St Martin de Crau : Mathis Messeguer remporte le trophée “Cherif Laouazi ”
Un prix qui n’aurait pas dépareillé non plus dans les mains de 'Victor', récompensé lui aussi d’une oreille mais qui souligne le début d’une belle histoire. Mathis Meseguer, ancien raseteur, qui suite à une blessure, à choisit le toreo pour continuer d’exprimer sa passion pour le taureau (toro)… C’était sa première novillada sans picador et le sort lui a attribué le novillo idéal pour des débuts. Avec une belle planta torera, il lia de belles séries avec quiétude et douceur, surtout par naturelles avec un noble eral de Gallon, gêné malgré tout par un certain manque de forces. Sa faena restera intéressante jusqu’au final par luquesinas et une demi lame suffisante. Il invitera Michel Gallon à partager son tour de piste.
Le 1er qui échut à 'Victor' s’avéra noble lui aussi mais avec un manque de forces latent qui leva de la transmission a une faena parfaitement ajustée sur les deux bords avec son toreo vertical tout en quiétude, allant à mas avec un final varié et créatif. Le jeune saintois subit une voltereta sans conséquence en terminant par des bernardinas, puis logeant une belle épée après un pinchazo.
Le novillo le plus intéressant, particulièrement pour l’aficionado, fut le second aux charges vives et encastées qui mirent en difficulté Juan de Morena pourtant décidé avec l’envie de bien faire. Il le réceptionna de deux largas de rodillas, débuta sa faena à genoux mais le Gallon prit régulièrement le dessus, l’arlésien parvenant à lier quelques bons enchaînements surtout a gauche avant de connaître l’échec avec les épées.
Ce n’était que son sixième paseillo, Baptiste Angosto, conseillé par Morenito de Nîmes, afficha néanmoins de bons principes face à un adversaire manquant de forces aux charges désordonnées, humiliant peu. Son manque d’expérience s’afficha peu à peu au cours de sa faena. Il mit une épée nécessitant l’usage du descabello avec lequel il connut quelques problèmes
Au menu, quatre jolis erales de la ganaderia des Frères Gallon, noble a divers degré, top pour le torero le dernier, justes de forces, plus intéressant le deuxième surtout pour l’aficionado…
-Victor Clauzel 'Victor' (Blanc et azabache) Ecole Taurine du Pays d’Arles : Oreille après avis
-JM Hassad Ouache 'Juan de Morena' (aubergine et or) Ecole Taurine du Pays d’Arles : Silence après deux avis
-Baptiste Angosto (nazareño et azabache), Centre Français de Tauromachie de Nîmes : Salut après deux avis
-Mathis Meseguer (bleu électrique et or gris) Ecole Taurine du Pays d’Arles : Oreille après avis.
Pst : D. Pascal. Jolie petite entrée sous le soleil avec un vent léger. M. Meseguer portait son 1er costume de lumières. Après 14 ans d’absence, le Club Taurin La Unica avait décidé de remettre à son programme le Revivre de sa Feria avec notamment cette novillada sans picadors pour laquelle le 5eme trophée souvenir “Cherif Laouazi”, a été remis à l’issue de la course, en piste.
Vieux Boucau : Castella et Adrian sortent à hombros pour la dernière de la saison
Après avoir fêté dignement leur vingtième anniversaire l’an passé, la peña taurine La Mariposa a décidé de répéter l’expérience pour organiser la dernière corrida de la saison dans le Sud-Ouest. Après la pluie de l’an passé vint le beau temps avec un joli ciel bleu azur et des températures agréables au soleil mais fraîches à l’ombre. Sans la pression des grandes arènes, Sébastien Castella et Fernando Adrian sont sortis à hombros face aux faibles toros d’El Pilar.
-Sébastien Castella (blanc et or gris) silence après avis, oreille et oreille
-Fernando Adrian (bleu et or) silence, oreille et 2 oreilles
Présidence : Miguel Telleria. Sobresaliente : Salvador Ruano qui n’est pas intervenu. ¾ d’arène environ.
Les toros d’El Pilar, correctement présentés pour la catégorie d’arène, harmonieux et sans cornes abîmées, ont montré trop de faiblesse pour dévoiler leur potentiel. Les deux premiers tiers furent la plupart du temps réduits au minimum syndical. Nobles par la suite mais sans émotion et fades. Le dernier toro qui fit chuter l’équipage puis noble avec de la mobilité et de la transmission contrairement à ses frères fut crédité d’une vuelta posthume généreuse.
Sébastien Castella s’est appliqué toute la tarde avec douceur à ne pas brusquer ses adversaires très justes de forces. Malgré ceci, son premier opposant fléchit trop souvent, ce qui ne permit pas au maestro à donner du relief à son travail. Au troisième toro, il débuta par le bas avec précision puis construit une faena posée en laissant les meilleurs moments à tribord. Il obtint le premier trophée après une entière. Face au cinquième très faible, fléchissant souvent, le biterrois donna des muletazos à mi-hauteur, demanda la musique et amena le toro à mas par sa technicité. Nouvelle épée entière qui lui redonna sans doute un peu de confiance pour la fin de temporada.
Fernando Adrian débuta timidement sa tarde face à un Pilar faible et sans fond. A son suivant, il débuta par des cambiadas puis des séries droitières courtes. A gauche, il distilla quelques naturelles mais le toro peina à avancer. Pour finir, il hérita, une nouvelle fois, du meilleur toro de l’envoi qu’il reçut par des véroniques rythmées avec détermination. Chute du picador contre les planches. Le toro garda toutes ses forces. Adrian servit une faena « made in Fernando », avec un début à genoux par cambiadas puis de bons derechazos. Il lia des séries très rythmées sur les deux bords et intenses, parfois brusques qui manquèrent d’un peu de douceur. Le toro répéta avec fierté pour conclure la temporada sur une meilleure note.
Vuelta a los toros pour Toreria
Saint Gilles : Des adieux par la grande porte pour Thomas Joubert
Le matador de toros arlésien a mit fin a sa carrière de la plus belle des manières, en coupant les deux oreilles de son dernier toro “Pantera”, le 1er sobrero, un coup de pouce du destin car ce fut le seul Rocio de La Camara, marqué du fer de Cortijo de la Sierra a avoir des choses a proposer, hormis son physique. Une dernière faena brindée au public, à sa compagne et à sa fille, une faena essentiellement droitière avec son toreo sincère et épuré, avec des naturelles de la droite dans le style maison. L’estocade a recibir sera moins fringante mais l’énorme ovation finale aux cris de 'torero !', 'torero !', valait bien qu’on les lui donnent ses deux oreilles avant qu’Alain Montcouquiol ne lui coupe la coleta en piste et une ultime vuelta fêtée... Il quittera les arènes à pieds en toute simplicité sous la clameur du public debout… Adieu maestro.
On se demandait pourquoi on ne voyait jamais des toros de cette ganaderia. Après avoir vu le lot de Saint Gilles, on ne se posera plus la question, seul le dernier du fer de Cortijo de la Sierra ressortit un peu du lot. Decasté, manquant de fond, fuyant plus le combat qu’il n’y répondait, ils ont plombé l’après-midi… On a pensé que le second sobrero de Gallon pouvait sauver la course mais il n’alla pas au bout de ses intentions.
Avec le toro d’ouverture, manso, faible et fuyard, T. Joubert parvint à lier quelques naturelles d’excellentes composition en ayant réussi à garder son toro au centre de la piste mais l’épée lui ôta tout espoir de récompense.
A. Roca Rey n’insista pas avec son infumable 1er et fit un effort pour allonger au mieux le potentiel noblesse du Gallon limité par des forces justes, son Rocio s’étant handicapé grave en sortant du toril. Assurant l’essentiel sur les deux bords, le toro ne permit pas que la faena décolle et comme l’épée ne fut pas non plus au rendez-vous…
Adriano dut courir longtemps pour garder son toro, ce fut près du toril ou avec sa volonté et sa détermination il parvint a arracher de très méritoires muletazos à son adversaire avant que l’épée ne mette un bémol à l’affaire… Il brinda sa seconde faena à Thomas Joubert avant de lier deux bonnes séries à droite et deux du même acabit à gauche après que le Rocio eut commencé à rechigner à bâbord puis à tribord faisant décroître l’intérêt en fin de parcours et à nouveau l’épée fut aux abonnés absent.
Annonce surprise du 28 août, ce fut la dernière corrida du matador de toros arlésien Thomas Joubert. Une despedida avec un triste lot, physiquement et moralement de toros de Rocio de La Camara, six plus un sobrero (4° bis) et un second sobrero (5°bis) de Gallon, le plus correctement présenté, les 4eme et 5eme s’etant invalidés en tout début. Quatre pourtant se sont employé à la 1ere rencontre mais après…
-Thomas Joubert (rouge et or) Salut et deux oreilles.
-Andres Roca Rey (violet et azabache) Silence et silence.
-Adrien Salenc "Adriano" (vert et or) Salut et silence.
Pst : A. Vultagio. Temps estival avec vent léger. Plein apparent. Paseillo retardé de 10 mn chanté par le tenor F. Cornille, suivit d’une ovation partagée entre les trois toreros. Lumières aux deux derniers en ambiance nocturne.
Saint Gilles : Andy Martin enlève le Bolsin Nîmes Métropole...
Seul l’arlésien repartira des arènes avec une oreille, lui valant également le prix de la meilleure faena et ce au terme d'une novillada sans picador dont on espérait un niveau un peu plus relevé de la part des trois finalistes, un constat a relativiser car ils n’en sont encore qu’au stade de l’apprentissage.
Le vainqueur a été désigné uniquement par le vote des spectateurs présents, la remise des prix se faisant à l’issue du dépouillement des bulletins de vote.
Valentin Vindevogel a affiché le plus de décision, Andy Martin le plus d'envie quant à Léo Pallatier il montra le corte le plus torero mais aucun ne réussit vraiment à se démarquer. Certes il y avait un vent particulièrement dérangeant mais les novillos des deux élevages ont affiché des possibilités, dans des registres différents mais furent assez peu exploités.
Valentin s’appliquera devant un noble adversaire mais s’impliquant modérément au cours d’une faena manquant de rythme et mal rematée avec les armes. Il perdra un possible trophée avec l’épée après avoir construit un trasteo d’intensité croissante devant eral noble mais limité en forces…
Après s’être fait déborder à la cape, A. Martin reprendra les affaires en main pour tirer avec envie des muletazos allurés, profitant de la noblesse de son eral, de meilleur son à gauche… Il coupera l’oreille du 5eme à l’issue d’une faena décousue devant un novillo qui répondit présent quand les choses étaient bien faites, permettant à l’arlésien quelques séquences de bonne composition. L’épée à nouveau fut engagée et efficace, aidant à l’octroi du pavillon.
Leo Pallatier accueillit son 1er d’une larga de rodilla, un eral flojito et manquant de chispa, avant d’enchaîner des tafalleras templées. Accroché en début de faena, le protégé d’El Boni dut de na pas obliger son adversaire pour en tirer des séquences allurées et suave avant un échec et une blessure à la main en portant l’estocade. Il initia à genoux sa seconde prestation, d’intérêt irrégulier, rehaussée de passages allurés malgré un opposant manquant de transmission. L’épée cette fois fut au rendez-vous
Trois erales de La Paluna, propriété de Vincent Fare (2°, 3° et 4°), nobles mais juste de présence et de forces et trois de la ganaderia Bernard Taurelle et fils (1er, 5° et 6°) plus sérieux physiquement et moralement
-Valentin Vindevogel (vert et or) Centre Français de Tauromachie de Nîmes : Silence et Vuelta après avis.
-Andy Martin (blanc et or gris) École taurine El Toreo de l'Afap. Salut après avis et oreille.
-Léo Pallatier (bleu ciel et or) École taurine José Cubero "El Yiyo" de Madrid : Silence et vuelta après pétition.
Pst : Ch. Arlac. Temps ensoleillé et vent pas mal gênant. Un bon tiers d'arène.
Saint Gilles : Ch. Parejo remporte la Chaquetilla d’Or
Le torero biterrois d’adoption, sortant en triomphe avec trois oreilles dans son esporton, en compagnie de Solal qui en coupa deux au dernier toro après une prestation aboutie. Un seul trophée pour El Rafi lors d’une intéressante et entretenue corrida de Blohorn dont les deux derniers furent primés d’une vuelta posthume, le 5eme "Khorogo" N° 59 et le 6eme "Cocody" N° 81
El Rafi hérita d’un premier Blohorn juste de forces ce qui limita ses charges et le mode transmission. Le nîmois realisa un trasteo essentiellement droitier, adapté aux conditions de son adversaire avant un final mieux composé et les désormais traditionnelles luquesinas. 4/5 de lame suffisante pour un trophée généreusement octroyé. Son second, d’excellent fond, s’avéra handicapé des antérieurs. Le nîmois sut intelligemment composer avec en le toréant à mi-hauteur, parvenant même à lui faire oublier son handicap en fin de parcours, mais l’ensemble ne décolla jamais, hormis sur les dernières séquences.
Ch. Parejo sut profiter des charges longues et au galop de son 1er pour l’embarquer dans des séries droitières d’excellente composition dans sa muleta efficace en le citant de loin. Court passage moins évident par la gauche avant un retour à droite, un final par statuaires et une entière avec une mort en brave du Blohorn. Le protégé de T. Cerqueira sut profiter du brave et encasté 5eme et de ses charges vibrantes, surtout sur son piton droit en début de faena. Parejo parviendra à lier une paire de très belles naturelles en fin de cycle dans un final un peu moins lié ou il se fit bousculer sans mal. Circulaires inversées bien enchaînées avant une estocade engagée et efficace.
Solal écouta deux fortes ovations après ses tercios de banderilles enlevés, surtout face au puissant sixième. Son 1er, un manso mais noble passa vite en mode réflexion, l’obligeant a le solliciter pour lier des séries bien lissées sur les deux rives mais manquant de rythme, le possible trophée s’envolant avec l’épée. Le dernier s’emploiera avec forces et durée lors d’une spectaculaire 1ere pique avant une seconde fortuite pour la forme. Après un tercio de palos sur l’air de "El rey" en clin d’œil à Nimeño, Solal composa avec un toro important et mobile qu’il sollicita de loin en début avec ses charges vibrantes, avant de réduire les distances et imposer sa muleta sur des séries de meilleures compositions à droite. Avec beaucoup de maturité pour un jeune matador, toréant peu, il arriva à contenir les derniers assauts d’un adversaire plus pimenté sur la fin avant une lame efficace.
Six toros de la ganaderia Blohorn très bien présentée avec la palme au dernier et de jeu varié, meilleurs les 2°, 5° et 6° seul les deux derniers, le sixième surtout s’employant face à la cavalerie
-Raphaël Raucoule "El Rafi" (rose delavé et or) Oreille !!! et salut
-Christian Parejo (sang et or) Deux oreilles avec ovation au toro et oreille avec vuelta !! au toro
-Solal Calmet "Solal" (bleu nuit et or) Salut après avis et deux oreilles avec vuelta au toro.
Pst : Ch. Arlac, plutôt généreux, 4/5 d’entrée sous un ciel variable avec du vent, lumières à partir du 5eme, le dernier en ambiance nocturne. Salut du mayoral, P. Alarcon à la fin de la course. Remise du trophée en piste à la fin de la corrida. Saint-Gilles étant aux portes de la Camargue cette corrida dite provençale a rendu hommage à nos cultures provençale et camarguaise affichant l’union de nos traditions. Paseillo avec les arlésiennes et des capes personnalisées, une minute d’applaudissement à la mémoire de Th. Guzman, gardian amateur chez Blohorn, un décorum de piste et des burladeros décorés par le peintre Laurent Arpinon…
Rion des Landes
… En matinée Hugo Tarbelli sort à hombros
En coupant les deux oreilles d’un eral de Alma Serena un lot au comportement idéal en novillada sans picador, mélange de noblesse, de vivacité et de douceur, le 3eme honoré d’une vuelta posthume. Niveau torero, Hadrien Lucq a bien exploité son opposant avec calme et intelligence. Luis Torres est un peu vert et a été débordé. Pour finir, Hugo Tarbelli a fait une démonstration de son style vif et expressif.
-Hadrien Lucq : oreille
-Luis Torres : silence après avis
-Hugo Tarbelli : deux oreilles
Por la tarde, c’est Julio Norte qui ouvre la grande porte.
Les erales de Fraile de Valdefresno ont donné des jeux divers, désordonnés souvent (le 1er, le 2° et le 5°), faible parfois (4°). Le troisième s’étant révélé invalide, c’est le sobrero, de la ganaderia Alma Serena qui a été combattu, un becerro qui a demandé un certain poder pour se livrer. Pablo Hernandez a bien dominé son premier et a su livrer une faena à la bonne hauteur à son second. Malheureusement il tua mal. Jairo Lopez a été décontenancé par son second opposant. Sa première faena ferme et technique était plus appréciable.
Le triomphateur de l’après-midi est Julio Norte qui a su s’adapter au sobrero, quite a sortir de son style de tauromachie habituelle qu’il a pu présenter au public face au dernier eral de la journée
-Pablo Hernandez : silence et silence après avis
-Jairo Lopez : oreille et silence après avis
-Julio Norte : oreille et deux oreilles
Hagetmau : Andy Martin et Alma Serena triomphent
Une novillada sans picadors pour le moins intéressante avec cinq bons erales et des jeunes toreros plein d’envie.
Hadrien Lucq a été très secoué par son opposant, sa détermination à ne pas rompre est cependant à souligner. Hugo Tarbelli a lui aussi dû se montrer opiniâtre à tous les tiers, autant face à son premier qu’à son deuxième eral. Andy Martin a eu besoin d’un peu de temps à son premier eral pour le prendre en main, mais a su montrer un sens artistique classique mais sûr à son deuxième.
La ganaderia Alma Serena a fourni cinq magnifiques erales, exigeants et piquants, dont deux, les N° 34 et 15 ont été récompensés de la vuelta posthume.
Hadrien Lucq : silence après deux avis
Hugo Tarbelli : oreille et salut
Andy Martin : silence après avis et deux oreilles
Riscle : Oreille pour Morenito de Aranda et El Rafi
Morenito de Aranda construit une faena appliquée à un Pagès-Mailhan noble mais qui transmet peu. Il tue mal et perd tout espoir de trophée. Son Cuillé est noble mais manquant de charge. La faena méritoire va à mas avec des gestes profonds. Il tue bien et coupe la première oreille de la tarde.
Le Turquay est noble mais manque de forces et de charge. Alberto Lamelas s’applique. La faena brouillonne manque de rythme et est mal rematée avec l’épée. Le sobrero du Camino de Santiago est noble et permet à Lamelas de construire une faena intéressante bien qu’irreguliere. Malheureusement la mise à mort et la maladresse du puntillero coupent court à tout espoir de récompense.
El Rafi comprend qu’à la noblesse piquante du San Sebastian il faut proposer une tauromachie posée et douce. Malheureusement le nîmois est trahi par les aciers. Le toro de la Suerte, exigeant a fini par se laisser faire et permet au nîmois de construire une faena intéressante, coupant une oreille malgré une épée tombée.
Corrida des Fêtes 2024, avec dans l’ordre de sortie des toros de Pagès-Mailhan, Turquay, San Sebastian, Cuillé, Camino de Santiago (sobrero du même fer) et La Suerte bien présentés dans l’ensemble, avec un fond de noblesse mais juste de forces la plupart et manquant d’alegria, de meilleure composition le San Sebastián, le Cuillé et le sobrero du Camino de Santiago
-Morenito de Aranda (Framboise et noir) : salut après avis et oreille
-Alberto Lamelas (vert et or) : salut après avis et vuelta après deux avis
-El Rafi (gris et or) : silence après avis et oreille
Un très bon Barcelo pour la sans picadors de Riscle
A l’exception de Benito plus aguerri, les jeunes toreros ont souffert, les erales de Barcelo et la Suerte étaient des plus exigeants. Des quatre novillos c’est le Barcelo sorti en seconde position qui a dominé les débats.
Deux erales de Michel Barcelo (1er et 2°) et deux de La Suerte, propriété de Joe Gabourdes pour
-Francisco Benito (Rose e t noir) : vuelta après avis
-Valentin (vert imperial et or) : vuelta
-Manuel Fuentes (saumon et noir) : vuelta
-Baptiste (violette et noir) : vuelta après avis
Vuelta au second eral de la ganaderia Barcelo. Le prix de l’ACOSO (Association des Comités Organisateurs de Corridas et Novilladas du Sud Ouest) est allé à Valentin.
Parentis : Seul Pedro Luis est parvenu à tirer son épingle du jeu
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas à Parentis en Born, le temps nuageux et gris a laissé place au soleil et à un ciel bleu. Des températures de nouveau agréables. La présentation des novillos a relevé la moyenne générale par rapport à ceux de la veille. Dans leur comportement, ils ne se sont pas laissés faire, se montrant compliqué à manier avec une pointe de mansedumbre. Les novilleros Daniel Medina et Juan Herrero ont séché face à leurs adversaires et ont rendu une copie quasi blanche. Seul Pedro Luis a réussi à tier son épingle du jeu avec une prestation plus qu’honorable.
-Daniel Medina (argile et or) silence et vuelta
-Juan Herrero (bleu et or) silence et silence
-Pedro Luis (rouge et or) vuelta après avis et oreille
Présidence : Xavier Barella. 2/3 d’arène avec un vent s’engouffrant jusqu’à la piste.
Les novillos d’El Retamar, sérieux en présentation, ont posé des difficultés aux jeunes toreros. Se défendant sous le fer et avec des intentions pas forcément claires, avec un manque de fond et de race. Certains furent peut être mal exploités.
