l’issue d’une faena décousue devant un novillo qui répondit présent quand les choses étaient bien faites, permettant à l’arlésien quelques séquences de bonne composition. L’épée à nouveau fut engagée et efficace, aidant à l’octroi du pavillon.

Leo Pallatier accueillit son 1er d’une larga de rodilla, un eral flojito et manquant de chispa, avant d’enchaîner des tafalleras templées. Accroché en début de faena, le protégé d’El Boni dut de na pas obliger son adversaire pour en tirer des séquences allurées et suave avant un échec et une blessure à la main en portant l’estocade. Il initia à genoux sa seconde prestation, d’intérêt irrégulier, rehaussée de passages allurés malgré un opposant manquant de transmission. L’épée cette fois fut au rendez-vous

Trois erales de La Paluna, propriété de Vincent Fare (2°, 3° et 4°), nobles mais juste de présence et de forces et trois de la ganaderia Bernard Taurelle et fils (1er, 5° et 6°) plus sérieux physiquement et moralement

-Valentin Vindevogel (vert et or) Centre Français de Tauromachie de Nîmes : Silence et Vuelta après avis.

-Andy Martin (blanc et or gris) École taurine El Toreo de l'Afap. Salut après avis et oreille.

-Léo Pallatier (bleu ciel et or) École taurine José Cubero "El Yiyo" de Madrid : Silence et vuelta après pétition.

 Pst : Ch. Arlac. Temps ensoleillé et vent pas mal gênant. Un bon tiers d'arène.

Saint Gilles : Ch. Parejo remporte la Chaquetilla d’Or

 

Le torero biterrois d’adoption, sortant en triomphe avec trois oreilles dans son esporton, en compagnie de Solal qui en coupa deux au dernier toro après une prestation aboutie. Un seul trophée pour El Rafi lors d’une intéressante et entretenue corrida de Blohorn dont les deux derniers furent primés d’une vuelta posthume, le 5eme "Khorogo" N° 59 et le 6eme "Cocody" N° 81

 

El Rafi hérita d’un premier Blohorn juste de forces ce qui limita ses charges et le mode transmission. Le nîmois  realisa un trasteo essentiellement droitier, adapté aux conditions de son adversaire avant un final mieux composé et les désormais traditionnelles luquesinas. 4/5 de lame suffisante pour un trophée généreusement octroyé. Son second, d’excellent fond, s’avéra handicapé des antérieurs. Le nîmois sut intelligemment composer avec en le toréant à mi-hauteur, parvenant même à lui faire oublier son handicap en fin de parcours, mais l’ensemble ne décolla jamais, hormis sur les dernières séquences.

Ch. Parejo sut profiter des charges longues et au galop de son 1er pour l’embarquer dans des séries droitières d’excellente composition dans sa muleta efficace en le citant de loin. Court passage moins évident par la gauche avant un retour à droite, un final par statuaires et une entière avec une mort en brave du Blohorn. Le protégé de T. Cerqueira sut profiter du brave et encasté 5eme et de ses charges vibrantes, surtout sur son piton droit en début de faena. Parejo parviendra à lier une paire de très belles naturelles en fin de cycle dans un final un peu moins lié ou il se fit bousculer sans mal. Circulaires inversées bien enchaînées avant une estocade engagée et efficace.

Solal écouta deux fortes ovations après ses tercios de banderilles enlevés, surtout face au puissant sixième. Son 1er, un manso mais noble passa vite en mode réflexion, l’obligeant  a le solliciter pour lier des séries bien lissées sur les deux rives mais manquant de rythme, le possible trophée s’envolant avec l’épée. Le dernier s’emploiera avec forces et durée lors d’une spectaculaire 1ere pique avant une seconde fortuite pour la forme. Après un tercio de palos sur l’air de "El rey" en clin d’œil à Nimeño, Solal composa avec un toro important et mobile qu’il sollicita de loin en début avec ses charges vibrantes, avant de réduire les distances et imposer sa muleta sur des séries de meilleures compositions à droite. Avec beaucoup de maturité pour un jeune matador, toréant peu, il arriva à contenir les derniers assauts d’un adversaire plus pimenté sur la fin avant une lame efficace. 

Six toros de la ganaderia Blohorn très bien présentée avec la palme au dernier et de jeu varié, meilleurs les 2°, 5° et 6° seul les deux derniers, le sixième surtout s’employant face à la cavalerie

-Raphaël Raucoule "El Rafi" (rose delavé et or) Oreille !!! et salut

 -Christian Parejo (sang et or) Deux oreilles avec ovation au toro et oreille avec vuelta !! au toro

-Solal Calmet "Solal" (bleu nuit et or) Salut après avis et deux oreilles avec vuelta au toro. 

Pst : Ch. Arlac, plutôt généreux, 4/5 d’entrée sous un ciel variable avec du vent, lumières à partir du 5eme, le dernier en ambiance nocturne. Salut du mayoral, P. Alarcon à la fin de la course. Remise du trophée en piste à la fin de la corrida. Saint-Gilles étant aux portes de la Camargue cette corrida dite provençale a rendu hommage à nos cultures provençale et camarguaise affichant l’union de nos traditions. Paseillo avec les arlésiennes et des capes personnalisées, une minute d’applaudissement à la mémoire de Th. Guzman, gardian amateur chez Blohorn,  un décorum de piste et des burladeros décorés par le peintre Laurent Arpinon…


Andy Martin triomphe à Seissan

 

Bien présentés, les quatre novillos et les deux erales de la ganaderia Camino de Santiago se sont avérés justes de forces, meilleurs les 2° et 5°. Dommage car ces novillos avaient un vrai fond de noblesse. 

Nino Julian a étalé toute la technique nécessaire et l’envie pour gérer ses deux adversaires et leurs caractéristiques, faible le 1er, son second amoindri par deux vueltas de campana, le bousculera neanmoins a deux reprises. Pour sa présentation en novillada piquée, Clément Hargous a montré sa motivation, sa technique et son style dynamique aux banderilles, restant plus doux à la muleta. Certes il a herité du sorteo le plus favorable, mais hormis le maniement des armes, il a répondu présent pour ses debuts à ce niveau. La bonne surprise est venue d’Andy Martin, novillero sans picadors, qui a lui aussi assuré techniquement en coupant deux oreilles, une plus une, qui lui permettent de sortir en triomphe. 

Novillada mixte de la ganaderia : Camino de Santiago, propriété de J.L. Darré avec quatre novillos et deux erales (3° et 6°) pour

-Nino Julian (bleu OM et or gris) Oreille après avis et silence

-Clément Hargous (aubergine et or) Vuelta après avis et oreille après avis

-Andy Martin (blanc et or gris) Oreille et oreille après avis

Pst : G. Marcillac. Avant le début de la novillada Brigitte Calvet, Présidente du club taurin de Seissan et sa cuadrilla ont reçu le prix coup de cœur des critiques taurins. Invité à saluer par Andy Martin à l’issue de la novillada, Jean Louis Darré a reçu une grosse ovation, ovation méritée par la qualité du bétail présenté


Rion des Landes 

 

… En matinée Hugo Tarbelli sort à hombros

 

En coupant les deux oreilles d’un eral de Alma Serena un lot au comportement idéal en novillada sans picador, mélange de noblesse, de vivacité et de douceur, le 3eme honoré d’une vuelta posthume. Niveau torero, Hadrien Lucq a bien exploité son opposant avec calme et intelligence. Luis Torres est un peu vert et a été débordé. Pour finir, Hugo Tarbelli a fait une démonstration de son style vif et expressif. 

-Hadrien Lucq : oreille

-Luis Torres : silence après avis

 -Hugo Tarbelli : deux oreilles

Por la tarde, c’est Julio Norte qui ouvre la grande porte.

 

Les erales de Fraile de Valdefresno ont donné des jeux divers, désordonnés souvent (le 1er, le 2° et le 5°), faible parfois (4°). Le troisième s’étant révélé invalide, c’est le sobrero, de la ganaderia Alma Serena qui a été combattu, un becerro qui a demandé un certain poder pour se livrer. Pablo Hernandez a bien dominé son premier et a su livrer une faena à la bonne hauteur à son second. Malheureusement il tua mal. Jairo Lopez a été décontenancé par son second opposant. Sa première faena ferme et technique était plus appréciable.

Le triomphateur de l’après-midi est Julio Norte qui a su s’adapter au sobrero, quite a sortir de son style de tauromachie habituelle qu’il a pu présenter au public face au dernier eral de la journée 

-Pablo Hernandez : silence et silence après avis

-Jairo Lopez : oreille et silence après avis 

 -Julio Norte : oreille et deux oreilles 


Hagetmau : Andy Martin et Alma Serena triomphent

 

Une novillada sans picadors pour le moins intéressante avec cinq bons erales et des jeunes toreros plein d’envie.

Hadrien Lucq a été très secoué par son opposant, sa détermination à ne pas rompre est cependant à souligner. Hugo Tarbelli a lui aussi dû se montrer opiniâtre à tous les tiers, autant face à son premier qu’à son deuxième eral. Andy Martin a eu besoin d’un peu de temps à son premier eral pour le prendre en main, mais a su montrer un sens artistique classique mais sûr à son deuxième.

La ganaderia Alma Serena a fourni cinq magnifiques erales, exigeants et piquants, dont deux, les N° 34 et 15 ont été récompensés de la vuelta posthume.

Hadrien Lucq : silence après deux avis

Hugo Tarbelli : oreille et salut 

Andy Martin : silence après avis et deux oreilles


Riscle : Oreille pour Morenito de Aranda et El Rafi

 

Morenito de Aranda construit une faena appliquée à un Pagès-Mailhan noble mais qui transmet peu. Il tue mal et perd tout espoir de trophée. Son Cuillé est noble mais manquant de charge. La faena méritoire va à mas avec des gestes profonds. Il tue bien et coupe la première oreille de la tarde.

Le Turquay est noble mais manque de forces et de charge. Alberto Lamelas s’applique. La faena brouillonne manque de rythme et est mal rematée avec l’épée.  Le sobrero du Camino de Santiago est noble et  permet à Lamelas de construire une faena intéressante bien qu’irreguliere. Malheureusement la mise à mort et la maladresse du puntillero coupent court à tout espoir de récompense.

El Rafi comprend qu’à la noblesse piquante du San Sebastian il faut proposer une tauromachie posée et douce. Malheureusement le nîmois est trahi par les aciers. Le toro de la Suerte, exigeant a fini par se laisser faire et permet au nîmois de construire une faena intéressante, coupant une oreille malgré une épée tombée.

Corrida des Fêtes 2024, avec dans l’ordre de sortie des toros de Pagès-Mailhan, Turquay, San Sebastian, Cuillé, Camino de Santiago (sobrero du même fer) et La Suerte bien présentés dans l’ensemble, avec un fond de noblesse mais juste de forces la plupart et manquant d’alegria, de meilleure composition le San Sebastián, le Cuillé et le sobrero du Camino de Santiago

-Morenito de Aranda (Framboise et noir) : salut après avis et oreille

-Alberto Lamelas (vert et or) : salut après avis et vuelta après deux avis 

-El Rafi (gris et or) : silence après avis et oreille

Un très bon Barcelo pour la sans picadors de Riscle

 

A l’exception de Benito plus aguerri, les jeunes toreros ont souffert, les erales de Barcelo et la Suerte étaient des plus exigeants. Des quatre novillos c’est le Barcelo sorti en seconde position qui a dominé les débats.

Deux erales de Michel Barcelo (1er et 2°) et deux de La Suerte, propriété de Joe Gabourdes pour

-Francisco Benito (Rose e t noir) : vuelta après avis

-Valentin (vert imperial et or) :  vuelta

-Manuel Fuentes (saumon et noir) : vuelta

-Baptiste (violette et noir) : vuelta après avis 

Vuelta au second eral de la ganaderia Barcelo. Le prix de l’ACOSO (Association des Comités Organisateurs de Corridas et Novilladas du Sud Ouest) est allé à Valentin.


Parentis : Seul Pedro Luis est parvenu à tirer son épingle du jeu

 

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas à Parentis en Born, le temps nuageux et gris a laissé place au soleil et à un ciel bleu. Des températures de nouveau agréables. La présentation des novillos a relevé la moyenne générale par rapport à ceux de la veille. Dans leur comportement, ils ne se sont pas laissés faire, se montrant compliqué à manier avec une pointe de mansedumbre. Les novilleros Daniel Medina et Juan Herrero ont séché face à leurs adversaires et ont rendu une copie quasi blanche. Seul Pedro Luis a réussi à tier son épingle du jeu avec une prestation plus qu’honorable.

-Daniel Medina (argile et or) silence et vuelta

-Juan Herrero (bleu et or) silence et silence

-Pedro Luis (rouge et or) vuelta après avis et oreille

Présidence : Xavier Barella. 2/3 d’arène avec un vent s’engouffrant jusqu’à la piste.

Les novillos d’El Retamar, sérieux en présentation, ont posé des difficultés aux jeunes toreros. Se défendant sous le fer et avec des intentions pas forcément claires, avec un manque de fond et de race. Certains furent peut être mal exploités.

Daniel Medina connut une après midi difficile. Il fut sur la défensive comme son premier adversaire. A court de solution, il abrégea rapidement. Le troisième novillo prit trois piques en manso, en fuyant le fer. au dernier tiers, le Nuñez se montra intéressant mais le torero de Valladolid, pourtant proche de l’alternative, fut brouillon et se fit souvent toujours la muleta pour une copie bien pâle.

Juan Herrero fut également discret. Pourtant il fit une bonne entame par le bas. Il perdit peu à peu le fil conducteur et subit les charges de son opposant. Le cinquième, mansito, reçut une lidia approximative. Herrero ne parvint pas à s’imposer malgré l’envie d’essayer.

Pedro Luis accueillit avec douceur le troisième novillo qui prit deux rations en s’élançant avec de la puissance. La faena du péruvien fut irrégulière, avec quelques accrochages. L’entière fut efficace pendant que le novillo luttera avec caste jusqu’au bout, refusant de tomber. Face à l’ultime court de charge et sans fond, il tira des muletazos méritoires avec autorité après un début par le bas. Il allongea un peu sa faena qui baissa en qualité. L’entière libéra un trophée mérité en conclusion de la feria.

  

Vuelta a los toros pour Toreria

Parentis 1ere : Nino Julian, le plus en vue de la tarde, repart avec un trophée

 

La feria de la Sen Bertomiu, décalée par rapport aux dates habituelles à cause des JO, a débuté samedi avec un lot de Los Maños, d’origine Santa Coloma. Malgré des armures pas certifiées « limpias », les novillos ont montré de la noblesse, laissant toréer les trois novilleros du jour. Le bilan comptable aurait sans doute été plus élevé sans la faillite avec les armes. Nino Julian s’est distingué par sa présence lors des trois tercios face au meilleur lot de l’après-midi.

-Diego Bastos (canne et or) silence et oreille

-Jésus de la Cazalda (blanc et or) silence après avis et silence

-Nino Julian (bleu ciel et or gris) oreille et silence après avis

Présidence : Lionel Lohiague, vent frais s’engouffrant sous la coupole. 8/10 d’arène environ.

Les novillos de Los Maños ont laissé un bilan mitigé. D’un trapio satisfaisant mais gâché par des armures de fiesta campera, ils ont manqué un peu de force par moment malgré une belle noblesse pour certains d’entre d’eux mais parfois manquant de chispa. Un premier tiers sans brio réel malgré quelques envies de s’employer par moment.

Diego Bastos accueillit par véroniques un premier exemplaire qui leva les tablas. Le sévillan servit une faena brouillonne, enchainant les séries sur les deux bords sans pause et avec une muleta accrochée. Il pincha à de multiples reprises. Au quatrième, noble, il lia des séries rythmées de façon un peu brusque, manquant de douceur. Il obtint un trophée généreux après pétition très minoritaire.

Jésus de la Cazalda brinda son premier novillo avec intérêt à Serge Villetorte. Il débuta par des séries droitières de bonnes factures. Il échoua avec les armes, perdant un possible trophée. Il partit à genoux face au toril recevoir le cinquième novillo qui se trouvera juste de force et fade. Il resta discret avec une faena sans transmission.

Nino Julian fut enthousiaste et connecta avec le public. Ses bonnes dispositions et son aisance au second tiers avec les banderilles l’aide à cela. Il servit une première faena essentiellement droitière face à un premier adversaire qui l’accrocha sans gravité. Face à l’ultime, le mieux présenté du lot et le plus intéressant, s’employant sous le fer, il lia des muletazos avec rythme et profondeur sur les deux bords mais parfois profilés. Il perdit la sortie en triomphe avec le maniement à l’épée.

 

  Vuelta a los toros pour Toreria


Roquefort : La seule oreille pour Nino Julian

 

Le lot combattu à Roquefort parut plus fréquentable que les Valverde d’origine et face à eux trois novilleros aux styles différents qui auraient du couper quelques oreilles avec un meilleur maniement des armes ou des lidias mieux adaptées.