Daniel Medina connut une après midi difficile. Il fut sur la défensive comme son premier adversaire. A court de solution, il abrégea rapidement. Le troisième novillo prit trois piques en manso, en fuyant le fer. au dernier tiers, le Nuñez se montra intéressant mais le torero de Valladolid, pourtant proche de l’alternative, fut brouillon et se fit souvent toujours la muleta pour une copie bien pâle.
Juan Herrero fut également discret. Pourtant il fit une bonne entame par le bas. Il perdit peu à peu le fil conducteur et subit les charges de son opposant. Le cinquième, mansito, reçut une lidia approximative. Herrero ne parvint pas à s’imposer malgré l’envie d’essayer.
Pedro Luis accueillit avec douceur le troisième novillo qui prit deux rations en s’élançant avec de la puissance. La faena du péruvien fut irrégulière, avec quelques accrochages. L’entière fut efficace pendant que le novillo luttera avec caste jusqu’au bout, refusant de tomber. Face à l’ultime court de charge et sans fond, il tira des muletazos méritoires avec autorité après un début par le bas. Il allongea un peu sa faena qui baissa en qualité. L’entière libéra un trophée mérité en conclusion de la feria.
Vuelta a los toros pour Toreria
Parentis 1ere : Nino Julian, le plus en vue de la tarde, repart avec un trophée
La feria de la Sen Bertomiu, décalée par rapport aux dates habituelles à cause des JO, a débuté samedi avec un lot de Los Maños, d’origine Santa Coloma. Malgré des armures pas certifiées « limpias », les novillos ont montré de la noblesse, laissant toréer les trois novilleros du jour. Le bilan comptable aurait sans doute été plus élevé sans la faillite avec les armes. Nino Julian s’est distingué par sa présence lors des trois tercios face au meilleur lot de l’après-midi.
-Diego Bastos (canne et or) silence et oreille
-Jésus de la Cazalda (blanc et or) silence après avis et silence
-Nino Julian (bleu ciel et or gris) oreille et silence après avis
Présidence : Lionel Lohiague, vent frais s’engouffrant sous la coupole. 8/10 d’arène environ.
Les novillos de Los Maños ont laissé un bilan mitigé. D’un trapio satisfaisant mais gâché par des armures de fiesta campera, ils ont manqué un peu de force par moment malgré une belle noblesse pour certains d’entre d’eux mais parfois manquant de chispa. Un premier tiers sans brio réel malgré quelques envies de s’employer par moment.
Diego Bastos accueillit par véroniques un premier exemplaire qui leva les tablas. Le sévillan servit une faena brouillonne, enchainant les séries sur les deux bords sans pause et avec une muleta accrochée. Il pincha à de multiples reprises. Au quatrième, noble, il lia des séries rythmées de façon un peu brusque, manquant de douceur. Il obtint un trophée généreux après pétition très minoritaire.
Jésus de la Cazalda brinda son premier novillo avec intérêt à Serge Villetorte. Il débuta par des séries droitières de bonnes factures. Il échoua avec les armes, perdant un possible trophée. Il partit à genoux face au toril recevoir le cinquième novillo qui se trouvera juste de force et fade. Il resta discret avec une faena sans transmission.
Nino Julian fut enthousiaste et connecta avec le public. Ses bonnes dispositions et son aisance au second tiers avec les banderilles l’aide à cela. Il servit une première faena essentiellement droitière face à un premier adversaire qui l’accrocha sans gravité. Face à l’ultime, le mieux présenté du lot et le plus intéressant, s’employant sous le fer, il lia des muletazos avec rythme et profondeur sur les deux bords mais parfois profilés. Il perdit la sortie en triomphe avec le maniement à l’épée.
Vuelta a los toros pour Toreria
Roquefort : La seule oreille pour Nino Julian
Le lot combattu à Roquefort parut plus fréquentable que les Valverde d’origine et face à eux trois novilleros aux styles différents qui auraient du couper quelques oreilles avec un meilleur maniement des armes ou des lidias mieux adaptées.
-Nino Julian (bleu céruléen et or gris) : silence et oreille après avis
-Pedro Luis (rouge sang et or) : silence après avis et vuelta après avis
-Mariscal Ruiz (sangre y oro) : silence et silence
Nino Julian s’entendit fort bien avec la corne droite de Carafeo, moins avec l’autre piton mais c’est l’épée qui le priva d’un possible trophée. Trophée qu’il obtint en profitant au mieux d’un novillo qui se laissa embarquer dans un ensemble varié avant un final par luquesinas.
Le péruvien Pedro Luis faisait sa présentation en France en novillada piquée. S’il ne put tirer profit de son premier opposant trop faible, il afficha son envie recevant son second à porta gayola avant d’être plus brouillon malgré une capacité à bien faire les choses
Mariscal Ruiz, Luis Alejandro de ses prénoms est passé sans peine ni gloire par la Monumental des Pins. On pourra l’excuser à son premier qui chargeait la tête haute et sans classe mais bien moins face au dernier dont il passa à coté..
Nino Julian et Mariscal Ruiz ont partagé les banderilles à leur premier opposant…
Six novillos très bien présentés, de comportement et de jeu varié, meilleurs les 4° et 5°, les 3° et 6° s’avérant les plus brave du lot.
Millas : les prix pour “Canoreo-1” de San Sebastian et S. Navalon
Novillos de Héritiers de Hubert Yonnet, Fernay y sus Hijas, Gallon Frères, Blohorn, Jalabert frères, San Sebastian
-Miguel Andrades (blanc et vieil or) silence, silence et saluts
-Jarocho (sangre y oro) vuelta et blessure
-Samuel Navalon (rose et or) oreille et deux oreilles.
La ganaderia de San Sébastian a remporté le prix du meilleur novillo.
Pour sa traditionnelle novillada concours des fêtes, le Comité d’Animations Culturelles de Millas avait une fois de plus joué la carte française dans le choix de ses novillos, et une fois n’est pas coutume, le public local a pu témoigner de la bonne forme actuelle du ganado hexagonal.
Avec notamment un excellent “Canoreo-1”, novillo du fer de San Sebastian, propriété de Gilles et Mathieu Vangelisti récompensé du prix au meilleur novillo de l’après-midi pour avoir déployé bravoure sous le fer en trois assauts puis caste, transmission et noblesse dans la muleta d’un Samuel Navalon particulièrement appliqué et impliqué dans une faena de grande musique sur les deux bords, récompensée des deux oreilles du San Sebastian qui aurait mérité le tour de piste posthume qu’il s’était gagné…
Auparavant, le novillero valencian s’était emparé d’une oreille de son premier adversaire, de Gallon, lui aussi de très bonne condition. Tarde accidentée pour Jarocho, valeureux qui s’est accroché face au Fernay qui lui infligea une sévère paliza obligeant le novillero ibérique a quitter précipitamment les arènes millassoises pour l’hôpital de Perpignan. Son second, du fer de Jalabert échu au chef de lidia, Miguel Andrades qui salua sous l’ovation après avoir été applaudit devant le premier, de Yonnet puis s’étant retiré dans le silence après la mort du Blohorn.
Maurrin : Baptiste Angosto coupe la seule oreille de la soirée
La novillada sans picadors ouvrait les fêtes patronales de Maurrin. Avec l’aide de la peña Toro Cardeño, le comité des fêtes pérennise la novillada avec de jeunes apprentis toreros des différentes écoles taurines. 2/3 d’arènes environ sous la chaleur.
Les erales d’Alma Serena correctement présentés furent de comportement varié. Les deux premiers furent nobles le troisième manso, prenant sa querencia rapidement et le dernier plus exigeant. Le premier exemplaire, Madrileno, numéro 10, fut crédité d’une vuelta posthume.
-Pedro Gomez (bleu nuit et or) Ovation après avis
-Baptiste Angosto (violette et azabache) Oreille
-Matias Sauvaire (fushia et or) Vuelta
-Hugo Alquié (vert algue et or) Silence après 2 avis
Le prix des organisateurs du Sud-Ouest fut partagé (2/3 et 1/3) entre Baptiste Angosto et Hugo Alquié. Et le prix des organisateurs du jour fut partagé entre Pedro Gomez et Matias Sauvaire. Présidence : Daniel Martet
Pedro Gomez accueillit son opposant par des largas de rodillas. Face à un noble eral, l’élève de l’école taurine El Yiyo de Madrid, servit une faena avec rythme et application. Puis il perdit un peu le fil, pour un final brouillon et recevant quelques accrochages sans gravité. Echec avec les armes et le descabello.
Baptiste Angosto hérita d’un noble adversaire et se montra appliqué dans ses intentions. L’arlésien distilla quelques naturelles et derechazos doux et bien ajustés mais sa faena resta irrégulière. Il coupa la seule oreille de la soirée après une entière de côté.
Matias Sauvaire reçut son exemplaire par une larga de rodillas. Un novillo manso qui partit en querencia dès qu’il le pouvait. L’élève du centre français de tauromachie fut volontaire et parvint à extirper quelques muletazos méritants avec autorité, en allant sur le terrain du toro.
Hugo Alquié faisait ses débuts avec un costume de lumière. L’élève d’Adour Aficion servit une bonne série de véroniques au centre de la piste. Malgré l’envie de bien faire, il ne parvint pas à donner du liant à sa faena, donnant cependant quelques passes de bonnes factures face à un exemplaire exigeant. Il fut mis en échec avec les armes.
Vuelta a los toros pour Toreria.
Soustons : Cristiano Torres sort en triomphe pour son retour dans les ruedos
La novillada des fêtes de Soustons s’est déroulée sous des températures caniculaires. Quarante degrés à l’ombre. En accord avec la préfecture, le paseo d’abord reporté de trente minutes fut reporté d’une heure et s’est donné à 19h00 avec en préambule les danseuses du groupe Golpe de Tacon. Les faenas furent accompagnées par des musiques et chants flamencos en remplacement de l’orchestre et des traditionnels pasodobles.
-Nino Julian (brique et or blanc) vuelta et oreille
-Manuel Roman (rose et or) vuelta et oreille
-Cristiano Torres ( vuelta après avis et deux oreilles
Avec la chaleur et la fin des Jeux Olympiques, il y avait peu de monde autour et dans les arènes. Seulement 1/3 d’arène. Présidence : Sophie Voisin.
Les novillos de Montalvo, d’origine Domecq furent décevants dans l’ensemble. Juste de présentation, hormis le dernier et pauvres d’armures, ils ont été économisés sous la monopique pour l’ensemble du lot. Ils furent juste de force et sans fond ni transmission malgré un petit fond de noblesse pour certains d’entre eux. L’ultime fut le meilleur du lot.
Nino Julian fut appliqué et se distingua aux banderilles. Il accueillit à genoux son premier adversaire, pauvre d’armures. Il donna un bon tercio de banderilles, montera sur la tête. Il débuta sa faena à genoux et servit quelques naturelles de bon goût avec de la personnalité mais sans transmission avec un novillo faible et court de charge. La musiqua s’arrêta avant la fin, final par redondos. L’épée sur le côté le priva logiquement d’un trophée. Le quatrième ne dura pas et s’éteignit rapidement. Le nîmois ne parvint pas à masquer le manque de moteur de son opposant. Sa faena resta appliquée mais profilée qui ne porta pas dans les tendidos. L’épée engagée le récompensa d’une oreille demandée.
Manuel Roman montra une certaine classe dans sa gestuelle. Beaucoup de douceur dans ses muletazos. Son premier novillo fut juste de force. Après un début par le bas, il servit des naturelles douces pour une faena essentiellement gauchère. L’épée peu efficace fut suivie d’un coup de descabello. Le cinquième novillo fut le premier à s’employer sous le fer. Le bicho se montra meilleur à tribord, le jeune cordouan en profita pour lier des derechazos ajustés. Avec un placement plus centré, son travail aurait sans doute pu avoir plus de relief. L’entière au deuxième essai fit tomber un trophée.
Cristiano Torres revenait dans les ruedos après une période de convalescence suite à sa blessure à Saragosse au mois d’avril. Il réceptionna son adversaire avec des véroniques allurées. Il débuta par des trincheras autoritaires puis lia des séries avec intérêt. Puis la faena alla a menos et perdit en intensité. L’épée de côté le priva comme son compañero logiquement d’un trophée. Face à l’ultime, le plus costaud de l’envoi et le plus intéressant, il servit une faena rythmée connectant avec les tendidos après un début à genoux mais de façon irrégulière et parfois brouillonne. L’épée fut efficace et reçut deux trophées généreux sous la pression de ses supporteurs présents en nombre.
Vuelta à los toros pour Toreria.
Châteaurenard : Tous « a hombros » !
Six toros d’élevages français : Gallon, Jalabert, Gallon bis, San Sebastian, Pagès Mailhan, Laget
-Clemente (blanc et or) : oreille et deux oreilles
-El Rafi (bleu pétrole et or) : salut après avis et deux oreilles
-Christian Parejo (framboise et or) : oreille après avis et oreille
Trois quarts d’arène dans une chaleur caniculaire
Toros de présentations diverses, manifestant souvent de la faiblesse. Monopique de rigueur et tercio de banderilles écourté pour les quatre premiers.
Le Gallon est le plus armé mais avec la pointe gauche un peu escobillée. Il pousse lors de l’unique rencontre. Clemente débute assis sur l’estribo mais le toro manifeste rapidement les premiers signes de faiblesse et la faena des deux mains s’en trouve heurtée. Final par dosantinas et manoletinas. Entière concluante. Quelques applaudissements au toro. Son second, le San Sebastian, est bien présenté. Il charge violemment la cavalerie, pousse mais pas de seconde rencontre pour autant. Séries prudentes à droite mais plus centrées à gauche. L’ensemble manque de domination et il s’en suit une spectaculaire voltereta où, par miracle la corne gauche ne fait que déchirer le costume. Fin de faena dans l’émotion et bonne entière concluante qui contribuèrent à faire sortir les deux mouchoirs. Toro justement applaudi à l’arrastre.
El Rafi a hérité du Jalabert, le plus modeste de présentation de l’après-midi, à tous les niveaux, mais qui fit tout de même une incursion dans le callejon.. Bonne réception au capote par véroniques et chicuelinas et quite par zapopinas après une pique symbolique. La faena est composée de muletazos des deux mains accomplis avec élégance, en particulier sur la corne gauche. Incontournable final par dosantinas mais suivies de luquesinas bien enchaînées. Il sera malheureusement privé de trophées par ses échecs avec l’épée : deux pinchazos, atravesada et descaballo. Applaudissements à l’arrastre. Le Pagès Mailhan est lui d’une belle morphologie. El Rafi le fixe rapidement au capote avec de belles véroniques qui le conduisent au centre. Bien mis en suerte il sort en s’affalant de la monopique. Lors de la première partie de la faena le toros manifeste de belles qualités bien exploitées bien que ce soit un peu plus difficile sur la corne gauche. Très tôt la musique fut déclenchée et continua quand le Pagès Mailhan commença à plus s’intéresser aux planches qu’à la muleta. Une épée concluante mais légèrement tombée.
Suite à un problème, Christian Parejo, eut un réserve de Gallon à la place du Cuillé initialement prévu. Il est bien fait mais d’un gabarit modeste ce qui ne l’empêche pas de manifester très vite lui aussi de la faiblesse. Sa charge est de plus en plus laborieuse de même que les séries que le torero s’emploie à lui arracher en prenant des risques. Pas d’autre recours que de terminer devant les cornes par les inévitables dosantinas. Entière trasera, tombée, mais concluante. Quelques applaudissements au toro injustifiés Le dernier est un beau Laget. Après la monopique trasera, où il pousse, lui aussi s’affale. Lors de la faena, toute en musique, il ne se montre pas des plus collaborateurs et le torero se retrouve souvent en difficulté, subissant même une spectaculaire voltereta, mais il ne renonce pas et sa vaillance, à défaut de son dominio, sera généreusement récompensée par un trophée que quelques uns contestèrent, après un pinchazo et une entière trasera légèrement tombée.
Observations : Le paseo fut précédé par une allocution commémorant les 15 ans de l’organisation « Fiesta y Toros » et de remerciements. Le prix du meilleur torero revint à Clemente qui fut incontestablement le meilleur matador, et celui du meilleur toro récompensa justement le San Sebastian qui fut le plus complet. Les trois toreros sont sortis « a hombros »
Photos Raphael et Michel Volle pour Toreria
Villeneuve de Marsan : Solalito se distingue et coupe la seule oreille de la soirée
Le cercle taurin de Villeneuve de Marsan organisait sa traditionnelle corrida des fêtes patronales. De 2011 à 2023, la corrida était organisée en soutien à Thomas Dufau, natif du Frêche. Cette année, ce fut donc la première corrida sans l’enfant du Pays, présent en simple spectateur. Beaucoup d’incertitudes donc pour les organisateurs pour ce nouveau chalenge.
-Adrien Salenc (gris clair et or) Silence après avis et silence après avis
-Dorian Canton (framboise et or) Ovation et ovation après avis
-Solalito (blanc et or) Oreille et vuelta
Il y a eu moins de monde que les années précédentes. 3/4 d’arènes environ pour un cartel franco français. C’est le nîmois du Gers Solalito qui s’est distingué face au meilleur lot de Pagès Mailhan. Présidence : Franck Lanati
Les toros de Pagès Mailhan de bonne présentation pour la catégorie de l’arène avec les trois derniers plus forts de trapio, ont montré un comportement varié, manquant de force dans l’ensemble et de fond. Le second noble fut invalide, compliqué le quatrième, les deux derniers braves et encastés furent les plus intéressants. Le brave sixième, frère du toro qui a remporté la corrida concours à Vic fut spectaculaire au cheval mais manqua d’essence au dernier tiers après un début vibrant.
Adrien Salenc connut une tarde plutôt discrète. Face au fade premier, il n’insista pas assez sur la corne droite, qui semblait être la plus abordable après une bonne série. La faena resta sans transmission. Le quatrième fut plus compliqué et brusque. Adriano le fut également après avoir reçu un petit avertissement dès les premières passes. Il tarda à conclure avec les armes
Dorian Canton insista un peu trop face à ses opposants. Le premier invalide et maintenu en piste malgré le fléchissement récurent des antérieurs. Faena appliquée du béarnais pour montrer la noblesse du toro mais trop longue au vu de sa faiblesse. Le cinquième s’employa enfin sous la monopique. Dès les premières passes par le bas, le toro chargea avec rythme et classe. Canton servit des muletazos profonds mais tout alla rapidement a menos. Le toro sortant distrait, à chacune des passes, regardant les tendidos. La faena fut prolongée et les aciers furent traversants à deux reprises avant les descabellos.
Solalito fut le triomphateur moral de la soirée. Appliqué cape en main, servant des quites variés et habile avec les banderilles. Il lui manqua seulement une bonne estocade à l’ultime pour pouvoir sortir en triomphe. A son premier adversaire, il distilla quelques naturelles et derechazos bien ajustés avant que le toro ne s’éteigne assez vite. L’entière après les bernadinas libéra le seul trophée de la tarde. Il reçut avec douceur le sixième qui renversa l’équipage à deux reprises avec fougue. Solal partagea les banderilles avec Fernando Sanchez, le toro montra alors un galop plein d’émotions. Le nîmois débuta à genoux et au centre puis lia deux séries vibrantes. Puis panne d’essence chez le Pagès-Mailhan obligeant Solal à raccourcir les distances. L’usage du descabello lui enleva un trophée et le toro repartit sous l’ovation.
Vuelta a los toros pour Toreria
Les Saintes Maries de La Mer : Sortie a hombros de Clemente
Une grande porte qu’il ouvrit en se voyant octroyer deux fois une oreille et qui aurait put s’ouvrir aussi pour Andy Younes qui réalisa un retour de fort belle façon après trois ans sans revêtir l’habit de lumières mais qui, hélas, pêcha avec les épées. Quant au mexicain Leo Valadez, il fut discret face à son 1er et dut abréger avec son second qui se cassa la main gauche d’entrée de faena. Le maillon faible de cette corrida en sera le lot de Pedraza de Yeltes, de belles allures mais juste moralement et manquant surtout de forces…
Clémente toucha en 1er un toro manquant de forces qu’il ne put toréer qu’à mi-hauteur pour profiter de son fond de noblesse, d’abord de meilleure manière à droite, sa meilleure corne, avant de lui imposer avec allure sa muleta sur l’autre bord avant une lame caida efficace. Son second, qu’il brinda à José Ignacio Sánchez, le représentant de la ganaderia, fut encore plus juste de forces, ne se livrant pas, s’arrêtant à mi-passe, avec encore moins de recours à gauche. Avec autorité et surtout beaucoup d’aguante, Clémente réussit a lui arracher de très méritoires muletazos lors d’un final un peu plus relevé avant une entière au 2° essai.
Après une superbe réception et deux piques bien prises, le 1er toro d’Andy Younes fit une incursion surprise dans le callejon. L’arlésien réalisa une excellente entame de faena, sans contraindre son adversaire avant de composer les meilleures séquences du jour par naturelles, profitant de la classe de son opposant sur cette corne. L’épée hélas fut loin d’être au rendez-vous. Son second s’employa sur l’unique pique, y laissant un peu trop de forces, s’agenouillant plusieurs fois en cours de faena. Andy Younes l’entreprit par une cambiada au centre avant de lier une belle série. L’ensemble fut rehaussé d’excellentes phases avec son toreo vertical épuré surtout de la droite mais ne put guère décoller faute à un toro trop diminué. L’épée de nouveau fut déficiente, limitant l’impact à un tour de piste très fêté.
Leo Valadez hérita en 1er d’un Pedraza différent de type qui poussa lors de l’unique rencontre et qui, par la suite, ne se livra guère dans le leurre du mexicain plutôt marginal pour le coup, qu’il occit en trois envois. Le dernier se mit en évidence lors du tercio de piques en deux assauts avec poussée dans le peto, l’ensemble suivi d’un beau quite par zapopinas. Le final espéré tourna court, le toro s’invalidant dès l’entame de faena, contraignant Valadez à abréger.