-Nino Julian (bleu céruléen et or gris) : silence et oreille après avis

-Pedro Luis (rouge sang et or) : silence après avis et vuelta après avis

-Mariscal Ruiz (sangre y oro) : silence et silence

Nino Julian s’entendit fort bien avec la corne droite de Carafeo, moins avec l’autre piton mais c’est l’épée qui le priva d’un possible trophée. Trophée qu’il obtint en profitant au mieux d’un novillo qui se laissa embarquer dans un ensemble varié avant un final par luquesinas.

Le péruvien Pedro Luis faisait sa présentation en France en novillada piquée. S’il ne put tirer profit de son premier opposant trop faible, il afficha son envie recevant son second à porta gayola avant d’être plus brouillon malgré une capacité à bien faire les choses

Mariscal Ruiz, Luis Alejandro de ses prénoms est passé sans peine ni gloire par la Monumental des Pins. On pourra l’excuser à son premier qui chargeait la tête haute et sans classe mais bien moins face au dernier dont il passa à coté..

Nino Julian et Mariscal Ruiz ont partagé les banderilles à leur premier opposant… 

Six novillos très bien présentés, de comportement et de jeu varié, meilleurs les 4° et 5°, les 3° et 6° s’avérant les plus brave du lot.


Millas : les prix pour “Canoreo-1” de San Sebastian et S. Navalon

 

Novillos de Héritiers de Hubert Yonnet, Fernay y sus Hijas, Gallon Frères, Blohorn, Jalabert frères, San Sebastian

-Miguel Andrades (blanc et vieil or) silence, silence et saluts 

-Jarocho (sangre y oro) vuelta et blessure 

-Samuel Navalon (rose et or) oreille et deux oreilles.

La ganaderia de San Sébastian a remporté le prix du meilleur novillo.

 

Pour sa traditionnelle novillada concours des fêtes, le Comité d’Animations Culturelles de Millas avait une fois de plus joué la carte française dans le choix de ses novillos, et une fois n’est pas coutume, le public local a pu témoigner de la bonne forme actuelle du ganado hexagonal.

Avec notamment un excellent “Canoreo-1, novillo du fer de San Sebastian, propriété de Gilles et Mathieu Vangelisti récompensé du prix au meilleur novillo de l’après-midi pour avoir déployé bravoure sous le fer en trois assauts puis caste, transmission et noblesse dans la muleta d’un Samuel Navalon particulièrement appliqué et impliqué dans une faena de grande musique sur les deux bords, récompensée des deux oreilles du San Sebastian qui aurait mérité le tour de piste posthume qu’il s’était gagné… 

Auparavant, le novillero valencian s’était emparé d’une oreille de son premier adversaire, de Gallon, lui aussi de très bonne condition. Tarde accidentée pour Jarocho, valeureux qui s’est accroché face au Fernay qui lui infligea une sévère paliza obligeant le novillero ibérique a quitter précipitamment les arènes millassoises pour l’hôpital de Perpignan. Son second, du fer de Jalabert échu au chef de lidia, Miguel Andrades qui salua sous l’ovation après avoir été applaudit devant le premier, de Yonnet puis s’étant retiré dans le silence après la mort du Blohorn.


Maurrin : Baptiste Angosto coupe la seule oreille de la soirée

 

La novillada sans picadors ouvrait les fêtes patronales de Maurrin. Avec l’aide de la peña Toro Cardeño, le comité des fêtes pérennise la novillada avec de jeunes apprentis toreros des différentes écoles taurines. 2/3 d’arènes environ sous la chaleur.

Les erales d’Alma Serena correctement présentés furent de comportement varié. Les deux premiers furent nobles le troisième manso, prenant sa querencia rapidement et le dernier plus exigeant. Le premier exemplaire, Madrileno, numéro 10, fut crédité d’une vuelta posthume.

-Pedro Gomez (bleu nuit et or) Ovation après avis

-Baptiste Angosto (violette et azabache) Oreille

-Matias Sauvaire (fushia et or) Vuelta

-Hugo Alquié (vert algue et or) Silence après 2 avis

Le prix des organisateurs du Sud-Ouest fut partagé (2/3 et 1/3) entre Baptiste Angosto et Hugo Alquié. Et le prix des organisateurs du jour fut partagé entre Pedro Gomez et Matias Sauvaire. Présidence : Daniel Martet

 Pedro Gomez accueillit son opposant par des largas de rodillas. Face à un noble eral, l’élève de l’école taurine El Yiyo de Madrid, servit une faena avec rythme et application. Puis il perdit un peu le fil, pour un final brouillon et recevant quelques accrochages sans gravité. Echec avec les armes et le descabello.

Baptiste Angosto hérita d’un noble adversaire et se montra appliqué dans ses intentions. L’arlésien distilla quelques naturelles et derechazos doux et bien ajustés mais sa faena resta irrégulière. Il coupa la seule oreille de la soirée après une entière de côté.  

Matias Sauvaire reçut son exemplaire par une larga de rodillas. Un novillo manso qui partit en querencia dès qu’il le pouvait. L’élève du centre français de tauromachie fut volontaire et parvint à extirper quelques muletazos méritants avec autorité, en allant sur le terrain du toro.

Hugo Alquié faisait ses débuts avec un costume de lumière. L’élève d’Adour Aficion servit une bonne série de véroniques au centre de la piste. Malgré l’envie de bien faire, il ne parvint pas à donner du liant à sa faena, donnant cependant quelques passes de bonnes factures face à un exemplaire exigeant. Il fut mis en échec avec les armes. 

 

Vuelta a los toros pour Toreria.


Soustons : Cristiano Torres sort en triomphe pour son retour dans les ruedos

 

La novillada des fêtes de Soustons s’est déroulée sous des températures caniculaires. Quarante degrés à l’ombre. En accord avec la préfecture, le paseo d’abord reporté de trente minutes fut reporté d’une heure et s’est donné à 19h00 avec en préambule les danseuses du groupe Golpe de Tacon. Les faenas furent accompagnées par des musiques et chants flamencos en remplacement de l’orchestre et des traditionnels pasodobles.

-Nino Julian (brique et or blanc) vuelta et oreille

-Manuel Roman (rose et or) vuelta et oreille

-Cristiano Torres ( vuelta après avis et deux oreilles

Avec la chaleur et la fin des Jeux Olympiques, il y avait peu de monde autour et dans les arènes. Seulement 1/3 d’arène. Présidence : Sophie Voisin.

Les novillos de Montalvo, d’origine Domecq furent décevants dans l’ensemble. Juste de présentation, hormis le dernier et pauvres d’armures, ils ont été économisés sous la monopique pour l’ensemble du lot. Ils furent juste de force et sans fond ni transmission malgré un petit fond de noblesse pour certains d’entre eux. L’ultime fut le meilleur du lot.

Nino Julian fut appliqué et se distingua aux banderilles. Il accueillit à genoux son premier adversaire, pauvre d’armures. Il donna un bon tercio de banderilles, montera sur la tête. Il débuta sa faena à genoux et servit quelques naturelles de bon goût avec de la personnalité mais sans transmission avec un novillo faible et court de charge. La musiqua s’arrêta avant la fin, final par redondos. L’épée sur le côté le priva logiquement d’un trophée. Le quatrième ne dura pas et s’éteignit rapidement. Le nîmois ne parvint pas à masquer le manque de moteur de son opposant. Sa faena resta appliquée mais profilée qui ne porta pas dans les tendidos. L’épée engagée le récompensa d’une oreille demandée.

Manuel Roman montra une certaine classe dans sa gestuelle. Beaucoup de douceur dans ses muletazos. Son premier novillo fut juste de force. Après un début par le bas, il servit des naturelles douces pour une faena essentiellement gauchère. L’épée peu efficace fut suivie d’un coup de descabello. Le cinquième novillo fut le premier à s’employer sous le fer. Le bicho se montra meilleur à tribord, le jeune cordouan en profita pour lier des derechazos ajustés. Avec un placement plus centré, son travail aurait sans doute pu avoir plus de relief. L’entière au deuxième essai fit tomber un trophée.