Six toros de Pedraza de Yeltes, très bien présentés, de type et de robes variées, mais décevants dans l’ensemble, sortant avec impétuosité mais manquant de moral et surtout de forces après le passage par la case piques, là ou aussi ils furent en deçà de ce que l’on pouvait attendre, ne rechignant pas face au cheval mais seul le dernier et à un degré moindre les 3eme et 5eme s’y employant de meilleures façons.
-Clément Dubecq "Clémente" (vert et or) Oreille après avis et oreille
-Andy Younes (blanc et or) Salut après avis et vuelta après avis
-Leo Valadez (bleu piscine et or) Silence après avis et silence
Pst : J.P. Maragnon. 2/3 d’arènes sous un ciel bleu et un vent peu gênant.
Orthez 2024
Reseñas : Vicente, photos www.photoslouise2z.com
Corrida d’Orthez : Il fallait oser, Orthez l’a fait
-Sergio Flores (violette et or) : double silence
-Gomez del Pilar (gazon anglais et or) : deux oreilles et silence
-Luis Gerpe (archevêque et or) : double silence
Certains y avaient pensé, d’autres l’avaient envisagé, mais personne n’avait encore osé monter un tel ‘’défi portugais’’, Orthez l’aura fait !
Guerrelheiro de Cañas Vigouroux reçut une ovation à son entrée en piste, il est superbe de présentation. Difficile à fixer dans le capote de Sergio Flores, il ne s’employa guère au cheval. Le mexicain fut volontaire, mais son opposant, soso, donnait de signes de faiblesse et se réfugia aux planches. Déroute aux aciers.
Paulista de Veiga Teixeira sérieusement présenté reçut 3 piques : catastrophique la 1ère, moyenne la 2ème et très bonne la dernière, venant de loin et en s’employant. Gomez del Pilar sut profiter du moteur et de la bonne corne droite de son toro, restant plus discret sur la gauche. Entière, qui comme souvent les épées mal placées sont très efficaces. A la surprise générale, tombèrent simultanément du palco 2 mouchoirs blancs, pourquoi 2 ? et le bleu de la vuelta posthume.
Maroto de Jorge de Carvalho donna des signes de faiblesse dès sa sortie du toril, et fut remplacé après deux simulacres de piques. Sortit alors, hors concours, un lourd toro de Maria Cascon ménagé par le picador. Luis Gerpe s’efforça de bien faire muleta en main, le préserva et l’accompagna sans jamais l’obliger, le tout allant a menos. Epée delantera.
Dengoso de Silva Herculano, encore une estampe, mais qui ne rendit pas les travaux faciles ni à Sergio Flores dès les premiers capotazos, ni à sa cuadrilla lors des banderilles, le toro se défendant lançant à qui s’approche de grands coups de tête. Désarmé en début de faena Sergio Flores ne trouva pas le bon sitio face à Dengoso qui prit peu à peu le dessus. Entière caida – descabello.
Apagado de Palha, né en décembre 2018 ( !) impressionna par ses cornes qui imposaient plus que le respect. Tercio de 3 ‘’piques’’ avec beaucoup d’effets mais peu de résultats : picador sifflé à sa sortie. Le Palha fit passer un mauvais moment aux banderilleros de Noé, ayant la fâcheuse tendance de les raccompagner aux talanquères. Auréolé de ses deux oreilles précédentes, Gomez del Pilar ne sembla pas trop enclin à faire l’effort face à Apagado qui n’était toutefois pas un enfant de cœur. Débâcle aux aciers.
Et Jupiter foula le sable des arènes du Pesqué : le toro d’Antonio Silva était majestueusement impressionnant avec son armure à en faire pâlir plus d’un. Malheureusement la baudruche se dégonfla vite, et il ne fut pas à la hauteur des attentes et espérances. Luis Gerpe avec la meilleure volonté du monde, ne put pas tirer grand-chose de ce toro statufié en piste. Entière remarquable (à primer).
A l’issue de la corrida furent attribués les différents prix suivants : meilleur Piquero José Manuel Sanguesa au 2ème toro , meilleur geste taurin de la Peña Sol à Mehdi Savalli pour son actuation remarquable aux banderilles au dernier toro, incompréhensiblement la meilleure estocade à Gomez del Pilar à son 1er toro (plus que caida), meilleur toro le Veiga Texeira. 2/3 d’arènes – retour de la canicule.
Novillada d’Orthez : Un anniversaire sans bougie
-Miguel Andrades (amande y azabache) : silence et salut au centre
-Cid de Maria (gris souris et or) : double silence
Les Barcial revenaient en France poursuivant ainsi leur tournée d’anniversaire du centenaire de la ganaderia des patas blancas. Jesus Cobaleda avait amené comme à Céret il y a 3 semaines un lot bien présenté, mais malheureusement encore des novillos décastés, sans race, manso … un anniversaire tristement fêté. On ne retiendra que la prestation du 1et et 4ème qui s’employèrent à leur première pique.
Munolero fut ovationné à sa sortie du toril et accueilli dans le capote d’un Miguel Andrades appliqué et prêt à en découdre. Tercio de varas qui va a menos au fil des trois rencontres. Comme à son habitude Miguel pris à son compte le tercio de banderilles et le fit plutôt bien. Face à un novillo compliqué à droite, on retiendra l’entame de faena par doblones et une remarquable série de naturelles. L’entrega d’Andrades ne compensa pas le manque de race de son 1er Barcial. Media – entière caida.
Orthez, la sans picadors : Devant une bien belle chambrée
-Victor (cierge et azabache) : oreille
-Léo Pallatier (ciel andalou et or) : vuelta
En ce samedi matin des fêtes de Tyrosse, le Cercle Taurin local a accueilli gratuitement un public nombreux venu découvrir deux graines de torero face à un noble bétail de La Espéra qui une fois encore a donné du jeu en piste.
Victor de l’école taurine d’Arles, après sa toute récente prestation sévillane, s’entendit de suite capote en main avec son novillo. Il débuta sa faena par un chapelet de cambiadas dans le dos. Victor profita de la noblesse et de l’allant de son opposant alternant sur les 2 cornes mais récitant un peu trop parfaitement ses leçons, alternant les séries et les changements de mains, le tout manquant un peu de transmission. Final en feu d’artifices enchaînant luquesinas et manoletinas. Le passage dans la classe supérieure est pour bientôt. Pinchazo – bajonazo.
Léo Pallatier de l’école taurine El Yiyo de Madrid, découvert le mois dernier dans les arènes de Captieux, a montré les progrès réalisés depuis. Ce deuxième eral était plus lourd et exigeant que le précédent. Réception allurée du novillo dans le capote de Léo avant un quite de qualité par tafalleras de Victor. Le jeune novillero brinda sa faena au ganadero Jean François Majesté et à Charlotte sa fille. L’éral était plus encasté que le précédent, et exigeant dans la muleta de Léo Pallatier qui fit preuve de sang froid et d’un bon sens du placement tout au long de la matinée. Sur la corne gauche Léo réalisa d’élégantes naturelles, les passages à droite furent plus compliqués, mais toujours avec application. 2 pinchazos – entière – avis.
Le prix du Cercle Taurin de Tyrosse fut attribué à Victor, et celui de l’ACOSO (Association des Comités Organisateurs de Corridas et Novilladas du Sud Ouest) fut partagé entre les deux novilleros. 2/3 d’arènes
Hagetmau : Pepe Luis Cirugeda coupe une oreille face aux novillos d’Escolar Gil
Pour l’unique novillada piquée de la féria du novillo d’Hagetmau, les organisateurs avaient sélectionné la ganaderia d’Escolar Gil dirigée par El Fundi, présent avec toute la famille dans la cité hagetmautienne. En concurrence avec Orthez et avec un temps caniculaire, il n’y a pas eu assez de monde dans les arènes comme dans la ville.
Les novillos de José Escolar correctement présentés, dans le type de l’encaste Albaserrada, ont maintenu un intérêt certain en piste. Se bagarrant au cheval et exigeant dans la muleta, ils ont mis quelque peu à l’épreuve les novilleros du jour lors d’une tarde entretenue. Le troisième « Pusadero » fut crédité d’une vuelta posthume un peu généreuse malgré sa classe et sa façon d’embestir le museau au sol. Pepe Luis Cirugeda s’est distingué en coupant un trophée mérité et perdant un autre lors de son second passage. Juan Herrero reçut une voltereta et partit à l’infirmerie et ne ressortit pas. Jesus de la Calzada fut dans un mauvais jour, handicapé par une épaule et un bras douloureux.
-Jesus de la Calzada (blanc et or) silence et silence après avis
-Juan Herrero (anthracite et or) blessure
-Pepe Luis Cirugeda (bleu ciel et or) oreille, silence et silence
Environ 1/3 d’arène. Présidence : Denis Labarthe.
Jesus de la Calzada connut des difficultés physiques sous la chaleur. Il resta discret face au novillo d’ouverture avec un possible problème au train arrière dès sa sortie puis en se couchant au contact du fer. Il resta prudent et fut en échec avec le maniement des armes. Face au quatrième, il fut approximatif dans la lidia et brouillon ensuite, restant en dessous des possibilités de l’Escolar. Pas à l’aise, il enleva sa chaquetilla puis il fut long une nouvelle fois avec les épées.
Juan Herrero (blessure) reçut discrètement un adversaire sur la défensive et qui ne se livra pas. Le novillo partit seul au cheval et déséquilibra le picador, qui envoya dans sa chute et par ricochet la pique dans le callejon sans faire de blessé. Le novillero fut hésitant, perdant du terrain au fil de la faena jusqu’à la voltereta. Blessé au genou, il fut évacué à l’infirmerie et ne revint pas en piste. C’est Jesus de la Calzada qui fut en charge de coucher l’animal.
Pepe Luis Cirugeda fut le plus en vue de la tarde. Il réceptionna son premier adversaire avec autorité. Après un brindis aux ganaderos, il débuta par le bas puis lia deux séries droitières avec rythme. Puis avec la main gauche, il profita de la classe de l’Escolar pour distiller de belles naturelles templées, en commandant la charge. Le novillo humilia museau au sol avec transmission pour les meilleurs moments de la tarde. Lame entière en conclusion. Il invita le mayoral à saluer durant son tour de piste. A son suivant, un autre novillo d’intérêt, il servit de nouvelles naturelles de bonnes tenues mais sa faena alla a menos et perdit un trophée avec le descabello. Avec un Juan Herrero à l’infirmerie et un Jesus de la Calzada diminué, il fut en charge de toréer le cinquième prévu à Herrero. Un novillo court de charge et compliqué. Il se trouva à court de solutions et abrégea rapidement.
Vuelta a los toros pour toreria
Beaucaire 2 : Aaron Infantes remporte l’Oreille d’Or
Un trophée obtenu en coupant l’unique oreille de la feria à un novillo de Valverde, “Servicioso”, N°34 primé lui d’une vuelta posthume. Une seconde novillada bien plus entretenue que la 1ere, d’où émergèrent Joao d’Alva en chef de lidia de catégorie, à nouveau José Otero pour ses banderilles, la seconde paire lunaire, devant deux lots de novillos très bien présentés et avec de la caste… Par contre, coté cuadrillas et piqueros, ce fut bien plus aléatoire, voire pire, confirmant l’A.T.B. dans leur idée de base : les choisir.
L’affaire débuta mal avec un 1er novillo de Dolores Aguirre qui, après trois belles paires de palos de Joao D’Alva, très faible, commença à s’affaler sur le sable rendant impossible toute faena. Le portugais ira attendre son Valverde à porta gayola avant une réception soignée, deux belles charges face au cheval et à nouveau un bon tercio de banderilles. Muleta en main il sut peu à peu donner du fond à son jeu mais le manque de force du novillo plomba un peu l’intérêt au niveau transmission avant une vilaine épée au 2° essai ce qui ne l’empêcha pas de s’offrir une vuelta.
Après deux belles rencontres dont la 1ere en poussant intensément, le sérieux second mit la cuadrilla en déroute, ce qui mit le doute chez Uceda Vargas d’autant qu’accusant ses efforts au 1er tiers, le Valverde se mit à se défendre de plus en plus. Il faillit réserver un mauvais sort au puntillero après une entière caida. Le superbe et excellent colorado d’Aguirre tomba d’abord sur un piquero tragique et ensuite une cuadrilla dépassée complètement qui montra tout ce qu’il ne fallait pas faire et malgré ce, “Cigarrero” offrit des possibilités au sévillan qui fit un effort mais sans avoir les moyens d’imposer, rehaussant sa faena de quatre belles naturelles, insistant longuement en vain avant de cafouiller avec les armes.
Le 3eme poussa longuement à la 1ere et fut derribé à la 2 avant de voir saluer les banderilleros, surtout J. Otero énorme sur la 2eme paire. L’Aguirre offrit une corne droite de bonne composition qui permit à A. Infantes d’afficher son envie sur quelques belles séquences. Ce fut bien plus compliqué sur l’autre piton du genre avisé, déstabilisant le novillero qui abrégea d’une épée basse. Quatre rencontres pour le Valverde qui malgré ce garda force et puissance au dernier tiers dans des charges vives qu’A. Infantes eu du mal parfois à contenir. Il fit front avec plus d’envie que de moyen mais résista jusqu’au bout sur les deux fronts avant de conclure d’une entière caidita et un descabello… Oreille et vuelta au novillo.
Desafio encaste Conde de La Corte, avec des novillos des ganaderias de Dolores Aguirre (1er, 3° et 5°) et du Curé de Valverde ces derniers remportant ce face à face. Chez les andalous, ressortirent surtout le dernier complètement déréglé par une cuadrilla à la rue et à un degré moindre le second mais flojito. Chez ceux de J. L. Couturier, le dernier fut excellent, plus violent que brave au cheval bien que poussant à la 4eme pique et le second pénalisé lui par un manque de forces… Les trois derniers furent applaudit à leur entrée en piste, trois tios…
-Joao D’Alva (rouge et or) Silence et vuelta !!!
-Miguel Uceda Vargas (vert et or) Silence et silence après avis
-Aaron Infantes (bleu et or) Silence et oreille avec vuelta au novillo
Pst : B. Cisset, ¼ d’arènes sous un chaud soleil. Remise des prix en piste à l’issue de la course. La ganaderia Valverde fut primée tout comme à nouveau José Otero comme meilleur banderillero et une mention speciale fut attribué à Joao D’Alva pour sa remarquable prestation en tant que chef de lidia avant qu’Aaron Infantes ne reçoive le trophée de l’Oreille d’Or.
Tyrosse : Clemente et J.E Colombo sortent en triomphe avec Michel Gallon
Pour la corrida des fêtes, les organisateurs ont eu cette année la bonne idée d’avancer la date au samedi afin d’éviter la concurrence des arènes d’Orthez et d’Hagetmau. Les aficionados ont répondu plutôt présents garnissant aux 3/4 les arènes Marcel Dangou. Les toros des frères Gallon furent correctement présentés malgré quelques cornes abîmées. Ils ont montré de la noblesse au dernier tiers permettant aux piétons de toréer avec douceur, mais aussi un manque de force enlevant de l’émotion dans leurs charges suaves. Le point négatif fut le premier tiers qui fut inexistant. Six simulacres de picotazos au cheval où les toros allèrent uniquement pour le règlement. A la muleta, certains manquèrent de fond. A noter cependant, le très bon deuxième, Mosquero qui chargea avec classe la tête basse ainsi que l’intéressant dernier. Sortie en triomphe généreuse de l’éleveur tout comme les doubles trophées de Clémente et Colombo.
- Clémente (vert pin et or) palmas et 2 oreilles
-Jésus Enrique Colombo (gris et or) vuelta après avis et 2 oreilles
-Yon Lamothe (vert fougère et or) ovation après avis et oreille après avis
Le paseo fut retardé de 10min. La météo fut douce avec un ciel nuageux et des températures agréables.
Clemente fut le plus en vue de la tarde. Il réceptionna le premier toro par les véroniques allurées. Il tira le maximum de son adversaire noblon mais faible et sans transmission. Il distilla quelques passes de bon goût. Au suivant, il servit des véroniques de classe puis domina son adversaire en lui imposant la marche à suivre avec des muletazos personnels. L’épée sur le côté aurait pu lui enlever la double récompense.
Jesus Enrique Colombo capta l’attention du public avec son style communicatif. Il fut propre et sérieux aux banderilles et créatif cape en main. Dès son début à genoux, le toro montra sa classe dans ses embestidas. Après une deuxième série par cambiadas, le vénézuélien toréa plus doucement profitant partiellement de la classe de son adversaire. Le descabello lui fit perdre un possible trophée et ovation pour le toro. Au cinquième plus compliqué et désordonné dans ses charges, il débuta sa faena contre les planches. Colombo connecta avec les tendidos mais ne domina pas son adversaire. Il pincha puis logea une entière de côté sans la muleta mais d’effet rapide. Deux oreilles généreuses.
Yon Lamothe fut discret à son premier passage face à un animal fade. La fin de faena sur des terrains réduits fut plus aboutie mais il tarda à coucher l’animal. Face à l’ultime sérieux et noble mais avec des tendances à fléchir des antérieurs, il servit une faena intelligente en toréant à mi-hauteur sans brusquer le Gallon. Prestation honorable conclue au descabello mais quelque peu gâchée par sa frustration. Des desplantes déjà inutiles avant de jeter l’oreille donnée par l’alguazil contre les planches. Il sortit sous les sifflets.
Vuelta a los toros pour Toreria
En matinée la non piquée des Fêtes de Tyrosse, organisée par le Cercle Taurin Tyrossais, offerte gratuitement une très belle initiative pour découvrir la corrida.
Victor de l’Ecole taurine du Pays d’Arles a remporté le prix du triomphateur après avoir coupé l’unique oreille de la course. Son compagnon de cartel Léo Pallatier se contentant d’une vuelta. La qualité du lot de La Espera, a impacté sur le bon niveau de cette novillada sans picadors
-Victor (blanc et azabache : oreille
-Leo Pallatier (ciel et or) : vuelta après avis
Victor a reçu le prix offert par le Cercle Taurin Tyrossais. Les deux novilleros se partagent celui des Organisateurs du Sud-ouest.
Beaucaire 1 : Prés de 3h00 d’ennuis…
…Pour ce desafio entre deux ganaderias désespérément à la recherche de leur caste perdue et ou seul un novillo, le 1er d’Isaias y Tulio Vasquez fit un peu illusion. Il faut dire aussi qu’en face ce ne fut guère mieux, seul Joao d’Alva afficha quelques prétentions mais il ne sait pas tuer tout comme Garcia Corbacho qui écouta les trois avis. Quant à Kevin Alcolado il hérita du pire sorteo et resta inédit… Resteront les hommages à Fabrice Torrito le mayoral d’Albasserada qui faisait sa despedida, par les clubs taurins avant la course, par de Marques d’Albasserada à la fin et la prestation d’un subalterne, Jose Otéro, saluant pour deux grandes paires de banderilles et sa brega au 6eme, recevant le trophée remis en jeu, les autres étant fort logiquement déclaré desierto. Après des semaines d’une guérilla par communiqués interposés, félicitations aux organisateurs d’avoir tenu bon pour que celle-ci ait lieu, même si le résultat fut bien en deçà de leur espérance, y comprit au niveau des entrées.
Pas grand-chose à retenir de Garcia Corbacho qui s’appliqua mais sans avoir grand-chose à montrer, de meilleure manière devant le très fade 1er, passant plus à coté du 4eme. Dans tous les cas il n’arriva pas à tuer, son 1er se coucha seul, son second rentra vivant au toril.
Joao d’Alva ira attendre ses deux novillos à porta gayola et se mettra particulièrement en évidence aux banderilles, surtout devant son second. Il lia quelques bonnes séries à son 1er, noble mais juste de forces, de meilleure composition à droite, chose impossible avec son second qui passa très vite en mode défensif jusqu’à refuser le combat. Mais dans les deux cas il fut fatal avec l’épée.
Quant à K. Alcolado, il hérita d’un Vasquez complètement figé des l’entame de faena et d’un Albasserada qui d’entrée était avisé, ne permettant aucun muletazo en cherchant plus l’homme que le leurre. Par deux fois il fut prompt avec l’épée.
Desafio encaste Pedrajas, avec des novillos des ganaderias du Marques de Albaserrada (1er, 5° et 6°) et d’Isaias y Tulio Vasquez plutôt bien présentés mais décevant dans l’ensemble, manquant de race et de forces, ne se montrant non plus guère intéressant face au cheval, ou la aussi il y eu bien des lacunes coté lanciers…
-Juan Angel Garcia Corbacho (rouge et or) Silence après deux avis et silence après trois avis
- João Ricardo Paixao Da Silva "Joao D’Alva" (crème de lait et vieil or) Silence et silence
-Kevin Alcolado (bleu et or) Silence et silence.
Pst : B. Cisset, ¼ d’arène sous un chaud soleil. Minute de silence pour Pepe Luis Vazquez décédé ces derniers jours.
Lunel : Talavante et Luque triomphent avec trois oreilles chacun
Fait marquant, le panneau “No hay billetes” avait été placardé à la taquilla, la veille de la course, et après la pluie vint le beau temps, à l’heure du paseillo avec un public enthousiaste, venu pour voir triompher ses toreros… Et des triomphe il y en eu deux, celui de Daniel Luque face au 4° et surtout celui d’Alejandro Talavante devant le 7° "Armero" N°19 de Victoriano del Rio, primé d’une vuelta al ruedo posthume. Quant à Lea Vicens et Sébastien Castella, ils n’eurent guère d’options avec leur sorteo, le biterrois coupant néanmoins une oreille à son 1er toro.
Lea Vicens n’eut pas vraiment la possibilité d’extérioriser son toreo, et ce malgré les aptitudes torera de "Betico" qu’elle sortit pour initier ses faenas. Son 1er baissa fortement de ton après un début prometteur et son second s’éteint dès les premières velléités…
Sébastien Castella exploita au mieux le potentiel de noblesse de son 1er Victoriano, juste physiquement mais qui se laissa à droite, l’autre rive s’avérant plus chaotique, maintenant l’intérêt jusqu’au final plus enlevé avant une entière au 2eme essai. Son second, brindé à Hadrien Poujol, répondit bien au premiers muletazos avant de se mettre a protester dans le leurre, surtout à gauche, le biterrois insistant longuement pour tenter de clarifier ses charges, sans grande réussite…
Manquant de classe et de fond, le 1er d’Alejandro Talavante, profita de celle de l’extremeño dans son jardin lunellois, pour faire illusion surtout sur des enchaînements gauchers de grande tenue, avant de rechigner un peu plus en fin de cycle… Reçu par quatre faroles, le 7° afficha d’entrée ses possibilités sur un quite varié et alluré. Début de faena par une longue série à genoux, rehaussé par les charges intenses du Victoriano, qui se livra avec classe et noblesse au toreo créatif, parfois imprévu de Talavante sur chaque corne avant un retour supérieur à genoux conclut magistralement, mettant le public debout. Un pinchazo priva le torero des trophées maxima tandis que le public demandant la grâce d’"Armero" fort justement contenu par le palco. Deux oreilles et vuelta pour le toro.
Reçu par véroniques en tablier, le 1er de Daniel Luque s’avéra noble mais avec des forces limitées. Le torero de Gerena se l’appropria magistralement d’entrée avec sa muleta autant efficace qu’esthétique lier des séries superbes sur les deux cornes, finalisant le tout de luquesinas caseras ajustées avant de conclure d’une demi lame sin puntilla, le tout récompensé par les deux oreilles de son adversaire. Réception par véroniques pieds joint du 8eme toro qui montra d’entrée son attirance pour les pourtour, ce que lui fit peu à peu oublier le leurre poderoso de Luque, en tirant avec une faena technique appropriée, de meilleures séquences sur la droite avant conclusion d’une lame entière d’un coup de descabello
-Deux toros pour le rejon des Frères Gallon
Lea Vicens : Salut et salut
-Cinq toros de Victoriano del Rio et un du fer de Cortes, le 3°
Sébastien Castella (bleu et azabache) Oreille et silence après avis
Alejandro Talavante (bleu nuit et or blanc) Oreille et deux oreilles avec vuelta au toro
Daniel Luque (framboise et or) Deux oreilles et oreille après avis
Pst : J. Jorge, “No hay billetes” affiché à la taquilla, temps qui s’est mis au beau pour cette corrida exceptionnelle qui au résultat ne le sera qu’à moitié par la faute des toros… Le 1er Gallon, mobile s’éteindra en fin de parcours suite à un choc, le second passera rapidement en mode aplomado. Chez les Victoriano del Rio, correctement présentés, plus léger le 1er de ce fer, monopiqués, la plupart y affichant un bon principe, de comportement varié par la suite, meilleur, surtout le second de Talavante dont une pétition d’indulto non justifié, émergea des tendidos, à un degré moindre le 1er de Luque, les autres nobles à divers degrés mais manquant de fond ou de classe…
Tarascon : Les naturelles de Lalo
Dessinées devant le meilleur novillo d’une intéressante course, elles ont values à Lalo de Maria de couper la seule oreille du jour et d’emporter le trophée Nimeño II. Nino Julian a afficher sa détermination habituelle mais en cafouillant un peu ses fins de faenas et en balbutiant avec l’épée. Quant à Miguel Losana qui toréait là sa seconde novillada piquée, il est apparut encore vert à ce niveau… Mention aussi pour le lot de Blohorn par sa présence aux trois tercios…
Lalo de Maria hérita d’un 1er Gallon noble mais manquant d’alegria et de classe. Il s’appliqua à lui offrir des séries allurées sur les deux rives mais sans grand écho. La fin avec les épées limita l’impact. Il hérita ensuite d’un novillo de catégorie embestissant avec noblesse et classe, surtout à gauche dans la muleta du nîmois. Faena superbement rehaussée par la main gauche du protégé de José Antonio Campuzano qui limitera son impact par une épée plus efficace qu’orthodoxe.
Nino Julian banderillera bien son Gallon dont il profitera des charges vives, à droite d’abord, sur l’autre rive ensuite pour lier des séries entraînantes avec quelques séquences mieux abouties, l’usage des armes mettant un bémol à l’affaire. Ce fut à peu prêt le même scénario avec son excellent Blohorn dont il s’accommoda mieux à tribord, montera vissée sur la tête, l’autre rive étant plus accrochée avant de s’éparpiller un peu sur la fin et de tangiverser à nouveau avec les épées.
Pour son 3eme novillo piquée, Miguel Losana choisira un Blohorn au tempérament bien trempé, ovationné pour son tercio de pique fort et puissant, s’avérant tout aussi engagé dans le leurre du jeune espagnol qui subit à droite la caste vive de son adversaire, s’en sortant bien mieux à gauche avant de conclure d’une lame caida. Son Gallon sera livré à lui-même par une cuadrilla vite dépassée le laissant libre de ses choix au tercio de pique et sans maîtrise aux banderilles. Répétant des gestes d’écoles à défaut de pouvoir s’imposer, son manque d’expérience ne lui permit pas de s’imposer devant un adversaire à fort potentiel, concluant de la meilleure épée du jour au second envoi.
Trois novillos des Frères Gallon (1er, 2° et 6°) plus intéressant les second et surtout dernier et trois de Blohorn, ces derniers offrant des premiers tercios importants face à la cavalerie avant d’offrir des oreilles de catégorie qui n’ont pas été toute coupées, loin s’en faut. Tous très bien présentés, les trois derniers novillos applaudis à leur entrée en piste.
-Lalo Lambert "Lalo de Maria" (bleu France et or) : Salut après avis et oreille.
-Nino Julian (bleu OM et or gris) : Vuelta après avis et silence.
-Miguel Losana (bleu nuit et or) : Vuelta et salut.
Pst: M. Demissy. Ciel menaçant et pluvieux, ¾ d’arènes. Miguel Losana faisait sa présentation en France. Le trophée "Nimeño Il " a été remis en piste à la fin de la novillada à Lalo de Maria tandis que le prix au meilleur picador a été décerné à Laurent Langlois qui a piqué le 1er novillo de Blohorn. Minute d’applaudissements pour les aficionados et taurinos décédés dans l’année et hommage du maire de Tarascon à deux proches disparus, dont Thomas Guzman, vaquero amateur à la ganaderia Blohorn.
Tarascon : Sortie a hombros pour Matias.
L'arlésien ayant coupé les deux oreilles du dernier novillo sorti sur les épaules des capitalistas des arènes de Tarascon, le nîmois Valentin coupant une oreille au second tandis que l'autre arlésien, Juan de Morena se blessa en estoquant le Tardieu d’ouverture. Les meilleures séquences furent au crédit de l’espagnol, mais l’épée lui fut fatale.
C'est au final que le plus jeune becerrista à l'affiche, "Matias" qui s'est ouvert la grande porte par son envie et sa volonté, débutant d’une larga de rodilla pour recevoir un eral de bonne composition avec plus de classe à gauche. Sa faena certes irrégulière passa par de bonnes séquences appliquées avant une conclusion d’une épée longue d’effet, nécessitant l’usage du descabello. Le novillo d’ouverture fut certes peu évident, vif avec des charges désordonnées et des retours courts et rapides à gauche. Juan de Morena réussit quelques passages méritoires de la droite avant de se désavouer l’épée en main, se fracturant l’articulation du pouce en portant une enieme estocade, laissant Valentin en finir avec le Tardieu à la limite du 3eme avis. Valentin qui réceptionna de bonne façon le second avant de construire une faena à géométrie variable en deçà des possibilités du novillo, montrant quelques passages bien agencés avant une conclusion verticale mais suffisante. Quant au becerrista espagnol, Daniel Fernandez, il hérita d’un eral cherchant la querencia mais qui se livra de belle bien qu’inégale manière sur les séries bien composées, de meilleure tenue à gauche avant de sécher avec les armes…
Organisée par l'école taurine du Pays d'Arles en partenariat avec l'ACCM, les éleveurs français de toros de combat et la ville de Tarascon, cette novillada sans picador s'est déroulée sous le chant des cigales, devant une jolie chambrée. Avec quatre erales de la ganaderia d'Alain et Frédérique Tardieu de robes et de jeux variés, permettant l'expression de bon toreo a condition de le mettre en pratique, plus compliqué le premier.
-Hassad Ouache "Juan de Morena" (rose et or) de l'école taurine du Pays d'Arles : Silence avec blessure à la main après deux avis
-Valentin (vert et or) du C.F.T. de Nîmes : Oreille.
-Daniel Fernandez (purissima y azabache) de l'école taurine de Lucena : Silence après deux avis.
-Mathias Sauvaire "Matias" (fushia et or) de l'école taurine du Pays d'Arles : deux oreilles après avis.
Ciel mitigé, entrée familiale. Pste: Graziella Bortolin.
Plaisance du Gers : Les novillos au dessus des novilleros…
Pour cette novillada non piquée des Fêtes 2024, trois erales de Roland et Rafi Durand (1er ,5°,6°) et trois de Jalabert Frères, ont été la grande satisfaction de l’après-midi. Beaucoup de noblesse et de classe chez ceux du Mas de la Chassagne, le meilleur a été le premier dont les qualités n’ont pas été complètement exploitées par Jorge Hurtado. Le Durand sorti en premier, très noble, offrait des options qui elles aussi n’ont pas été utilisées à bon escient. Le Durand sorti en 5eme position a été un grand novillo, encasté, exigeant et d’une grande classe, il aurait mérité le mouchoir bleu. Comme souvent le manque d’officio du novillero n’a pas permis de voir toutes les qualités de l’animal.
-Julio Mendez : silence après avis et salut après avis
-Jorge Hurtado : vuelta et oreille
-Pedro Rufo : vuelta et blessure en entrant à matar, Julio Mendez tuera l’eral, silence après deux avis
Joâo Ribeiro Telles remporte le 52ème Rejón d’Or
Mejanes : Le torero à cheval portugais remporte le Rejon d’Or 2024 après avoir coupé une oreille à un excellent toro de la ganaderia Jalabert Freres, primés d’une vuelta posthume. Il fera partagé son tour de piste au mayoral. Oreille également pour le cavaleiro portugais Joâo Moura fils et les rejoneadors espagnols Andrés Romero et Sebastián Fernández.
Six toros de Jalabert Frères, de jeux variés. Le troisième fut primé d’un tour de piste posthume.
-Sergio Galán: salut au tiers.
-Joâo Moura fils: oreille.
-Joâo Ribeiro Telles: oreille.
-Francisco Palha: salut au tiers.
-Andrés Romero: oreille.
-Sebastián Fernández: oreille.
Deux tiers d’arenes, trophée remis en piste à l’issue de la course par Lola Jalabert en presence d’Amélie Laugier la reine d’Arles.
Bayonne : Pablo et Guillermo Hermoso de Mendoza père et fils sortent en triomphe
Pour la despedida de Pablo Hermoso de Mendoza dans les arènes de Lachepaillet pleines pour l’occasion, son fils Guillermo a montré de qui tenir. Il est prêt à reprendre le flambeau et entretenir la flamme de la maison. Léa Vicens, la talentueuse cavalière française a échoué avec les aciers et dut se contenter que de simples saluts face à des mobiles toros de Romao Tenorio.
A l’issue du paseo, le maire de la ville remis à Pablo la médaille d’or de la ville. Puis s’en suivi d’un hommage avec un « aurresku », danse traditionnelle basque à son honneur.
Guillermo Hermoso de Mendoza a enflammé les arènes lors de ses deux prestations avec des prestations électriques, allant au plus près des cornes et une maîtrise du rejoneo. Lleno pour l’occasion. Temps agréable.
-Pablo Hermoso de Mendoza (2 oreilles et 1 oreille)
-Léa Vicens (ovation et ovation)
-Guillermo Hermoso de Mendoza (2 oreilles et la queue et 2 oreilles)
Vuelta a los toros pour Toreria
Castelnau-Rivière-Basse samedi : Indulto de "Cara Alegre", eral du Lartet...
Novillada sans picador des fêtes sous une pluie ininterrompue avec par ordre de sortie, un eral de Malabat, du Lartet, de Camino de Santiago, de Camino de Santiago, d’Alma Serena et de La Espera.
Le second du Lartet Cara Alegre numéro 9 né en avril 2022 a été indulté.
-Jaime Padilla : vuelta après avis et vuelta après avis.
-Jairo Lopez : deux oreilles et queue symboliques après avis et oreille
-Juan Mi Vidal : silence après avis et oreille après avis.
Le prix de l’ACOCNSO est remis à Jairo Lopez. Vainqueur du concours: Le Lartet
Les trois toreros ont échangé les banderilles face aux trois premiers toros.
Ce fut un événement pour ces petites arènes de Castelnau où devant une chambrée trop restreinte, la grâce de Cara Alegre fera date. Non seulement pour l’éleveur Jérôme Bonnet mais pour tous ceux qui soutiennent les éleveurs de toros braves du sud-ouest. Ce fut un animal noble qui partait de loin, avec une charge vibrante, qui répétait sans naïveté et sans se lasser sous la muleta du jeune mexicain Jairo Lopez qui fut à la hauteur de ce comparse d’exception. Avec son deuxième, bien plus piquant, il a été moins à son aise. Le président en accord avec l’éleveur sortit le mouchoir orange sans trembler.
Jaime Padilla a fait preuve d’un bon esprit et d’envie, mais ses adversaires ne lui ont pas vraiment permis de briller. J. Mi Vidal a donné une prestation convenable à ses deux erales, en profitant de la vivacité de l’un et de la suavité de l’autre.
Boujan : Enfin des toros !
En cette temporada 2024 où l'on ne cesse de faire remarquer la faiblesse des toros présentés, cet Acte VIII de Toros y Campo à Boujan-Sur-Libron (34), aura redonné confiance, au moins un certain temps, à l'aficion présente ce week-end. Les quatres élevages retenus, ont amené sur les bords du Libron, des exemplaires remarquables, chacun dans leur type et avec leur personnalité, rendant chaque actuation digne d'intérêt, mais... Mais quel dommage, qu'à quelques encablures des arènes biterroises et de ses nombreux clubs taurins, si peu se soient déplacés (certes les élections, certes le temps menaçant le samedi, certes le football et pourquoi pas le départ du tour de France...). Il est regrettable que le travail des organisateurs de cet événement comme souvent lorsqu'il s'agit de novilladas, ne rencontre pas le succès escompté en taquilla et ce, même avec un plateau aussi qualitatif que nous ont présenté Elodie Daure Laval et Marin Laval et leur équipe tout au long du week-end. Alors profitons en pour remercier toutes ces personnes qui s'investissent la plupart du temps bénévolement, tout au long d'une année, parfois dans un contexte difficile, afin de nous présenter ces courses, car sans novillada que sera la tauromachie demain ?
Samedi 29 juin 2024 18h30 Désafio Ganadero entre les élevages français de Valverde sortis en 1,2 et 6 et Turquay en 3,4 et 5. Une demi arène pour accueillir les deux lots dignes d'une catégorie supérieure, d'une présentation irréprochable, qui aurait dû donner l'occasion aux novilleros présents de s'exprimer avec plus d'autorité. Les Conde de la Corte du Curé de Valverde, tous en pointe et équilibrés et les Santa Colona de Turquay hauts, puissants, avec un fond de sauvagerie, ont redonné le sourire aux toristes héraultais.
-Jésus Moreno, très attendu, revenait assurément trop tôt de sa blessure madrilène. Physiquement et certainement moralement en dessous de ses performances récentes, son envie ne lui a pas été suffisante pour profiter de la noblesse du Valverde sorti en premier et de l'excellent Turquay N°14 qui ne demandait qu'à offrir ses trophées. Pris lors de cette dernière estocade, il fera un passage à l'infirmerie, la plaie à la cuisse droite s'étant rouverte. Silence et salut. L'Albaceteno est certainement à revoir une fois remis.
-Clémente Jaume, le biterrois, suppléant le très attendu Alejandro Chicharro, est la satisfaction de l'après-midi. Il aurait certes pu s'impliquer davantage sur son premier magnifique Valverde dont il n'a pas voulu voir les qualités. Son élégance plus que son poder et une épée efficace lui permettront de couper une oreille de peu de poids. Plus en confiance sur son Turquay, il fera preuve d'un engagement constant, initié par une larga à l'accueil, puis d'une prise de risque parfois limite, comme sur la cambiada qui lui vaudra une voltera sans dommage. Son enthousiasme et des séries enchaînées sur les deux cornes porteront sur une partie du public qui obtiendra une oreille et la sortie a hombros... Oreille et Oreille.
-Cid de Maria n'a pas été le mieux servi mais, peu de poids dans ses actuations alors qu'il donnait une impression de maturité dans ses premières interventions. Son premier Turquay, plus compliqué et moins coopérant, aurait nécessité d'autres qualités pour le mettre à l'honneur. Son second, maltraité sur une pique assassine, lui permettra quelques séries droitières alors que le potentiel du Valverde était bien au delà. Silence et oreille.
Cette course aura été marquée par la nonchalance, pour le moins, des cuadrillas présentes notamment aux banderilles. Les monopiques systématiques souvent trop appuyées et mal posées n'offraient pas la possibilité d'apprécier la bravoure du bétail sur une deuxième rencontre, quand elles ne nuisaient pas à l'intégrité de l'animal.
Dimanche 30 juin 2024 à 11h00 Novillade non piquée Les erales de Roland Durand étaient répétés cette année à Boujan et c'est tant mieux. Devant une petite assistance, tous les exemplaires présentés ont été excellents. Noblesse et caste ont permis au novilleros de s'exprimer (ou pas..) avec leur moyen. Le 5ème sera honoré d'une vuelta largement méritée. Chez les apprentis, très belle présentation d'Isaac Galvin de Chiclana à ce même cinquieme. Élégance, poder et des gestes de classe des 2 côtés comme d'intenses pechos lui permettront logiquement de couper les 2 oreilles d'un novillo de gala qu'il aura su faire briller. Dans une moindre mesure Adrian Monroy de Badajoz s'est fait remarquer par son temple avec un bicho plus faible mais tout aussi noble. Plus brouillon au final mais avec un bel enthousiasme, il ne conclut pas très bien à l'épée et repart avec une oreille encourageante. Une dernière mention pour Dani Hartazos qui bien que plus vert laisse entrevoir des possibilités qu'il devra confirmer Au bilan : Luis Torres de Béziers : Salut. Adrian Monroy de Badajoz : Oreille. Jorge Hurtado de Badajoz : Vuelta (très généreuse). Valentin de Nîmes : Silence. Isaac Galvin de Chiclana : 2 Oreilles et Dani Hartazos de Valencia : Silence
Dimanche 30 juin 2024 à 18h00 Six novillos de Guadeira. Superbe présentation des novillos andalous. Hauts, forts, armés, dignes d'une arène de 1ère catégorie, leur noblesse extrême (Sosos?) auront permis aux trois piétons de s'exprimer. On peut regretter cependant leur discrétion à la pique, comme il est malheureusement la norme chez les Domecq modernes. Seulement une grosse demi arène pour assister à cette course d'un très bon niveau global.
-Mario Navas. Élégant et suave avec son premier mais souvent sur le pico, il obtiendra une oreille plutôt généreuse suite à une faena, engagée sur les deux bords, avec quelques beaux gestes d'une agréable lenteur et une épée après pinchazo. Sur son second, une belle main gauche mais une transmission moindre avec un toro allant à menos ne lui offriront, après une demi épée, que de saluer l'assistance. Oreille et Salut.
-Nino Julian Son premier Guadaira, le plus beau du lot, se cassant sèchement une corne sera remplacé par un Valverde compliqué. Cela n'empêchera pas le nîmois de s'engager, notamment à gauche, avec l'enthousiasme, le courage et la fougue qu'on lui connaît. Bien aux banderilles, une épée sincère lui octroie une oreille. Devant son second Guadaira d'une grande noblesse, il saura démontrer ses progrès et à la muleta et dans son sens de la lidia. Une faena de qualité, complète sur les deux bords, en laissant le toro à bonne distance et une belle épée sincère et efficace lui permettront de récolter deux oreilles méritées et un triomphe encourageant. Oreille et 2 Oreilles
-Samuel Navalon n'aura pas été le plus chanceux ni au sortéo ni par les circonstances de courses. S'il produit, à son premier, sûrement la plus belle faena de l'après-midi, élégante et classique, un échec à l'acier le prive d'une seconde oreille qu'aurait mérité son toréo puissant, profond et lent. On peut cependant trouver l'oreille discutable après 3 tentatives à l'épée. Son 2ème durement handicapé par une sévère vuelta de campana et trois violents chocs aux planches, ne lui laissera aucune option. Oreille et Salut
El burgalés
Arles : Quand les novilleros arrêtent le vent et la pluie !
Ceux que la pluie et le vent annoncés ont empêché d’assister à la novillada sans picador organisée ce samedi 29 juin par l’Ecole Taurine du Pays d’Arles dans les arènes de la ville ont eu tort. D’abord parce que leurs craintes ne se sont pas confirmées, vent et pluie s’arrêtant dès le début de la novillada. Ensuite et surtout parce qu’ils auraient assisté à une très intéressante course.
Le bétail présenté par Alain et Frédérique Tardieu y a largement contribué. Mobiles, d’une belle noblesse alliée à une exigence obligeant les apprentis toreros à toréer plutôt qu’à faire le spectacle, les quatre novillos de l’élevage arlésien, tous applaudis à l’arrastre, ont permis à chaque novillero de s’exprimer.