Cristiano Torres revenait dans les ruedos après une période de convalescence suite à sa blessure à Saragosse au mois d’avril. Il réceptionna son adversaire avec des véroniques allurées. Il débuta par des trincheras autoritaires puis lia des séries avec intérêt. Puis la faena alla a menos et perdit en intensité. L’épée de côté le priva comme son compañero logiquement d’un trophée. Face à l’ultime, le plus costaud de l’envoi et le plus intéressant, il servit une faena rythmée connectant avec les tendidos après un début à genoux mais de façon irrégulière et parfois brouillonne. L’épée fut efficace et reçut deux trophées généreux sous la pression de ses supporteurs présents en nombre. 

Vuelta à los toros pour Toreria.


Châteaurenard : Tous « a hombros » !

 

Six toros d’élevages français : Gallon, Jalabert, Gallon bis, San Sebastian, Pagès Mailhan, Laget

-Clemente (blanc et or) : oreille et deux oreilles

-El Rafi (bleu pétrole et or) : salut après avis et deux oreilles

-Christian Parejo (framboise et or) : oreille après avis et oreille

Trois quarts d’arène dans une chaleur caniculaire

Toros de présentations diverses, manifestant souvent de la faiblesse. Monopique de rigueur et tercio de banderilles écourté pour les quatre premiers.

Le Gallon est le plus armé mais avec la pointe gauche un peu escobillée. Il pousse lors de l’unique rencontre. Clemente débute assis sur l’estribo mais le toro manifeste rapidement les premiers signes de faiblesse et la faena des deux mains s’en trouve heurtée. Final par dosantinas et manoletinas. Entière concluante. Quelques applaudissements au toro. Son second, le San Sebastian, est bien présenté. Il charge violemment la cavalerie, pousse mais pas de seconde rencontre pour autant. Séries prudentes à droite mais plus centrées à gauche. L’ensemble manque de domination et il s’en suit une spectaculaire voltereta où, par miracle la corne gauche ne fait que déchirer le costume. Fin de faena dans l’émotion et bonne entière concluante qui contribuèrent à faire sortir les deux mouchoirs. Toro justement applaudi à l’arrastre.

El Rafi a hérité du Jalabert, le plus modeste de présentation de l’après-midi, à tous les niveaux, mais qui fit tout de même une incursion dans le callejon.. Bonne réception au capote par véroniques et chicuelinas et quite par zapopinas après une pique symbolique. La faena est composée de muletazos des deux mains accomplis avec élégance, en particulier sur la corne gauche. Incontournable final par dosantinas mais suivies de luquesinas bien enchaînées. Il sera malheureusement privé de trophées par ses échecs avec l’épée : deux pinchazos, atravesada et descaballo. Applaudissements à l’arrastre. Le Pagès Mailhan est lui d’une belle morphologie. El Rafi le fixe rapidement au capote avec de belles véroniques qui le conduisent au centre. Bien mis en suerte il sort en s’affalant de la monopique. Lors de la première partie de la faena le toros manifeste de belles qualités bien exploitées bien que ce soit un peu plus difficile sur la corne gauche. Très tôt la musique fut déclenchée et continua quand le Pagès Mailhan commença à plus s’intéresser aux planches qu’à la muleta. Une épée concluante mais légèrement tombée.

Suite à un problème, Christian Parejo, eut un réserve de Gallon à la place du Cuillé initialement prévu. Il est bien fait mais d’un gabarit modeste ce qui ne l’empêche pas de manifester très vite lui aussi de la faiblesse. Sa charge est de plus en plus laborieuse de même que les séries que le torero s’emploie à lui arracher en prenant des risques. Pas d’autre recours que de terminer devant les cornes par les inévitables dosantinas. Entière trasera, tombée, mais concluante. Quelques applaudissements au toro injustifiés Le dernier est un beau Laget. Après la monopique trasera, où il pousse, lui aussi s’affale. Lors de la faena, toute en musique, il ne se montre pas des plus collaborateurs et le torero se retrouve souvent en difficulté, subissant même une spectaculaire voltereta, mais il ne renonce pas et sa vaillance, à défaut de son dominio, sera généreusement récompensée par un trophée que quelques uns contestèrent, après un pinchazo et une entière trasera légèrement tombée.

Observations : Le paseo fut précédé par une allocution commémorant les 15 ans de l’organisation « Fiesta y Toros » et de remerciements. Le prix du meilleur torero revint à Clemente qui fut incontestablement le meilleur matador, et celui du meilleur toro récompensa justement le San Sebastian qui fut le plus complet. Les trois toreros sont sortis « a hombros » 

 

Photos Raphael et Michel Volle pour Toreria


Villeneuve de Marsan : Solalito se distingue et coupe la seule oreille de la soirée

 

Le cercle taurin de Villeneuve de Marsan organisait sa traditionnelle corrida des fêtes patronales. De 2011 à 2023, la corrida était organisée en soutien à Thomas Dufau, natif du Frêche. Cette année, ce fut donc la première corrida sans l’enfant du Pays, présent en simple spectateur. Beaucoup d’incertitudes donc pour les organisateurs pour ce nouveau chalenge.

-Adrien Salenc (gris clair et or) Silence après avis et silence après avis

-Dorian Canton (framboise et or) Ovation et ovation après avis

-Solalito (blanc et or) Oreille et vuelta

Il y a eu moins de monde que les années précédentes. 3/4 d’arènes environ pour un cartel franco français. C’est le nîmois du Gers Solalito qui s’est distingué face au meilleur lot de Pagès Mailhan. Présidence : Franck Lanati

Les toros de Pagès Mailhan de bonne présentation pour la catégorie de l’arène avec les trois derniers plus forts de trapio, ont montré un comportement varié, manquant de force dans l’ensemble et de fond. Le second noble fut invalide, compliqué le quatrième, les deux derniers braves et encastés furent les plus intéressants. Le brave sixième, frère du toro qui a remporté la corrida concours à Vic fut spectaculaire au cheval mais manqua d’essence au dernier tiers après un début vibrant.

Adrien Salenc connut une tarde plutôt discrète. Face au fade premier, il n’insista pas assez sur la corne droite, qui semblait être la plus abordable après une bonne série. La faena resta sans transmission. Le quatrième fut plus compliqué et brusque. Adriano le fut également après avoir reçu un petit avertissement dès les premières passes. Il tarda à conclure avec les armes

Dorian Canton insista un peu trop face à ses opposants. Le premier invalide et maintenu en piste malgré le fléchissement récurent des antérieurs. Faena appliquée du béarnais pour montrer la noblesse du toro mais trop longue au vu de sa faiblesse. Le cinquième s’employa enfin sous la monopique. Dès les premières passes par le bas, le toro chargea avec rythme et classe. Canton servit des muletazos profonds mais tout alla rapidement a menos. Le toro sortant distrait, à chacune des passes, regardant les tendidos. La faena fut prolongée et les aciers furent traversants à deux reprises avant les descabellos.

Solalito fut le triomphateur moral de la soirée. Appliqué cape en main, servant des quites variés et habile avec les banderilles. Il lui manqua seulement une bonne estocade à l’ultime pour pouvoir sortir en triomphe. A son premier adversaire, il distilla quelques naturelles et derechazos bien ajustés avant que le toro ne s’éteigne assez vite. L’entière après les bernadinas libéra le seul trophée de la tarde. Il reçut avec douceur le sixième qui renversa l’équipage à deux reprises avec fougue. Solal partagea les banderilles avec Fernando Sanchez, le toro montra alors un galop plein d’émotions. Le nîmois débuta à genoux et au centre puis lia deux séries vibrantes. Puis panne d’essence chez le Pagès-Mailhan obligeant Solal à raccourcir les distances. L’usage du descabello lui enleva un trophée et le toro repartit sous l’ovation.

 

 

Vuelta a los toros pour Toreria


Les Saintes Maries de La Mer : Sortie a hombros de Clemente

 

Une grande porte qu’il ouvrit en se voyant octroyer deux fois une oreille et qui aurait put s’ouvrir aussi pour Andy Younes qui réalisa un retour de fort belle façon après trois ans sans revêtir l’habit de lumières mais qui, hélas, pêcha avec les épées. Quant au mexicain Leo Valadez, il fut discret face à son 1er et dut abréger avec son second qui se cassa la main gauche d’entrée de faena. Le maillon faible de cette corrida en sera le lot de Pedraza de Yeltes, de belles allures mais juste moralement et manquant surtout de forces…

 

Clémente toucha en 1er un toro manquant de forces qu’il ne put toréer qu’à mi-hauteur pour profiter de son fond de noblesse, d’abord de meilleure manière à droite, sa meilleure corne,  avant de lui imposer avec allure sa muleta sur l’autre bord avant une lame caida efficace. Son second, qu’il brinda à José Ignacio Sánchez, le représentant de la ganaderia, fut encore plus juste de forces, ne se livrant pas, s’arrêtant à mi-passe, avec encore moins de recours à gauche. Avec autorité et surtout beaucoup d’aguante, Clémente réussit a lui arracher de très méritoires muletazos lors d’un final un peu plus relevé avant une entière au 2° essai. 