Avec un premier exemplaire très mobile qu’il fallait fixer et dominer, la tauromachie pleine de douceur de Marco Polope (ET Valence) a tardé à prendre le dessus. Une épée portée « à l’encuentro » et d’effet rapide méritait sans aucun doute la première oreille de la soirée accordée par la présidence. Victor (ET du Pays d’Arles) faisait sa présentation dans ses arènes. Sa verticalité, son temple lui ont permis d’affirmer une tauromachie déjà personnelle face à un novillo dont il a su accompagner le rythme et la noblesse. La faena était de deux oreilles. La nécessité de s’y prendre à deux fois après une première épée trop en avant ont laissé la récompense en une oreille joyeusement fêtée. Valentin (CFT Nîmes) est un novillero plein d’entrain. Face à un adversaire dont les charges courtes demandaient à être conduites le trop plein d’envie faisait plaisir à voir mais n’évitait pas une faena un peu brouillonne. Une épée tombée très basse réduisit la récompense à une vuelta. Cristian Restrepo (ET Navas del Rey) revenait après une prestation méritoire malgré un tirage malchanceux lors de la novillada de la Feria du Riz de l’an dernier. En coupant l’oreille de son novillo, peut-être le plus faible du lot, après une faena où il a fait montre de beaucoup de toreria, le jeune colombien a pleinement justifié son engagement.
Tendido Bajo
Fiche technique : Temps gris avec quelques courts épisodes pluvieux
Quatre becerros d’Alain et Frédérique Tardieu, bien présentés, nobles, exigeants, donnant du jeu, surtout les 1er et 2ème, tous applaudis à l’arrastre.
-Marco Polope (rouge d’Espagne et or) ET Valencia : Oreille
-Victor (blanc et azabache) ET Pays d’Arles) : Oreille
-Valentin (vert du fond d’étang et or) CFT Nîmes : Vuelta
-Cristian Restrepo (bleu de ciel étoilé et or) ET Navas del Rey) : Oreille
Saint Sever : Fernando Adrian sort en triomphe
L’évènement des fêtes de la Saint Jean 2024 était bien le cartel de luxe imaginé par la commission taurine dès les mois de l’hiver. Un cartel de vedettes avec des toros de Santiago Domecq qui ont séduit dans les arènes importantes. Un cartel attractif avec une arène qui affichait le « No Hay billettes » pour la deuxième fois consécutive. Le soleil est revenu pour cette tarde. Malheureusement, malgré la sortie en triomphe de Fernando Adrian, l’après midi fut décevante avec le manque de race et de force des toros de Santiago Domecq malgré les efforts en vain des maestros.
-Sébastien Castella (lilas et or gris) silence et oreille
-Daniel Luque (grenat et or) silence et ovation
-Fernando Adrian (blanc et or) deux oreilles et oreille
Présidence : Miguel Telleria.
Les petits toros de Santiago Domecq ont été économisés sous le fer. Malgré cela, ils ne durèrent guère au dernier tiers manquant de force et de fond. Un lot décevant en plus de leur pauvre présentation.
Sébastien Castella reçut par véroniques le premier torito de l’après-midi. Il l’économisa sous le fer et tenta de soumettre sans brusquer son adversaire fade et sans force. Il dut s’y reprendre à plusieurs reprises avec l’estoc. Son second toro fut également fade et la faena du maestro français resta sans transmission. L’entière libéra un gentil trophée qu’il se pressa de donner au public.
Daniel Luque reçut quant à lui son premier opposant par le bas et s’appliqua dans la mise en suerte. Son picador chuta sans gravité à la première rencontre puis le toro tenta de contourner le cheval à la seconde. Après un début timide, il tira le maximum avec sa technicité puis la musique s’arrêta au milieu et la faena coula. Face au cinquième, il tenta de faire avancer un adversaire sans charge avant de conclure en deux temps.
Fernando Adrian triomphe à chaque paseo qu’il fait. Malgré ses stats, sa prestation ne fut pas entièrement aboutie. Il sut profiter avec précision de la noblesse de son premier adversaire. Son début de faena à genoux et au centre donna le ton. Il lia des séries rythmées sur les deux bords avec une certaine douceur. L’épée résultant sur le côté ne priva pas la présidence de céder pour un trophée doublé. Face à l’ultime qui se distingua au premier tiers, levant la monture à la première rencontre, Adrian débuta pieds joints puis resta un peu en dessous des qualités de son adversaire. Il ne pesa pas assez sur son adversaire, liant des séries souvent sur le passage, laissant partir le toro vers les planches. Le bajonazo final aurait dû le priver d’un trophée supplémentaire.
La Brede : Sortie à hombros pour Adriano
Adrien Salenc “Adriano” est le triomphateur de la traditionnelle corrida des fêtes de La Brède, en coupant deux fois une oreille aux toros de Robert Margé après deux faenas pleines d’autorité et de savoir-faire, Malgré une impressionnante cicatrice au niveau de la joue droite, Dorian Canton a signé une prestation particulièrement aboutie, coupant une oreille au dernier toro, perdant un triomphe plus important avec l’épée au troisième.
Le madrilène Uceda Leal fut l’auteur d’une bonne faena devant le 1er, limitée en une vuelta pour maniement délicat des armes. Son second, limité de forces ne lui offrit guère d’option.
Cette corrida des Fêtes s’est déroulée devant 2/3 d’arène sous un ciel gris et pluvieux avec six toros de Robert Margé, dans le type de la maison, nobles dans l’ensemble, mais sans mordant, certains faibles. Le cinquième a été remplacé par un sobrero du même fer.
-José Ignacio Uceda Leal (violette et or) : vuelta et salut
-Adrien Salenc “Adriano” (bleu maya et or) : oreille et oreille
-Dorian Canton (sang et or) : silence après deux avis et oreille après avis
Aire sur l’Adour : Morenito de Aranda assure. Blessure de Dorian Canton
Il y avait de l’attente sur cette corrida pour la présentation dans le Sud-Ouest d’un lot complet de Peñajara de Caste Jijona. Il y avait longtemps que les arènes Maurice Lauche n’avaient pas été aussi garnies. L’affluence au guichet spécial a fait retarder le paseo de 10 minutes. Malheureusement le lot a déçu par sa faible présentation et son manque de force. La tarde fut marquée par la blessure à l’oreille et au visage de Dorian Canton qui fut évacué à l’hôpital de Mont de Marsan. En attendant, comme ce sera le cas de plus en plus souvent, la course fut interrompue pendant 35min, le temps que l’infirmerie et son équipe médicale soient de nouveau opérationnelles. L’opération réalisée ensuite à l’hôpital dura près de deux heures et nécessita 45 points de sutures pour recoudre la grosse entaille.
-Morenito de Aranda (vert pin et or) vuelta, 1 oreille et silence après avis
-Jésus Enrique Colombo (vert tilleul et or) silence et 1 oreille
-Dorian Canton (tabac et or) : blessure
Présidence : Franck Lanati. Près de 2/3d’arène environ. Ciel nuageux.
Les toros de Peñajara aux robes variées mais justes de présentation, plus novillo que toro le second, ont montré peu de présence au premier tiers et de la faiblesse par la suite malgré un fond de noblesse pour certains.
Morenito de Aranda a une nouvelle fois dominé les débats et se distingua toute la tarde avec une sérénité et un métier certain. Il fut sérieux dans la lidia, plaçant avec précision ses adversaires face à la cavalerie. Il accueillit le premier toro en avançant. Sa faena fut essentiellement gauchère mais manquant de transmission et longue. Après l’interruption, il réceptionna le quatrième toro d’une larga de rodillas, puis tira des muletazos méritoires après avoir laissé sa montera à la porte de l’infirmerie pour Dorian. Il conclut en deux temps comme à son premier passage. Face à l’ultime, prévu pour Dorian Canton, il tira des muletazos autoritaires et méritoires au vu du manque de qualités de son adversaire. Malheureusement, il pincha à plusieurs reprises en conclusion.
Jesus Enrique Colombo, dans un autre registre, mit de la bonne humeur au grand public mais beaucoup moins aux aficionados. Certes jovial, il fut plus spectaculaire qu’efficace aux banderilles. Sur ses sept paires, seulement deux furent posées près de cornes. A cornes très passées le restant. Cependant il reste un bon capeador. A la muleta, il torée avec distance et de façon profilé. Il réalisa une faena champêtre et tarda à abréger au cinquième qui se blessa à la patte. Il tenta même une estocade sans muleta et prenant le large face au second toro.
Dorian Canton reçut plusieurs avertissements durant la lidia par son adversaire. A la cape tout d’abord où il se fit désarmer et durant sa faena. Un toro peu clair dans ses intentions mettant le jeune béarnais sur la défensive. Faena irrégulière avec des passages de meilleures factures. Canton s’engagea et logea une bonne épée mais se fit accrocher une nouvelle fois et le toro lui infligea une grosse entaille au visage avec la corne nécessitant son évacuation à l’infirmerie.
Vuelta a los toros pour Toreria
Mimizan : Rafaelillo sort en triomphe des arènes du Courant
Le Club Taurin mimizanais organisait samedi leur traditionnelle corrida. Habituellement au mois d’août, la date a été modifiée à cause des Jeux Olympiques. Malgré une météo de novembre, le public a rempli les arènes du Courant aux 2/3 environ. Les toros Zacarias Moreno de présentation suivant la catégorie de l’arène ont manqué de race, malgré un fond de noblesse pour certains. Tous monopiqués pour la forme. Les 1er,4° et 6° arrivèrent au dernier tiers avec le plus de la noblesse avec un manque de classe pour les 2° et 5°bis , et une pointe de faiblesse pour le 3°
Rafaelillo, bientôt 45 ans, est toujours là, à Mimizan (40), il a coupé deux oreilles, et s’est offert une sortie en triomphe
-Rafael Rubio "Rafaelillo" (rose et or) : Oreille et oreille.
-Daniel Luque (bleu et or) : Silence et oreille après avis.
-Raphaël Raucoule "El Rafi" (rose pale et or) : Silence après avis et oreille.
Le paseo fut retardé de 3/4 d’heures suite à un malaise d’un spectateur qui nécessita de réquisitionner l’équipe médicale. Présidence Franck Lanati.
Rafaelillo a pris du plaisir face au meilleur sorteo, et l’a transmis aux tendidos tout au long de la tarde. Daniel Luque a fait preuve de professionnalisme et repart avec une oreille en poche malgré un tirage au sort des moins favorables. Quant à El Rafi a eu la chance de tomber sur un sixième avec un fond de race intéressant, malgré le manque de force, il proposa une faena où le dynamisme fut le maître mot.
La Brede : Sortie à hombros pour Adriano
Adrien Salenc “Adriano” est le triomphateur de la traditionnelle corrida des fêtes de La Brède, en coupant deux fois une oreille aux toros de Robert Margé après deux faenas pleines d’autorité et de savoir-faire, Malgré une impressionnante cicatrice au niveau de la joue droite, Dorian Canton a signé une prestation particulièrement aboutie, coupant une oreille au dernier toro, perdant un triomphe plus important avec l’épée au troisième.
Le madrilène Uceda Leal fut l’auteur d’une bonne faena devant le 1er, limitée en une vuelta pour maniement délicat des armes. Son second, limité de forces ne lui offrit guère d’option.
Cette corrida des Fêtes s’est déroulée devant 2/3 d’arène sous un ciel gris et pluvieux avec six toros de Robert Margé, dans le type de la maison, nobles dans l’ensemble, mais sans mordant, certains faibles. Le cinquième a été remplacé par un sobrero du même fer.
-José Ignacio Uceda Leal (violette et or) : vuelta et salut
-Adrien Salenc “Adriano” (bleu maya et or) : oreille et oreille
-Dorian Canton (sang et or) : silence après deux avis et oreille après avis
Istres 5eme : Un final de rêves et d’émotions…
Pouvait on rêver d’un meilleur final pour les adieux d’un somptueux Enrique Ponce que cette corrida exceptionnelle qui marquera tous ceux qui auront eu le privilège d’y assister… Et surtout dix minutes de larmes de bonheur et de pelizco dans son ultime et sensationnelle faena face à "Broncisto" qu’il raccompagnera jusqu’au toril par un simulacre d’estocade a recibir…. David Galvan avec sa classe et son toreo différent poursuit sa temporada de reconquête, Clémente dans un tel contexte, avec une telle pression, se montra à la hauteur mais ne put s’exprimer pleinement avec tout son talent…
Enrique Ponce toucha un 1er commode mais qui fit culbuter le groupe équestre, se montrant tout au long de sa lidia, un collaborateur parfait, charges nobles au ralentis sans aucunes aspérités. Le torero valencian le toréa tout en douceur, les poncinas finales étant même passées au Soupline. L’épée fut un peu moins au rendez-vous. Et puis vint "Broncisto" et le récital de gala de Ponce devant un noble et infatigable toro envoûté par la douceur et le temple d’un torero au sommet de sa plénitude, arrêtant les horloges du Palio jusqu’à l’indulto et cet ultime geste accompagnant le Juanpedro dans les chiqueros. Double vuelta et trophées maxima, chaleureusement fêtée, sous une ovation à tout rompre et des larmes de bonheur, aux cris de "torero ! Torero !". Enorme et inoubliable…
Superbe réception de David Galvan qui brinda son toro à Enrique Ponce, qui avec son toreo si personnel, tout en finesse et compositions artistiques, fit grimper la température, le noble mais juste de force juanpedro répondit présent jusqu’au final par poncinas allurées et une superbe séquence d’abanicos… avant une entière sin puntilla. Sa seconde prestation, avec son toreo différent, fut supérieure à la première, le torero de San Fernando fit oublier ses problèmes de genoux à "Nebli" qui se livrera dans la douce, parfois théâtrale mais surtout torera muleta, du gaditano qui ira l’occire d’une entière au centre du ruedo…
Réception douce et allurée de Clémente qui vit son adversaire, déjà juste de forces, s’amoindrir dans une vuelta de campana. Il s’appliqua a très bien le toréer, mais le juanpedro ne transmettait pas, l’ensemble manquant de chispas avant une lame tombée… Entame de feu avec son second, à genoux, debout par faroles et véroniques pieds joints alternées, un toro qu’il brindera à Ponce avant d’enchaîner des séries vibrantes à droite, avec classe à gauche. Avec cette palpable pression qu’il avait sur les épaules pour conclure cette corrida d’exception, le bordelais eut un peu de mal à exprimer le meilleur de sa tauromachie dans les ultimes moments de sa néanmoins belle prestation qu’il conclut magnifiquement…
Six toros de Juan Pedro Domecq de belles présentations, triés sur le volet, donnant un jeu ideal pour les trois toreros, en deçà le 3°, supérieur le 4°, "Broncisto" N°18, gracié par E. Ponce en conclusion d’un très grand moment d’émotion et d’une faena exceptionnelle. Correct et economisés face à la cavalerie, le 1er bousculera et fera chuter la cavalerie.
-Enrique Ponce (blanc et azabache) Salut après avis et deux oreilles y rabo symboliques
-David Galvan (nazareño et or) Deux oreilles et oreille après avis
-"Clémente" (bleu et or) Deux oreilles après avis, protestée avec raison la 2eme et oreille après avis.
Pst : A. Cervantes, arenes pleines avec un "No hay billetes" affiché sous un soleil estival. Salut de Thomas Ubeda au 6°. Standing ovation à l’issue du paseillo pour E. Ponce, qu’il fit partager avec ses compagnons de cartel avant la remise d’une œuvre souvenir au maestro de Chiva par F. Bernardini, maire de la ville et B. Carbuccia, directeur des arenes d’Istres. Sortie a hombros des trois toreros, du mayoral et de Juan Pedro Domecq sous l’ovation…
Istres 4eme : Carlos Olsina sort en triomphe du Palio
Le torero biterrois, avec trois oreilles coupées, dont deux à un toro de vuelta, à marqué les arènes d’Istres pour cette corrida de la main tendue de la CTEM. Une opportunité que le protégé de Swan Soto a sut parfaitement saisir, invitant les ganaderos Pascal et Pierre Mailhan à partager son tour de piste triomphal. La faena la plus empreinte de toreria est à mettre au crédit d’El Rafi face à l’excellent toro d’ouverture. Quant à Jorge Martinez il est passé à coté du sujet surtout devant le dernier qui avait les oreilles déjà coupées en pointillé…
Reçu par delanteras, soulignées d’une vuelta de campana, le 1° Pages-Mailhan s’avéra d’une qualité supérieure mais avec un certain manque de forces pour bémol. El Rafi le toréa relâché avec beaucoup d’allure par des derechazos aux tracés limpides avant de superbes naturelles. Trois quart de lame sin puntilla mirent fin à leur rencontre. Son second toro fit aussi un roulé-boulé avant la pique et se laissa faire dans le leurre mais sans s’y investir. Il faudra que le protégé de Patrick Varin lui "lui monte dessus" en fin de cycle pour animer un peu la faena…
Carlos Olsina hérita d’un 1er toro pas des plus évident avec lequel il débuta sa faena à genoux, au centre du ruedo, un toro qui se montra tardo avec quelques petits crochets à gauche. Le biterrois finit par trouver le bon équilibre en fin de parcours, liant de très méritoires muletazos avant une entière caidita. Il réceptionna le toro de la matinée de deux largas de rodilla, débutant sa faena de statuaires élancées avant d’enchaîner de superbes séries droitières grâce aux charges vibrantes de son adversaire, surtout à droite, les dernières au ralenti. Le desplante final lui valut une voltereta spectaculaire mais n’empêcha pas sa décision de conclure d’une superbe épée…
Jorge Martinez hérita du plus compliqué du lot qu’il reçu d’un farol de rodilla avant un joli quite par tafalleras. Mal ficelée des le départ, la faena laissa le toro marquer son empreinte en décochant quelques avertissements heureusement sans frais. Le torero de Totana s’arrima avec plus de sincérité sur la fin, se faisant prendre d’un violent derrote avant une épée à vite oublier…Il ne sut trop comment prendre le dernier Pages-Mailhan qui pourtant lui offrait ses oreilles, le toréant avec application mais sans trop d’engagement ni d’alegria avant de chiffonner le final et de conclure d’une épée de gendarme.
Six toros de Pages-Mailhan bien presentés, de jeux et de comportement variés, meilleurs les 1er, 5° et 6°, le cinquieme, "Fanfaron" N°55 primé d’une vuelta posthume. Economisés lors du tercio de piques, peu s’y sont investis, seul le toro primé s’y impliqua un peu plus…
-"El Rafi" (bleu canard et or) Oreille et vuelta
-Carlos Olsina (Sangre y oro) Oreille et deux oreilles
-Jorge Martinez (Sangre y oro) Salut après avis et silence après avis.
Pst : N. Dagnan, plus de ¾ d’entrée sous un soleil printanier. Salut de Marco Leal pour ses banderilles au second toro
Istres 3eme : Ch. Parejo conquiert le Palio
Avec quatre oreilles dans son esporton le torero chiclano-biterrois est sorti par la grande porte après avoir séduit tous les aficionados présents. S. Castella mal servi au sorteo, ne pourra corriger le tir malgré les efforts déployés quant à L. Valadez, il s’investit mais resta en un peu en deçà de ses deux toros…
Face à un 1er juste de forces qui passa d’entrée en mode défense, Sébastien Castella, à force d’insister finit par corriger quelque peu le récalcitrant, de meilleure tenue à droite avant de porter une bonne épée. Son second d’avéra court d’entrée en donnant des coups de tête rendant brouillon et irrégulier un ensemble qui ne décollera jamais malgré les efforts du biterrois.
Après un quite serré par chicuelinas, Leo Valadez eut du mal à interpréter le potentiel du joli burraco qui se laissa conduire mais finit par sortir la tête à mi-hauteur du leurre, aussi bien à droite qu’a gauche. Conclusion par une lame tombée. Il se montra un peu plus à son avantage face à l’excellent 5° qui poussa au fer après une vuelta de campana initiale, un tercio conclut d’un quite par zapopinas. Entame de faena à genoux, cites de loin pour embarquer son adversaire dans de bons enchaînements, plus vibrant à droite, plus doux sur l’autre corne. Le mexicain remata moins bien son trasteo et conclut approximativement.
Christian Parejo toucha d’entrée le toro de la course qui s’employa à la pique mais aussi à la muleta avec ses charges longues et vibrantes sur les deux bords, avec plus de classe à gauche. Un triomphe que ne laissa pas passer le protégé de Thomas Cerqueira, enchaînant des séries allurées, parfois profondes sur chaque coté. Statuaires serrées avant une épée efficace… Il récidiva face au dernier de la course, un joli castaño enclin à chercher les pourtours et qu’il mit dans sa muleta dans des échanges engagés entre les deux partis, courant et baissant bien la main, avant que le Victoriano ne baisse un peu de ton et une nouvelle lame efficace.
Six toros de Victoriano del Rio formant un lot intéressant, offrant des possibilités de triomphes exceptés le lot de S. Castella, meilleurs les 3°-N° 122 "Campesino" honoré d’une vuelta al ruedo et le 5° qui aurait put aussi y prétendre. Tous ont fait honneur à leur devise face au cheval, même s’il y furent économisé, le 4° étant mis deux fois à la pique. Et hormis le 1er, ils furent d’une présentation correcte
-Sébastien Castella (bleu et noir) : Oreille après avis et salut après deux avis
-Leo Valadez (rouge et noir) Oreille et salut après avis
-Christian Parejo (argile et or) : Deux oreilles et vuelta au toro et deux oreilles
Pst : Rayane Abid, casi lleno sous un ciel enfin estival… Ovation post paseillo pour S. Castella qui invita ses compañeros à la partager. Salut des banderilleros R. Viotti au 1er et J. Chacon au 4°
Istres 2eme : Triomphe important de Marco Perez…
Plus encore que pour ses débuts en octobre dernier, Marco Perez a marqué les aficionados par sa prestation de haut de gamme dans deux registres différents, l’épée à son second, le privant d’un score bien plus important. Nino Julian mit tout son cœur pour relever le défi, mais en plus, ce matin, les épées lui ont fait défaut…
Le nîmois afficha d’entrée sa détermination avant d’être ovationné pour son tercio de banderilles. Il s’appliquera pour tirer le meilleur parti d’un noble mais juste de forces Juanpedro, alignant de beaux enchaînements sur les deux bords, mais tout le bénéfice s’envolera lors du maniement des épées… Il montrera encore son envie face à son second, mais aprés la démonstration exceptionnelle, juste avant, du protégé de Jean-Baptiste Jalabert, le moral en avait prit un coup, comme on le senti lors du tercio de banderilles. La faena très bien débutée rentrera très vite dans le terrain des barrières, la querencia d’un novillo qui peu à peu se mit à se défendre, Nino Julian essayant d’en tirer le meilleur avant un nouvel échec avec les armes..
Réception élégante et raffinée avant un brindis à Bernard Carbuccia, le directeur des arènes. D’entrée Marco Perez se cale le Juanpedro dans la muleta avec quiétude, et un corte torero a faire pâlir les plus grands. Tout est lisse, enchaîné autant efficace qu’esthétique avec toreria et varieté, allant à mas jusqu’aux circulaires inversées avec changement de main dans le tempo. Le tout conclut d’une lame entière contraire libérant deux oreilles indiscutables. Bien moins évident fut son second qu’il se mit peu a peu dans le leurre en modelant ses charges et ce sur les deux cornes. L’intérêt fut croissant jusqu’aux bernardinas finales mais là, les épées ne furent pas au rendez-vous…
Quatre novillos de Juan Pedro Domecq, joliment présentés, donnant du jeu dans l’ensemble mais sans naïveté. Tercios de pique réduit à sa plus simple expression ou seul le second ne s’y prêta guère. Au dernier tiers, le second s’avéra de gala, mais il est vrai dans la muleta d’un prodige en devenir.
-Nino Julian (lavande et zan) : Salut après avis et silence après avis
-Marco Perez (rose malabar et or) : Deux oreilles et silence après avis.
Mano à mano avec pour sobresaliente : Pablo Sanchez Jaramillo. Le souvenir Jean Teisseire au meilleur novillero de la course a été remis, sans surprise, en piste à la fin de la novillada à Marco Perez. Pst : A. Cervantes, ½ arènes sous un ciel menaçant, le paseillo s’arrêta pour une minute de silence à la mémoire du photographe Jean-Claude Carbonne, et du revistero nîmois Rodolfo Arias, décédés tous les deux ce week-end.
Istres 1ere : D. Luque et B. Jiménez sortent en triomphe…
Avec trois oreilles pour l’andalou de Gerena et deux pour celui d’Espartinas… Thomas Joubert coupant un pavillon à son second après avoir subit une forte cogida en toréant son 1er toro.
Reçu par des véroniques en tablier, le Jandilla d’entame ne s’employa pas au fer avant d’affiche une noblesse assez fade surtout sur la droite, offrant à D. Luque le soin d’exprimer la suavité et le temple de sa muleta, devant s’employer un peu plus sur l’autre corne. L’ensemble ira à mas avec des derechazos genoux pliées et le final de la casa avant une entière, une vuelta de campana du toro qui luttera jusqu’au bout… Rechignant au 1er tercio, le 4° se laissera conduire avec classe par la muleta poderosa et suave à la fois du sévillan, faisant croître fortement l’intérêt avec des naturelles de catégorie, malgré quelques avertissements de cette corne. Final type par luquesinas mais dans la querencia finale du toro. Entière nécessitant un coup de descabello.
Le 2° partira de loin et s’employa sous le fer avant un quite fleuri et varié de T. Joubert. Face à un toro mobile, noble avec un bon fond de race, l’arlésien exprima son toreo relâché, vertical pour dessiner des muletazos de grande pureté à en oublier jusqu’à son adversaire qui le lui rappela en lui faisant subir une violente cogida, heureusement sans mal. Retour par la droite avant un cafouillage avec les épées. Son second fut bien moins évident et le torero marqué par son accrochage précèdent… Devant un toro aux charges brusques et désordonnées il fit front avec courage pour tirer quelques muletazos valeureux de la droite, de bien meilleures saveurs de l’autre main avant de porter l’estocade de l’après-midi.
Borja Jiménez a confirmé l’excellent moment qu’il traverse face à deux adversaires différents. Le 1er puissant et fort face au cheval, s’avéra noble, enracé et mobile jusqu’au bout, permettant au blond andalou d’afficher maîtrise et allure dans des muletazos la main basse sur les deux rives avant un final plus enlevé, plus porteur sur les tendidos. Conclusion d’une demie lame efficace, le Vegahermosa luttant jusqu’au bout et l’octroi d’une deuxième oreille fut protesté. Il mettra en suerte par chicuelinas marchées son second toro pour une arrancada puissante mais très peu piqué. Face à un adversaire encasté qui conserva une pointe de violence, il s’arrima pour s’imposer et calibrer peu à peu les charges, finissant par lier des naturelles de catégorie avant un final plus recentré et des luquesinas serrées. L’épée hélas ne fut pas au rendez-vous…
Six toros de Jandilla (1,2 et 6) dont trois du fer de Vegahermosa correctement présentés avec un tempérament et un jeu varié, Monopiques mais certaines prises avec engagement, le 3° et surtout le 2° s’y employant avec forces. Au dernier tiers les 2°, 3° et 4°, affichèrent une bonne noblesse, plus retors et exigeant le 5°, avec de la violence en plus le 6°.
-Daniel Luque (abricot et or blanc) : Oreilles et deux oreilles après avis
-Thomas Joubert (bleu et or) : Salut après avis et oreille
-Borja Jiménez (vert et or) : Deux oreilles après avis et silence après avis
Pst : C. Buttet. Arene presque pleine sous un ciel gris et menaçant. Palmas pour Mathias Forestier qui piqua le 2°
Captieux : deux trophées de sympathie lors d’une décevante novillada
L’édition 2024 de Rugby y Toros ne laissera pas beaucoup de traces dans les souvenirs des aficionados présents en nombre dans les arènes Jean Sango. Une novillada sous un ciel nuageux en attendant de retrouver le soleil pour de vrai. C’était à l’occasion du défi ganadero made in Jalabert, la présentation dans le Sud-Ouest du fer de La Golosina, encaste Buendia par La Quinta. Les trois novillos sont sortis dans le type de la maison, commode de gabarit, nobles avec de l’exigence mais manquant de classe et chargeant à mi-hauteur. Ils prirent deux piques tandis que ceux du fer de Jalabert faibles et sans fond ne sont allés qu’à une seule reprise au cheval.
-Jarocho (aluminium et or) Oreille et ovation
-Tristan Barroso (rouge et or) Oreille et silence après avis
-Tomas Bastos (aluminium et or) Silence et silence
9/10 d’arène environ. Paseo retardé de quelques minutes. Présidence : Denis Labarthe.
Jarocho, le triomphateur de Madrid se montra sincère banderilles en main, avec une dernière paire exposée. Il réalisa une faena irrégulière, perdant du terrain par moment sur son adversaire. Il fut récompensé d’un trophée sans aucune pétition du public. Il accueillit le quatrième d’une larga de rodillas avant un tercio de banderilles bien mené une nouvelle fois. Sa prestation resta méritoire, recevant une voltereta sans gravité face à un opposant faible et court de charge. Il conclut d’un bajonazo qui lui enleva, sans doute, un trophée plus demandé qu’à son premier passage.
Tristan Barroso tira le maximum de ses adversaires muleta en main. Le premier de la Golosina fut noble mais fade et sortant du leurre la tête haute, en regardant les tendidos. Il lia de bonnes séries rythmées mais il conclut mal avec les armes. Ce qui ne priva pas la présidence d’octroyer un trophée. De même qu’au cinquième faible, il parvint à imposer son rythme au novillo mais il s’éternisa à la conclusion au descabello perdant ainsi tout espoir de récompense.
Tomas Bastos est apparu plus en retrait malgré une envie de bien faire. Son premier tercio de banderilles fut approximatif au début mais il le finira mieux. Le novillo exigeant, avec des intentions peu claires, mit à mal le torero portugais. Il resta appliqué face à l’ultime court de charge avec des muletazos de bonnes factures et dominateurs.
Vuelta a los toros pour Toreria
Mauguio : Le triomphe de Nino Julian
Pour la seconde année consécutive, le panneau “No hay billetes” est affiché à la taquilla
Le nîmois en coupant trois oreilles, dont deux à un novillo de vuelta de Blohorn, a remporté sans discussions possibles le second trophée Daniel Gimenez.
Réceptions décidées de ses deux adversaires, le 1er d’une larga afarolada de rodillas et deux tercios de banderilles enlevés, surtout le 1er face à un Piedras Rojas encasté, qui lui valurent deux fortes ovations. Une seconde rencontre aurait peut-être gommé le zeste de violence que conserva le novillo de Patrick Laugier et qui, ajouté à la race de “Cantarero”, mit le nîmois à l’épreuve. Il fit front avec vaillance pour le contenir au mieux, posant une série de chaque bord en fin de cycle avant une épée sin puntilla au second essai. Le Blohorn ne se fera pas prier pour ses deux rencontres ou il ne s’employa guère, par contre dans la muleta de Nino Julian, il offrit des séries vibrantes et inlassables sur sa corne droite, avec un coté plus class sur l’autre bord. Avec son cœur et son envie, le protégé de Patrick Varin fit vibrer les gradins, même qu’emporté par sa générosité, il embrouilla un peu le final avant une lame caidita et deux coups de descabello. Deux oreilles avec invitation au ganadero Guillaume Chabre a partager sa vuelta triomphale.
Lalo de Maria réceptionna son San Sebastian d’une larga de rodilla et de capotazos allurés, un novillo juste forces mais qui s’affirmera en deux belles rencontres et qui montrera une belle noblesse au dernier tiers bien que lorgnant vers le pourtour. Séries allurées sur les deux cornes avant une première déconvenue avec les armes. Le nîmois prit trop à la légère son second novillo, un Pages-Mailhan qui offrait des possibilités à condition de le consentir. Un novillo qui lui prit peu à peu la donne au cours d’un trasteo essentiellement droitier avec un échec à l’épée jusqu’aux trois avis fatidiques, “Iluminado” étant puntillé en piste.
Quant à Tristan Barroso, s’il a séduit par son toreo alluré et un certain poder, mais il a aussi affiché un certain manque d’engagement, ce qui lui valut notamment de perdre un possible trophée au moment des mises à mort. Mal piqué le Gallon n’aura pas l’allonge suffisante dans ses embestidas mais permettant au franco-espagnol de montrer un beau corte torero finalisé par des naturelles de la main droite. Ce fut moins évident avec celui de La Golosina qu’il brinda à Patrick Laugier, un novillo santacolomeño qui ira bien au cheval, déséquilibrant le groupe lors de la 1ere rencontre et qui se laissa faire au dernier tiers, tercio tres bien initié à genoux suivit d’enchaînements sans trop de transmission, le cardeño gardant la tête en l’air en sortant du leurre surtout à droite. Ultime tercio cafouillé au terme d’un ensemble qui ne decolla jamais.
Six novillos, dans l’ordre de sortie, des ganaderias, de San Sebastian (G. et M. Vangelisti), de Piedras Rojas (Patrick Laugier), des frères Gallon, de Pagès-Mailhan, de Blohorn, et de La Golosina (J.B. Jalabert) bien présentés dans l’ensemble, donnant un jeu varié, meilleur celui de Blohorn, “Cosserou”, N° 25 honoré d’une vuelta posthume.
-Lalo de Maria (tabac et or) : Saluts et silence après les trois avis
-Nino Julian (aluminium et or gris) : Oreille et deux oreilles après avis
-Tristan Barroso (violette et or) : Saluts après avis et silence
Pst : C. Buttet. Ciel couvert avec vent parfois gênant. Arènes pleines, “No hay billetes” affiché. Une minute d’applaudissements à l’issue du paseillo en hommage à Thomas Guzman, vaquero
amateur chez Blohorn, disparu récemment. Nombreux ganaderos français présents tout comme la toujours reine d’Arles Camille Otheman.
Ales 3eme : Morenito de Aranda coupe la seule oreille d’une décevante corrida de Yonnet
Proposée par les arènes d’Ales pour marquer les 10 ans de la disparition d’Hubert Yonnet, cette corrida, à l’exception du 4eme, qui laissera le seul trophée du jour sera une déception pour les aficionados presents et surtout pour Charlotte qui devait attendre bien mieux de ses toros… Superbement présentés avec du tamaño et de la tête, la plupart applaudis à leur sortie en piste, les pupilles de La Belugue, quatre du fer d’Hubert Yonnet (1er, 3°, 5° et 6°) et deux des Héritiers de Christophe Yonnet (2° et 4°), hormis celui précité, manquèrent de race et de mobilité et face à la cavalerie ou ils étaient particulièrement attendus, seul le 4eme s’y employant en deux rencontres appuyées…
Morenito de Aranda ouvrira la course avec un toro vite court dans la muleta et jouant du chef que le protégé de J.F. Piles parviendra quelque peu à canaliser à gauche avant une lame habile. L’astifino 4eme s’emploiera au cheval avant de faire de même dans la muleta de Morenito de Aranda qui sut avec oficio le mettre en valeur surtout sur la droite au cours de quelques enchaînements vibrants avant de conclure superbement à la seconde tentative une faena brindée à Manolo Vanegas…
Le second fit une incursion surprise dans le callejon au burladero des toreros et sans toucher quelqu’un par miracle… Luis Gerpe, décidé à s’imposer, trouva face à lui un toro tardo et très vite enclin à se défendre qu’il tua d’une belle épée après avoir essayé d’en tirer quelque chose. Son second juste de forces et surtout de race ne lui permettra pas d’exprimer sa tauromachie ni son envie, en terminant d’une lame plus efficace qu’orthodoxe…
Pas plus de chance pour Tibo Garcia avec deux adversaires vites aux abonnés absents, particulièrement son second qui marchait la tête à mi-hauteur sans s’employer. Le nîmois essaya mais en vain de proposer une muleta allurée et ses efforts furent dissipés par un maniement approximatif des armes…
Six toros d’Hubert et des Héritiers de Christophe Yonnet
- Jesús Martínez Barrios ²Morenito de Aranda² (framboise et or) Salut et oreille
-Luis Gerpe (blanc et or) Salut et salut
-Tibo Garcia (aubergine et or) Silence après avis et silence
Pst : C. Buttet, temps ensoleillé et 2/3 d’entrée
Ales 2eme : Les prix pour Gimeno Fernandez et Valentin
Oreille aussi pour Matias (Arles), l’élève de l’Ecole Taurine du Pays d’Arles qui débutait avec picadors
Une novillada sans picador entretenue avec dans l’ordre cinq becerros des ganaderias de San Sebastian, R. Durand, honoré d’un tour de piste posthume, de M. Barcelo, de La Suerte et des Héritiers de François André pour
-Santiago López Ortega vainqueur du Bolsin de la Primavera des Aficionados : Silence
-Bruno Gimeno Fernandez (Valencia) : Oreille
-Valentin (Nîmes) : Oreille
-Baptiste Angosto (Nîmes) : Silence après avis
-Matias (Arles) : Oreille
A l'issue de la novillada, trois prix ont été décernés en piste...
Celui au triomphateur de la course et à la meilleure estocade ont été attribué à Gimeno Fernández, celui pour la meilleure faena étant décerné à Valentin.
Ales 1ere : Sortie a hombros pour Isaac Fonseca…
Mais les meilleures partitions sont à créditer à Carlos Olsina hélas incertain à l’épée. Il coupera une oreille à son 1er, tout comme El Rafi, le mexicain en coupant deux à un toro de Pages-Mailhan brave et encasté, honoré d’un tour de piste posthume.
El Rafi hérita d’un toro noble mais manquant d’un peu d’épices des frères Tardieu qu’il brinda à Manolo Vanegas avant de lui offrir une faena templée avec douceur et élégance sur les deux cotés, un ensemble conclue d’une entière suffisante. Avec le superbe astifino de Valverde qui ne se livra qu’à moitié surtout à gauche, le nîmois ne put doubler la mise, son adversaire se fermant de plus en plus.
Economisé au cheval, le second Tardieu se livra sur des séries profondes à gauche au début puis sur l’autre rive, allant à mas tout comme Carlos Olsina avant un final droitier enlevé et 3/4 de lame nécessitant l’usage du descabello. Le biterrois confirma ses excellentes dispositions devant le Pages-Mailhan qui s’envoya très fort deux fois au cheval, désarçonnant J.L. Aillet à la 1ere. Muleta en main, Olsina sut profiter de la noblesse jamais naïve de son adversaire pour lier d’excellents enchaînements, le tout hélas mal conclue avec les armes…
Colorado doré, “Sacacuertos” vint trois fois avec forces et décisions bousculer et faire reculer la cavalerie au cours d’un tercio de piques spectaculaires souligné par la musique. Le Pages-Mailhan prit David Sanchez Peix, le 3eme de la cuadrilla d’El Rafi au quite au sortir d’une pose de banderilles avant qu’I. Fonseca n’entame sa faena en essayant de canaliser les charges encastées de son adversaire. Le mexicain fit front avec vaillance et sincerité mais sans vraiment imposer sa muleta, surtout à gauche, le tout avec le concerto d’Aranjuez joué par le trompettiste Stéphane Damour. Le final s’avéra plus intéressant avant une lame habile efficace. Le brave dernier de Valverde laissa pas mal de forces au cheval et du être toréer à mi-hauteur entraînant un ensemble décousu et manquant de fond avant une conclusion en trois essais.
Corrida du samedi 11 mai, hommage à Maurice André, avec un desafio ganaderos français avec des toros de Valverde (4° et 6°), Tardieu Frères (1er et 2°) et Pages-Mailhan (3° et 5°), tous superbement présentés, les Pages-Mailhan spectaculaires au cheval et encastés, le second Valverde surtout affichant plus de bravoure que le 1er, moins sollicités les Tardieu sur ce tercio, le second montrant classe et transmission dans la muleta… Vuelta au troisième “Sacacuertos” N°38 de Pagès-Mailhan
-Raphael Raucoule ²El Rafi² (gris et or) Oreille et silence
-Charles Pasquier ²Carlos Olsina² (fushia et or) Oreille après avis et salut après avis
-Isaac Fonseca (sangre y oro) Deux oreilles et silence après avis.
Pst : G. Raoux, 4/5 d’arenes sous un soleil estival.
St Etienne du Grès : Le triomphe de Lama de Gongora
Des arômes andalouses au cœur des Alpilles…
Le sevillan a gracié l’excellent novillo “Ejecutivo” du fer de San Sebastian, propriété de Gilles et Matthieu Vangelisti, un novillo qui s’est livré inlassablement avec classe au cours d’une faena marquée par la toreria raffinée du matador de toros du barrio del Arenal qui faisait pour l’occasion sa présentation en France. Avant de brindé à M. Segura son faenon, Paco Lama de Gongora avait marqué sa différence par une réception de cape aux senteurs sevillanes. La suite fut du même tonneau avec un plus par ses naturelles, jusqu’à l’apparition du mouchoir orange.
Deux oreilles ont été coupées par Thomas Joubert et par Victor, celles du matador de toros arlésien après une faena dans le type de la maison mais marquée par trois volteretas violentes par un excès de confiance à un novillo encasté mais pas toujours franc et qui s’était mis en valeur au cheval après une superbe réception à la cape notamment par zapopinas. Il brindera sa faena à R. Del Testa, l’ancien président de la peña organisatrice.
En conclusion de cette excellente fiesta campera, double récompense aussi après une épée engagée et fulgurante du novillero saintois Victor mettant un terme à une superbe actuaccion, toréant dans la quiétude et variété avec sa tauromachie en verticalité allurée, allongeant avec douceur un novillo noble mais manquant de fond…
La fiesta avait commencé avec le torero aztèque de Zacatecas, Antonio Romero qui hérita d’un adversaire plutôt retord dont il tira un bon parti sur la corne gauche, obtenant un trophée au terme d’une longue faena. Oreille aussi pour le novillero nîmois Nino Julian obtenue par sa volonté et son engagement, ne renonçant jamais devant un adversaire court et violent
Quant au franco-mexicain André Lagravere ²El Galo², il toucha un excellent novillo, noble et encasté du fer de Malaga dont il resta bien en deçà des possibilités, le comprenant un peu vers la fin avant de sécher avec les armes… Il avait invité Nino Julian a partager les palos, geste que lui rendit le protégé de P. Varin dans la foulée.
-Antonio Romero : Oreille.
-Thomas Joubert : Deux oreilles.
-Francisco Lama de Gongora : Deux oreilles et queue symbolique
- André Lagravere ²El Galo² : Vuelta !!
-Nino Julian : Oreille
-Victor Clauzel ²Victor² : Deux oreilles.
Quatre novillos de Michel Barcelo (1er, 2°, 5° et 6°) plutôt compliqués, meilleur le second honoré d’une vuelta posthume !, un de San Sebastian (3°) indulté et un de Malaga (4°), excellent mais mal exploité et qui aurait mérité néanmoins un tour de piste….
Lama de Gongora invitera les ganaderos de San Sebastian a partager sa vuelta triomphale.
A l'issue de la course, le maire de St Etienne du Gres Jean Mangion, qui présida egalement la course, a remis en piste le trophée à Francisco Lama de Góngora. Temps enfin de saison et plein sur les gradins. Mathias, Sofiane et Luc Tosello se sont partagés les tercios de piques.