Après une superbe réception et deux piques bien prises, le 1er toro d’Andy Younes fit une incursion surprise dans le callejon. L’arlésien réalisa une excellente entame de faena, sans contraindre son adversaire avant de composer les meilleures séquences du jour par naturelles, profitant de la classe de son opposant sur cette corne. L’épée hélas fut loin d’être au rendez-vous. Son second s’employa sur l’unique pique, y laissant un peu trop de forces, s’agenouillant plusieurs fois en cours de faena. Andy Younes l’entreprit par une cambiada au centre avant de lier une belle série. L’ensemble fut rehaussé d’excellentes phases avec son toreo vertical épuré surtout de la droite mais ne put guère décoller faute à un toro trop diminué. L’épée de nouveau fut déficiente, limitant l’impact à un tour de piste très fêté. 

Leo Valadez hérita en 1er d’un Pedraza différent de type qui poussa lors de l’unique rencontre et qui, par la suite, ne se livra guère dans le leurre du mexicain plutôt marginal pour le coup, qu’il occit en trois envois. Le dernier se mit en évidence lors du tercio de piques en deux assauts avec poussée dans le peto, l’ensemble suivi d’un beau quite par zapopinas. Le final espéré tourna court, le toro s’invalidant dès l’entame de faena, contraignant Valadez à abréger. 

Six toros de Pedraza de Yeltes, très bien présentés, de type et de robes variées, mais décevants dans l’ensemble, sortant avec impétuosité mais manquant de moral et surtout de forces après le passage par la case piques, là ou aussi ils furent en deçà de ce que l’on pouvait attendre, ne rechignant pas face au cheval mais seul le dernier et à un degré moindre les 3eme et 5eme s’y employant de meilleures façons.

-Clément Dubecq "Clémente" (vert et or) Oreille après avis et oreille

-Andy Younes (blanc et or) Salut après avis et vuelta après avis

-Leo Valadez (bleu piscine et or) Silence après avis et silence 

Pst : J.P. Maragnon. 2/3 d’arènes sous un ciel bleu et un vent peu gênant. 


Orthez 2024 

Reseñas : Vicente, photos www.photoslouise2z.com

Corrida d’Orthez : Il fallait oser, Orthez l’a fait

 

-Sergio Flores (violette et or) : double silence

-Gomez del Pilar (gazon anglais et or) : deux oreilles et silence

-Luis Gerpe (archevêque et or) : double silence

Certains y avaient pensé, d’autres l’avaient envisagé, mais personne n’avait encore osé monter un tel ‘’défi portugais’’, Orthez l’aura fait !

Guerrelheiro de Cañas Vigouroux reçut une ovation à son entrée en piste, il est superbe de présentation. Difficile à fixer dans le capote de Sergio Flores, il ne s’employa guère au cheval. Le mexicain fut volontaire, mais son opposant, soso, donnait de signes de faiblesse et se réfugia aux planches. Déroute aux aciers.

Paulista de Veiga Teixeira sérieusement présenté reçut 3 piques : catastrophique la 1ère, moyenne la 2ème et très bonne la dernière, venant de loin et en s’employant. Gomez del Pilar sut profiter du moteur et de la bonne corne droite de son toro, restant plus discret sur la gauche. Entière, qui comme souvent les épées mal placées sont très efficaces. A la surprise générale, tombèrent simultanément du palco 2 mouchoirs blancs, pourquoi 2 ? et le bleu de la vuelta posthume.

Maroto de Jorge de Carvalho donna des signes de faiblesse dès sa sortie du toril, et fut remplacé après deux simulacres de piques. Sortit alors, hors concours, un lourd toro de Maria Cascon ménagé par le picador. Luis Gerpe s’efforça de bien faire muleta en main, le préserva et l’accompagna sans jamais l’obliger, le tout allant a menos. Epée delantera.

Dengoso de Silva Herculano, encore une estampe, mais qui ne rendit pas les travaux faciles ni à Sergio Flores dès les premiers capotazos, ni à sa cuadrilla lors des banderilles, le toro se défendant lançant à qui s’approche de grands coups de tête. Désarmé en début de faena Sergio Flores ne trouva pas le bon sitio face à Dengoso qui prit peu à peu le dessus. Entière caida – descabello.

Apagado de Palha, né en décembre 2018 ( !) impressionna par ses cornes qui imposaient plus que le respect. Tercio de 3 ‘’piques’’ avec beaucoup d’effets mais peu de résultats : picador sifflé à sa sortie. Le Palha fit passer un mauvais moment aux banderilleros de Noé, ayant la fâcheuse tendance de les raccompagner aux talanquères. Auréolé de ses deux oreilles précédentes, Gomez del Pilar ne sembla pas trop enclin à faire l’effort face à Apagado qui n’était toutefois pas un enfant de cœur. Débâcle aux aciers.

Et Jupiter foula le sable des arènes du Pesqué : le toro d’Antonio Silva était majestueusement impressionnant avec son armure à en faire pâlir plus d’un. Malheureusement la baudruche se dégonfla vite, et il ne fut pas à la hauteur des attentes et espérances. Luis Gerpe avec la meilleure volonté du monde, ne put pas tirer grand-chose de ce toro statufié en piste. Entière remarquable (à primer).

A l’issue de la corrida furent attribués les différents prix suivants : meilleur Piquero José Manuel Sanguesa au 2ème toro , meilleur geste taurin de la Peña Sol à Mehdi Savalli pour son actuation remarquable aux banderilles au dernier toro, incompréhensiblement la meilleure estocade à Gomez del Pilar à son 1er toro (plus que caida), meilleur toro le Veiga Texeira. 2/3 d’arènes – retour de la canicule.

Novillada d’Orthez : Un anniversaire sans bougie

 

-Miguel Andrades (amande y azabache) : silence et salut au centre

-Cid de Maria (gris souris et or) : double silence

Les Barcial revenaient en France poursuivant ainsi leur tournée d’anniversaire du centenaire de la ganaderia des patas blancas. Jesus Cobaleda avait amené comme à Céret il y a 3 semaines un lot bien présenté, mais malheureusement encore des novillos décastés, sans race, manso … un anniversaire tristement fêté. On ne retiendra que la prestation du 1et et 4ème qui s’employèrent à leur première pique.

 

Munolero fut ovationné à sa sortie du toril et accueilli dans le capote d’un Miguel Andrades appliqué et prêt à en découdre. Tercio de varas qui va a menos au fil des trois rencontres. Comme à son habitude Miguel pris à son compte le tercio de banderilles et le fit plutôt bien. Face à un novillo compliqué à droite, on retiendra l’entame de faena par doblones et une remarquable série de naturelles. L’entrega d’Andrades ne compensa pas le manque de race de son 1er Barcial. Media – entière caida.

Orthez, la sans picadors : Devant une bien belle chambrée

 

-Victor (cierge et azabache) : oreille

-Léo Pallatier (ciel andalou et or) : vuelta

En ce samedi matin des fêtes de Tyrosse, le Cercle Taurin local a accueilli gratuitement un public nombreux venu découvrir deux graines de torero face à un noble bétail de La Espéra qui une fois encore a donné du jeu en piste.

 

Victor de l’école taurine d’Arles, après sa toute récente prestation sévillane, s’entendit de suite capote en main avec son novillo. Il débuta sa faena par un chapelet de cambiadas dans le dos. Victor profita de la noblesse et de l’allant de son opposant alternant sur les 2 cornes mais récitant un peu trop parfaitement ses leçons, alternant les séries et les changements de mains, le tout manquant un peu de transmission. Final en feu d’artifices enchaînant luquesinas et manoletinas. Le passage dans la classe supérieure est pour bientôt. Pinchazo – bajonazo.

Léo Pallatier de l’école taurine El Yiyo de Madrid, découvert le mois dernier dans les arènes de Captieux, a montré les progrès réalisés depuis. Ce deuxième eral était plus lourd et exigeant que le précédent. Réception allurée du novillo dans le capote de Léo avant un quite de qualité par tafalleras  de Victor. Le jeune novillero brinda sa faena au ganadero Jean François Majesté et à Charlotte sa fille. L’éral était plus encasté que le précédent, et exigeant dans la muleta de Léo Pallatier qui fit preuve de sang froid et d’un bon  sens du placement tout au long de la matinée. Sur la corne gauche Léo réalisa d’élégantes naturelles, les passages à droite furent plus compliqués, mais toujours avec application. 2 pinchazos – entière – avis.