Aire/Adour : tarde pluvieuse, tarde heureuse avec les novillos de Palha
La peña Los Arsouillos d’Aire sur l’Adour organisait la traditionnelle novillada du 1er mai dans les arènes Maurice Lauche. Sous une météo digne d’un mois de novembre, une pluie fine et continue est tombée toute la journée. Il en fallait plus aux organisateurs pour abandonner. Malgré la météo et tout en sachant qu’il serait difficile de déplacer les aficionados aux arènes avec la perte financière que cela pouvait engendrer, ils ont décidé de maintenir la course par aficion avec la belle novillada dans les corrales. Même au moment de débâcher la piste, de longues discussions avec les cuadrillas dans le patio auraient pu les pousser à annuler.
-Alejandro Peñaranda (bleu marine et or) Oreille et oreille
-Victor Cerrato (vert et or) Silence après avis et silence après avis
-Pepe Luis Cirugeda (vert et or) Oreille et oreille
Paseo retardé de 30min. Présidence : Michel Florenza. A l’issue de la course, le prix du meilleur tercio de piques fut attribué à Adrian Majada qui piqua le sixième novillo. Le choix pouvait être autre car plusieurs picadors se sont distingués. Ovation et tour de piste du Mayoral.
Malgré le temps pluvieux, il aurait été fort dommage de laisser repartir un tel lot de Palha au campo. Bien présenté dans l’ensemble, ils ont permis une après midi entretenue. Des novillos complets, braves au cheval et nobles par la suite, présents dans les trois tercios. Plus compliqué l’ultime qui alla à quatre reprises au cheval. Le quatrième exemplaire, « Carpetista » fut crédité d’une vuelta posthume. Un lot qui sera sans doute nommé dans les prix de fin d’année.
Alejandro Peñaranda fut appliqué et plus à l’aise que lors de sa prestation à Mugron. Cependant, il fut encore irrégulier. Le premier novillo prit trois piques et montra une belle noblesse sur les deux cornes. Alejandro Peñaranda en profita sans parvenir à exploiter toutes les qualités du novillo. Le quatrième, bravito au cheval, fut bien piqué par JL Aillet. Après un début par le bas, Peñaranda servit de bons muletazos sans réellement prendre le dessus sur son adversaire. Il s’engagea lors de l’estocade et récolta un trophée supplémentaire synonyme de triomphe.
Victor Cerrato ne s’est pas montré à son avantage toute la tarde. Pourtant après un début de faena prometteur, il perdit peu à peu le fil et reçut une voltereta. Puis il fut en difficulté et sécha avec les armes. Face au cinquième, il fut de nouveau approximatif et hésitant avec le maniement des aciers.
Pepe Luis Cirugeda fut la découverte de la journée. Malgré sa grande taille, il parvint à servir les meilleures passes de la tarde et avec une certaine esthétique. L’épée d’effet rapide libéra un trophée. Face au compliqué et sérieux dernier novillo qu’il accueillit par une larga de rodillas, il se montra volontaire. Un novillo qui alla à quatre reprises au cheval avec bravoure qui déclencha la musique. Il coupa un trophée généreux pour son envie.
Vuelta a los toros pour Toreria
Gamarde : El Rafi sort en triomphe malgré la faiblesse des Castillejo de Huebra
La peña gamardaise organisait leur traditionnelle journée taurine dans les arènes couvertes de Gamarde les Bains. Si les organisateurs peuvent être satisfait de l’affluence, ils sortiront déçu de la qualité des toros d’encaste Murube de Castillejo de Huebra. Malgré la faiblesse des toros et montrant peu de race, les faenas furent trop longues dans l’ensemble au vu de la qualité du bétail.
-Diego Urdiales (rouge et or) Silence et silence après 2 avis
-Clemente (blanc et or) Silence après 2 avis et silence après 2 avis
-El Rafi (bleu et or) Oreille après avis et oreille
Arènes pleines sous la couverture, beau temps à l’extérieur. Le paseo démarra avec cinq minutes de retard.
Privés de sortie l’an passé, les toros de Castillejo de Huebra ont montré de la faiblesse à plusieurs niveaux. Simple monopique pour le règlement et les deuxièmes tiers furent écourtés dans la mesure du possible. Certains toros possédaient un fond de noblesse cependant.
Diego Urdiales, honoré à l’issue du paseo pour ses 25ans d’alternative qu’il prit à Dax, accueillit un premier toro très faible dès ses premières foulées sur le sable. Sans moteur et décasté, le toro fuit le combat. Faena poussive du torero d’Arnedo. Au quatrième, il servit de belles véroniques douces et personnelles. Faena discrète avec des muletazos donnés avec trop de distance face à un animal fade.
Clemente reçut son premier adversaire qui se montra distrait rapidement. Puis distrait pendant la lidia avec des gens qui circulent dans les travées au grand désespoir du torero. (Les gens continuèrent à circuler par la suite malgré l’annonce au micro à la demande de la présidence.) Faena prudente avec une série droitière à relever cependant. Il allongea la faena inutilement et sécha avec les armes. Face au cinquième, il livra une prestation irrégulière. De bonnes séries furent données avec classe mais les suivantes de façon approximatives. Il prolongea de nouveau et prit un premier avis avant de porter l’estocade puis fut long avec les armes et coucha son adversaire juste avant le gong final.
El Rafi hérita du moins mauvais lot et sut faire bon usage du fond de noblesse de ses opposants. Il fut appliqué face au troisième, liant des séries en rondeur mais avec douceur. Le final par des naturelles de la main droite fut de bon goût avec relâchement. Face à l’ultime, il fut dominateur sous le son de Caridad del Guadalquivir. Contrairement à ses compañeros du jour, il sut abréger la faena avant que le toro ne se décompose. L’épée approximative ne l’empêcha pas de récolter un nouveau trophée, synonyme de grande porte.
Vuelta a los toros pour Toreria
St Martin : Une seule oreille pour Alberto Lamelas dans une décevante corrida de Saltillo
Mais les meilleures séquences sont a mettre au crédit de Damian Castaño qui malheureusement a échoué avec les épées, écoutant même les trois avis à son second. Quant à Tibo Garcia, pas particulièrement gâté au sorteo, il a justifié sa place pêchant lui aussi avec les aciers.
Déception avec ce lot de Saltillo de très belle morphologie, mais ne donnant pas beaucoup de jeu, n’offrant non plus guère d’émotion face à la cavalerie, decasté et manso la plupart, surtout les deux derniers, le froid glacial n’aidant pas non plus a faire croître l’intérêt du final. La Unica de Saint Martin de Crau n’ayant toujours pas débusqué le chat noir du dérèglement climatique qui sévit depuis 29 ans pour la Feria de La Crau
Alberto Lamelas verra son banderillero Fernando Perez sauvé d’un mauvais coup par un quite salvateur de Tibo Garcia, glissant en banderillant un toro à charges réduites, que le torero de Jaen prolongera un peu en fin de parcours, liant même une paire de série autant avec le leurre qu’avec la voix avant d’en finir au 2eme essai. Il coupera la seule oreille du jour au 4eme qui livrera un bon combat au cheval, surestimée la 3eme rencontre. Le Saltillo, peu enclin a se livrer sur les deux rives, se livrera un petit peu plus grâce à la muleta de Lamelas gardant la tête haute tout en réduisant progressivement ses charges jusqu’à avertir sans frais le torero qui conclura d’une épée plus efficace qu’orthodoxe.
Superbement reçu par Damian Castaño, le second permettra les meilleurs moments de toreria après une entame autant efficace qu’allurée, le tout rehaussé de quelques naturelles relâchées du meilleur effet. L’épée hélas une première fois ne sera pas au rendez. Son manso de second jouera du couvre chef avec violence devant le salmantino qui le toréera coiffé de sa montera en essayant de le retenir dans sa muleta et corrigeant quelque peu ce fuyard qui réagira avec des retours de plus en plus tordus. Et son actuaccion sera malheureusement ternie par une déroute avec les épées jusqu’aux trois avis fatidiques.
Le troisième laissant entrevoir des possibilités à Tibo Garcia qui l’entreprendra de belle manière, mieux de la droite, y rajoutant quelques improvisations bienvenues pour compenser la baisse de régime du Saltillo. Pour lui aussi l’épée ne fut pas rendez-vous. Il touchera en second le pire du lot, decasté au possible, cherchant sans cesse a fuir le combat la tête herchant les nuages, ne lui offrant aucune option malgré la volonté du nîmois qui l’occira en trois essai…
-Six toros de Saltillo, très bien présentés, bien que le premier présenta un piton droit escobillé, de peu de jeu dans l'ensemble, de meilleures conditions le second.
-Alberto Lamelas (lavande et or) : Saluts et oreille.
-Damian Castaño (blanc et or et détails noirs) : Silence et silence après les 3 avis fatidiques.
-Tibo Garcia (violette et or un) : Silence et silence.
Pst: N. Petriat. Salut de Thomas Ubeda au 3eme. Vent violent en rafale et temps plutôt frisquet, froid sur la fin, pour le public qui remplissait les arènes aux quatre cinquièmes.
St Martin : C. Jaume et N. Julian se justifient devant un important lot de Valverde…
Pas évident pour les deux novilleros français de triompher d’un lot qui physiquement aurait fait faire quelques cauchemars à plus d’un et qui moralement n’était pas des plus évident de part leur fond de race, à l’exception du 4eme le meilleur de l’envoi. Et comme La Unica semble avoir passé un pacte avec le diable Météo et son cousin Mistral, leur mérite en est d’autant à valoriser. A la décharge de Clémente Jaume et de Nino Julian, un usage mal assuré de l’épée, les privant de meilleures récompenses.
Les novillos porteurs du fer de Valverde ont parfaitement commémoré les 77 ans d’ancienneté à Madrid de ce fer mythique. Quatre novillos superbement présenté, le plus harmonieux le quatrième, avec un certain fond de caste, pas toujours à bon escient et dominé par un excellent troisième, “Tabaco”, honoré d’une vuelta posthume.
Reçu d’une larga de rodilla, le 1er ira a mas lors de ses deux rencontres avec le picador avant que C. Jaume en tire de valeureuses séries, essentiellement droitières, le Valverde se retenant peu à peu dans la muleta du biterrois. Il verra sa taleguilla ouverte en deux après une épée glissée qui aurait put lui réserver un mauvais sort, en terminant de ¾ de lame au 4eme essai. Il héritera en second d’un novillo important, qui, bien que mal piqué, conservera jusqu’au sa noblesse et de la classe, dont Clémente Jaume ne profitera pas suffisamment. De bien meilleure façon à gauche, se montrant un peu trop électrique sur l’autre rive. L’épée à nouveau le privera de trophée.
Le second ira fort se mesurer à la cavalerie en deux occasions, bien que de forces limitées. Après un tercio de banderilles ovationné de Nino Julian, le Valverde se laissera faire mais sans vraiment s’impliquer dans les muletazos, finissant de plus en plus compliqué sur sa corne droite ou il réduira peu à peu ses charges. Après un pinchazo, le nîmois s’engera pour loger une entière, y laissant au passage sa taleguilla avec en prime une cogida sans conséquences. Physiquement toro, le dernier de la course, prendra trois piques, les deux dernières, la seconde surtout avec une superbe arrancada du centre, valant le soutien de la musique pour souligner le tercio à charge de Gabin. Toujours décidé avec son esprit novillero qui connecte avec les tendidos, Nino Julian aura a composer avec un novillo qui paraissait se laissé faire mais humiliant guère et peu évident à calibrer, de meilleure contenance à droite ou il lia de méritoires séries avant de conclure d’une lame trasera suffisante.
Quatre novillos du fer de Valverde, superbement présentés, plus proches du toro que de l’utrero, formant un lot, intéressant pour l’aficionado, plus que pour les jeunes novilleros, dont on mettra en avant le fait d’avoir accepter de s’y mettre devant, et qui plus est, dans des conditions climatiques défavorables, étant obliger de toréer a l’abri de violentes rafales..
-Clemente Jaume (grenat et or) Salut après avis et vuelta après deux avis
-Nino Julian (rouille et or gris) : Salut après avis et vuelta
Sobresaliente : Pablo Jaramillo. Vuelta au 3eme novillo, “Tabaco” N°32.
Pst : E. Parra. Prêt d’une demi entrée sous un mistral violent, obligeant les faenas à se dérouler dans un tiers plus abrité. Minute d’applaudissements à la mémoire de l’ancien président de La Unica, Pierre Doumenc.
Garlin : unique oreille pour Aaron Palacio d’une décevante tarde de Pedraza
La peña taurine garlinoise organisait sa traditionnelle novillada de printemps sous un temps estival. Pour la onzième année consécutive, les organisateurs ont été fidèles à la ganaderia de Pedraza de Yeltes. Une confiance gagnée avec des novilladas de qualités les premières années. Au fil du temps, la ganaderia a pris de l’ampleur et fournit de plus en plus de toros en corrida. Pendant ce temps, les lots de novillos perdent en qualité. Les garlinois sont-ils allés au bout de leur aventure avec la famille Uranga ? Vu la qualité des novillos de ce dimanche, il est fort à parier que les discussions et les réflexions entre les bénévoles ne vont pas tourner autour du pot.
-Sergio Sanchez (lilas et or) Silence après avis et silence après 2 avis
-Cristiano Torres (rouge alizarine et or) Silence et ovation après avis
-Aaron Palacio (bleu ciel et or) Oreille et ovation après 2 avis
Les aficionados qui garnissaient les arènes qu’aux 8/10 montre-t-il également une lassitude ? Présidence : Franck Lanati
Les novillos de Pedraza de Yeltes, de présentations variées, et pauvres de tête ont été décevants. Peu de présence au cheval hormis le second, puis de la faiblesse et un manque de race. Noblons par moment mais fades.
Sergio Sanchez qualifié à la fiesta campera matinale resta discret. Il fut trop long face au novillo d’ouverture attiré par les planches, après une faena décousue. Il reçut une voltereta après avoir allongé inutilement la faena. Il resta appliqué face au manso quatrième, regardant derrière les planches dès sa sortie en piste et tentant de sauter dans le callejon à deux reprises après avoir fuit au cheval.
Cristiano Torres affronta un novillo bravito au cheval, poussant sous le peto mais qui arriva éteint au dernier tiers. Faena plus esthétique qu’efficace, de façon tremendiste sur des terrains réduits. Au cinquième, il tira le maximum de son opposant toujours sur des terrains réduits mais sans transmission.
Aaron Palacio fut le plus en vue de la tarde. Elégant cape en main, il réalisa les meilleures faenas, profitant du fond de noblesse de ses adversaires. Il servit de bons passages au troisième mais la faiblesse du Pedraza qui fléchit très souvent enlève du liant à son travail. Face à l’ultime, il réalisa une bonne faena en douceur, avec des naturelles douces et templées. Après avoir obtenu un trophée généreux à son premier combat, il perdit un trophée mérité avec les aciers au dernier où il frôla les trois avis. Il fut donc logiquement le triomphateur de la journée.
Vuelta a los toros pour Toreria
Aignan : Dorian Canton le plus en vue de la tarde face aux Baltasar Iban
Après le report de la corrida du dimanche de Pâques suite aux intempéries, la course a enfin pu se donner sous un soleil voilé et des températures agréables. Les toros de Baltasar Iban repartis au campo pour raisons administratives sont revenus aux corrales d’Aignan. A vue d’œil, la taquilla resta à peu près identique à la semaine passée.
-José Ignacio Uceda Leal (gris foncé et or) silence et salut
-Dorian Canton (bleu roi et or) oreille après avis et salut après avis
-Christian Parejo (sangre y oro) silence et oreille après avis
Environ ½ arène. A l’issue du paseo, le club taurin d’Aignan a mis à l’honneur le mayoral de la ganaderia Domingo Gonzalez pour sa carrière. Présidence Jean Christian Dabadie.
Les toros de Baltasar Iban, de présentation correcte dans l’ensemble ont manqué de tonus et de transmission. Faisant le travail à la pique, restant fixes sous le fer, ils ont rapidement baissé de régime durant la lidia. Le premier, le plus costaud n’était pas prévu la semaine dernière.
Uceda Leal resta plutôt en retrait par rapport à ses compañeros du jour. Il accueillit le premier toro qui répéta avec fougue dans ses véroniques. Le bicho prit trois piques, montra de la puissance et se montra violent dans le peto. Le début de faena, après le brindis au public, fut donné par le bas puis le torero ne montra pas de la sérénité. Il se méfia de son adversaire qui se blessa en plus à une patte. Le quatrième toro freina ses charges dans le capote. Deux rencontres plutôt discrètes où le Baltasar fut mal piqué. Uceda Leal se montra appliqué mais prudent. Il distilla quelques passes de bon goût de façon éphémère sans domination.
Dorian Canton fut le plus en vue de la tarde. Approximatif dans la mise en suerte de son premier opposant, il montra de bonnes dispositions muleta en main. Face à un toro noble et mobile, il servit de bonnes séries sur les deux bords avec calme et domination. L’épée fut longue d’effet après un final pied joint. Une oreille tombe du palco. Le cinquième resta longuement sous le peto. Par la suite, le béarnais servit un quite par chicuelinas ajusté. Il débuta sa faena un genou au sol puis construisit une faena intelligente, tirant le maximum de son adversaire qui manqua un peu de personnalité et de fond. Il pincha à deux reprises et perdit l’oreille et le triomphe avec le descabello.
Christian Parejo montra une belle envie mais fut parfois brouillon et manqua de patience. A son premier combat, il débuta au centre par cambiadas puis tenta de donner de la distance avec son adversaire qui manqua de fond. La faena baissa rapidement d’intensité malgré l’envie du torero. Face à l’ultime de la soirée, la faena alla de menos a mas. Il enchaîna des séries avec rapidité, sans prendre le temps de laisser souffler son adversaire. Puis petit à petit il prit le dessus de façon plus suave, liant de bonnes naturelles. Le public encouragea le jeune torero de Chiclana et obtint un trophée.
Vuelta a los toros pour Toreria
Les sans picadors pascales.
Trois oreilles pour Julio Norte à Mugron
Julio Norte, le novillero de l’Ecole Taurine de Salamanca, a triomphé ce lundi de Pâques, lors de la novillada non piquée de Mugron. Quant à, Hadrien Lucq, aidé par un eral très noble d’Alma Serena, il a réalisé une prestation plus aboutie et d’un bien meilleur niveau que celle d’hier à Aignan. Trois erales d’Alma Serena avec vuelta pour le premier.
-Hadrien Lucq: une oreille
-Julio Norte: deux oreilles et oreille
Julio Norte, triomphateur de la matinée,a lidié le dernier novillo. Il a reçu le prix de l‘UCTF. Celui des organisateurs du Sud-ouest a été partagé entre les deux novilleros.
·
Aignan : Jaïro Lopez triomphateur de la novillada sans picadors
Jairo Lopez est sorti et triomphe des arènes André Ladoues après avoir coupé une oreille à chacun de ses adversaires, un de l’Astarac et un du Camino de Santiago de Jean-louis Darré. Face à ses deux adversaires, Hadrien Lucq sembla manquer de confiance. Face à son premier de l’Astarac il fut rapidement débordé et châtié. Devant un Camino, lourd et bien fait, il s’appliqua subissant une cogida impressionnante. Jaïro Lopez emporta le pris de l’ACOSO et Hadrien Lucq le prix du club taurin d’Aignan remis par son président Michel Pupin
Saint Perdon : Miguel Andrades coupe la seule oreille face aux Valdellan
Habitué à conclure l’été fin août, la novillada de la peña La Muleta a été déplacée dès le début de la temporada à l’occasion des 100 jours des fêtes de la Madeleine. Un changement de date qui semble avoir été réussi à la taquilla en comparaison des années antérieures avec une bonne entrée aux arènes et beaucoup de monde dans les rues de Mont de Marsan dès la présentation de l’affiche. Près d’un millier de personnes, ciel gris et agréable. Les novillos de Valdellan ont plus déçu cette après midi sur le sable du Plumaçon. De présentation moyenne niveau tête et de physique hétérogène, ils ont manqué de combativité. Discret dans l’ensemble au cheval allant rapidement à menos au dernier tiers. Seul le bravito second se distingua avec l’exigeant troisième.
-Daniel Medina (vert et or) Silence et silence
-Jésus de la Calzada (rose et or) Ovation et silence après avis
-Miguel Andrades (rose et or) Vuelta et oreille
Présidence technique assurée par Jean Christian Dabadie. Les trois novilleros du jour faisaient leur présentation et ont tous défilé montera à la main.
Daniel Medina reçut discrètement son premier adversaire qui fut mal piqué et ressortit très faible du cheval, offrant peu de possibilité au vainqueur du Zapato de Oro 2023 malgré un début par le haut sans brusquer le novillo. Face au quatrième fade, la faena ne décolla jamais et repartit des arènes sur la pointe de pieds avant de défiler le lendemain à Madrid.
Jesus de la Calzada laissa une bonne impression dans l’ensemble, montrant courage et sincérité. Face au bravito « Corrion » qui s’employa avec fixité au cheval, il échangea des quites avec Miguel Andrades. Il débuta au centre avec de la distance et montra de bonne disposition en se croisant. Il lia des séries de bonnes factures à tribord, les meilleures de la tarde. Sur la main gauche, le novillo est moins évident et la faena alla a menos. Il partit à porta gayola dos au toril accueillir son second adversaire puis enchaîna par deux largas de rodillas. Sa faena fut par la suite sans transmission et longue.
Miguel Andrades, le plus ancien en âge, finaliste du Bolsin de Bougue en 2013 montra de la détermination et séduit le public du Plumaçon. Il se montra à l’aise cape en main avec une certaine personnalité. Il se fit cependant secouer lors de son quite à son premier novillo avant de poser les banderilles de façon efficace. Face à un novillo exigeant et court de charge, il fut appliqué mais ne parvint pas à peser sur son adversaire. Il accueillit lui aussi le dernier novillo de l’après midi à porta gayola. Nouveau tercio de banderilles propre qui séduit les tendidos. Il fut de nouveau appliqué mais la faena resta irrégulière. L’épée sur le côté en conclusion ne refroidira pas le public qui souhaita récompenser le novillero pour ses bonnes dispositions tout au long de la tarde.
Vuelta à los toros pour Toreria
Mugron : Alejandro Chicharro se distingue face aux intéressants Baltasar Iban
Le soleil est revenu ce lundi sur les arènes de Mugron après une première journée consacrée à la ganaderia de Baltasar Iban reportée du côté d’Aignan dimanche. Attendus par les aficionados, les novillos n’ont pas déçu. Ils ont permis une après-midi entretenue face à des novilleros parfois en manque de solutions techniques. Le public est venu en nombre, un peu moins que l’an passé, environ 2/3 d’arène, ciel ensoleillé et fraicheur à l’ombre avec le vent. La présidence technique fut la même que celle de la matinée, avec Mathieu Lacoume en président.
Avant le paseo, les critiques taurins du Sud-Ouest ont remis le prix Tio Pepe à la meilleure ganaderia de la temporada 2023 à Luis Miguel Encabo, représentant de Baltasar Iban.
Six novillos de Baltasar Iban, sérieux en présentation avec du trapio et de comportement varié. Le brave et encasté second exemplaire et le noble avec du fond cinquième se distinguèrent. L’exigeant premier et noble sixième furent également intéressants.
-Alejandro Peñaranda (bleu acier et or) Silence après avis et silence
-Alejandro Chicharro (blanc et or) Oreille et deux oreilles
-Tomas Bastos (blanc et azabache) Silence et oreille après avis
Alejandro Peñaranda fut la grande déception de la tarde. Absent et sans solution face à ses deux adversaires. A l’exigeant et compliqué premier, il se fit désarmer à plusieurs reprises quand il ne se fit pas toucher la muleta. Au quatrième novillo, le moins intéressant du lot, lourd et faiblote, il ne trouva jamais le bon tempo.
Alejandro Chicharro fut le plus en vue et mérita sa sortie en hombros après avoir montré une belle envie de bien faire. Le second novillo « Santanero » sortit avec fougue du toril. Il se montra brave sous le fer lors des deux rencontres, s’employant avec fixité. Exigeant avec du moteur au dernier tiers, Alejandro Chicharro fut appliqué, parfois en difficulté mais parvint à lier de bons muletazos dès qu’il put baisser la main. Face au cinquième, plus discret au cheval mais doté d’une grande noblesse, il sut exploiter l’excellente corne gauche du Baltasar Iban, liant de belles séries de naturelles pour la meilleure faena de la tarde. Il conclut au descabello et reçut deux trophées quelques peu généreux cependant.
Tomas Bastos le jeune portugais, apodéré par Cristina Sanchez, faisait ses débuts en France en piquée. Pour sa deuxième de l’année, il fut généreux mais se trouva souvent à cours techniquement, peu habitué à affronter un élevage exigeant. Il fut moins à l’aise aux banderilles que d’habitude. Face au noble sixième, sa faena fut irrégulière sans peser réellement sur son adversaire mais parvint à servir des passages plus aboutis surtout en début de faena. Il toréa avec douceur sous le concerto d’Aranjuez. Le final plus brouillon sur des terrains réduits ne lui enlèvera pas un trophée d’encouragement.
Vuelta a los toros pour Toreria
Bellegarde : Victor enlève le 8ème trophée Sébastien Castella.
Le jeune novillero saintois sortant en triomphe après avoir coupé trois oreilles à deux becerros de vuelta aux cotés de Julio Norte qui lui en coupera deux au dernier de la course. Deux novilleros qui ont marqué cette excellente novillada sans picador, de celles dont on en redemande, alors que le colombien Cristian Restrepo pêchera avec les armes et avec un second adversaire ne lui permettant pas d’accompagner ses compañeros du jour dans leur sortie à hombros…
Toréant avec quiétude et lenteur, s’entendant parfaitement avec deux excellents adversaires, d’ailleurs honorés les deux d’un tour de piste posthume mais de comportement différents, Victor a séduit tout le monde et plus particulièrement devant son second. Il recevra l’excellent novillo d’ouverture avec des capotazos allurés, la noblesse non naïve et la classe de son adversaire sera testée sur des cambiadas ajustées avant d’enchaîner sereinement des séries ambidextres de superbe corte, rehaussées de gestes spontanés et bienvenus. Seule l’épée au second envoi mettra un bémol à l’affaire. Maîtrisant très bien son sujet et avec le sorteo idéal du jour, le jeune saintois qui brinda son trasteo à son arrière-grand-mère, afficha un toreo plein de rondeurs, de créativité et de profondeur lors d’une faena qui alla a mas avec des luquesinas de rodillas pour pimenter le final et un petit accrochage avant une lame efficace. Le ganadero saluant à l'invitation du novillero à la fin de sa vuelta.
Cristian Restrepo débutera par des cambiadas de rodillas à un R. Durand noble mobile et encasté liant d’excellentes séries avant une cogida sans conséquences si ce n’est d’avoir fait baisser l’intérêt de la faena en toréant avec moins de fond avant une entière au 2eme essai longue d’effet. Il héritera en second d’un novillo fort de V. Fare guère évident, manso attiré par les tablas qui d’entrée lui enverra la corne, une droite plutôt avisée. Le jeune colombien parviendra à lui arracher de méritoires séries dans sa querencia au prix d’un bel effort mais l’épée sera déficiente.
J. Norte reçu son R. Durand par véroniques à genoux et des capotazos décidés mais brouillons. Il initiera sa faena à genoux, liant d’excellents enchaînements, surtout ceux de la gauche avant que son envie de triomphe ne dérègle quelque peu la continuité dans ses séries. Final les genoux en terre avant des enchaînements plus enlevés des deux bords et une lame peu orthodoxe. Noble bien qu’un peu tardo et juste de forces, le dernier eral lui offrira la possibilité d’étaler un potentiel torero des plus prometteurs lors d’un ensemble qui ira a mas avec efficacité et profondeur, de meilleur son à droite, connectant avec les tendidos. L’ultime série sera un peu moins nette tout comme l’épée portée au 2eme essai…
Une novillada sans picadors, désafio ganadero avec dans l’ordre, trois erales de Roland Durand et trois de La Paluna donnant un excellent jeu dans l’ensemble, excepté le 5eme bien moins évident. Le 1er de R. Durand, ²Tarifa² N°10 et le 4eme de La Paluna, ²Angelito² N°50, un desafio qui tournera à l’avantage des éleveurs de Mas Thibert.
-Victor Clauzel ²Victor² (blanc et azabache) de l’E.T. du Pays d’Arles : Oreille après avis et deux oreilles
-Cristian Restrepo (bleu nuit et or) de l’E.T. de Navas del Rey : Silence après deux avis et salut après deux avis.
-Julio Norte (vert eau et or) de l’E.T. de Salamanca : Salut après avis et deux oreilles après avis.
Plein apparent, Pst : F. Etienne, une minute de silence au paseillo pour les aficionados disparus et notamment Yvon Verdier pilier de la Coordination. Echanges de quite entretenus et variés entres les trois becerristas. Soleil avec vent, frisquet en fin de battue. Nombreux matadors de toros présents comme Tibo Garcia, Luis Gerpe, Andy Younes, Solal, Julio Norte père, ou le novillero Nino Julian…
Gimeaux : Deux oreilles pour Sanchez Vara et Clémente Jaume
Le matador de toros fosséen, Maxime Solera, quittant la Monumental de Gimeaux avec une oreille dans son esporton…
Les aficionados habitués au Club Taurin Lou Fourmigo sont sortis globalement satisfait de leur après-midi, d’autant que les deux toros et le novillo de la ganaderia Sol ont démontré que ce fer semble être sur la bonne voie… Et surtout comblé par la présence de Sanchez Vara, qui en plus d’assurer sa partition en lidiador accomplit, apporta de nombreux conseils à ses jeunes compañeros de cartel…
Le toro d’ouverture ira bien volontiers au cheval pour deux piques bien prises, restant un bon moment dans le peto. Après un tercio de banderilles partagé avec M. Solera, Sanchez Vara proposa une muleta ajustée, à mi-hauteur pour profiter du fond de noblesse du Sol, sachant parfaitement le retenir à droite ou il avait plus tendance à lorgner vers les bordures. Conclusion par une entière efficace.
Le second se montra plus fade tant au picador que dans la muleta où il humilia peu et de charge réduite. Maxime Solera, après avoir banderillé avec Sanchez Vara, cherchera la bonne carburation, y parviendra en fin de parcours pour lui offrir quelques séries bien ficelées avant une belle épée au second envoi.
Le novillo sortit en dernier restera longtemps en s’employant bien face à la cavalerie y revenant sans se faire prier… Plutôt exigeant avec un zeste de violence, il mit un peu de doute dans les premiers muletazos de C. Jaume qui peu a peu en prit un peu plus la mesure. Le biterrois en termina d’une belle épée libérant une double récompense.
-Deux toros et un novillo de la ganaderia Sol à la devise "sang et or" s’avérant intéressants dans l’ensemble, finissant tous la bouche fermée, de meilleures compositions les 1er et 3eme, de meilleurs comportement aussi au cheval ces deux la.
-Francisco Javier Sanchez Vara : Deux oreilles
-Maxime Solera : Oreille
-Clémente Jaume : Deux oreilles
-Pst : M. Lescot, bonne petite entrée sous un ciel plutôt couvert. Sofiane piqua le 1er toro, J. L. Aillet les deux autres. Les trois toreros ont brindé leur toro au public.
Magescq : Deux oreilles pour Ruiz de Velasco
Pablo Hernandez est volontaire comme en témoignent ses volteretas face à ces deux novillos mais il est encore vert. De plus l’élève d’Adour Aficion connaîtra quelques problèmes avec l’épée. Roberto Martin a affiché de jolis gestes et tua bien son 1er, le palco lui octroya un trophée peu pétitionné. L’élève de l’école taurine “Mar de nubes” de Zaragoza passa à coté de l’excellent 5eme et la mise à mort le privera cette fois de trophée. Eduardo Ruiz de Velasco a profité fort bien des qualités de son premier mais l’épée aurait dû le priver d’un double trophée. Le dernier plus compliqué ne lui offrit que peu de possibilités et comme la rapière faillit…
Arènes de Magescq, novillada non piquée avec six erales bien présentés d’encaste Coquilla de la ganaderia de La Interrogacion qui faisait sa présentation en France, un lot manquant de forces dans l’ensemble mais avec des cotés intéressants, meilleurs les 3eme et 5eme.
-Pablo Hernandez (violette et or) : salut après avis et silence
-Roberto Martin (bleu et or) : oreille après avis et salut après avis
-Eduardo Ruiz de Velasco (purissima y oro) : deux oreilles et silence après avis
Le prix des organisateurs du Sud-ouest est revenu à Eduardo Ruiz de Velasco et celui de la meilleure estocade à Roberto Martin. ¾ d’arènes
Temporada 2024
Fourques : Ruiz Mariscal enlève le 1er trophée Javier Cortes
Le N° 182 de Pages-Mailhan se voyant désigné meilleur becerro de la course. Le novillero de Mairena del Aljarafe (Sevilla), confirmant l’excellent moment qu’il traverse en coupant les deux oreilles de son excellent adversaire. Miriam Cabas aurait pu se voir octroyer un trophée si elle n’avait pas faillit avec les armes, les deux derniers erales offrant moins de dispositions pour A. Martin et P. Hernandez, le 1er coupant une oreille en faisant l’effort jusqu’au bout.
Miriam Cabas ouvrit la course face à un intéressant Pages-Mailhan qu’elle reçu de bonne manière avant de brinder sa faena à Javier Cortes. Face à un eral mobile et qui répétait inlassablement, serrant un peu à droite, elle proposa un ensemble parfois décousu mais rehaussé d’excellents muletazos sur l’excellente corne gauche, l’ensemble allant a mas avant de connaître quelques problèmes avec la mise à mort…
D’entrée, cape en main, Ruiz Mariscal afficha ses différences avant de banderiller lui-même son novillo. Un R. Durand mobile et noble malgré une tendance à lorgner vers le pourtour, qu’il embarqua de superbes manières dans sa muleta, sur de longues séries, de bien meilleure composition à droite avant de loger une entière qui libera une double récompense.
Le pupille de M. Barcelo se montra peu évident des les premiers capotazos et se montra court sur la corne gauche avant d’afficher sur l’autre rive une certaine réserve après un paire de bonnes series. A. Martin parviendra à lui arracher des muletazos méritoires en insistant, se faisant bousculer lors du final en mode rapproché. Demi lame suffisant en conclusion d’un bel effort et oreille en récompense.
Vaillant, P. Hernandez se fera bousculer et accrocher plusieurs fois, sans mal par un eral de La Suerte peu enclin a humilier et qui de part ces accrochages se livra moins. Il parvint à dessiner quelques muletazos méritoires avant de sécher avec l’épée.
Organisée par les clubs taurins gardois, le Cercle Taurin Campuzano, la peña Cayetano Rivera Ordoñez et la peña Javier Cortes, cette novillada sans picadors, 1er Trophée Javier Cortes, marquant le retour des habits de lumieres à Fourques, s’est deroulée avec, dans l’ordre de sortie, des erales de Pages-Mailhan, Roland Durand, Pages-Mailhan, Michel Barcelo et La Suerte (J. Gabourdes) pour :
-Mirian Cabas (blanc et vieil or) de l’Ecole Taurine de Gibraltar, silence après deux avis.
-Mariscal Ruiz (nazareño et or) de la fondation El Juli, deux oreilles.
-Andy Martin (blanc et or gris) de l’Ecole Taurine du Pays d’Arles, oreille après avis.
-Pablo Hernandez (tabac et or) d’Adour Aficion, silence.
Pste : J. Berard, arenes quasiment pleines sous un ciel gris. Accompagnement musical par le cuadro flamenco Sueño de rumba.
Mejanes : Carlos Olsina et Nino Julián ressortent du festival caritatif
Ce festival "Un toro pour un rêve d'enfant" s'est déroulé ce dimanche à Mejanes, mettant en valeur les notions de solidarité, de générosité taurine et aussi la qualité dans le toreo avec plusieurs générations de toreros français qui se sont impliqués pour recueillir des fonds en faveur des enfants malades.
Ouverture avec un Stéphane Fernandez Meca toujours autant affûté face à un excellent novillo de Pages-Mailhan, le seul qu’on mettra deux fois face à la cavalerie. Le nîmois invita d’abord Patrick Varin pour un superbe quite por collera, puis Richard Milian pour le même exercice, deux toreros qu’il invita à partager son tour de piste après une faena entretenue de meilleur son à droite… Palmas por bulerias pour accompagner la réception du Cuillé par Marc Serrano qui invita Morenito d’Arles pour un quite al alimon avant de partager avec lui et Christian Romero son tercio de banderilles. Organisateur et torero il fit l’effort devant un novillo sérieux et peu évident, de meilleure tenue à gauche. Il avait confié le tercio de pique à Patrick Alarcon. Richard Milian fut à nouveau sollicité pour un qui por collera par Maxime Solera qui lui, partagera les palos avec Frédéric et Chico Leal. Face à un novillo de San Sebastian qui se "laissa" sur les deux rives mais manquant de présence, le fosséen réalisa une faena agrémentée d’excellentes séquences avant une belle épée de la main… droite. Carlos Olsina confirmera qu’il sera un torero à suivre de près dans un proche avenir. Il toréera très bien un peu évident et exigeant Tardieu qu’il finit par mettre dans sa muleta, faisant croître l’intérêt de sa faena avec un final tout en verticalité et une épée efficace… Vêtu d’un traje campero camarguais, Lalo de Maria n’est pas apparut à l’aise devant un Jalabert qu’il fallait soumettre alignant quelques passages aux contours personnels avant de sécher avec les épées. Nino Julian partagera les banderilles avec Thomas Ubeda avant d’afficher son envie et sa décision face à un excellent Curé de Valverde qu’il embarquera sur les deux cotés sur des séries bien rematées et soulignées par une copla flamenca. Seule l’épée ne sera pas au même niveau. Marcos Adame, le catalan de Calafell, issu du bolsin matinal eut plus tendance à composer la figure, ce qu’il fit fort bien, qu’à toréer, n’exploitant pas l’excellent potentiel du becerro d’El Campo qui lui infligera une voltereta sans conséquence par excès de confiance avant de cafouiller avec les aciers.
Six novillos des ganaderias françaises de Pages-Mailhan, D. Cuillé, San Sebastian, Tardieu Frères, Jalabert Frères, Valverde et un becerro d’El Campo donnant d’en l’ensemble un jeu varié, souvent intéressant, pour les matadors de toros
-Stéphane Fernandez Meca (Pages-Mailhan) : Oreille.
-Marc Serrano (D. Cuillé) : Oreille.
-Maxime Solera (San Sebastian) : Oreille.
-Carlos Olsina (Tardieu Frères) : Deux oreilles.
-Lalo de Maria (Jalabert Frères) : Silence après avis.
-Nino Julian (Valverde) : Deux oreilles avec pétition de vuelta pour le novillo.
-Marcos Adame, le vainqueur du bolsin matinal, (El Campo) : Oreille après avis.
Pst : G. Raoux, 1/3 d’arènes par une température automnale agréable et sous un ciel nuageux. Durée 3h35 !!! Tous les intervenants l’ont fait bénévolement. L’acteur Yannis Ezziadi a lu le discours d’ouverture avant de donner la parole à Philippe Caubere le parrain de cette édition tandis Phénix Varbanor et Stanislas Blohorn avaient réalisé le décorum des arènes.
Le bolsin matinal à vu "s'affronter" six élèves des écoles taurines de Nîmes, Arles, Béziers, de Catalunya, Adour Aficion et de l'Afap. C'est la ganaderia El Campo de Manon et Hugo Alexandre qui a fourni les trois becerras et c’est le vote du public qui a désigné le vainqueur, Marcos Adame de l’ Escuela Taurina de Catalunya…
Istres : Marco Perez ouvre la grande porte du Palio
Le jeune novillero salmantino a réussi sa présentation en novillada piquée en coupant trois oreilles aux Gallon, dont deux au 3eme, "Despierto" N°21 honoré d’une vuelta posthume.
C’est devant une arène du Palio pleine et les camera de One Toros que Marco Perez à toréé sa première novillada piquée, en solitaire et porté son 1er habit de lumières en Europe…
Suite à des problèmes vétérinaires, il l’a fait devant des novillos des Frères Gallon, en remplacement des Garcigrande initialement prévus. Des Gallon qu’il avait toréé aux corrales de Gimeaux le dimanche 9 avril 2017 lors de sa présentation en France… Et qui à nouveaux lui ont permis de triompher, Marco Perez invitant l’un des ganadero, Jean-Pierre à partager sa vuelta au 3eme.
Le scénario fut idéal jusqu’à l’avant dernier. Un salut, une oreille, deux oreilles et… puis l’espoir d’une ultime grande faena s’est envolé, faute d’adversaire… A tout juste 16 ans, le protégé de Juan Bautista a affiché un savoir assez impressionnant, une autorité en piste et un sens de la lidia même s’il eut plus de mal face au dernier. Marco Pérez, un ex niño sabio, possède aussi un corte torero, un registre varié tant à la cape qu’à la muleta et une toreria que peu de torero ont… Tout ne fut pas parfait et en particulier le maniement de l’épée mais il faut laisser le temps au temps. Un vent violent et des températures fraîches n’auront pas aidé non plus le jeune torero
Sa première faena fut brindée à son aporado et culmina sur la droite d’un novillo commode manquant de forces et de fond avec une pointe de genio qu’il sut bien embarquer sur quelques belles séquences avant de sécher avec les armes. Il salua son second d’une larga de rodilla avant des capotazos décidés et un quite par chicuelinas. Il offrit à un Gallon noble mais aux forces limitées des séries droitières d’école avec temple et douceur avant d’appliquer le même rythme sur l’autre bord précédant un retour à droite, de longues circulaires inversées et un épée au deuxième essai…
Le meilleur moment vint avec le troisième chapitre, attaquant sa faena les deux genoux en terre avant de lier trois naturelles de gala et de poursuivre en enchaînant des séries ambidextres aux courbes parfaites, faisant croître l’intérêt de sa composition jusqu’à l’ultime naturelle au ralenti. Et là l’épée fut au rendez-vous malgré un effet un peu long…
Il ira attendre le dernier à porta gayola enchaînant des véroniques somptueuses soulignées par la musique… Juste de forces et rechignant avec ses charges courtes, l’ultime novillo ne fut pas celui de la fête, même s’il parvint à lui allonger un peu ses charges à gauche. Et comme il s’égara avec le descabello le silence fut de mise.
Il quittera le Palio d’Istres par la grande porte, ovationné par le public…
-Marco Perez (bleu ciel et or) : Salut après avis, oreille, deux oreilles et silence après avis.
Sobresaliente : Pablo Jaramillo (sangre y oro). Pst : K. Kehiha. Ciel voilé avec mistral violent et température allant a menos, frisquettes à la fin. Une minute de silence à la mémoire de Pepe de Montijo avant une remise d’un souvenir en piste à Marco Perez pour ce jour exceptionnel par Mr Bernardini, maire d’Istres et B. Carbuccia directeur des arènes.
Quatre novillos des Frères Gallon diversement présentés, très commode celui d’ouverture, meilleur le 3eme, primé d’un tour de piste posthume, à un degré moindre le second, le dernier, le moins intéressant, plombant un peu le final. Une pique légère et deux paires de banderilles pour tous. Un entracte au milieu du festejo avec un spectacle plus ou moins flamenco, n’apporta rien à l’affaire.