 

Le prix du Cercle Taurin de Tyrosse fut attribué à Victor, et celui de l’ACOSO (Association des Comités Organisateurs de Corridas et Novilladas du Sud Ouest) fut partagé entre les deux novilleros. 2/3 d’arènes


Hagetmau : Pepe Luis Cirugeda coupe une oreille face aux novillos d’Escolar Gil

 

Pour l’unique novillada piquée de la féria du novillo d’Hagetmau, les organisateurs avaient sélectionné la ganaderia d’Escolar Gil dirigée par El Fundi, présent avec toute la famille dans la cité hagetmautienne. En concurrence avec Orthez et avec un temps caniculaire, il n’y a pas eu assez de monde dans les arènes comme dans la ville.

Les novillos de José Escolar correctement présentés, dans le type de l’encaste Albaserrada, ont maintenu un intérêt certain en piste. Se bagarrant au cheval et exigeant dans la muleta, ils ont mis quelque peu à l’épreuve les novilleros du jour lors d’une tarde entretenue. Le troisième « Pusadero » fut crédité d’une vuelta posthume un peu généreuse malgré sa classe et sa façon d’embestir le museau au sol. Pepe Luis Cirugeda s’est distingué en coupant un trophée mérité et perdant un autre lors de son second passage. Juan Herrero reçut une voltereta et partit à l’infirmerie et ne ressortit pas. Jesus de la Calzada fut dans un mauvais jour, handicapé par une épaule et un bras douloureux.

-Jesus de la Calzada (blanc et or) silence et silence après avis

-Juan Herrero (anthracite et or) blessure

-Pepe Luis Cirugeda (bleu ciel et or) oreille, silence et silence

Environ 1/3 d’arène. Présidence : Denis Labarthe.

Jesus de la Calzada connut des difficultés physiques sous la chaleur. Il resta discret face au novillo d’ouverture avec un possible problème au train arrière dès sa sortie puis en se couchant au contact du fer. Il resta prudent et fut en échec avec le maniement des armes. Face au quatrième, il fut approximatif dans la lidia et brouillon ensuite, restant en dessous des possibilités de l’Escolar. Pas à l’aise, il enleva sa chaquetilla puis il fut long une nouvelle fois avec les épées.

Juan Herrero (blessure) reçut discrètement un adversaire sur la défensive et qui ne se livra pas. Le novillo partit seul au cheval et déséquilibra le picador, qui envoya dans sa chute et par ricochet la pique dans le callejon sans faire de blessé. Le novillero fut hésitant, perdant du terrain au fil de la faena jusqu’à la voltereta. Blessé au genou, il fut évacué à l’infirmerie et ne revint pas en piste. C’est Jesus de la Calzada qui fut en charge de coucher l’animal.

Pepe Luis Cirugeda fut le plus en vue de la tarde. Il réceptionna son premier adversaire avec autorité. Après un brindis aux ganaderos, il débuta par le bas puis lia deux séries droitières avec rythme. Puis avec la main gauche, il profita de la classe de l’Escolar pour distiller de belles naturelles templées, en commandant la charge. Le novillo humilia museau au sol avec transmission pour les meilleurs moments de la tarde. Lame entière en conclusion. Il invita le mayoral à saluer durant son tour de piste. A son suivant, un autre novillo d’intérêt, il servit de nouvelles naturelles de bonnes tenues mais sa faena alla a menos et perdit un trophée avec le descabello. Avec un Juan Herrero à l’infirmerie et un Jesus de la Calzada diminué, il fut en charge de toréer le cinquième prévu à Herrero. Un novillo court de charge et compliqué. Il se trouva à court de solutions et abrégea rapidement.

 

 

Vuelta a los toros pour toreria


Beaucaire 2 : Aaron Infantes remporte l’Oreille d’Or

 

Un trophée obtenu en coupant l’unique oreille de la feria à un novillo de Valverde, “Servicioso”, N°34 primé lui d’une vuelta posthume. Une seconde novillada bien plus entretenue que la 1ere, d’où émergèrent Joao d’Alva en chef de lidia de catégorie, à nouveau José Otero pour ses banderilles, la seconde paire lunaire, devant deux lots de novillos très bien présentés et avec de la caste… Par contre, coté cuadrillas et piqueros, ce fut bien plus aléatoire, voire pire, confirmant l’A.T.B. dans leur idée de base : les choisir.

 

L’affaire débuta mal avec un 1er novillo de Dolores Aguirre qui, après trois belles paires de palos de Joao D’Alva, très faible, commença à s’affaler sur le sable rendant impossible toute faena. Le portugais ira attendre son Valverde à porta gayola avant une réception soignée, deux belles charges face au cheval et à nouveau un bon tercio de banderilles. Muleta en main il sut peu à peu donner du fond à son jeu mais le manque de force du novillo plomba un peu l’intérêt au niveau transmission avant une vilaine épée au 2° essai ce qui ne l’empêcha pas de s’offrir une vuelta.

Après deux belles rencontres dont la 1ere en poussant intensément, le sérieux second mit la cuadrilla en déroute, ce qui mit le doute chez Uceda Vargas d’autant qu’accusant ses efforts au 1er tiers, le Valverde se mit à se défendre de plus en plus. Il faillit réserver un mauvais sort au puntillero après une entière caida. Le superbe et excellent colorado d’Aguirre tomba d’abord sur un piquero tragique et ensuite une cuadrilla dépassée complètement qui montra tout ce qu’il ne fallait pas faire et malgré ce, “Cigarrero” offrit des possibilités au sévillan qui fit un effort mais sans avoir les moyens d’imposer, rehaussant sa faena de quatre belles naturelles, insistant longuement en vain avant de cafouiller avec les armes.

Le 3eme poussa longuement à la 1ere et fut derribé à la 2 avant de voir saluer les banderilleros, surtout J. Otero énorme sur la 2eme paire. L’Aguirre offrit une corne droite de bonne composition qui permit à A. Infantes d’afficher son envie sur quelques belles séquences. Ce fut bien plus compliqué sur l’autre piton du genre avisé, déstabilisant le novillero qui abrégea d’une épée basse. Quatre rencontres pour le Valverde qui malgré ce garda force et puissance au dernier tiers dans des charges vives qu’A. Infantes eu du mal parfois à contenir. Il fit front avec plus d’envie que de moyen mais résista jusqu’au bout sur les deux fronts avant de conclure d’une entière caidita et un descabello… Oreille et vuelta au novillo.

 

Desafio encaste Conde de La Corte, avec des novillos des ganaderias de Dolores Aguirre (1er, 3° et 5°) et du Curé de Valverde ces derniers remportant ce face à face. Chez les andalous, ressortirent surtout le dernier complètement déréglé par une cuadrilla à la rue et à un degré moindre le second mais flojito. Chez ceux de J. L. Couturier, le dernier fut excellent, plus violent que brave au cheval bien que poussant à la 4eme pique et le second pénalisé lui par un manque de forces… Les trois derniers furent applaudit à leur entrée en piste, trois tios…

-Joao D’Alva (rouge et or) Silence et vuelta !!!

-Miguel Uceda Vargas (vert et or) Silence et silence après avis

-Aaron Infantes (bleu et or) Silence et oreille avec vuelta au novillo

 

Pst : B. Cisset, ¼ d’arènes sous un chaud soleil. Remise des prix en piste à l’issue de la course. La ganaderia Valverde fut primée tout comme à nouveau José Otero comme meilleur banderillero et une mention speciale fut attribué à Joao D’Alva pour sa remarquable prestation en tant que chef de lidia avant qu’Aaron Infantes ne reçoive le trophée de l’Oreille d’Or.


Tyrosse : Clemente et J.E Colombo sortent en triomphe avec Michel Gallon

 

Pour la corrida des fêtes, les organisateurs ont eu cette année la bonne idée d’avancer la date au samedi afin d’éviter la concurrence des arènes d’Orthez et d’Hagetmau. Les aficionados ont répondu plutôt présents garnissant aux 3/4 les arènes Marcel Dangou. Les toros des frères Gallon furent correctement présentés malgré quelques cornes abîmées. Ils ont montré de la noblesse au dernier tiers permettant aux piétons de toréer avec douceur, mais aussi un manque de force enlevant de l’émotion dans leurs charges suaves. Le point négatif fut le premier tiers qui fut inexistant. Six simulacres de picotazos au cheval où les toros allèrent uniquement pour le règlement. A la muleta, certains manquèrent de fond. A noter cependant, le très bon deuxième, Mosquero qui chargea avec classe la tête basse ainsi que l’intéressant dernier. Sortie en triomphe généreuse de l’éleveur tout comme les doubles trophées de Clémente et Colombo.

- Clémente (vert pin et or) palmas et 2 oreilles

-Jésus Enrique Colombo (gris et or) vuelta après avis et 2 oreilles

-Yon Lamothe (vert fougère et or) ovation après avis et oreille après avis

Le paseo fut retardé de 10min. La météo fut douce avec un ciel nuageux et des températures agréables.

 

Clemente fut le plus en vue de la tarde. Il réceptionna le premier toro par les véroniques allurées. Il tira le maximum de son adversaire noblon mais faible et sans transmission. Il distilla quelques passes de bon goût. Au suivant, il servit des véroniques de classe puis domina son adversaire en lui imposant la marche à suivre avec des muletazos personnels. L’épée sur le côté aurait pu lui enlever la double récompense.

Jesus Enrique Colombo capta l’attention du public avec son style communicatif. Il fut propre et sérieux aux banderilles et créatif cape en main. Dès son début à genoux, le toro montra sa classe dans ses embestidas. Après une deuxième série par cambiadas, le vénézuélien toréa plus doucement profitant partiellement de la classe de son adversaire. Le descabello lui fit perdre un possible trophée et ovation pour le toro. Au cinquième plus compliqué et désordonné dans ses charges, il débuta sa faena contre les planches. Colombo connecta avec les tendidos mais ne domina pas son adversaire. Il pincha puis logea une entière de côté sans la muleta mais d’effet rapide. Deux oreilles généreuses.

Yon Lamothe fut discret à son premier passage face à un animal fade. La fin de faena sur des terrains réduits fut plus aboutie mais il tarda à coucher l’animal. Face à l’ultime sérieux et noble mais avec des tendances à fléchir des antérieurs, il servit une faena intelligente en toréant à mi-hauteur sans brusquer le Gallon. Prestation honorable conclue au descabello mais quelque peu gâchée par sa frustration. Des desplantes déjà inutiles avant de jeter l’oreille donnée par l’alguazil contre les planches. Il sortit sous les sifflets.

 

 

Vuelta a los toros pour Toreria

 

En matinée la non piquée des Fêtes de Tyrosse, organisée par le Cercle Taurin Tyrossais, offerte gratuitement une très belle initiative pour découvrir la corrida.

Victor de l’Ecole taurine du Pays d’Arles a remporté le prix du triomphateur après avoir coupé l’unique oreille de la course. Son compagnon de cartel Léo Pallatier se contentant d’une vuelta. La qualité du lot de La Espera, a impacté sur le bon niveau de cette novillada sans picadors

-Victor (blanc et azabache : oreille

-Leo Pallatier (ciel et or) : vuelta après avis

 

Victor a reçu le prix offert par le Cercle Taurin Tyrossais. Les deux novilleros se partagent celui des Organisateurs du Sud-ouest.


Beaucaire 1 : Prés de 3h00 d’ennuis…

 

…Pour ce desafio entre deux ganaderias désespérément à la recherche de leur caste perdue et ou seul un novillo, le 1er d’Isaias y Tulio Vasquez fit un peu illusion. Il faut dire aussi qu’en face ce ne fut guère mieux, seul Joao d’Alva afficha quelques prétentions mais il ne sait pas tuer tout comme Garcia Corbacho qui écouta les trois avis. Quant à Kevin Alcolado il hérita du pire sorteo et resta inédit… Resteront les hommages à Fabrice Torrito le mayoral d’Albasserada qui faisait sa despedida, par les clubs taurins avant la course, par de Marques d’Albasserada à la fin et la prestation d’un subalterne, Jose Otéro, saluant pour deux grandes paires de banderilles et sa brega au 6eme, recevant le trophée remis en jeu, les autres étant fort logiquement déclaré desierto. Après des semaines d’une guérilla par communiqués interposés, félicitations aux organisateurs d’avoir tenu bon pour que celle-ci ait lieu, même si le résultat fut bien en deçà de leur espérance, y comprit au niveau des entrées. 

 

Pas grand-chose à retenir de Garcia Corbacho qui s’appliqua mais sans avoir grand-chose à montrer, de meilleure manière devant le très fade 1er, passant plus à coté du 4eme. Dans tous les cas il n’arriva pas à tuer, son 1er se coucha seul, son second rentra vivant au toril.

Joao d’Alva ira attendre ses deux novillos à porta gayola et se mettra particulièrement en évidence aux banderilles, surtout devant son second. Il lia quelques bonnes séries à son 1er, noble mais juste de forces, de meilleure composition à droite, chose impossible avec son second qui passa très vite en mode défensif jusqu’à refuser le combat. Mais dans les deux cas il fut fatal avec l’épée.

Quant à K. Alcolado, il hérita d’un Vasquez complètement figé des l’entame de faena et d’un Albasserada qui d’entrée était avisé, ne permettant aucun muletazo en cherchant plus l’homme que le leurre. Par deux fois il fut prompt avec l’épée.

 

Desafio encaste Pedrajas, avec des novillos des ganaderias du Marques de Albaserrada (1er, 5° et 6°) et d’Isaias y Tulio Vasquez plutôt bien présentés mais décevant dans l’ensemble, manquant de race et de forces, ne se montrant non plus guère intéressant face au cheval, ou la aussi il y eu bien des lacunes coté lanciers…

-Juan Angel Garcia Corbacho (rouge et or) Silence après deux avis et silence après trois avis

- João Ricardo Paixao Da Silva "Joao D’Alva" (crème de lait et vieil or) Silence et silence

-Kevin Alcolado (bleu et or) Silence et silence.

 

Pst : B. Cisset, ¼ d’arène sous un chaud soleil. Minute de silence pour Pepe Luis Vazquez décédé ces derniers jours.


Lunel : Talavante et Luque triomphent avec trois oreilles chacun

 

Fait marquant, le panneau “No hay billetes” avait été placardé à la taquilla, la veille de la course, et après la pluie vint le beau temps, à l’heure du paseillo avec un public enthousiaste, venu pour voir triompher ses toreros… Et des triomphe il y en eu deux, celui de Daniel Luque face au 4° et surtout celui d’Alejandro Talavante devant le 7° "Armero" N°19 de Victoriano del Rio, primé d’une vuelta al ruedo posthume. Quant à Lea Vicens et Sébastien Castella, ils n’eurent guère d’options avec leur sorteo, le biterrois coupant néanmoins une oreille à son 1er toro.

 

Lea Vicens n’eut pas vraiment la possibilité d’extérioriser son toreo, et ce malgré les aptitudes torera de "Betico" qu’elle sortit pour initier ses faenas. Son 1er baissa fortement de ton après un début prometteur et son second s’éteint dès les premières velléités…

Sébastien Castella exploita au mieux le potentiel de noblesse de son 1er Victoriano, juste physiquement mais qui se laissa à droite, l’autre rive s’avérant plus chaotique, maintenant l’intérêt jusqu’au final plus enlevé avant une entière au 2eme essai. Son second, brindé à Hadrien Poujol, répondit bien au premiers muletazos avant de se mettre a protester dans le leurre, surtout à gauche, le biterrois insistant longuement pour tenter de clarifier ses charges, sans grande réussite…

Manquant de classe et de fond, le 1er d’Alejandro Talavante, profita de celle de l’extremeño dans son jardin lunellois, pour faire illusion surtout sur des enchaînements gauchers de grande tenue, avant de rechigner un peu plus en fin de cycle… Reçu par quatre faroles, le 7° afficha d’entrée ses possibilités sur un quite varié et alluré. Début de faena par une longue série à genoux, rehaussé par les charges intenses du Victoriano, qui se livra avec classe et noblesse au toreo créatif, parfois imprévu de Talavante sur chaque corne avant un retour supérieur à genoux conclut magistralement, mettant le public debout. Un pinchazo priva le torero des trophées maxima tandis que le public demandant la grâce d’"Armero" fort justement contenu par le palco. Deux oreilles et vuelta pour le toro.

Reçu par véroniques en tablier, le 1er de Daniel Luque s’avéra noble mais avec des forces limitées. Le torero de Gerena se l’appropria magistralement d’entrée avec sa muleta autant efficace qu’esthétique lier des séries superbes sur les deux cornes, finalisant le tout de luquesinas caseras ajustées avant de conclure d’une demi lame sin puntilla, le tout récompensé par les deux oreilles de son adversaire. Réception par véroniques pieds joint du 8eme toro qui montra d’entrée son attirance pour les pourtour, ce que lui fit peu à peu oublier le leurre poderoso de Luque, en tirant avec une faena technique appropriée, de meilleures séquences sur la droite avant conclusion d’une lame entière d’un coup de descabello

 

-Deux toros pour le rejon des Frères Gallon

Lea Vicens : Salut et salut

-Cinq toros de Victoriano del Rio et un du fer de Cortes, le 3°

Sébastien Castella (bleu et azabache) Oreille et silence après avis

Alejandro Talavante (bleu nuit et or blanc) Oreille et deux oreilles avec vuelta au toro

Daniel Luque (framboise et or) Deux oreilles et oreille après avis

Pst : J. Jorge, “No hay billetes” affiché à la taquilla, temps qui s’est mis au beau pour cette corrida exceptionnelle qui au résultat ne le sera qu’à moitié par la faute des toros… Le 1er Gallon, mobile s’éteindra en fin de parcours suite à un choc, le second passera rapidement en mode aplomado. Chez les Victoriano del Rio, correctement présentés, plus léger le 1er de ce fer, monopiqués, la plupart y affichant un bon principe, de comportement varié par la suite, meilleur, surtout le second de Talavante dont une pétition d’indulto non justifié, émergea des tendidos, à un degré moindre le 1er de Luque, les autres nobles à divers degrés mais manquant de fond ou de classe…

 

 


Tarascon : Les naturelles de Lalo

 

Dessinées devant le meilleur novillo d’une intéressante course, elles ont values à Lalo de Maria de couper la seule oreille du jour et d’emporter le trophée Nimeño II. Nino Julian a afficher sa détermination habituelle mais en cafouillant un peu ses fins de faenas et en balbutiant avec l’épée. Quant à Miguel Losana qui toréait là sa seconde novillada piquée, il est apparut encore vert à ce niveau… Mention aussi pour le lot de Blohorn par sa présence aux trois tercios…

Lalo de Maria hérita d’un 1er Gallon noble mais manquant d’alegria et de classe. Il s’appliqua à lui offrir des séries allurées sur les deux rives mais sans grand écho. La fin avec les épées limita l’impact. Il hérita ensuite d’un novillo de catégorie embestissant avec noblesse et classe, surtout à gauche dans la muleta du nîmois. Faena superbement rehaussée par la main gauche du protégé de José Antonio Campuzano qui limitera son impact par une épée plus efficace qu’orthodoxe.

Nino Julian banderillera bien son Gallon dont il profitera des charges vives, à droite d’abord, sur l’autre rive ensuite pour lier des séries entraînantes avec quelques séquences mieux abouties, l’usage des armes mettant un bémol à l’affaire. Ce fut à peu prêt le même scénario avec son excellent Blohorn dont il s’accommoda mieux à tribord, montera vissée sur la tête, l’autre rive étant plus accrochée avant de s’éparpiller un peu sur la fin et de tangiverser à nouveau avec les épées.

Pour son 3eme novillo piquée, Miguel Losana choisira un Blohorn au tempérament bien trempé, ovationné pour son tercio de pique fort et puissant, s’avérant tout aussi engagé dans le leurre du jeune espagnol qui subit à droite la caste vive de son adversaire, s’en sortant bien mieux à gauche avant de conclure d’une lame caida. Son Gallon sera livré à lui-même par une cuadrilla vite dépassée le laissant libre de ses choix au tercio de pique et sans maîtrise aux banderilles. Répétant des gestes d’écoles à défaut de pouvoir s’imposer, son manque d’expérience ne lui permit pas de s’imposer devant un adversaire à fort potentiel, concluant de la meilleure épée du jour au second envoi.

 

Trois novillos des Frères Gallon (1er, 2° et 6°) plus intéressant les second et surtout dernier et trois de Blohorn, ces derniers offrant des premiers tercios importants face à la cavalerie avant d’offrir des oreilles de catégorie qui n’ont pas été toute coupées, loin s’en faut. Tous très bien présentés, les trois derniers novillos applaudis à leur entrée en piste.

-Lalo Lambert "Lalo de Maria" (bleu France et or) : Salut après avis et oreille.

-Nino Julian (bleu OM et or gris) : Vuelta après avis et silence.

-Miguel Losana (bleu nuit et or) : Vuelta et salut.

 

Pst: M. Demissy. Ciel menaçant et pluvieux, ¾ d’arènes. Miguel Losana faisait sa présentation en France. Le trophée "Nimeño Il " a été remis en piste à la fin de la novillada à Lalo de Maria tandis que le prix au meilleur picador a été décerné à Laurent Langlois qui a piqué le 1er novillo de Blohorn. Minute d’applaudissements pour les aficionados et taurinos décédés dans l’année et hommage du maire de Tarascon à deux proches disparus, dont Thomas Guzman, vaquero amateur à la ganaderia Blohorn.

Tarascon : Sortie a hombros pour Matias.

 

L'arlésien ayant coupé les deux oreilles du dernier novillo sorti sur les épaules des capitalistas des arènes de Tarascon, le nîmois Valentin coupant une oreille au second tandis que l'autre arlésien, Juan de Morena se blessa en estoquant le Tardieu d’ouverture. Les meilleures séquences furent au crédit de l’espagnol, mais l’épée lui fut fatale.

C'est au final que le plus jeune becerrista à  l'affiche, "Matias" qui s'est ouvert la grande porte par son envie et sa volonté, débutant d’une larga de rodilla pour recevoir un eral de bonne composition avec plus de classe à gauche. Sa faena certes irrégulière passa par de bonnes séquences appliquées avant une conclusion d’une épée longue d’effet, nécessitant l’usage du descabello. Le novillo d’ouverture fut certes peu évident, vif avec des charges désordonnées et des retours courts et rapides à gauche. Juan de Morena réussit quelques passages méritoires de la droite avant de se désavouer l’épée en main, se fracturant l’articulation du pouce en portant une enieme estocade, laissant Valentin en finir avec le Tardieu à la limite du 3eme avis. Valentin qui réceptionna de bonne façon le second avant de construire une faena à géométrie variable en deçà des possibilités du novillo, montrant quelques passages bien agencés avant une conclusion verticale mais suffisante. Quant au becerrista espagnol, Daniel Fernandez, il hérita d’un eral cherchant la querencia mais qui se livra de belle bien qu’inégale manière sur les séries bien composées, de meilleure tenue à gauche avant de sécher avec les armes…

Organisée par l'école taurine du Pays d'Arles en partenariat avec l'ACCM, les éleveurs français de toros de combat et la ville de Tarascon, cette novillada sans picador s'est déroulée sous le chant des cigales, devant une jolie chambrée. Avec quatre erales de la ganaderia d'Alain et Frédérique Tardieu de robes et de jeux variés, permettant l'expression de bon toreo a condition de le mettre en pratique, plus compliqué le premier.

-Hassad Ouache "Juan de Morena" (rose et or) de l'école taurine du Pays d'Arles : Silence avec blessure à la main après deux avis

-Valentin (vert et or) du C.F.T. de Nîmes : Oreille.

-Daniel Fernandez (purissima y azabache) de l'école taurine de Lucena : Silence après deux avis.

-Mathias Sauvaire "Matias" (fushia et or) de l'école taurine du Pays d'Arles : deux oreilles après avis.

 

Ciel mitigé, entrée familiale. Pste: Graziella Bortolin.


Plaisance du Gers : Les novillos au dessus des novilleros…

 

Pour cette novillada non piquée des Fêtes 2024, trois erales de Roland et Rafi Durand (1er ,5°,6°) et trois de Jalabert Frères, ont été la grande satisfaction de l’après-midi. Beaucoup de noblesse et de classe chez ceux du Mas de la Chassagne, le meilleur a été le premier dont les qualités n’ont pas été complètement exploitées par Jorge Hurtado. Le Durand sorti en premier, très noble, offrait des options qui elles aussi n’ont pas été utilisées à bon escient. Le Durand sorti en 5eme position a été un grand novillo, encasté, exigeant et d’une grande classe, il aurait mérité le mouchoir bleu. Comme souvent le manque d’officio du novillero n’a pas permis de voir toutes les qualités de l’animal.

-Julio Mendez : silence après avis et salut après avis

-Jorge Hurtado : vuelta et oreille 

-Pedro Rufo : vuelta et blessure en entrant à matar, Julio Mendez tuera l’eral, silence après deux avis